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Dernières Nouvelles d’Alsace : Quel bilan peut-on faire pour les zones franches pour les quartiers en difficulté au stade actuel ?
J.-C. Gaudin : Nous avons délimité les périmètres avec les maires et j'ai autorisé le délégué interministériel à la ville à accepter un éventuel élargissement entre 20 et 30 hectares pour englober tel atelier ou telle entreprise qui bénéficierait aussi des avantages. Le système fiscal très avantageux qui est attaché aux zones franches entrera en vigueur dès le 1er janvier 1997, après adoption du projet de loi en cours de discussion. Je suis optimiste sur l'avenir des zones franches. Plusieurs entreprises d'envergure internationale m'ont déjà contacté pour investir ces quartiers et y embaucher des jeunes.
Dès à présent, tous les maires, les élus et les responsables socio-économiques doivent se mobiliser de façon à proposer le meilleur environnement à ces entreprises. C'est un défi passionnant. La zone franche urbaine de Strasbourg comprend des terrains déjà aménagés et opérationnels pour accueillir des entreprises. Le projet de desserte du Neuhof par la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), que j'ai primé comme lauréat d'un appel à projets, est encourageant. À Mulhouse, c'est un club d'entreprises intéressées par la zone franche des Coteaux qui a été créé au début de l'été.
Mais nous développons aussi des emplois de ville, second volet du pacte de relance. Chaque préfet, à ma demande, vient de signer les premiers contrats. Les employeurs sont très divers : mairies, conseils généraux ou régionaux, associations, organismes HLM. (…)
Ce sont des emplois d'une durée de cinq ans, rémunérés jusqu’à 1,2 fois le SMIC. Ils déboucheront sur des emplois stables proposés aux jeunes des quartiers difficiles. Je signe cet après-midi, avec Daniel Hoeffel, une convention pour apporter l’aide du conseil général à ce dispositif.