Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre, quels ont été les sujets abordés au cours de vos entretiens avec les responsables égyptiens ?
R - Nous avons parlé de questions d'ordre international, des relations internationales, des problèmes qui se posent autour de la Méditerranée. Nous sommes en pleine convergence de vues sur le processus de paix, la situation en Iraq, dans le Golfe, et même sur l'approche du problème algérien et la stabilité des pays riverains de la Méditerranée. C'est la condition de la paix, par conséquent, de l'essor économique et de la solution des problèmes sociaux. Naturellement, tout cela ne peut se faire que sur la base de principes clairs. L'Egypte et la France sont en plein accord sur ce sujet. Bien sûr, les conversations ont aussi porté sur des domaines qui sont de ma compétence au niveau de la coopération administrative et au niveau de la coopération décentralisée entre collectivités locales, et bien sûr, la sécurité. Sur ces sujets, nous sommes convenus de resserrer nos liens et d'améliorer nos échanges. Bien que nous soyons confrontés à des risques différents, il y a, néanmoins, beaucoup de choses en commun, au niveau de certaines techniques. Je pense à tout ce qui touche à la police scientifique. Nous avons tout à gagner à resserrer notre coopération.
Q - Justement, après l'attentat de Louxor, le président Moubarak a condamné clairement certains pays européens. Pensez-vous que la France peut servir d'intermédiaire pour l'extradition de terroristes ?
R - Chaque pays, dans l'état actuel des choses, a son propre régime, ses propres lois, ses propres règles, et, naturellement, il serait souhaitable que ces lois et ces règles soient conçus de manière à permettre une réponse rapide à des délais dans le temps.
Q - Vous avez déclaré récemment être favorable à une levée de l'embargo contre l’Iraq. Avez-vous évoqué ce sujet avec les responsables égyptiens ?
R - Nous avons abordé de manière très cursive ces sujets qui ne sont pas de ma compétence directe aujourd'hui. Je m'exprime au sein du gouvernement français. Vous connaissez ma position. Je crois que les autorités égyptiennes sont entièrement d'accord avec moi. Je pense qu'il ne peut pas y avoir de justice internationale à deux vitesses. Il faut que la justice soit la même pour tous. Par ailleurs, je considère que nous avons largement contribué à éviter une guerre qui aurait pu se produire il y a à peine quelques semaines. Je pense que cette guerre aurait été ravageuse. A certains égards, la France, qui a contribué à la mission de M. Kofi Annan a, en définitive, rendu service aux Etats-Unis et je pense que la position de l'Égypte a été très bonne aussi.