Texte intégral
RMC - mardi 22 avril 1997
P. Lapousterle : Le 14 juillet dernier, il y a exactement neuf mois, le Président de la République définissait sa conception de la dissolution de l’Assemblée nationale, réaffirmant qu’il ne concevait pas une dissolution pour convenance du Président de la République et qu’une crise politique était, à ses yeux, indispensable pour dissoudre. Est-ce que le Président a changé d’avis ?
J.-F. Mancel : Je ne crois pas. Je crois que l’on a assisté depuis 1958, c’est-à-dire de la naissance de la Constitution jusqu’à maintenant, à deux types de dissolution : il y avait eu la dissolution qui était due à un conflit entre le Gouvernement eu le Président et la majorité de l’Assemblée. Il y avait eu une dissolution, c’était celle de 1968, qui était due à une crise politique et sociale profonde. Et je crois que celle-là, c’est une dissolution d’intérêt national ; d’intérêt national parce qu’on vient d’accomplir une première étape importante qui a consisté, après les dégâts commis par les socialistes, à remettre la France debout et en marche. Et maintenant, J. Chirac invite les Français, d’abord à porter un premier regard et un jugement sur le bilan qui est celui accompli depuis 1993 et depuis 1995, date de son élection, et il les invite également à se prononcer sur le nouvel élan qu’il veut donner à la politique de la France pour affronter les défis du XXIe siècle. Je trouve que c’est parfaitement démocratique et que c’est véritablement le choix de l’intérêt national parce que cela va permettre au Président de la République et au gouvernement de demain, si la majorité qui sortira des urnes est forte et je le crois franchement, d’affronter ces défis avec un socle politique qui sera renouvelé et durable.
P. Lapousterle : Comme les élections ne sont jamais gagnées d’avance, vous le savez, quel est l’intérêt d’avancer les élections législatives, c’est-à-dire d’avoir un an de moins pour mettre en place les réformes ?
J.-F. Mancel : C’est vrai qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance. C’est une raison pour nous, une raison supplémentaire de nous mobiliser avec beaucoup d’énergie. En revanche, il n’y a pas du tout de tactique là-dedans car s’il y avait eu tactique, J. Chirac aurait parfaitement pu dissoudre en 1995. Cela, c’était la dissolution de convenance personnelle. Il aurait eu, pour cinq ans, une Assemblée au lendemain de sa victoire à l’élection présidentielle. Et puis, par ailleurs, on aurait parfaitement pu attendre 1998 et les résultats de la politique menée par le gouvernement d’A. Juppé qui s’améliorent de plus en plus. Si J. Chirac a décidé de trancher maintenant, c’est justement parce qu’il a besoin, pour les grands défis de demain, d’avoir une Assemblée qui soit renouvelée et durable.
P. Lapousterle : Le président a parlé de nouvel élan nécessaire pour expliquer ces élections législatives anticipées. En quoi une majorité moins forte à l’Assemblée permettra de mener une politique plus vigoureuse et plus efficace que celle qui est possible maintenant avec la majorité que vous avez ? C’est ça que je n’arrive pas comprendre. Quel est l’avantage d’une majorité diminuée pour mener la même politique ?
J.-F. Mancel : Je ne pense que c’est un problème de nombre si vous voulez, c’est un problème de durée. Cette Assemblée qui a bien travaillé, qui a été loyale et fidèle à l’égard du Président de la République, cette majorité était à un an de son renouvellement avant la dissolution. Or, vous savez bien que pendant l’année qui aurait précédé 1998, date des élections, on n’aurait pratiquement pu rien faire car nous aurions été en campagne électorale permanente. Cela se traduit par quoi, la campagne électorale permanente ? Inéluctablement, par l’attentisme. L’attentisme du chef d’entreprise qui veut investir et qui attend pour voir le résultat des élections ; l’attentisme du consommateur qui a e même raisonnement. À partir de là, vous avez une stagnation de l’activité économique et inéluctablement, vraisemblablement des conséquences néfastes sur le chômage. Dans ces conditions, il était nécessaire de retrouver le temps, la durée nécessaire. Là, il va y avoir cinq ans qui vont couvrir la deuxième partie du septennat de J. Chirac.
P. Lapousterle : Est-ce que temps n’était pas nécessaire pour voir si les promesses d’A. Juppé étaient bonnes, c’est-à-dire que la politique allait donner ses fruits ?
J.-F. Mancel : C’est pour cela que j’ai dit tout à l’heure que le temps nous aurait été encore plus favorable dans un an car nous aurions fait la démonstration qu’il y avait encore plus de fruits à récolter en mars 1998 qu’en mai-juin 1997.
P. Lapousterle : Personne n’en aura jamais la preuve, Monsieur Mancel. Si les élections ne vous étaient pas favorables, hypothèse qu’il faut envisager, est-ce que la président de la République ne serait pas affaiblie ?
J.-F. Mancel : J’entendais tout l’heure un spécialiste de droit constitutionnel qui disait que, sur cette question-là, il fallait vraiment attendre le deuxième tour des élections législatives.
P. Lapousterle : C’est une question politique puisque le Président a choisi la date…
J.-F. Mancel : Je n’imagine pas un seul instant, et nous allons tout faire pour cela en nous adressant aux Français avec toute l’énergie et avec toute la confiance que nous avons dans l’avenir, pour que nous puissions gagner ces élections, donc, je n’imagine pas un seul instant qu’il puisse y avoir demain une majorité socialiste.
P. Lapousterle : Et si cela arrivait ?
J.-F. Mancel : Mais cela ne peut arriver ! Les Français sont des gens de bons sens et ils savent bien aujourd’hui que, dans l’état où est le Parti socialiste, confier la responsabilité du gouvernement aux socialistes est véritablement faire un extraordinaire tête-à-queue et repartir vers le début des années 1981 qi ont été si dramatiques pour la France. Dans ces conditions, cette hypothèse-là est totalement d’école.
P. Lapousterle : Est-ce que L. Jospin a raison en disant que si la majorité remportait les élections, A ? Juppé serait encore Premier ministre ?
J.-F. Mancel : Cela dépendrait du Président de la République. Il est bien évident que cela sera le choix du Président de la République.
P. Lapousterle : Est-ce que cela serait logique ?
J.-F. Mancel : Vous savez ce que font les électeurs dans une dissolution, eh bien, ils vont voter pour des députés et, à travers ces députés, ils vont voter pour une politique. Alors, ils voteront d’abord pour un bilan, c’est-à-dire pour les premières années de redressement de la France après la désastreuse période socialiste et puis, ils vont voter pour ce nouvel élan que J. Chirac veut donner à notre pays pour relever les défis de l’avenir. À partir de là, J. Chirac choisira, au lendemain de l’élection présidentielle, celui qu’il considérera comme étant le meilleur pour assumer cette deuxième partie de son septennat. A. Juppé ayant fait preuve de compétence, d’efficacité, de courage et de loyauté, c’est sans aucun doute un candidat particulièrement valable pour l’avenir.
P. Lapousterle : Quand on annonce un tour de vis supplémentaire, c’est… ?
J.-F. Mancel : C’est un mensonge éhonté ! Il faut dire que c’est totalement scandaleux. Pourquoi ? Pourquoi faudrait-il un tour de vis supplémentaire ? C’est à cette question-là qu’il faudra répondre !
P. Lapousterle : Pour l’Europe.
J.-F. Mancel : Pour l’Europe ? Pas du tout ! Nous sommes, parmi les pays européens qui veulent entrer dans l’euro, parmi ceux qui ont aujourd’hui les meilleurs résultats financiers et budgétaires ! Alors, pourquoi aurions-nous besoin de donner un tour de vis supplémentaires ? C’est un mensonge qu’il faut dénoncer avec la grande vigueur !
France Inter - mardi 28 avril 1997
J.-L. Hees : Vous pourriez nous éclairer sur l’avenir d’A. Juppé parce qu’il nous a annoncé comme cela, tout à trac, hier soir à la télévision qu’il n’était pas absolument candidat à sa propre succession. Alors, est-ce à dire que réellement, en cas de victoire de la majorité, J. Chirac pourra se trouver un autre Premier ministre – ce qui est son droit – ou bien est-ce que c’est une raison tactique puisqu’A. Juppé est devenu tout de même la tête de Turc du PS pendant cette campagne ?
J.-F. Mancel : Pour savoir le nom du Premier ministre après les élections législatives, je crains que vous ne vous soyez trompé d’invité, il fallait inviter le Président de la République. Cela dépend exclusivement du Président de la République et c’est lui qui choisira le Premier ministre qui sortira après les élections. Je crois que les choses doivent être très claires : ce n’est pas une élection présidentielle, on n’est pas en train de désigner le Président de la République, cela a été fait en 1995. On n’est pas non plus en train de demander aux Français de désigner le Premier ministre. On demande aux Français de choisir 577 députés et de choisir une majorité entre vraisemblablement le RPR et l’UDF d’un côté et le PS et le PC. Donc, le problème du Premier ministre n’est pas posé, c’est celui du Président de la République après le 1er juin.
J.-L. Hees : Mais puisqu’il s’agit de faire la même politique en un petit peu mieux, est-ce que l’on peut considérer qu’il faudra un autre Premier ministre pour la faire ? C’est cela que les Français auraient peut-être du mal à comprendre, non ?
J.-F. Mancel : C’est véritablement la responsabilité exclusive du Président de la République.
P. Le Marc : Si A. Juppé s’efface, est-ce que ça n’est pas parce que, justement, son bilan est difficile à défendre et que cela est dommageable pour la majorité ?
J.-F. Mancel : Je crois que cela n’a rien à voir du tout dans la mesure où le bilan qui est le nôtre depuis 1993 est un excellent bilan quand on compare ce que nous avons dû faire…
P. Le Marc : Sauf sur le chômage, le Premier ministre l’a reconnu lui-même hier soir.
J.-F. Mancel : Pardonnez-moi M. Le Marc, mais quand on compare à ce que nous avons dû faire à ce que les autres ont fait – c’est-à-dire les socialistes et les communistes – pendant quatorze ans de présidence et dix ans de gouvernement socialiste. Ils ont laissé une France à genoux, une France en panne et nous, difficilement c’est vrai, et ça n’a pas été agréable pour les Français, nous l’avons remise debout et remise en marche. Et aujourd’hui, et c’est une des raisons majeures de la dissolution qu’a décidée le Président de la République, nous voulons franchir une nouvelle étape avec un nouvel élan pour rendre les Français, en quelque sorte, plus heureux et plus fiers en entrant dans le XXIe siècle.
P. Le Marc : On a l’impression que la majorité patine et que votre marge de sécurité, finalement, se réduit de jour en jour.
J.-F. Mancel : Qu’est-ce qui vous fait dire que la majorité patine ? Moi, je n’en ai pas le sentiment. Je constate sur le terrain, dans toutes les réunions que j’anime pour nos candidats qu’il y a enthousiasme, qu’il y a ardeur, qu’il y a envie de développer des idées, de donner véritablement un nouvel élan à la France. Donc, je n’ai pas du tout le sentiment que l’on patine, au contraire je crois que l’on avance fort.
A. Ardisson. : A Juppé promet une sorte de guerre éclair en quarante jours, on se demande pourquoi, à ce moment-là, il y a des élections anticipées puisqu’il avait largement quarante jours devant lui pour faire le travail qu’il annonce ?
J.-F. Mancel : Quarante jours : ce seront les premiers quarante jours qui suivront les élections législatives mais après, nous aurons cinq années également pendant lesquelles nous pourrons continuer d’approfondir ce nouvel élan que nous voulons donner au pays. Et la notion de temps est très importante, nous voulons aller plus loin, plus vite, plus fort. Plus vite, ce sont les quarante jours, et plus loin, plus fort, ce sera bien évidemment les cinq ans dont nous avons besoin pour relever tous les défis du XXIe siècle. Nous allions, s’il n’y avait pas ou dissolution, entrer dans une campagne électorale permanente qui aurait duré près de neuf mois, ce qui veut dire que, pendant neuf mois, on aurait vu s’arrêter la croissance économique, le pays observer les débats électoraux et vraisemblablement le chômage augmenter. Le Président de la République a eu parfaitement raison d’éviter ce danger pour la France.
J.-L. Hees : J’essaie de me mettre à la place des électeurs qui vont voter dans pas longtemps quand même, parce que tout cela va très vite. J’écoutais A. Juppé dire hier : eh bien voilà, si la majorité à la majorité, si j’étais chef du gouvernement, il y aurait une équipe très restreinte, il y aurait quinze ministres. Est-ce que cela veut dire que la majorité était trop forte, qu’il y avait une majorité trop pléthorique pour que l’on puisse gouverner ? Expliquez-nous cela.
J.-F. Mancel : Pas du tout, je crois que, quand on parle du nombre de ministre, ce n’est pas sur le plan politique que l’on se situe, c’est beaucoup plus sur le plan de la diminution du poids des administrations centrales. C’est la liaison qu’a fait A. Juppé, en disant : il y a des administrations centrales trop fortes qui ne sont pas suffisamment proches de nos concitoyens. Il faut donc renforcer la présence de l’État auprès des Français sur le terrain et la diminuer au niveau parisien.
J.-L. Hees : Mais c’était différent il y a deux ans ?
J.-F. Mancel : Non, c’est une évolution. Vous savez, les choses changent en permanence, or, il est évident que nous devons nous adapter à des situations nouvelles. Je le disais tout à l’heure : nous avons, dans un premier temps, redressé le pays, remis la France en marche, maintenant, on peut passer à des choses plus agréables, c’est-à-dire aller plus loin dans un certain nombre de réformes qui permettront aux Français de vivre plus heureux, notamment leur donner de l’air. Nous avons un État qui, aujourd’hui, chacun le sait, est devenu tatillon, est devenu tentaculaire. Vous ne pouvez pas faire quoi que ce soit dans la vie, que vous soyez chef d’entreprise, citoyen, que vous soyez maire, sans avoir une multitude d’autorisations de la part d’administrations en tous genres, sans aller de guichet en guichet. Ce que nous voulons, nous, c’est permettre aux Français d’avoir un peu plus d’oxygène, en quelque sorte, pour prendre plus d’initiatives, pour être plus créateurs et à partir de là, cela ne veut pas dire qu’il faut faire diminuer la présence de l’État quand il s’agit d’assurer la justice, la police ou la santé.
P. Le Marc : Est-ce que l’on peut créer un nouvel élan en présentant, pour les quarante jours qui suivront l’élection, des projets de loi qui étaient inscrits pratiquement à l’ordre du jour de l’Assemblée dissoute et en proposant une décentralisation qui ne mobiliser pas vraiment les gens ?
J.-F. Mancel : Sur le temps de travail : j’entendais dire par exemple tout à l’heure que sur le temps de travail, on copiait les socialistes, ce n’est pas du tout le cas. Sur le temps de travail, ce qu’a annoncé hier A. Juppé, c’était, au contraire, des mesures beaucoup plus souples…
P. Le Marc : Qui étaient en préparation déjà…
J.-F. Mancel : … attendues par beaucoup de nos concitoyens et qui n’ont rien à voir avec la folie socialiste qui socialiste qui consisterait à dire : travaillez 35 heures et on va vous rémunérer 39. Tout le monde peut faire ça, vous accepteriez très facilement ce genre de propositions. Il est bien évident que cela mettrait l’économie à genoux et que cela créerait des centaines de milliers, hélas, de chômeurs supplémentaires. Nous, nous proposons autre chose. Le cumul des mandats, même chose : c’est très attendu par nos concitoyens, notamment – et A. Juppé, hier, l’a souligné – de ne plus cumuler une fonction exécutive locale importante – maire ou président de conseil régional ou général – avec une fonction ministérielle. Le service de l’État requiert une mobilisation.
P. Le Marc : Seulement une révision de la Constitution, cela ne va pas se faire tout de suite ?
J.-F. Mancel : Non, bien sûr, mais il y a des procédures à respecter.
A. Ardisson. : On soupçonne A. Juppé de vouloir mettre les bouchées doubles en matière de libéralisme, question courte mais vaste : quel type de société avez-vous envie de nous préparer pour l’an 2000 par rapport à la société anglo-américaine ?
J.-F. Mancel : Je crois qu’il ne faut pas tomber dans ce débat interminable sur le libéralisme, l’étatisme. Je vais faire une simple référence à ce qui constitue notre histoire : notre devise, "liberté, égalité, fraternité" ; les mots liberté d’un côté et fraternité de l’autre sont parfaitement unis dans la devise nationale. À partir de là, nous disons que nous pouvons, par plus de liberté, plus de liberté pour les citoyens, plus de dynamisme…
A. Ardisson. : Tout cela, c’est théorique.
J.-F. Mancel : Non, ce n’est pas théorique, ce n’est pas théorique du tout. Quand on dit par exemple qu’il faut diminuer le poids des administrations centrales parisiennes de façon à ce que l’on fabrique, disons-le aussi pour l’Assemblée, moins de lois, moins de règlements, moins de circulaires d’interprétation ; et qu’en revanche il y ait sur le terrain, près des gens, une présence de l’État plus forte, ce n’est pas du tout théorique, c’est très concret. Et la notion de fraternité, c’est très concret aussi. Tout ce que nous avons fait depuis déjà plusieurs années et que nous allons poursuivre, ça consiste à atteindre l’objectif de la France pour tous que J. Chirac s’est engagé à atteindre dans le courant de son septennat. La loi de cohésion sociale, A. Juppé le rappelait hier, ce sera l’une de nos premières priorités.
A. Ardisson : Elle est coupée en VO !
J.-F. Mancel : Bien sûr, il y a eu dissolution. Mais dès que la dissolution aura abouti aux élections, la loi de cohésion sociale redeviendra un objectif prioritaire. Les deux sont liés : liberté et fraternité. »
J.-L. Hees. : Elles ne sont tout de même pas évidentes ces élections, il suffit de regarder les sondages. C’est vrai que les sondages continuent de donner la majorité à la majorité mais il y a plus d’un tiers de gens indécis. Alors, quand on nous parle du clivage gauche-droite, c’est un peu plus compliqué que cela tout de même ?
J.-F. Mancel : C’est l’utilité d’une campagne électorale qui permet de convaincre nos concitoyens du bien fondé de nos idées. Et puis cela montre aussi qu’une campagne électorale, avec les élections au bout, n’est jamais gagnée d’avance et cela doit nous inciter à faire preuve sur le terrain de détermination, d’ardeur et d’efficacité.
P. Le Marc : Les socialistes ont un problème d’alliance sérieux mais est-ce que la majorité sera plus unie qu’elle ne l’a été dans le passe ? On n’en a pas l’impression quand on entend – ou on n’entend pas – A. Mandelin, P. Séguin et C. Pasqua.
J.-F. Mancel : Moi, j’entends tout le monde. Ce que je constate, c’est que P. Séguin va participer à de très nombreuses réunions, cela prouve donc bien qu’il est complètement intégré dans la campagne. C. Pasqua m’a dit également qu’il allait bien de très nombreux déplacements en province. J’ai bien le sentiment que tout le monde joue le jeu et que tout le monde est parti dans la même direction.