Texte intégral
Madame la Députée,
Comme vous l'avez dit, la situation du Venezuela est préoccupante : une économie exsangue, 3 millions - j'insiste sur ce nombre - de réfugiés à l'extérieur du pays, une démocratie étouffée, un président, M. Maduro, élu au mois de mai dernier dans des conditions contestées par la communauté internationale.
Celle-ci demande la tenue de nouvelles élections législatives, après celles de 2015, qui, elles, avaient été reconnues.
Cette crise entraîne des mouvements de population en faveur du président de l'Assemblée nationale, M. Guaido, et la France ne peut que soutenir le peuple vénézuélien dans ses aspirations. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé, par la voix du président de la République, que le président Maduro décide de la tenue d'élections présidentielles régulières, vérifiées par la communauté internationale. Or il semble qu'il s'y oppose.
Si tel est le cas, nous souhaitons que le président Guaido prenne cette initiative. C'est ce qu'a demandé le président Emmanuel Macron, à l'instar, d'ailleurs, de l'Union européenne. L'ensemble des ministres des affaires étrangères de l'Union se réuniront demain à Bucarest pour déterminer les suites à donner à l'absence de réponse du président Maduro. Nous souhaitons que la solution soit démocratique, pacifique, négociée.
L'Union européenne est tout à fait disposée à jouer un rôle d'intermédiaire pour permettre d'aboutir à cette solution. En tout état de cause, Madame la Députée, il est urgent de trouver une issue à cette crise.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 février 2019