Déclaration de M. Philippe Vasseur, ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation, sur l'enseignement agricole, les filières de formation et les perspectives, Douai le 12 septembre 1996 (en annexe, dossier de presse sur l'enseignement agricole et chiffres notamment dans le Nord-Pas-de-Calais).

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Philippe Vasseur - Ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation

Circonstance : Visite de rentrée scolaire au lycée d'enseignement général et technologique de Douai et à l'Institut agricole et horticole de Coulogne, le 12 septembre 1996

Texte intégral

Chers amis,

Lorsque la question du choix du lycée agricole où j'effectuerai, cette année, ma traditionnelle visite de rentrée scolaire s'est posée, je n'ai pas hésité longtemps. Douai s'imposait :
    – d'abord, parce qu'après la rentrée de l'an passé dans le Pas-de-Calais, à Radinghem, je me devais d'opter pour un établissement du Nord ;
    – ensuite, parce mon emploi du temps ne m'avait pas permis, il y a quelques mois, d'accompagner Roger Fauroux dans sa visite à Douai, visite dont il a d'ailleurs retiré une impression extrêmement positive, qui l'a conduit à formuler, dans son rapport, une appréciation très élogieuse sur l'enseignement agricole ;
    – enfin et surtout, parce que Douai est l'un des meilleurs lycées agricoles que nous comptons, dans la région et même au plan national.

Il illustre à merveille ce qui fait le succès et la réussite de notre enseignement. Je ne le redirais jamais assez : je suis fier d'être le ministre de l'enseignement agricole.

À l'heure où l'on se pose tant de questions sur notre système éducatif, sur sa capacité à répondre aux problèmes d'aujourd'hui, aux besoins des jeunes et de la société, l'enseignement agricole apparaît plus que jamais comme un exemple de réussite en matière d'éducation et de formation :
    – un enseignement qui offre des formations de qualité, répondant réellement aux besoins des professionnels ;
    – un enseignement qui parvient globalement à placer ses élèves dans la vie active ;
    – un enseignement qui offre souvent une seconde chance à des jeunes en difficulté ;
    – un enseignement ouvert sur son environnement local et professionnel et qui participe à son animation et son développement.

L'enseignement agricole, c'est tout cela et c'est ce qui fait son succès.

Le lycée et l'établissement public de Douai présentent toutes les caractéristiques que je viens de citer.

Avec son implantation sur l'ensemble du département, en formation initiale et continue, l'EPL de Douai est au cœur des enjeux de développement du bassin minier, de l'Avesnois et même du littoral. La diversité des formations qu'il propose en fait un acteur incontournable du développement de l'agriculture, de la filière agro-alimentaire, mais aussi de toutes les activités qui contribuent au développement de cette filière.

Je pense en particulier aux formations de services et de commercialisation sur le site de Sains-du-Nord.

Je me réjouis également de constater la place des formations agro-alimentaires, tant à Douai qu'à Le Quesnoy. Comme l'a souligné le président Caffieri, l'agro-alimentaire a besoin de jeunes qui connaissent les produits, savent les manipuler et les transformer.

De même que le ministère de l'agriculture doit être le ministère de toute la filière agricole et agro-alimentaire, ce que je m'emploie à faire chaque jour, de même, l'enseignement agricole doit être l'enseignement de toute une filière, qui doit savoir qu'il existe, dans les lycées agricoles, les compétences dont elle a besoin.

Douai est de ce point de vue un exemple qui doit être suivi, car l'agro-alimentaire reste encore trop peu présent dans notre enseignement.

L'établissement public de Douai est aussi un exemple dans ses liens avec les professionnels : c'est une caractéristique de l'enseignement agricole que d'avoir réussi à impliquer aussi complétement les professionnels dans la vie de nos lycées.

Chacun y gagne :
    – les professionnels, qui ont besoin de jeunes bien formés et qui bénéficient aussi des installations des lycées ;
    – les jeunes, qui apprennent à connaître le monde du travail et sont assurés de disposer des compétences dont ils auront réellement besoin ;
    – enfin, les établissements, qui développent leur capacité de réponse aux attentes des professionnels, tant en matière de formation initiale que continue.

Les actions menées à Douai, Le Quesnoy, Sains-du-Nord en s'appuyant sur les exploitations et les ateliers illustrent ce partenariat : les professionnels profitent de ces installations pour mener des actions d'expérimentation, qui s'intègrent à leur tour directement dans la pédagogie du lycée.

Mais le partenariat ne s'arrête pas aux seuls professionnels : cela concerne l'environnement local.

Le lycée de Douai a su nouer avec les collectivités et en tout premier lieu avec la ville de Douai des relations qui en font, aujourd'hui, un acteur important de la vie locale.

Douai a l'image d'une grande ville industrielle et universitaire plutôt que celle d'une commune rurale.

Et pourtant, le lycée agricole de Douai peut contribuer, très concrètement, au développement de la cité, comme l'a souligné Jacques Vernier.

Parmi les compétences du lycée de Douai figure en effet l'aménagement de l'espace et l'environnement. Quelle plus belle opportunité pour une ville qui ambitionne, à juste titre, mon cher Jacques, de s'affirmer comme un pôle de compétences régional et national en matière d'environnement !

Le lycée agricole peut contribuer à concrétiser cette ambition, avec tous les autres partenaires présents dans la commune. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai décidé, à la demande de Jacques Vernier, l'implantation, au lycée de Douai, dès la rentrée prochaine, d'un BTS « gestion et maîtrise de l'eau », qui renforcera les compétences du lycée en matière d'aménagement et celles de Douai en matière d'environnement et de gestion de l'eau.

Je me réjouis de la mise en place de ce projet, qu'il faut maintenant concrétiser :
    – d'abord parce qu'il répond à un réel besoin et apportera beaucoup à la vile et à la région ;
    – ensuite, parce que sa mise en œuvre sera l'occasion d'une mise en commun de toutes les compétences disponibles, ce qui montre, s'il en était besoin, que Douai a les moyens d'être le pôle qu'il ambitionne.

Je me dois de saluer en particulier l'École des Mines et son directeur, Maurice Cotte, qui a accepté de contribuer à la mise en place du BTS, puisque des enseignants de l'école assureront une partie de la formation.

Le lycée agricole de Douai et l'école des mines appartiennent à deux ministères « techniques » différents mais qui, sur un tel projet, savent mettre en commun leurs moyens et se mobiliser ensemble pour en assurer la réussite.

Je tenais à souligner cette collaboration exemplaire, sans oublier les autres partenaires de ce BTS, en particulier l'Université.

Notre enseignement agricole n'est pas fermé : il a su nouer des relations et ménager les passerelles avec l'ensemble du système éducatif national, ce qui lui permet de s'y intégrer aujourd'hui parfaitement.

La rénovation pédagogique que nous menons et qui connaît, cette année, une avancée décisive avec la mise en place des baccalauréats professionnels, viendra conforter la place de l'enseignement agricole : un enseignement original, oui, mais isolé, certainement pas et c'est pour moi un point essentiel.

Désormais, nous disposons, comme à l'Éducation nationale, de trois filières :
    – générale, avec le baccalauréat « S », pour lequel nous obtenons d'excellents résultats ;
    – la filière technologique ;
    – la filière professionnelle, avec 4 nouveaux « bacs pros », spécifiques à notre ministère et qui sont venus remplacer les anciens BTA.

La mise en place de ces baccalauréats est une petite révolution : 350 classes de première professionnelle sont ouvertes cette année. C'est surtout un défi que nous devons impérativement relever, car la mise en place réussie des bacs pros illustrera notre capacité à nous adapter aux évolutions du système éducatif, avec notre identité, que nous revendiquons fièrement.

Si les qualités de notre enseignement agricole sont aujourd'hui reconnues par tous, c'est d'abord parce que des femmes et des hommes ont mis toute leur énergie et leur compétence dans le développement de nos établissements, dans l'accueil, l'encadrement et la formation des jeunes.

Je voudrais à mon tour rendre hommage au personnel de l'enseignement agricole public, qui représente la moitié des effectifs de mon ministère.

Le travail remarquable de l'équipe de Douai, animée par Marcel Chevalier est à l'image de ces milliers d'agents qui se dévouent sans compter pour assurer la réussite de notre enseignement.

Je pense naturellement aux enseignants, aux ouvriers, aux agents techniques, administratifs ou de service qui contribuent, chacun dans ses fonctions, à la vie de nos établissements.

J'ai pu me rendre compte, à l'occasion de mes visites dans les lycées agricoles et dans mes discussions fréquentes avec les organisations représentatives des personnels de l'enseignement combien est grand leur attachement à cet enseignement et aux élèves qu'ils forment.

La situation, je le sais, n'est pas facile.

La précarité de l'emploi du personnel enseignant, la situation difficile des ATOSS sont des problèmes que je connais parfaitement et dont la solution ne dépend malheureusement pas que de moi.

Mais je me réjouis, dans ce contexte difficile, d'avoir pu faire avancer de très nombreux sujets, à l'issue d'une concertation approfondie avec les syndicats, que j'ai souhaité suivre personnellement.

Les résultats obtenus cet été par mes services, qui ont fait un excellent travail pour le reclassement des enseignants contractuels est un autre motif de satisfaction.

Enfin, les créations de postes d'enseignants prévues l'an prochain, dans le cadre d'un budget 1997 très difficile pour le ministère doivent vous en convaincre : l'enseignement agricole est et restera une priorité de ce ministère et j'y reviendrai.

L'établissement public de Douai concrétise aussi l'harmonie qui existe entre enseignements agricoles public et privé.

Au-delà des positions de principe et des convictions que chacun peut avoir, je constate que les choses se passent en bonne intelligence sur le terrain : la participation d'établissements publics et privés au centre de ressources « Agrimédia », l'association d'une maison familiale au centre de formation d'apprentis de Douai en sont l'illustration concrète.

Je me rendrai d'ailleurs, à l'issue de cette visite, à l'institut agricole et horticole de Coulogne, pour marquer, là aussi, mon attachement à cette coexistence.

Naturellement, celle-ci ne peut se concevoir sans le respect de certains principes.

L'État doit d'abord faire son devoir vis-à-vis de l'enseignement public. Ensuite, l'enseignement privé participe au service public d'éducation, en vertu des lois fondatrices de l'enseignement agricole : il doit donc pouvoir dispenser les mêmes formations. Mais surtout, nous devons être capables de maîtriser l'évolution des deux types d'enseignement de façon cohérente. Je pense naturellement à la question des effectifs.

Car je ne voudrais pas éluder cette question centrale, qui conditionne l'avenir de l'enseignement agricole et que le président Caffieri a évoqué à juste titre.

Vous avez devant vous un ministre satisfait mais préoccupé :
    – satisfait de voir que l'enseignement agricole « marche », attire les jeunes, répond à leurs attentes et à celles de la société et des professionnels ;
    – mais inquiet, justement, de cet engouement et de ses conséquences.

L'enseignement agricole est aujourd'hui victime de son succès. 
J'ai annoncé, dès la semaine dernière, les prévisions de croissance des effectifs pour cette rentrée. Même si les chiffres définitifs ne seront connus que dans quelques jours, nous aurons sans doute 9 000 élèves de plus cette année, ce qui ne représente pas loin de 6 % de progression.

C'est, je dois le dire, plus que ce que nous avions prévu et cela me préoccupe.

Si nous maintenons un tel rythme, nous ne pourrons conserver ce qui fait notre force aujourd'hui : notre capacité d'insertion des élèves.

Mais, et c'est aussi grave, nous aurons de grandes difficultés à financer l'enseignement agricole, ce qui le rendra extrêmement fragile.

L'enseignement agricole est l'enseignement du ministère de l'agriculture. Certains le regrettent. Mais l'immense majorité reconnaît que c'est grâce à ce rattachement que nous avons pu, depuis de nombreuses années, cultiver notre originalité.

Mais c'est aussi une contrainte, car l'enseignement agricole dispose des moyens que me permet de lui allouer le budget du ministère de l'agriculture. C'est au sein de ce budget que je suis contraint de faire des choix et jusqu'à présent, ils ont toujours été faits en faveur de l'enseignement agricole.

Mais le ministère doit aussi faire face à d'autres priorités, que vous imaginez bien dans le contexte actuel et il ne peut se résoudre à fonctionner, pour l'enseignement agricole, à « guichet ouvert ».

Ce sera, malheureusement, le cas dès l'an prochain, puisque le budget de l'enseignement, notamment privé, a été construit sur la base d'une croissance modérée des effectifs, aujourd'hui dépassée. Augmenter les moyens prévus pour l'enseignement en 1997, comme certains le souhaitent, reviendrait à les réduire ailleurs et cela me paraît exclu dans le contexte actuel, la solidarité doit s'appliquer à tous.

Mais au-delà de ces considérations budgétaires, qui sont essentielles, il me semble que nous ne pouvons disposer, au sein du ministère de l'agriculture, de notre propre enseignement que s'il répond aux besoins précis des secteurs dont le ministère à la charge, au risque, dans le cas contraire, de perdre sa légitimité.

Ce n'est pas parce que nous avons de bons résultats que nous avons vocation à intervenir dans tous les domaines.

Nous devons nous faire à l'idée difficile, peu enthousiasmante, choquante même pour certains, que nous ne pouvons accepter tous les jeunes qui se présentent aux portes de nos établissements.

Nous devons faire face à un véritable défi : il y va de l'avenir de notre enseignement agricole : ou nous sommes capables de maîtriser la croissance de notre enseignement et son évolution, ou nous n'en sommes pas capables et alors nous ne pouvons plus le financer, il perd son originalité et ses atouts et nous le perdons, peut-être, à terme. Plutôt que de croissance maîtrisée, je préfère parler d'évolution maîtrisée, car il ne s'agit simplement de fixer des taux de progression, mais de définir de véritables objectifs pour notre enseignement et de les traduire concrètement, région par région, établissement par établissement.

Peut-on mieux piloter un enseignement aussi dynamique ? Peut-on limiter sa croissance sans en faire un enseignement élitiste réservé aux tous meilleurs élèves ?

Je le crois et c'est de toute façon indispensable.

Nous devons, pour cela, dire où nous voulons aller et comment y parvenir. Nous devons redéfinir les grands objectifs de notre enseignement agricole et les décliner concrètement sur le terrain, en accord avec les régions et en passant un « contrat » avec chaque établissement.

Notre enseignement agricole doit s'assigner pour tâche principale la formation de jeunes aptes à répondre d'abord aux besoins de la filière agricole et agro-alimentaire, puis des autres activités qui concourent à son développement, tout en conservant sa vocation « sociale ».

Il ne s'agit pas, comme certains m'en font parfois le procès, de mettre fin aux formations de service ou d'aménagement, mais au contraire d'intégrer explicitement ces activités dans le champ de notre enseignement, mais en établissant une priorité bien légitime en faveur des métiers de la filière agro-alimentaire.

Ces grands objectifs, concrétisés dans le schéma national, devront être déclinés au niveau de chaque région et de chaque établissement. L'évolution maîtrisée de l'enseignement agricole doit être préparée sur quelques années. C'est pourquoi je propose qu'un « contrat » portant sur l'évolution, sur les prochaines années, de chaque établissement, conformément aux objectifs nationaux et régionaux, puisse être négocié. Ce contrat, qui aboutirait au projet d'établissement, devrait viser aussi bien l'évolution des structures que celles des effectifs ou de la politique de recrutement. C'est dans le cadre de ce partenariat que nous pourrons parvenir à cette évolution maîtrisée, qui me semble indispensable aujourd'hui.

Une occasion unique de réfléchir à l'évolution de l'enseignement agricole nous est aujourd'hui fournie par la loi d'orientation pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, que le Président de la république m'a demandé de préparer pour la fin de l'année.

Tous les partenaires de l'enseignement agricole se sont réunis depuis quelques mois pour en débattre et de nombreuses idées ont été émises. Il nous faut maintenant faire des choix. Je souhaite, pour ma part, que le loi d'orientation parle d'enseignement, composante essentielle de l'activité de mon ministère, mais bien entendu sans remettre en cause les grands équilibres issus des lois de 1984.

Nous verrons si cette loi peut nous permettre de préciser à nouveau les grands objectifs de l'enseignement agricole, dans le sens que je vous indiquais à l'instant.

Mais la loi d'orientation doit aussi nous donner l'occasion de faire évoluer nos structures et notre fonctionnement, qui a montré ses atouts, mais aussi parfois ses limites.

C'est pourquoi je souhaite en particulier que l'on s'interroge sur le statut de nos lycées : je me demande si la distinction entre lycées professionnels et lycées d'enseignement général et technologique est encore d'actualité, à l'heure de la mise en place des baccalauréats professionnels. De même, nous devons réfléchir à l'évolution de l'établissement public local, modèle dont l'enseignement agricole peut être fier, mais qu'il faut peut-être améliorer. Je suis, pour ma part, extrêmement attaché à l'importance des sites, lorsqu'ils sont regroupés au sein du même EPL. Le site géographique doit être l'unité de base de l'EPL et son identité doit impérativement être préservée.

Je n'irai pas plus loin aujourd'hui sur ce sujet, mais j'arrêterai prochainement mes choix pour l'enseignement agricole dans la loi d'orientation.

Ils seront ceux d'un enseignement agricole dynamique, ouvert sur le monde professionnel, sur l'environnement local, sur le système éducatif, mais aussi et avant tout ceux d'un enseignement au service des jeunes, un enseignement qui puisse les accueillir dans de bonnes conditions, donner à certains une seconde chance, et offrir les meilleures opportunités pour la vie professionnelle.

Notre ambition doit être de construire un enseignement au service de notre agriculture, de notre industrie agro-alimentaire, de notre forêt. L'agriculture du siècle prochain ne sera pas celle d'aujourd'hui : elle sera plus compétitive, mais surtout, elle conduira à prendre en compte d'autres notions : l'environnement, les besoins du consommateur. Pour toutes ces raisons, elle fera appel à des compétences de plus en plus pointues. Elle sera, je l'espère, présente sur tout notre territoire et emploiera des centaines de milliers de personnes.

C'est grâce à l'enseignement agricole que nous parviendrons à construire cette filière demain.

On ne peut pas être ministre de l'agriculture sans être ministre de l'enseignement agricole. C'est ainsi ! Former, aujourd'hui, les jeunes aux métiers de l'agriculture, de l'agro-alimentaire, de l'aménagement, des services, c'est construire la filière agricole et agro-alimentaire de demain.

C'est pour cela que l'enseignement agricole est au sein du ministère de l'agriculture et le restera.

Nous devons définir une ambition nouvelle pour notre enseignement agricole. Mon premier atout pour y parvenir, c'est vous : personnels, enseignants, professionnels, élèves, familles et partenaires de l'enseignement agricole.

Nous ferons de l'enseignement agricole ce que vous déciderez d'en faire. Mon ambition sera la vôtre, car nous partageons les mêmes valeurs.

Cette visite de rentrée à Douai m'a pleinement conforté dans ma conviction que l'enseignement agricole est un enseignement d'avenir, dont nous saurons préserver et valoriser les acquis. 
Ensemble, nous nous donnerons les moyens de faire du lycée de Douai et de tous nos établissements des exemples pour la région et de l'enseignement agricole un modèle pour la France.


Communiqué de presse, le 4 septembre 1996 par le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation

Rentrée scolaire 1996 : 9 000 élèves de plus dans l'enseignement agricole

Selon les informations disponibles au 31 août 1996, les effectifs de l'enseignement technique agricole devraient progresser de 5,8 % par rapport à 1995, passent de 160 000 à 169 000 élèves.

La progression devrait être de + 4,5 % dans l'enseignement public, de + 5,8 % dans l'enseignement privé à temps plein et de + 7,8 % dans l'enseignement privé par alternance.

Cette hausse, plus forte que prévue, concerne l'ensemble des filières, notamment celles liées à la production agricole, que Philippe Vasseur avait souhaité relancer en 1996, conformément à sa politique d'installation des jeunes.

L'ensemble des niveaux de formation bénéficie de cette progression. Les formations de niveau V (CAPA, BEPA) progressent particulièrement. Au niveau IV, les baccalauréats technologiques continuent d'attirer de nombreux jeunes. Enfin, après deux années de stagnation, les BTS affichent une hausse significative des effectifs en 1996.

Cette progression témoigne de l'attrait considérable qu'exerce l'enseignement agricole auprès des jeunes et des familles, lié à une pédagogie originale et adaptée au profil et aux capacités de chaque élève et surtout aux excellents résultats de cet enseignement en termes d'insertion professionnelle dans les métiers de l'agriculture, de l'industrie agro-alimentaire, des services et de l'aménagement.


L'enseignement agricole à la rentrée 1996

Visite du Lycée d'enseignement général et technologique agricole de Douai

L'enseignement agricole en chiffres

Le ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation est le seul ministère « technique » à disposer d'un ensemble complet de formation : initiale, continue et supérieure. Parfaitement intégré dans l'ensemble du système éducatif national, l'enseignement agricole bénéficie d'une excellente image, justifiée par la qualité des formations, qui permettent à de nombreux jeunes de retrouver la voie de la réussite scolaire et à tous les élèves et étudiants de trouver leur place dans la vie active. Cet enseignement s'est construit autour d'un partenariat actif avec les professionnels et les familles et d'une participation permanente des établissements à la vie locale.

L'enseignement général, technologique et professionnel

Un large éventail de formations, de la quatrième au brevet de technicien supérieur agricole :
    – au niveau V : BEPA, CAPA ;
    – au niveau IV : baccalauréats technologiques, professionnels et général série « S » ;
    – au niveau Ill : brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) et classes post-BTSA.

Des formations adaptées à tous les métiers de la filière agricole et agro-alimentaire et de la vie rurale :
    – production agricole : 42 % des effectifs ;
    – aménagement : 16 % ;
    – transformation des produits : 6 % ;
    – services : 36 %.

Des effectifs en augmentation depuis 5 ans :
Estimation :
    1990 : 132 410
    1991 : 132 537
    1992 : 135 490
    1993 : 143 044
    1994 : 152 791
    1995 : 159 954
    1996 : 169 254

Des établissements nombreux, à taille humaine, une coexistence ancienne entre enseignement public et enseignement privé :
Nombre d'établissements :
    Enseignement public : 218
    
    Enseignement privé :
        CNEAP : 216
        Maisons familiales : 371
        UNREP : 50
        Autres : 3

Nombre d'élèves en 1995/1996 :
    Enseignement public : 66 377
    
    Enseignement privé : 
        CNEAP : 47 136
        Maisons familiales : 39 823
        UNREP : 6 267
        Autres : 351

Un enseignement accueillant ouvert à tous :
    – les élèves de l'enseignement agricole issus de familles d'agriculteurs ou de salariés agricoles représentent 23 % des effectifs, contre 42 % il y a 10 ans ; cette proportion dépasse néanmoins 50 % dans les formations du secteur de la production ;
    – l'internat concerne 61 % des élèves.

De bons résultats aux examens et une double finalité des formations ; la poursuite d'études et l'insertion professionnelle :
    – les taux de réussite aux examens 1996 se situent entre 69 % pour le baccalauréat technologique et 78 % pour le CAPA et le BEPA ;
    – les formations ouvrent largement la voie à la poursuite des études : 50 % des titulaires d'un bac technologique poursuivent en BTSA, 35 % des diplômés en CAPA poursuivent en BEPA, 44 % des titulaires de BEPA en BTA. Pour ceux qui choisissent de rentrer directement dans la vie active, les taux d'insertion sont excellents.

La formation professionnelle continue et l'apprentissage

Formation professionnelle :
    – 130 000 stagiaires ;
    – 27 millions d'heures de formation dispensée chaque année.

Apprentissage :
    – 126 CFA ;
    – une ouverture, depuis 1987, à la plupart des diplômes de l'enseignement agricole ;
    – un doublement des effectifs en 4 ans : 20 000 aujourd'hui (un élève sur 4 de l'enseignement public est un apprenti).

L'enseignement supérieur agronomique, agro-alimentaire, vétérinaire et paysager :
    – 27 grandes écoles (20 publiques et 7 privées) qui forment des ingénieurs, des vétérinaires, des paysagistes, des enseignants et des chercheurs ;
    – 10 000 étudiants ;
    – une ouverture vers les formations doctorales et les diplômes de spécialisation de 3ème cycle.


La rentrée 1996

L'enseignement agricole attire de plus en plus de jeunes. C'est le principal enseignement de cette rentrée. Dans le même temps, la rénovation pédagogique et les évolutions en cours dans l'enseignement technique et supérieur et en formation continue permettent au dispositif de mieux répondre aux besoins des professionnels et de la société, tout en assurant une plus grande cohérence avec le système éducatif national.

Enseignement technique : effectifs en hausse et ouverture des baccalauréats professionnels

Les effectifs

L'enseignement technique devait accueillir à la rentrée 169 000 élèves, soit 9300 de plus que l'an passé. Cette progression de 5,8 % concerne l'ensemble des familles :

Effectifs 1995 :
    Enseignement public : 66 377
    Enseignement privé : 93 577
    Dont temps plein : 51 052
    Dont par alternance : 42525
    Total : 159 954

Prévisions rentrée 1996 : 
    Enseignement public : 69 377
    Enseignement privé : 99 877
    Dont temps plein : 54 052
    Dont par alternance : 45825
    Total : 169 254

Évolution : 
    Enseignement public : + 3 000 soit + 4,5 %
    Enseignement privé : + 6 300 soit + 6,7 %
    Dont temps plein : + 3 000 soit + 5,8 %
    Dont par alternance : + 3 300 soit 7,8 %
    Total : + 9 300 soit 5,8 %

Cette progression concerne l'ensemble des filières et des niveaux. En particulier, les formations du secteur de la production agricole voient leurs effectifs croître, conformément à la politique menée par Philippe Vasseur en matière d'installation des jeunes. De même, après deux années de stagnation, les BTS progressent à nouveau.

La rénovation pédagogique en marche

La rentrée de 1996 est marquée par la transformation de la plupart des brevets de technicien agricole (BTA) en baccalauréats professionnels. 4 « bacs pros » spécifiques à l'enseignement agricole sont mis en place :
    – conduite et gestion de l'exploitation agricole ;
    – production horticole ;
    – travaux paysagers ;
    – agroéquipement.

357 filières conduisant à ces formations sont ouvertes en 1996, dont 337 liées au secteur de la production agricole.

Avec les baccalauréats professionnels, ainsi que les baccalauréats technologiques et le baccalauréat général « S », l'enseignement agricole dispose de trois voies de formations communes à celles de l'Éducation nationale, tout en conservant ses spécificités.

Autre nouveauté pour la rentrée de 1996, deux classes préparatoires à la licence sont ouvertes à Toulouse et Dijon, en partenariat avec l'Université Paul Sabatier de Toulouse. Destinées aux titulaires d'un BTSA, elles permettent l'accès à deux licences spécifiques.

Formation continue : priorité à l'installation

L'enseignement agricole doit apporter une contribution active à la relance de la politique d'installation et particulièrement à la mise en œuvre de la charte nationale pour l'installation en agriculture. Outre l'organisation, avant la fin de l'année, d'une journée « installation » dans tous les lycées agricoles, la charte prévoit la mise en œuvre de trois dispositifs :
    – des points info-installation ouverts au plus large public ;
    – le pacte jeune agriculteur pour les nouveaux installés ;
    – le programme « Pivoine » qui facilitera l'insertion des candidats à l'installation hors du cadre familial ou après une expérience dans une autre activité.

Enseignement supérieur : rénovation des établissements, rénovation des formations

La réforme des études vétérinaires

La rénovation profonde des études vétérinaires se poursuit à la rentrée avec la mise en place de la première année d'école « nouveau régime ».

La spécialisation vétérinaire est lancée à la rentrée : elle offrira à des vétérinaires la possibilité de suivre des formations de une à trois années leur permettant, à l'image des études de médecine, d'acquérir une spécialisation professionnelle dans un domaine précis. 7 filières sont lancées en 1996, dans des matières telles que la chirurgie des animaux de compagnie ou la sécurité et la qualité des aliments.

Les travaux de modernisation des établissements

Le ministère de l'agriculture poursuit sa politique de modernisation de ses grandes écoles, dans le cadre des contrats de plan État-région. D'importants travaux sont ainsi engagés dans 8 écoles. Un programme ambitieux sera par ailleurs lancé cette année en Ile-de-France.

L’enseignement agricole dans le Nord – Pas-de-Calais

1. Effectifs et établissements

7 700 élèves se sont inscrits à la rentrée 1996 dans l’un des 31 établissements d’enseignement agricole du Nord – Pas-de-Calais :
    – 25 % dans le secteur public (8 lycées agricoles) ;
    – 60 % dans le privé catholique (13 instituts ou écoles secondaires) ;
    – 15 % dans le privé en alternance (8 maisons familiales rurales, 2 centres d'enseignement adapté).

2. Flux de sortie par niveaux et spécialités préparées

La répartition des 3 224 candidats à la session 1996 des examens présente :
    – une grande diversité de spécialités préparées en raison des caractéristiques économiques et humaines de la région : productions agricoles et aquacoles, horticulture maraîchère et florale, pépinières, agroéquipements, travaux paysagers et forestiers, industries agro-alimentaires, technico-commercial et vente de produits frais, services aux personnes ;
    – Une répartition marquée par l'élévation des niveaux de formation : niveau BTSA : 676 (21 %) – BTA Baccalauréat : 1 128 (35 %) – CAPA/BEPA : 1 430 (44 %).

Les résultats aux examens sont jusqu'à présent égaux ou supérieurs aux moyennes nationales, avec quelques écarts accidentels dans certains établissements, et les objectifs du Schéma National de l'Enseignement Agricole pour 1997 sont déjà atteints dans la région.

3. Formation et développement

Bien répartis géographiquement, mais pour la plupart de taille inférieure aux établissements de l'Éducation Nationale, les centres agricoles s'organisent pour travailler en réseau.

Pour se partager des compétences. Ainsi par exemple, 14 centres publics et privés adhèrent en commun à un complexe régional de centres de ressources multimédia institué en mars 1995 par le ministère de l'agriculture comme suite aux initiatives prévues par le Conseil Régional.

Pour répondre aux besoins de tous les types de publics :
    – en 1995-1996, 1012 apprentis ont été accueillis dans des antennes décentralisées (3 pour le CFA public d'ARRAS, 8 pour le CFA public de Douai et 4 pour le CFA privé de Genech). Leur effectif a doublé en moins de dix ans ;
    – pour les adultes, la formation traditionnellement réalisée par 3 CFPPA publics et 3 centres privés, se développe maintenant dans les autres centres, rapprochant ainsi les moyens et réponses en formation initiale et continue. Elle a représenté 1,5 millions d'heures stagiaires en 1995, soit l'équivalent de 15000 auditeurs.

4. Supérieur et recherche

Avec l'Institut Supérieur Agricole de Lille (470 étudiants) et les centres INRA de Villeneuve d'Ascq et Arras, le Nord – Pas-de-Calais dispose d'un ensemble d'enseignement supérieur et de recherche de grande qualité, et qui concours à la compétitivité des filiaires agricoles et agro-alimentaires, très importantes dans la région.

L’Établissement public local d’enseignement agricole de Douai

L’Établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole de Douai, doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière, est actuellement constitué :
    – du Lycée d'Enseignement Général et Technologique Agricole du Nord, fonctionnant sur les sites géographiques de Douai, Le Quesnoy et Sains du Nord. L'établissement comporte 700 inscrits pour la rentrée scolaire 1996 ;
    – un Centre de formation d'adultes. Le Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole du Nord qui dispense 500 000 heures/stagiaires sur cinq sites géographiques (Dunkerque, Douai, Raismes, Le Quesnoy et Sains du Nord) ;
    – un Centre de formation d'apprentis qui accueille 550 apprentis sur sept sites géographiques (Dunkerque, Lomme, Douai, Raismes, Le Quesnoy, Sains du Nord, Campagne-les-Boulonnais).

Les missions sont celles définies par la loi du 9 juillet 1984, à savoir :
    – la formation initiale, l'apprentissage et la formation continue des chefs d'entreprise, salariés, associés d'entreprise agricole et des secteurs de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles ;
    – la participation au développement, à l'expérimentation agricole et à l'animation rurale ;
    – les actions de coopération internationale.

L'établissement est géré par un Conseil d'Administration, présidé par une personnalité extérieure à celui-ci, composé de trois collèges de dix membres :
    – le collège des représentants de l'état, des collectivités territoriales et des établissements publics intéressés à la formation ;
    – le collège des représentants des personnels (les responsables des centres constitutifs de l'EPL ne peuvent pas être membre) ;
    – le collège des élèves, anciens élèves, parents d'élèves, des organisations professionnelles et syndicales.

Pour mener à bien ses missions, l’EPL déploie ses activités sur sept sites géographiques :
    – formations initiales (dont apprentissage) et continues à Douai, Le Quesnoy, Sains du Nord ;
    – apprentissage et formation continue à Dunkerque et Raismes (Établissements agricoles publics prestataires) ;
    – apprentissage à Lomme et Campagne-les-Boulonnais (Établissements agricoles public et privé prestataires) et dans six grands domaines de compétences :
        – Généraliste : Baccalauréat S
        – Industries agro-alimentaires : du CAP au BTS à Douai et à Le Quesnoy 
        – Horticulture Aménagement : du CAP au BTS à Douai, Dunkerque, Lomme et Raismes
        – Économie et Service en milieu rural : BTA et Baccalauréat Technologique à Sains du Nord 
        – Installation en Agriculture : BP à Le Quesnoy, BEPA et BAC Pro, à Sains du Nord
        – Commercialisation : BEPA à Le Quesnoy, Certificat de Spécialisation à Douai

L'enseignement, et de manière plus générale la formation dispensée aux jeunes et adultes, bénéficie du rapport de trois exploitations agricoles : à Douai (Horticulture), Le Quesnoy (Production et transformation du lait) et Sains du Nord. Le centre de Douai dispose également des équipements technologiques de l'ancienne École Nationale des Industries Agricoles et Alimentaires située rue de l'Université, et le Centre de Le Quesnoy met en place un atelier relais de fabrication de fromage fermier. Outre le terrain d'application qu'elles représentent, elles sont également le support d'expérimentations :
    – en liaison avec l'environnement : lagunage expérimental, réduction d'intrants, production en sites pollués, essais d'inscription de variétés de gazons ;
    – en liaison avec la qualité du lait et la production fromagère : recherche de staphylococcus aureus dans les fromages au lait cru, yersinia et fromages à pâte molle ;
    – en liaison avec l’extensification : en production de viande ovine, en production de viande bovin.

L’activité en matière de coopération internationale se traduit par :
    – la mise en place de modules de formation commune entre les BTS « Labo » de Douai, et les Graduats « Biotechnologie » de l'Institut Provincial d'Ath en Belgique ;
    – l'accueil d'élèves (pour quelques jours) et de stagiaires (pour 6 semaines en exploitation) du lycée agricole de Szczecinek (Pologne) ;
    – l'accueil d'élèves et d'enseignants du Lycée de Tecuci (Roumanie).

L'Institut Agricole et Horticole de Coulogne

Établissement d'Enseignement Agricole Privé Catholique sous contrat, membre du CREAP (Conseil Régional de l'Enseignement Agricole Privé) du Nord – Pas-de-Calais, l'Institut Agricole et Horticole de Coulogne est géré par le Syndicat Agricole des Hauts Champs, structure associative créée en 1954. Celle-ci se compose entre autres de professionnels représentant les différentes filières de formation.

Né pour former les enfants d'agriculteurs, l'Institut Agricole et Horticole de Coulogne a progressivement évolué pour former également les jeunes aux métiers de l'horticulture et de l'aménagement de l'espace (depuis 1970) puis de l'aquaculture (depuis 1990).

Il dispense aujourd'hui des formations allant de la 4ème technologique au BTS :
    – 4e et 3e Technologique ;
    – 1ère et Terminale BEPA Aménagement de l'Espace ;
    – 1ère et Terminale BEPA Floriculture ;
    – 1ère et Terminale BEPA Aquaculture ;
    – Seconde Générale et Technologique ;
    – 1ère Bac Techno STAE ;
    – Bac Professionnel Travaux Paysagers ;
    – 1ère et Terminale BTA Aquaculture ;
    – Terminale BTA Exploitation ;
    – 1ère et Terminale BTS Technico-Commercial.

L’institut a accueilli 295 élèves en formation initiale en 1995/1996.

Le CAPA Travaux Paysagers par apprentissage a été ouvert en 1995, l'établissement étant reconnu antenne du CFA de Genech.

Un pôle de formation continue en réseau avec les établissements membres du CREAP Nord Pas-de-Calais a été développé depuis 1986. Les formations proposées en cohérence avec les champs de compétences professionnels d'établissement, s'adressent tant aux salariés, Chefs d'Entreprises qu'aux demandeurs d'emploi :
    – CAPA Floriculture ;
    – BPA UC Horticulture ;
    – BPA UC Travaux Paysagers ;
    – BTA Commerce ;
    – BTA Aquaculture.