Texte intégral
Un syndicalisme patronal efficace au service des entreprises
Doctrine confédérale : une réflexion renforcée par la publication de manifestes
Déjà, lors des législatives de mars 1993, la CGPME avait clairement défini ses positions par le biais de deux documents :
- l'un à caractère éminemment syndical : manifeste pour un « Libéralisme tempéré » ;
- l'autre, à l'aspect plus technique, riche de observations et suggestions diverses : pour un « libéralisme tempéré » (propositions concrètes en matière économique et social pour combattre la crise).
Depuis lors, quatre nouvelles publications - complémentaires les uns des autres - ont vu le jour :
- élections présidentielles 1995 : pour l'instauration d'un « libéralisme tempéré », dans l'intérêt national ;
- après les élections présidentielles 1995 : propositions concrètes pour la mise en œuvre d'une politique permettant le développement des PME-PMI dans le cadre d'un « libéralisme tempéré » (juin 1995) ;
- proposition de réforme du code des « marchés publics », pour en faciliter l'accès aux PME-PMI et aux entreprises artisanales (prolégomènes à un statut de la sous-traitance), septembre 1996 ;
- proposition de la CGPME pour renforcer la présence des PME-PMI sur les marchés internationaux (novembre 1996).
Les résultats obtenus par la CGPME depuis l'élection de Jacques Chirac
Présenté le 27 novembre 1995, à Bordeaux, par le Premier ministre, le « Plan PME pour la France » a été mis en place avec une célérité que la Confédération générale des petites et moyennes entreprises a salué à chaque étape : loi Galland sur la concurrence, loi sur l'équipement commercial, mise en place de la banque des PME, etc.
Cependant, il est vrai que le plan PME s'est parfois trouvé victime de blocages qui ont entraîné des pertes de temps ou ont empêché la mise en œuvre de certaines autres grandes réformes (code de la sous-traitance, accès aux marchés publics, lutte contre la paperasserie…). Aussi la CGPME s'est d'autant plus félicitée, au cours de l'été, du coup d'accélérateur alors donné au plan PME par le chef de l'État et par le Premier ministre en personne.
Si le « Plan PME » traduit un succès incontestable, il est indispensable d'aller plus loin. Il n'est pas possible, en effet, de se battre en même temps pour les PME et pour les plus grandes entreprises, tant leurs intérêts apparaissent antinomiques.
C'est dans cet esprit que la CGPME conduit actuellement une action visant à instaurer, en France, l'équivalent du « small business act » des États-Unis. Il s'agit là d'une sorte de « statut » de la PME qui dépasse largement les « Plan PME » successifs, en vue d'institutionnaliser la spécificité PME dans toutes les structures existantes, comme dans toutes les décisions politiques relatives à la vie économique et social du pays.
La CGPME ira plus loin dans la voix qu'elle s'est tracée. Si l'évolution conjoncturelle s'accomplit indépendamment de notre volonté, les réformes structurelles doivent, elles, tendre à infléchir les rapports de force opposant la PME à la banque ou à l'administration, en vue - selon l'expression du ministre des PME « d'équilibrer enfin les plateaux de la balance ».