Texte intégral
Q - Les forêts et parcs du pays ont payé un très lourd tribut aux deux tempêtes qui ont frappé la France. Un arbre du trois déraciné dans le Bois de Boulogne, 10 000 arbres abattus dans le parc du château de Versailles, et ce ne sont que quelques exemples. En dehors des arbres qui sont aussi notre patrimoine, toutes sortes de sites et monuments en France ont subi de nombreux dégâts. Est-ce que vous avez pu faire le point, ce matin, après la tempête de cette nuit ?
- « J'ai aujourd'hui un point sur tous les dégâts qui ont pu être constatés de la tempête qui a déferlé sur les régions nord et de l'est dimanche. J'ai les premiers éléments aussi pour la tempête qui vient de se dérouler cette nuit, avec des dégâts à Saintes, sur l'église de Saint-Trop, la cathédrale de Bordeaux qui a touchée en plusieurs points, le château de Cadillac. Il semble néanmoins, même si je ne peux pas encore être tout à fait formelle, que nous n'ayons pas des dégâts trop considérables sur l'ensemble de monuments nombreux de ces régions. En même temps, nous constatons et nous profitons de cette journée de fermeture des musées que ce sont les parcs, jardins, châteaux, cathédrales, églises nombreuses… Sur les monuments appartenant à l'État, nous avons déjà atteint et dépassé une estimation pour les travaux qui sont indispensables de 300 millions de francs. Nous irons certainement dans des sommes beaucoup plus significatives dans les prochains jours et j'aurai l'occasion d'en donner le détail. Ce que je voudrais souligner, c'est que de très nombreux agents, qu'il s'agisse des agents du ministère en région, qu'il s'agisse de tous les services mais aussi de la Caisse nationale des monuments historiques, tous les responsables d'établissements publics sont sur le pont. Beaucoup se sont mobilisés dès dimanche et consacrent vraiment beaucoup de temps et d'énergie, parfois en étant eux-mêmes touchés par les dégâts chez eux. Je dois dire que sans cette mobilisation, sans la contribution aussi des services de secours comme les pompiers, nous aurions du mal à éviter des chutes de pierres ou en tous cas à consolider un certain nombre de monuments qui ont besoin d'une intervention extrêmement rapide. »
Q - Une question très terre à terre : où pensez-vous trouver l'argent pour remédier à tous ces dégâts ?
- « Cette question se pose non seulement pour le ministère de la Culture mais aussi pour le ministère des Transports. Nous avons, je crois, dans tous les domaines, qu'il s'agisse de l'électricité, des transports pour les Français, des sommes qu'il faudra évidemment mobiliser. Ce qui est certain, c'est que pour ce qui concerne les monuments historiques, les dégâts pour certains d'entre eux ne seront rattrapés qu'au fil des années. Lorsqu'on parle des 10 000 arbres de Versailles, ou des 4 000 de Saint-Cloud, ce sont des arbres souvent séculaires ou bi-séculaires qui, évidemment, ne redonneront pas, lorsqu'on aura fait les replantations, le même aspect. Mais ce qui est important et ce à quoi nous avons été attentifs, c'est évidemment la protection des agents, du public aussi, puisque le ministère de la Culture est en charge de nombreux établissements publics et je voudrais demander la compréhension des Français, des touristes, qui avaient prévu de se rendre dans certains sites et qui risquent de les trouver fermés. Il s'agit vraiment de dispositions qui sont liées à la sécurité des personnes. »