Interview de Mme Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, à Radio Classique le 20 juin 2019, sur la politique de l'environnement.

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  • Brune Poirson - Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire

Média : Radio Classique

Texte intégral

GUILLAUME DURAND
Bonjour et bienvenue. Les temps ont changé, comme l'a chanté Bob DYLAN, puisqu'on vient de reparler de Georges POMPIDOU, c'était l'époque de la voie sur berge, c'était l'époque de l'automobile triomphante, il adorait les voitures, l'époque de l'industrie. Et maintenant, nous sommes passés dans un contexte qui est celui de l'écologie à tout prix. Au fond, POMPIDOU, tout ce qu'il a fait dans ce domaine-là, c'est une page qui s'est tournée, mais qui devait se tourner ?

BRUNE POIRSON
Oui, les temps ont changé, notre rapport à la ville, ce qu'on en attend, notre connaissance aussi scientifique, les émissions de CO2, avant, on n'en avait pas nécessairement conscience, on était dans un modèle économique où finalement exploiter les ressources naturelles, eh bien, ne posait pas de problème, ça ne comptait pas, ce n'était pas dans l'équation économique. Aujourd'hui, bien sûr, ce n'est plus du tout le cas. Les attentes aussi des citoyens ont évolué, peut-être qu'ils vivent mieux, qu'ils ont plus de temps pour se préoccuper, à raison, de leur santé, et c'est pour ça qu'aujourd'hui, bien sûr, ouvrir les voies sur berges, eh bien, ça ne semblerait plus possible.

GUILLAUME DURAND
Les prochains mois seront ceux de l'accélération, je fais allusion, en matière d'écologie donc, au discours du Premier ministre, on a vu et entendu les propos récents de Nicolas HULOT : au fond, il faut changer totalement de système. Il considère qu'on ne peut pas réformer le système, mais qu'il faut en changer, qui a raison, Edouard PHILIPPE ou Nicolas HULOT, qui fut quand même son ministre pendant longtemps ?

BRUNE POIRSON
Alors, là, ça, c'est vraiment... on est, là, sur la question de fond, et le débat de fond en matière écologique. Nous, notre rôle au gouvernement, il est de faire en sorte qu'on développe des politiques publiques et qu'on mette en place des politiques publiques qui ont une certaine acceptabilité sociale. Si on va trop brutalement dans une direction, comme on a fait par exemple avec la taxe carbone, eh bien, ça casse, ça ne fonctionne pas. Cela dit, le constat de base, il est partagé avec Nicolas HULOT il est que le système économique dans lequel nous vivons aujourd'hui, tel qu'il est organisé, ne permet pas d'atteindre nos objectifs climatiques et de respecter les limites de la planète. Maintenant, le débat, il est entre croissance et décroissance, et moi, je pense qu'il y a une alternative et qu'il faut que nous continuons à travailler, c'est d'ailleurs tout l'objet des politiques publiques que nous menons, que nous lançons en matière d'économie circulaire, il est de découpler production des richesses…

GUILLAUME DURAND
Le projet de loi, c'est le 3 ou le 10 juillet ?

BRUNE POIRSON
Il est de découpler production des richesses et exploitation des ressources naturelles, nous devons continuer à produire de la richesse parce que c'est celle-là que nous taxons et qui permet d'avoir le système de solidarité dans lequel nous vivons dans notre pays.

GUILLAUME DURAND
Le projet de loi, il est le 3 ou 10 juillet, en gros ?

BRUNE POIRSON
Il sera, soit le 3, soit le 10, Guillaume TABARD, je sais que ça va changer la phase…

GUILLAUME DURAND
Alors, moi, c'est DURAND, TABARD vient de sortir…

BRUNE POIRSON
Pardon, Guillaume DURAND. Alors, je sais que ça va changer la face de votre quotidien, mais…

GUILLAUME DURAND
Non, mais c'est normal, c'est l'émotion. Non, non, mais c'est important de savoir parce que, évidemment…

BRUNE POIRSON
Il sera début juillet…

GUILLAUME DURAND
Alors, est-ce qu'on peut savoir justement dans ce projet de loi, ce que vous considérez comme important, vous avez entendu par exemple des gens qui font des déclarations assez étonnantes, comme Yves COCHET, par exemple, qui s'est retiré au fin fond de la campagne en disant que le monde allait s'effondrer, Aurélien BARRAU, qui est un astrophysicien, qui explique aux gens sur Twitter, et d'ailleurs, il se bat beaucoup avec Laurent ALEXANDRE, que, au fond, la planète est condamnée à disparaître, et pour des raisons écologiques et pour des raisons démographiques, qu'est-ce qu'on peut apporter comme réponse concrète qui évite justement cette catastrophe ?

BRUNE POIRSON
Eh bien, de transformer en profondeur notre modèle économique, parce que là, on sait, c'est cette économie de marché, ce capitalisme casino qui a fait que nous nous retrouvons dans la situation d'aujourd'hui notamment, quand vous avez par exemple Thomas FRIEDMAN qui dit que l'objectif d'une entreprise, il est exclusivement de faire du profit pour le profit. Eh bien, à ce moment-là, ça empêche de prendre en compte d'autres équation qui sont sociales ou environnementales, et c'est ce qui fait que l'on est arrivé dans les aberrations et dans un système qui n'est plus du tout viable ; et c'est pour ça qu'il faut le transformer en profondeur, c'est exactement là-dessus que nous travaillons avec notamment, par exemple, toute une initiative lancée par le président de la République sur la finance verte, il faut que nous transformions le système financier international, notamment pour que les flux financiers soient – et les capitaux privés – soient redirigés de façon massive vers des projets qui sont respectueux de la planète c,'est là-dessus que nous travaillons, dans le cadre du G7 notamment. Le secrétaire général des Nations-Unies a confié une mission au président de la République sur cette question-là ; ici, en France, nous voulons aussi changer l'approche et changer les fondamentaux de notre économie, par exemple, très concrètement, je vous donne un exemple, nous voulons lutter contre toutes les formes du gaspillage, y mettre un point final, vous savez qu'en France, il y a encore beaucoup de produits, une large majorité, quand ils n'ont pas trouvé acquéreur, quand ils ont pas été vendus, eh bien ces, produits-là, ils sont détruits, ils sont mis au fond d'une décharge, ils sont brûlés, incinérés, au mieux, pour fabriquer de l'électricité. C'est ça la réalité, un tee-shirt qui n'a pas été vendu, par exemple, votre chemise, Guillaume DURAND…

GUILLAUME DURAND
Prenons ma chemise…

BRUNE POIRSON
Soyons très triviaux et…

GUILLAUME DURAND
Je veux bien l'enlever, faisons le buzz, je me déshabille, allons-y…

BRUNE POIRSON
Voilà, ça, je n'oserai pas aller jusque-là, mais votre chemise, elle vous plaît à vous, mais peut-être qu'il en reste plein en magasin, eh bien, elle est détruite, si elle n'est pas vendue, elle est brûlée, quand on sait que le secteur de la mode, le secteur textile, c'est la deuxième industrie la plus polluante au monde, eh bien, on mesure l'absurdité et le gaspillage ; donc c'est ça que nous voulons transformer pour aller vers une économie qui soit plus circulaire, avec toute une série de mesures dans le cadre de ce projet de loi anti-gaspillage, pour une économie circulaire.

GUILLAUME DURAND
Alors les questions, les voici, plusieurs, qui sont à cheval sur plusieurs projets de loi, puisqu'il y a énergie-climat, il y a ce projet de loi sur l'économie circulaire, d'abord, est-ce qu'il faut, puisqu'il y a beaucoup de gens qui parlent de l'avion, au nord de l'Europe, vous avez des écologistes qui disent : il faut arrêter de prendre l'avion, etc., est-ce qu'on va taxer le kérosène ou pas ?

BRUNE POIRSON
Nous travaillons sur des façons de faire en sorte que le secteur aérien contribue de façon beaucoup plus significative à la lutte contre le réchauffement climatique et qu'il intègre, de façon plus importante, ce système de pollueur-payeur…

GUILLAUME DURAND
Il n'y a pas d'obligation, mais il n'y a pas…

BRUNE POIRSON
Mais nous sommes en train d'y travailler, voyez, aujourd'hui…

GUILLAUME DURAND
C'est-à-dire qu'on va adresser donc aux grands constructeurs des admonestations…

BRUNE POIRSON
D'abord, il faut jouer sur plusieurs tableaux, les technologies, il faut que les avions deviennent bien plus efficaces et bien moins consommateurs d'hydrocarbures, premièrement…

GUILLAUME DURAND
Mais c'est un problème d'ingénieur, ça, vous ne pouvez pas obliger les ingénieurs à trouver une solution tant qu'ils ne l'ont pas trouvée...

BRUNE POIRSON
Non, mais enfin, vous pouvez aussi mettre des normes, et en l'occurrence, si les citoyens disent : mais attendez, moi, je ne prends plus l'avion ou moins qu'avant parce que ça pollue trop, je peux vous dire que les constructions, ils vont aussi s'adapter…

GUILLAUME DURAND
Mais est-ce que vous, Madame POIRSON, vous seriez favorable, par exemple, que toutes les destinations qui sont à moins d'une heure d'avion, eh bien, on n'utilise plus l'avion, mais le train, parce que ça a été aussi réclamé ?

BRUNE POIRSON
Ça été réclamé, absolument, moi, je pense qu'il ne faut pas, dans le cadre de la loi…

GUILLAUME DURAND
Plus le droit d'aller à Biarritz en avion, il faut y aller en train obligatoirement ?

BRUNE POIRSON
Alors, déjà, 1°) : les personnes, elles peuvent choisir, donc chacun est libre de choisir, premièrement, deuxièmement, effectivement, il faut se désintoxiquer de l'avion, parce qu'on voit que les émissions du secteur aérien ne cessent de croître, maintenant, il ne faut pas se tromper de débat non plus, en France, les questions de mobilité, ce sont surtout des questions de mobilité locale, des mobilités régionales. La question, elle est : comment vous allez de Bordeaux à la ville d'à côté, plus que de Bordeaux à Paris, bien sûr, c'est important pour désenclaver les territoires, mais…

GUILLAUME DURAND
Mais j'ai fait justement…

BRUNE POIRSON
Et c'est tout le débat qu'on a eu sur la voiture individuelle…

GUILLAUME DURAND
D'accord, mais vous allez leur poser, par exemple, pour les avionneurs, puisqu'on dit que l'avion est un des grands responsables du dérèglement climatique, en tout cas des... Est-ce que vous allez leur demander des obligations ?

BRUNE POIRSON
Mais c'est l'objectif, bien sûr, mais on va le faire au niveau européen, mais absolument.

GUILLAUME DURAND
Question sur les consignes, parce que, là, je parle des bouteilles en verre, des bouteilles en plastique, tout le monde a lu des articles dans ce domaine et il y en a encore beaucoup ce matin, précisément, il va s'agir de quoi exactement, parce que tout le monde a en main des bouteilles en verre, des bouteille en plastique, etc., etc. ?

BRUNE POIRSON
Là, je crois qu'il faut que... moi, je vais partager le constat avec vous qu'on a fait, en France, il y a moins d'une bouteille sur dix qui est collectée et recyclée dans une ville comme Paris, dans les grandes villes françaises, on est à des taux en moyenne de recyclage de collecte et de recyclage des bouteilles en plastique qui sont à 55 %. 45 % pour les canettes, alors que dans d'autres pays…

GUILLAUME DURAND
Nos voisins européens, c'est 90 %…

BRUNE POIRSON
Absolument.

GUILLAUME DURAND
Donc on fait quoi, Madame POIRSON ?

BRUNE POIRSON
Donc conséquence d'une part. Et d'autre part, la Commission européenne nous a fixé un objectif qui est ambitieux, la France a participé à la construction de cet objectif très ambitieux, qui est que nous soyons à 90 % de bouteilles en plastique collectées et recyclées d'ici 2029. Souvent, quand on a des objectifs environnementaux ambitieux, on se réveille un an avant, donc en 2028, et on se dit : ah, mince, on a raté l'objectif ! Là, non, pas du tout, on veut travailler sur la transformation du système dès aujourd'hui, et nous avons réfléchi, ça fait un an et demi que moi, j'ai réuni au ministère de la Transition écologique et solidaire, j'ai réuni des citoyens, des associations, des élus, des entreprises, et ensemble, nous avons partagé le constat et sommes tombés sur la conclusion que ce qu'il fallait faire, c'était mettre en place un système de consignes, notamment parce qu'il faut aller chercher les emballages, les bouteilles en plastique hors du foyer, c'est-à-dire hors de la maison, qui se développent considérablement, vous voyez la restauration rapide avec beaucoup de plastique à usage unique…

GUILLAUME DURAND
Mais les bouteilles en plastique, je ne suis pas un spécialiste de ces questions-là, mais il y en a qui sont recyclables, il y en a qui ne le sont pas du tout…

BRUNE POIRSON
Alors, nous allons aussi travailler là-dessus, il n'y a plusieurs choses, mais d'abord…

GUILLAUME DURAND
Et ce n'est pas pareil le verre et le plastique…

BRUNE POIRSON
Absolument, mais, nous, déjà, l'objectif, il est de faire en sorte que les bouteilles qui soient commercialisées, les bouteilles en plastique qui sont commercialisés, eh bien, il faut a minima qu'elles soient en plastique recyclé mais pour ça, il faut pouvoir intégrer de la matière recyclée, et pour ça, il faut donc – à la bouteille que vous produisez – donc, il faut donc aller collecter ces bouteilles-là, il faut avoir la matière première à recycler, et c'est pour ça qu'on veut mettre en place un système de consignes maintenant sur le plastique, mais dans quelle mesure, est-ce que ça intégrera les emballages ou uniquement les bouteilles et les canettes et les bouteilles en verre, tout ça, nous sommes en train de le déterminer, hier, j'ai lancé un comité de pilotage avec l'éco-organisme Citeo, avec des industriels, avec des élus et avec aussi des citoyens et des associations…

GUILLAUME DURAND
D'accord, mais vous leur donnez quoi, parce que, pardonnez-moi de vouloir être un petit peu précis dans ce domaine, ce qui ne veut pas dire que vous ne l'êtes pas, quelle est l'incitation, quelle est l'obligation que vous leur mettez ?

BRUNE POIRSON
A qui ?

GUILLAUME DURAND
Eh bien, justement, aux industriels et autres pour changer de comportement ?

BRUNE POIRSON
Ah, mais il y a un projet de loi, c'est le projet de loi anti gaspillage qui, dedans, va intégrer des engagements, le fait que les industriels vont devoir prendre des engagements d'incorporation de plastique ou de matières recyclées dans les produits qu'ils commercialisent, ça, et d'autre part…

GUILLAUME DURAND
Et ce sera obligatoire ?

BRUNE POIRSON
Et d'autre part, ce sera obligatoire. Et d'autre part aussi…

GUILLAUME DURAND
J'ai deux dernières questions…

BRUNE POIRSON
Nous allons mettre en place un système de bonus-malus sur les produits qui sont commercialisés, avec un malus sur les produits qui sont les moins respectueux de l'environnement et un bonus pour ceux qui le sont plus. Nous voulons que les produits qui sont bons pour la planète, ou en tout cas moins nocifs, eh bien, coûtent moins cher.

GUILLAUME DURAND
Nous ne sommes pas dans l'hypocrisie d'un président qui serait en train de repeindre en Vert sa politique alors qu'il n'en a, au fond – pardonnez-moi cette expression – pas grand-chose à faire ?

BRUNE POIRSON
Mais je pense que c'est totalement faux, le président de la République, Emmanuel MACRON, il a commencé son mandat en disant : « make our planet great again ». Et il ne l'a pas dit pour faire un effet de communication, il l'a dit en anglais, bien sûr, parce que nous sommes à un stade…

GUILLAUME DURAND
Pour répondre à Donald TRUMP qui ne voulait pas signer l'accord de Paris…

BRUNE POIRSON
Mais pour répondre à Donald TRUMP, il faut se rendre compte que la situation et le contexte a radicalement changé, on n'est plus au temps de la COP21, où il y avait une dynamique, alors, largement insufflée par la France, oui il y avait une dynamique qui était favorable à l'environnement. Aujourd'hui, notre combat et la responsabilité de la France, c'est de faire en sorte que l'ensemble des pays restent dans l'accord de Paris, c'est ça le but, c'est ça l'objectif, et en France, nous déclinons des politiques publiques qui sont très ambitieuses, mais maintenant, vous savez, Guillaume TABARD, il y a une différence…

GUILLAUME DURAND
Non, moi, c'est Guillaume DURAND, ça fait deux fois…

BRUNE POIRSON
Guillaume DURAND…

GUILLAUME DURAND
Mais ce n'est pas grave, vous pouvez être obsédée par Guillaume TABARD, vous avez le droit.

BRUNE POIRSON
Il y a trop de Guillaume. Guillaume DURAND, vous savez, en France, là... et du coup, j'ai perdu mon idée, vous voyez, ça m'a…

GUILLAUME DURAND
Pardonnez-moi…

BRUNE POIRSON
Mais ce que je voulais vous dire, c'était qu'il y avait une différence en France, et c'est vrai depuis la démission de Nicolas HULOT entre ce que nous faisons, donc les faits, et le ressenti, effectivement, la démission de Nicolas HULOT a fait que beaucoup ont ressenti, ont eu l'impression…

GUILLAUME DURAND
Eh bien, il était un peu dans le rôle de Cassandre et du Misanthrope, c'est-à-dire qu'il est sorti, il était à l'intérieur du gouvernement, et puis, au fond, discrètement, il vous tape dessus en essayant de faire croire que vous, le président, le Premier ministre, personne n'est sincère dans cette affaire-là, vous le savez ?

BRUNE POIRSON
Je ne dirai pas le contraire.

GUILLAUME DURAND
Voilà, vous ne direz pas le contraire. Voilà. Une dernière question, il paraît que vous pourriez être commissaire européenne, je ne sais pas, il y a une réunion, on me cite votre nom, on a cité votre nom aussi pour être tête de liste aux européennes…

BRUNE POIRSON
Alors, oui, non, mais si vous voulez, on le cite dans d'autres choses aussi, ça, ce sont des ragots, je n'ai pas à commenter. Je ne sais pas du tout…

GUILLAUME DURAND
Vous ne voulez pas commenter ?

BRUNE POIRSON
Eh bien, non…

GUILLAUME DURAND
Non, mais vous n'êtes pas au courant ?

BRUNE POIRSON
Pas du tout.

GUILLAUME DURAND
Pas du tout. Et que l'Autorité de Sécurité Nucléaire vient de demander à EDF de réparer donc une partie de Flamanville ou l'EPR de Flamanville ?

BRUNE POIRSON
Ah mais ça, nous prenons acte de cette recommandation, de cette recommandation de l'ASN qui – je le rappelle – est une agence indépendante qui est chargée de la sûreté nucléaire, donc nous en prenons acte, et avec le plus grand sérieux, maintenant, il appartient à EDF de tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences…

GUILLAUME DURAND
Donc EDF vous entend ce matin…

BRUNE POIRSON
Toutes les conséquences de cette recommandation, et rapidement, nous, de notre côté, nous avions anticipé des scénarios potentiellement pessimistes, et c'est pour ça que nous sommes malgré tout en mesure…

GUILLAUME DURAND
Et on termine…

BRUNE POIRSON
Mais je précise, Guillaume DURAND – cette fois-ci – nous serons en mesure, et nous maintenons le cap qui est de fermer nos quatre centrales à charbon d'ici la fin du quinquennat et un des réacteurs de Fessenheim en 2020.

GUILLAUME DURAND
Merci. Merci beaucoup. Brune POIRSON…

BRUNE POIRSON
Merci à vous, Guillaume DURAND…

GUILLAUME DURAND
C'est Brune POIRSON qui était donc l'invitée politique de la matinale. Guillaume TABARD est dans les couloirs, vous pouvez le retrouver dans un instant.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 juin 2019