Texte intégral
RTL : lundi 12 janvier 1998
RTL : Vous dénoncez l’hypocrisie du Gouvernement sur les chômeurs. Pourquoi, il fallait les laisser occuper les ASSEDIC ?
Bruno Mégret : Non, ce n’est pas la question. Je constate que Monsieur Jospin est d’ailleurs beaucoup plus sévère, beaucoup plus rigoureux, manifeste beaucoup plus d’autorité pour les chômeurs que pour les immigrés clandestins. Les chômeurs français apprécieront. Mais ce qu’on voit surtout, c’est l’imposture du Gouvernement, de la politique gouvernementale. On a pris des mesures spectaculaires, qui devaient soi-disant révolutionner la situation sociale en France – avec les 35 heures, les emplois Aubry –. Et c’est la première fois qu’un mouvement structuré – de chômeurs revendicatifs –, se met en place. C’est un échec et un fiasco pour le Gouvernement.
RTL : Mais qu’auriez-vous fait, vous, au Front national, pour le chômage ?
Bruno Mégret : Je crois qu’il faut en finir avec ce qu’on appelle « le traitement social du chômage » qui n’a jamais créé un seul emploi. Il faut créer des emplois et cela en utilisant des méthodes d’envergure efficaces. C’est-à-dire : réduction effective des charges, des taxes, des impôts sur les petites et les moyennes entreprises, de façon à leur permettre d’embaucher. Cela, me direz-vous, c’est facile à dire, oui ; c’est ce que nous faisons dans nos villes. À Vitrolles, on a fait l’année dernière 50 millions d’économies sur un budget de 500 millions, 10 %, à l’échelle de la Nation, ça serait 150 milliards d’économies. De quoi supprimer d’un coup la taxe professionnelle. Je ne dis pas qu’on peut transférer facilement d’une ville à l’État les mesures de ce type, mais ce qu’on peut transférer, c’est la volonté politique. Et puis il faut aussi organiser le retour chez eux des immigrés dans leur pays d’origine. Un million d’emplois peuvent être ainsi progressivement libérés pour des chômeurs français. Et puis il faut protéger les emplois qui, sinon, continueront d’être détruits par la concurrence sauvage venue d’au-delà des océans.
RTL : Mais c’est toujours la préférence nationale donc ?
Bruno Mégret : C’est la préférence nationale, c’est la préférence européenne. Et on voit que c’est fécond également sur le plan économique.
RTL : Mais vous savez que les tribunaux qui annulent en ce moment l’élection d’un certain nombre de membres de la CFNT aux prud’homales disent : on ne peut pas entériner ces élections parce qu’ils se réfèrent à la doctrine de la préférence nationale du Front national. Or celle-ci est contraire au principe d’égalité de tous devant la loi.
Bruno Mégret : Oui, et contraire aux principes actuels. C’est pour cela que nous voulons changer ces principes. C’est le propre de la politique.
RTL : Mais c’est constitutionnel.
Bruno Mégret : Eh bien, nous voulons changer la Constitution. On va bien changer la Constitution pour Amsterdam, d’après ce que veulent faire les socialistes ; nous, nous voulons changer la Constitution en faveur des Français, en instaurant la préférence nationale.
RTL : Mais ça sera inscrit dans la Constitution ?
Bruno Mégret : Nous sommes partisans d’inscrire dans la Constitution le fait que les Français, chez eux, doivent être prioritaires, ce qui me paraît être la moindre des choses.
RTL : Mais « prioritaires » : cela se traduit de quelle manière, cette priorité ?
Bruno Mégret : Ça se traduira par le fait que, lorsque les emplois sont disponibles, ils doivent être offerts en priorité aux chômeurs français. C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré pour l’Allemagne, à propos des Allemands, le chancelier Kohl tout récemment. C’est ce qui existait autrefois, par une loi dite Salengro en 1936. Ce que les socialistes ont supprimé.
RTL : Chômeurs français, en vertu de leur nationalité française, quelles que soient leurs origines ?
Bruno Mégret : Oui bien évidemment, bien évidemment.
RTL : La réforme de la Constitution également…
Bruno Mégret : Je voudrais terminer sur la CFNT, je ne vous ai pas répondu : c’est un scandale ! On est en train de dire : ces élus, démocratiquement choisis par les électeurs, doivent être invalidés en fonction de leurs opinions politiques. Mais si on transposait ça au niveau des élections politiques, ça voudrait dire qu’on invaliderait, par exemple, les élus du Front national parce que leurs opinions politiques ne conviennent pas ? C’est un véritable déni de démocratie !
RTL : La préférence nationale, il y a un principe constitutionnel, mais vous voulez changer la Constitution…
Bruno Mégret : Mais on a le droit, quand on est dans l’opposition, de vouloir changer ce qui existe. Sinon, c’est le totalitarisme. Il est donc bien normal que ceux qui se réclament du Front national veulent changer ce qui existe. C’est tout leur intérêt.
RTL : Vous désirez changer la Constitution en vertu du traité d’Amsterdam aussi ?
Bruno Mégret : Bien sûr que non. Là, nous considérons qu’il y a quelque chose de très grave. Je tiens à dire aux Français que tout le cinéma qui a été fait autour des lois Chevènement-Guigou, est déjà dépassé. Puisqu’en matière d’immigration, si ce traité est approuvé, eh bien la politique sera déterminée à Bruxelles, ce sont les technocrates de Bruxelles qui vont décider. Il faudra demander, dans le cadre du Parlement européen, par exemple aux Verts allemands ou à Monsieur Cohn-Bendit, qui on a le droit de laisser entrer, de faire résider en France ? C’est tout à fait scandaleux ! Et c’est la raison pour laquelle nous, nous nous opposons à ce transfert de souveraineté, nous demandons un référendum, et nous souhaitons que les Français se prononcent massivement contre.
RTL : Jean-Marie Le Pen a été mis en examen pour contestation de « crimes contre l’humanité. » Qu’avez-vous à dire ?
Bruno Mégret : Moi je trouve scandaleux qu’on engage sur cette affaire comme sur tant d’autres, des procès aux hommes politiques en raison de ce qu’ils ont dit. Ça, c’est le rétablissement du délit d’opinion, c’est une mise en cause des principes fondamentaux de la démocratie. Et si maintenant ce sont les juges qui doivent décider ce que les hommes politiques ont le droit de dire ou de ne pas dire, ça veut dire qu’il n’y a plus de séparation des pouvoirs, ça veut dire que le pouvoir politique est soumis au pouvoir judiciaire, et ça c’est aussi la fin de la République.
RTL : Sur le fond, pourquoi refusez-vous de dire ce que vous pensez, vous, des chambres à gaz « détail de l’histoire » ?
Bruno Mégret : Mais j’ai dit ce que pensais.
RTL : Non, non, non. Vous n’avez jamais dit. Alors allez-y…
Bruno Mégret : J’en pense deux choses : j’en pense d’abord que le Front national, et c’est dans son programme officiel, a toujours condamné le racisme sous toutes ses formes, y compris bien sûr l’antisémitisme, mais que d’autre part nous voulons en finir avec ces réminiscences incessantes sur la Seconde guerre mondiale…
RTL : C’est Jean-Marie Le Pen qui en a parlé spontanément cette fois-ci !
Bruno Mégret : Non, non. Ce sont les journalistes qui l’ont encore balancé là-dessus.
RTL : Non, non…
Bruno Mégret : Mais je ne veux pas rentrer… Laissez-moi terminer, c’est fondamental ce que je veux dire : il ne faut plus ressasser sans cesse les périodes sombres de notre histoire. Le devoir de mémoire, c’est très important, mais nous devons nous remémorer les périodes fastes. Nous devons nous rappeler que nous sommes un grand peuple, qui n’a pas à rougir, qui est une des plus belles civilisations de la planète.
RTL : Pour en finir, dites-nous, s’il vous plait : c’est « un détail » ou pas ?
Bruno Mégret : Mais je ne veux pas rentrer dans cette…
RTL : Qui ne dit mot consent, dit le vieil adage…
Bruno Mégret : Mais non, mais non, pas du tout, mais non, mais non ! Ça n’est pas le problème. Le problème, c’est l’avenir de la France. Voilà, c’est ça qui compte.
RTL : Quand Jean-Marie Le Pen profère des phrases comme celle-ci, il y a un côté qui peut choquer un certain nombre de gens. D’ailleurs, il y a des élus du FN qui disent : c’est à cause de ça qu’en Alsace et en Lorraine aux élections partielles législatives, on a eu de mauvais résultats. Ça contrecarre votre stratégie de tentative d’alliance avec la droite. Vous êtes en position avec lui ?
Bruno Mégret : Nous sommes, je l’ai dit – et c’est la position officielle de notre mouvement –, d’accord pour tendre la main à ceux qui sont prêts à combattre la gauche et à passer des…
RTL : Avec des provocations comme ça ?
Bruno Mégret : Et à passer des accords de désistements réciproques…
RTL : Le Pen-Mégret même combat vraiment ?
Bruno Mégret : Et à passer des accords de désistements réciproques. Mais notre objectif quand même, il ne faut pas l’oublier, c’est la conquête des responsabilités du pouvoir. Et je crois que les Français n’en sont pas suffisamment conscients. Avec les législatives, on a maintenant trois grands pôles politiques en France : la gauche, le conglomérat RPR-UDF, le Front national.
RTL : Vous avez vraiment la même attitude que Jean-Marie Le Pen ?
Bruno Mégret : Je termine là-dessus. Il y a un pôle de…
RTL : Vous souriez, mais vous ne répondez pas…
Bruno Mégret : Il y a un pôle de trop. Non, je souris parce qu’il faut aller à l’essentiel. Il y a un pôle de trop car la politique c’est binaire, c’est l’affrontement entre deux blocs. Et s’il y a un pôle de trop, c’est le pôle RPR-UDF qui est amené à se marginaliser et le Front national à devenir la véritable alternative à la gauche. Et si on en arrive là, eh bien comme il y a une majorité de Français pour choisir le parti de la France, nous sommes destinés à l’emporter sur la gauche et à gouverner la France.
RTL : Vous ne savez pas s’il a rencontré Bernard Tapie ?
Bruno Mégret : Il n’a pas rencontré Bernard Tapie, il l’a dit lui-même. Bernard Tapie l’a confirmé.
RTL : Et vous le croyez ?
Bruno Mégret : Et je ne crois certainement pas ce monsieur de Saint-Affrique qui était un employé licencié du Front national et qui est payé pour dire du mal de notre mouvement.
Français d’abord : deuxième quinzaine de janvier 1998 - Bruno Mégret
Une nécessaire politique de rupture
Face au chômage, l’espoir national !
Loin d’être le fruit de la fatalité, le chômage est la conséquence directe de la politique mondialiste et étatiste suivie, après le gouvernement RPR-UDF, par le gouvernement socialo-communiste. Voilà pourquoi, face au chômage, le FN apparaît plus que jamais comme l’unique recours.
Bien sûr le chômage constitue un terrible fléau qui plonge un nombre croissant de nos compatriotes dans la précarité, la misère et le désespoir. Mais pas plus qu’Alain Juppé en son temps, Lionel Jospin n’est en mesure de répondre à l’attente fondamentale des chômeurs : retrouver un emploi doté d’un salaire décent.
En effet l’ensemble de la politique du gouvernement socialo-communiste tend au contraire à aggraver le chômage en conjuguant les effets dévastateurs du mondialisme, de l’étatisme, du fiscalisme et de l’immigration sur l’économie de notre pays.
* L’étatisme et le mondialise accentués
Le Gouvernement socialo-communiste accentue l’étatisme et le mondialisme. En décrétant unilatéralement le passage aux 35 heures sans diminution de salaire, tout en ouvrant à tout-va nos frontières, le Gouvernement socialiste obéit à une logique de l’absurde. Il livre notre économie à la concurrence sauvage, tout en alourdissant encore les contraintes qui pèsent sur nos entreprises. Prises dans l’étau de cette contradiction, celles-ci n’auront d’autre choix que de délocalisation leurs usines à l’étranger ou de déposer le bilan. Dans les deux cas les emplois seront perdus.
* Le fiscalisme renforcé
Le Gouvernement socialo-communiste renforce le fiscalisme. En recrutant 350 000 emplois Aubry sur fonds publics, il va encore alourdir considérablement les prélèvements fiscaux qui pénalisent l’économie française et limiter la consommation des ménages. Au final, la conséquence sera la même : l’aggravation du chômage et donc de la désespérance sociale des Français.
* L’immigration favorisée
Enfin, le Gouvernement socialiste favorise l’immigration. La régularisation massive des clandestins, les lois Chevènement et Guigou en matière d’entrée et de séjour des étrangers et d’acquisition de la nationalité française vont se traduire par un nouvel afflux d’immigrés du tiers-monde. Non seulement ceux-ci représentent de nouvelles dépenses sociales que devra supporter notre économie, mais de plus ils concurrenceront directement les Français qui cherchent un emploi.
Loin de résoudre le problème du chômage, les différentes mesures prises par les socialistes vont donc l’aggraver considérablement. Et c’est un véritable scandale que de voir le Parti communiste et la CGT se faire les porte-paroles des chômeurs, alors qu’ils participent et soutiennent un gouvernement qui mène une politique qui crée sciemment le chômage.
* Le FN, parti des chômeurs
Le Front national se doit donc d’apporter un message d’espoir aux Français privés d’emploi. Le chômage n’est pas le fruit de la fatalité, mais la conséquence directe des politiques mondialistes et étatistes suivies depuis plus de vingt ans par les gouvernements successifs. La solution consiste donc à rompre avec ces politiques néfastes en protégeant notre économie de la concurrence sauvage, en allégeant considérablement les charges qui pèsent sur elle, et enfin en inversant les flux migratoires. Or seul le Front national possède la volonté de mettre en œuvre cette nécessaire politique de rupture. Voilà pourquoi le Front national, premier parti des chômeurs, incarne seul l’espoir des Français privés d’emploi.
Éditorial - Bonne année et bonne campagne ! - Jean-Marie Le Pen
Les fêtes de fin d’année s’éloignent doucement. Dans ce monde déshumanisé qui est le nôtre, elles constituent un moment privilégié de l’année, l’occasion, pour les plus heureux d’entre nous, de se retrouver en famille, dans la douce chaleur d’un foyer, de choyer parents et amis.
Il y a eu Noël, fête de la nativité, instant de recueillement et d’espérance. Il y a eu le tourbillon du nouvel an, et son cortège de cotillons. Et puis, il y a eu le retour à la réalité, la dure réalité, c’est-à-dire aux problèmes qui angoissent les Français au quotidien, le chômage, l’insécurité, les impôts, les fins de mois difficiles, la peur du lendemain.
En ce début d’année, l’horizon est gris. Le chômage accule à la misère ou la pauvreté des millions de nos concitoyens. L’immigration envahit notre pays, lui fait perdre son identité et le paralyse en l’accablant de charges. Le fiscalisme tue toute initiative, et ôte une part de plus en plus essentielle aux travailleurs et aux retraités. La corruption politique remplit les poches des politiciens et vide celle des citoyens. L’insécurité gangrène les banlieues, les transports et les écoles. Les bandes font régner leur loi. On assiste couramment à des scènes de guérilla urbaine. La police est impuissante, victime d’incessantes campagnes de harcèlement médiatique. Les juges sont débordés, les prétoires encombrés, les prisons surpeuplées.
L’économie ne repart pas. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement avec la politique ultra-échangiste qui ruine les entreprises françaises ? Artisans, commerçants, PME-PMI, travailleurs indépendants et professions libérales, sont écrasés par les charges, et noyés sous une réglementation kafkaïenne qui paralyse toute initiative et tue l’emploi. Les dépôts de bilan se multiplient. Les salariés connaissent une précarité toujours croissante. Ceux qui n’ont que leur travail pour seule richesse sont livrés en pâture à la haute finance internationale, aux lobbies mondialistes, à la fortune anonyme et vagabonde. La France s’appauvrit en même temps que la fiscalité explose. Le processus de mondialisation s’étend, et ce sont les Français qui en paient le coût. Et ce n’est pas fini ! Le premier janvier de l’année prochaine, l’euro fera son entrée dans la vie des Français, multipliant les tracasseries, et surtout, bridant encore davantage notre politique monétaire, déjà assujettie aux technocrates de Bruxelles.
À la fracture sociale s’ajoute la fracture morale
En vérité, dans notre pays, à la fracture sociale s’ajoute la fracture morale. Le peuple a de moins en moins voix au chapitre. Il n’a qu’un droit, celui de payer, qu’une autorisation, celle de souffrir… mais en silence ! La classe politicienne l’exploite encore dans des campagnes électorales auxquelles il ne croit plus. En fait, chacun sait ou devine confusément que depuis trente ans, tout va mal en pis, et que ni la droite RPR-UDF ni la gauche socialo-communiste n’ont pu, su ou voulu régler les grands problèmes français.
Chaque jour, la situation empire, mais personne n’ose le dire, sauf le Front national qui, parce qu’il dit la vérité, est bâillonné et diabolisé. Et pourtant, c’est en lui que réside l’espoir du peuple de France, car lui seul est capables de mettre en œuvre la véritable alternative dont notre pays a tant besoin, lui seul a le courage politique pour enrayer le processus mortel dans lequel la France se trouve enfermée.
Il y a cette année un signal fort à adresser aux « princes qui nous gouvernent ». Le 15 mars auront lieu les élections régionales et cantonales. Ne sous-estimons pas cette consultation. Le scrutin est local, certes, mais l’enjeu national. Il y va de l’existence même de notre pays comme nation libre et souveraine, de sa sécurité, de sa prospérité, de son identité. Parce qu’elle se joue à la proportionnelle, cette élection va nous permettre de mesurer véritablement notre force. Chaque voix comptera, et c’est dès aujourd’hui qu’il faut nous préparer à remporter la victoire. C’était le sens de la grande convention que nous avons organisée à Lyon les 17 et 18 janvier.
Du résultat de ce scrutin dépendront bien des choses. Aujourd’hui, le conglomérat UDF-RPR a sous sa coupe la quasi-totalité des exécutifs régionaux. Fin mars, il risque fort de se trouver dans la situation exactement inverse. Études et projections le confirment, louvoyant entre une simple « gifle » et une véritable catastrophe. Quand on sait que l’une des causes de ce bouleversement politique est la diabolisation du Front national, on est en droit d’estimer que l’on a affaire à la « droite » la plus bête, ou la plus masochiste, du monde… Or, grâce à nos efforts, nous allons faire irruption dans les conseils généraux, et aussi arbitrer le jeu des exécutifs départementaux, dont nous étions jusqu’alors quasiment exclus. Nous allons faire partout la preuve que la gestion FN, ça marche ! Comme à Toulon, Marignane, Orange, et Vitrolles-en-Provence, nous allons demain gérer et assainir les conseils généraux et régionaux, réduire la fiscalité, appliquer la règle de la préférence nationale, rétablir la sécurité, redonner au mot culture ses lettres de noblesse, bref appliquer à l’échelle départementale et régionale ce que nous faisons aujourd’hui à l’échelle communale, et demain à l’échelle nationale.
Nos espoirs sont à la hauteur de nos efforts. Alors, permettez-moi, en même temps qu’une bonne et heureuse année, de vous souhaiter aussi d’entrer, avec énergie et enthousiasme, dans cette campagne électorale. À tous, du fond du cœur, bonne année et bonne campagne !
Convention des élections régionales et cantonales de mars
Un enjeu local, mais surtout national -D. B.
Le palais des congrès de Lyon a été l’occasion d’une belle mobilisation des candidats et cadres du Front national lancés dans la deuxième phase de la campagne électorale des régionales et cantonales qui s’achèvera le 15 mars prochain.
Durant deux journées, la plus grande partie des cadres et des 1 400 candidats frontistes de mars ont pris part aux travaux proposés dans le cadre de la convention nationale de Lyon, organisée par l’équipe de Serge Martinez. Au programme, des ateliers techniques sur le financement ou la communication de campagne, des tables-rondes sur les grands sujets d’actualité et des interventions en séance plénière sur la gestion FN ou le bilan et les perspectives des groupes FN dans les conseils régionaux. Samedi, Bruno Gollnisch a accueilli les congressistes dans sa ville, « symbole de rébellion, de résistance à l’oppression » et ancienne capitale des Gaules. Puis il a souhaité que la bataille des régionales soit « pacifique, qu’elle soit celle de la discussion, de la confrontation des idées, de la présentation des programmes politiques ». « Nos adversaires sont sans pitié à notre égard, car ils ont peur pour leurs sièges et leurs prébendes, peur de voir les Français leur demander rapidement des comptes ».
Bruno Mégret a, quant à lui, insisté sur le désordre de notre société et l’inversion des valeurs qui la caractérise. « Le Front national, c’est le mouvement du retour à l’ordre. Et quand je parle d’ordre, j’utilise le mot dans son acception le plus noble. Pour nous, c’est le retour à l’harmonie de notre civilisation. Le retour à l’ordre naturel et légitime qui place chaque choix et chaque homme à sa juste place, qui rétablit les groupes et les institutions à leur juste rôle et restaure la nécessaire hiérarchie des valeurs ». Puis le délégué général a plaidé pour le rassemblement des bonnes volontés : « Nous devons accentuer notre œuvre de rassemblement, séduire, convaincre, accueillir les sincères et les convaincus (…). Il s’agit pour nous, sans transiger sur nos valeurs, de savoir tendre la main vers l’électeur orphelin et désemparé ». Dans la soirée, Hubert Fayard (Vitrolles), Jean-Christian Tarelli (Marignane) et la maire de Toulon Jean-Marie Le Chevallier ont expliqué leur bilan et leurs réussites concrètes, à un public conquis. Dimanche enfin, Jean-Marie Le Pen a conclu les travaux. Analysant la situation politique et sociale française, il a souligné que « le chômage brisera la gauche plurielle » et distingué entre la détresse bien réelle des chômeurs et les faux-semblants des manipulateurs politiques et médiatiques qui l’instrumentalisent. « Le Front national est le porte-parole légitime de cette révolte des exclus. Exclus de la politique, exclus du social, unissons-nous ». L’actualité immédiate avec ses drames, sa violence urbaine et les persécutions judiciaires contre le FN ont permis au président du mouvement de pronostiquer « une grande claque électorale » pour les partis de l’établissement. « Le scrutin de mars est certes local, mais son enjeu est foncièrement national. Car ce qui est en question, c’est l’existence même de la France comme nation libre et souveraine ».
À quelques kilomètres de là, en centre-ville, les habituelles bandes interlopes de l’antiracisme professionnel, criaient leur haine du Front national et des patriotes. Ils étaient encadrés, cela vaut plus qu’une longue démonstration, par les comités de « chômeurs » de la CGT et de AC ! réclamant… « des balles pour le FN ».