Texte intégral
L’exploitation de la main-d’œuvre enfantine reste, hélas, une réalité malgré l’édiction de normes protectrices. Les pays en développement surtout sont touchés par ce fléau et l’on évalue à 100 millions le nombre d’enfants contraints de travailler ou réduits à la servitude.
La France n’a pas attendu telle ou telle question écrite pour agir. Elle a pris une part très active à l’élaboration de la convention des Nations unies sur les droits des enfants, aujourd’hui ratifiée par 170 États. Elle a adhéré aux conventions de l’OIT relatives au travail forcé et à l’abolition du travail des enfants. En liaison avec l’Union européenne, elle s’efforce de rallier les autres États à cette cause. Nous avons aussi obtenu l’introduction des critères adéquats dans le système de préférence généralisée de la communauté.
Mais la France ne se contente pas de ces premiers succès ni de proclamer des principes : elle finance le programme international pour l’élimination du travail des enfants qui vise surtout à faire cesser les abus les plus graves – travaux dangereux, travail forcé, emplois des jeunes de moins de 12 ans… Ce sont 35 programmes d’action qui ont été ainsi lancés, pour une montant de 7 millions de dollars, dans plusieurs pays : Inde, Sénégal, Indonésie, Kenya, Thaïlande, Brésil, Turquie…
Cette priorité du ministère des affaires étrangères sera rappelée demain, au Sénat, devant les organisations membres du Conseil national des associations pour les droits de l’enfant.