Texte intégral
RENAUD BLANC
Bonjour Nathalie LOISEAU.
NATHALIE LOISEAU
Bonjour.
RENAUD BLANC
Vous êtes la ministre chargée des Affaires européennes, c'est très bien puisque Guillaume me fait les questions, justement sur cette crise italienne, dramatiser ce geste ou il fallait plutôt le banaliser ? Parce que c'est vrai que rappeler son ambassadeur ce n'était pas arrivé depuis 1940.
NATHALIE LOISEAU
Mais un membre d'un gouvernement étranger, qui vient en France soutenir, même pas un leader politique, mais quelqu'un qui a appelé à la guerre civile, quelqu'un qui a appelé au renversement du président et à un gouvernement militaire, ce n'est jamais arrivé non plus. Il ne s'agit pas de dramatisation, il s'agit de dire la récréation c'est fini.
RENAUD BLANC
Vous parleriez d'ingérence ce matin ?
NATHALIE LOISEAU
Bien sûr, d'ingérence malvenue, de geste inamical, de la part de gens qui sont censés être des gouvernants, dont la priorité doit être les intérêts des Italiens, je ne vois pas en quoi les intérêts des Italiens sont défendus par le fait qu'un membre du gouvernement italien vient rencontrer quelqu'un qui appelle à la guerre civile en France.
RENAUD BLANC
Depuis 8 mois c'est finalement petites phrases contre petites phrases, « le vent du changement a franchi les Alpes », voilà ce que disait DI MAIO il y a quelques jours, mais c'est vrai, et Guillaume le rappelait dans son édito, on a parlé, du côté français, du « cynisme italien », de « la lèpre qui monte », du « nationalisme qui renaît », donc finalement c'est… J'allais vous dire, quelle est la responsabilité, pour vous la responsabilité elle est essentiellement italienne dans cette crise ?
NATHALIE LOISEAU
Ecoutez, nous, nous avons nommé les choses, et malheureusement ce qui se passe en ce moment nous donne raison. Quand nous avons que les nationalismes, en Europe, sans citer particulièrement un pays ou un autre, c'était une agrégation d'intérêts, catégoriels, nationaux, qui ne créaient jamais de solutions, mais qui envenimaient les problèmes, je constate qu'Emmanuel MACRON avait raison de le dénoncer. Ce n'était pas une stratégie ou une tactique politicienne.
RENAUD BLANC
Il n'est pas en première ligne, Emmanuel MACRON, par exemple sur la question des migrants. La question se pose, en Italie, depuis des mois, où sont des centaines de milliers de migrants qui passent la Méditerranée pour fuir la misère, pour fuir la guerre, et c'est vrai que l'Italie est en première ligne. L'Italie nous reproche finalement de les critiquer sur cette question, comme elle nous reproche de la critiquer sur la question de la Libye, et je passe sur le cas Cesare BATTISTI et les autres activistes italiens que la justice italienne demande. Il y a quand même des dossiers très chauds entre Rome et Paris.
NATHALIE LOISEAU
Alors, précisément, sur les migrations, il y a 10 fois moins d'arrivées en Italie en 2018 qu'en 2017, parce qu'il y a une action européenne, à laquelle l'Italie ne veut pas prendre sa part, il y a une action européenne qui a largement soulagé la pression sur l'Italie. Et puis la dernière fois qu'un navire d'une ONG a recueilli des naufragés en mer, ce navire s'appelle « le Sea-Watch 3 », il a, pour une fois, pu accoster dans un port italien, il a pu le faire parce que le premier pays qui a dit qu'il était prêt à prendre sa part et à accueillir des demandeurs d'asile, comme chaque fois, c'est la France….
RENAUD BLANC
C'était quelques dizaines Madame LOISEAU !
NATHALIE LOISEAU
Ah oui, mais quand l'Italie a besoin d'alliés pour lui venir en aide, ce n'est pas ses amis nationalistes de Hongrie ou de Pologne qui lui donnent un coup de main, eux c'est zéro, c'est la France à chaque fois, et la France en premier. Sur la Libye, la Libye n'appartient à personne, le chaos libyen doit être réglé par une coopération internationale, notamment entre pays européens, notamment entre la France et l'Italie. C'est ce que nous faisons, nous avons été aux côtés des Italiens, quand ils ont organisé une conférence récemment à Palerme. Eux ont un discours, certains d'entre eux, complètement passéiste, parlant d'influence coloniale des uns et des autres en Afrique, quel irrespect pour les Africains.
RENAUD BLANC
Et sur la question des activistes italiens, la justice italienne demande finalement l'extradition d'un certain nombre d'Italiens réfugiés en France depuis des années, qu'est-ce que vous répondez Nathalie LOISEAU ?
NATHALIE LOISEAU
Il y a, depuis des années, des contacts entre la justice française et la justice italienne, personne n'a attendu Matteo SALVINI…
RENAUD BLANC
Ça ne marche pas très bien quand même !
NATHALIE LOISEAU
Ça c'est ce que dit Matteo SALVINI. Nous, ce que nous disons, c'est que nous traitons les sujets au cas par cas, que c'est la justice qui décide, ce n'est pas un leader populiste qui se met devant un micro et qui décide du sort de quelqu'un, c'est la justice qui décide, en fonction de la prescription, des délits ou des crimes commis, évidemment avec une priorité pour les crimes de sang, ça marche très bien. Heureusement que la coopération entre les peuples marche mieux que les déclarations à l'emporte-pièce de gens qui font campagne. Ce que vous voyez, depuis les élections italiennes, c'est que la campagne électorale n'est pas terminée, c'est que cette coalition, improbable, entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, qui est arrivée au pouvoir alors qu'ils avaient fait campagne l'un contre l'autre, il continue à y avoir des tensions énormes, et pour changer le regard des Italiens, pour changer de sujet, on cherche…
RENAUD BLANC
Ça c'est le choix des Italiens Madame LOISEAU, ils ont voté et finalement ils ont la coalition qu'ils ont souhaitée.
NATHALIE LOISEAU
Oui, mais aujourd'hui cette coalition elle tire à hue et à dia. Regardez un sujet comme le Lyon-Turin, c'est un projet qui est cofinancé par, la France, l'Italie, et l'Union européenne, aujourd'hui les ministres italiens ne sont pas d'accord entre eux, nous n'arrivons pas à savoir s'ils vont poursuivre ou arrêter ce projet, c'est là où il faut travailler, pas en invectivant, pas en racontant n'importe quoi et allant voir n'importe qui.
RENAUD BLANC
Quand est-ce qu'on va se reparler, justement, entre Français et Italiens ?
NATHALIE LOISEAU
Mais on se parle tous les jours. Le peuple italien et le peuple français sont des peuples qui travaillent ensemble, qui s'apprécient, moi-même je suis déjà allée de très nombreuses fois en Italie. Les deux dernières fois que je suis allée en Italie c'était pour montrer la solidarité de la France, c'était à Gênes quand le pont s'est effondré, et j'étais la seule représentante étrangère à être là, et c'était à l'Aquila, cette ville qui avait connu un tremblement de terre épouvantable, vous vous en souvenez, et où nous avons reconstruit un bâtiment, et j'ai rendu les clés du bâtiment au gouvernement italien.
RENAUD BLANC
Alors une dernière question et puis on va passer à d'autres sujets. Est-ce que c'est pour vous une diversion des Italiens pour faire oublier leurs difficultés économiques, ce qu'on est en train de connaître aujourd'hui ?
NATHALIE LOISEAU
Ecoutez, le rôle d'un gouvernement c'est de s'occuper de l'intérêt de sa population, ce que voit aujourd'hui c'est une Italie en récession, c'est une Italie en difficulté, je ne m'en réjouis pas parce que c'est un partenaire important pour la France, mais je crois que la première chose qu'un gouvernement a à faire c'est de s'occuper du bien-être de sa population.
RENAUD BLANC
Nathalie LOISEAU, il y a quelques jours vous aviez indiqué, lorsqu'on a parlé d'un référendum, d'un possible référendum le même jour que les élections européennes, vous aviez dit non, ce n'est pas une bonne idée. Edouard PHILIPPE ce matin dans la presse régionale dit également que ce n'est pas une bonne idée. Vous avez été écoutée par Matignon ?
NATHALIE LOISEAU
Ecoutez, d'abord rien n'est décidé, c'est le président de la République qui décidera comment est-ce qu'on sort du grand débat, avec quelles décisions fortes on sort du grand débat. Il y aura des décisions fortes, il y aura un avant et un après le grand débat.
RENAUD BLANC
Sauf que si on veut organiser un référendum, il ne va pas falloir attendre la fin du grand débat pour le mettre en place, j'allais dire d'une manière pratique.
NATHALIE LOISEAU
En tout cas, pour tirer les conclusions d'un débat il faut attendre qu'il soit terminé, et la ministre des Affaires européennes que je suis, dit une chose, c'est que je souhaite que le 26 mai on parle d'Europe, d'autant plus que la majorité qui parlera d'Europe sera bien la seule, tous nos adversaires politiques ont autre chose en tête pour le 26 mai, ils l'ont démontré en nommant des têtes de liste qui ne s'intéressent pas à l'Europe.
RENAUD BLANC
Alors justement, en parlant de têtes de liste, votre nom revient avec insistance puisque la République en marche n'a toujours pas de tête de liste, est-ce que ça vous intéresse, vous connaissez forcément très très bien ces questions européennes, est-ce que ça vous tente, est-ce que vous avez des discussions, et quand aurons-nous un nom ?
NATHALIE LOISEAU
Alors, d'abord il y aura une tête de liste qui sera résolument engagée sur les affaires européennes, et ça fera une sérieuse différence entre la liste de la majorité et les autres listes. Moi je ne suis pas candidate, je suis engagée…
RENAUD BLANC
Vous n'êtes pas candidate ?
NATHALIE LOISEAU
Je suis engagée, je ferai tout pour que cette liste l'emporte, parce que, aujourd'hui nous vivons dans une situation, depuis 2014, où le premier parti de France au Parlement européen c'est le Rassemblement national, et on en a vu les conséquences, on en a vu le bilan, c'est-à-dire un parti dont les membres sont mis en examen pour détournement d'argent public et pour emplois fictifs, et un parti qui a voté, à Bruxelles et à Strasbourg, sur le contraire de ce qu'ils prétendent à Paris. Je ferai tout pour que cette liste gagne, et je serai là où je serai utile.
RENAUD BLANC
Vous avez un nom, vous avez envie d'une personnalité plus qu'une autre, vous avez envie d'une femme ou pas ?
NATHALIE LOISEAU
Ecoutez, féministe comme je suis je trouve qu'une femme ce serait bien, mais ce que je veux c'est quelqu'un qui ait envie de porter cette liste, qui ait les compétences et l'énergie pour la porter. Ce que je dis aussi c'est qu'aujourd'hui nous sommes dans le grand débat, à la suite d'une crise qui est à la fois une crise sociale et une crise politique en France, les Français n'ont pas la tête à la campagne européenne, la liste sera dévoilée, et la tête de liste sera connue pour la majorité, au moment où ça intéressera les Français.
RENAUD BLANC
Et c'est quand ce moment où ça intéressera les Français, début avril, fin mars/début avril ?
NATHALIE LOISEAU
En tout cas pas avant février/début mars.
RENAUD BLANC
Pas avant février/début mars. Une question sur le veto de Bruxelles et cette fusion, donc ce veto à la fusion ALSTOM/SIEMENS. Matignon et Bercy sont furieux, pourtant l'argument de Bruxelles est de dire que cette fusion pénaliserait, in fine, les consommateurs. Bruxelles joue contre l'Europe pour vous ?
NATHALIE LOISEAU
Bruxelles applique des règles qui sont les règles de la concurrence quand été dessinées au XXe siècle, à un moment où on pouvait considérer que le marché européen était un lieu clos et où l'essentiel était de lutter contre les positions dominantes sur le marché européen. Ça reste un sujet, je ne vous dis pas que l'intérêt du consommateur n'est pas un sujet, mais aujourd'hui on a un jeu mondial, dans un monde qui est fini. Vous avez des entreprises émergentes, de Chine, d'ailleurs, qui ont besoin d'une taille critique pour pouvoir se concurrencer sur le marché mondial…
RENAUD BLANC
Mais ça veut dire qu'il faut revoir les règles de la concurrence ?
NATHALIE LOISEAU
Ça veut dire qu'il faut absolument revoir les règles de la concurrence, c'est quelque chose à quoi nous nous engageons, c'est quelque chose sur quoi la majorité fera campagne. Ces règles de la concurrence elles sont pour un autre temps, aujourd'hui on n'arrive pas à construire des champions européens et on est en compétition avec des champions mondiaux.
RENAUD BLANC
Alors, est-ce que les dirigeants français, en s'agaçant la décision de la Commission européenne, est-ce qu'ils ne donnent pas raison, Nathalie LOISEAU, aux eurosceptiques, en disant finalement : « ça ne marche pas, regardez ? »
NATHALIE LOISEAU
Les eurosceptiques disent « ça ne marche pas, mais il ne faut plus d'Europe », nous nous disons « ça ne marche pas, il faut plus d'Europe. » Est-ce que vous imaginez, qu'en se repliant derrière des frontières imaginaires, aujourd'hui nos entreprises pourraient exporter, pourraient exister, est-ce que ALSTOM, travaillant sur le seul marché français, ça aurait du sens ? bien sûr que non. Les eurosceptiques, aujourd'hui, ce sont des gens qui n'osent pas dire qu'ils sont anti-européens, parce qu'ils regardent l'opinion des Européens, et ils voient qu'aujourd'hui plus personne ne veut sortir de l'Union européenne, le Brexit n'y est pas absolument pour rien, mais aussi les gens ont du bon sens, donc ils disent qu'ils veulent une autre Europe. Mais une autre Europe c'est quoi ? C'est une Europe plus efficace, qui protège mieux les citoyens, souvent c'est plus d'Europe.
RENAUD BLANC
Alors justement, vous parliez du Brexit, le 29 mars qu'est-ce qui va se passer, est-ce qu'il va se passer quelque chose ou il ne va rien se passer, puisque c'est la date officielle de la sortie, du Brexit ? Ça a l'air très très compliqué. « Discussion pour la forme, blocage sur le fond », c'est le titre des Echos ce matin.
NATHALIE LOISEAU
Il va évidemment se passer quelque chose sans précédent, c'est la sortie d'un Etat membre de l'Union européenne.
RENAUD BLANC
Le 29 mars, c'est sûr ?
NATHALIE LOISEAU
Le Royaume-Uni va sortir le 29 mars, il n'y a aujourd'hui aucune raison d'imaginer qu'il y aurait un report de cette date. Et en fait il y a deux options, une séparation à l'amiable, et pour ça nous avons travaillé depuis…
RENAUD BLANC
C'est mal parti.
NATHALIE LOISEAU
Avec un texte qui a été agréé par le gouvernement britannique, mais que le gouvernement britannique, à ce stade, n'a pas réussi à faire ratifier par son Parlement. C'est un choix britannique, c'est aux Britanniques de décider s'ils veulent sortir, en douceur, avec une période de transition, ou s'ils veulent sortir brutalement, avec tout le risque que ça comporte pour eux. Nous nous préparons à tous les scénarios, nous avons pris toutes les mesures nécessaires, pour que, quel que soit le type de Brexit, les intérêts des Français, en particulier des entreprises françaises, mais aussi des Britanniques qui vivent sur notre sol et qui sont les bienvenus, soient préservés.
RENAUD BLANC
Est-ce que vous pensez que les Britanniques, si on va au blocage, doivent revoter ?
NATHALIE LOISEAU
C'est à eux de le dire, ce n'est certainement pas à des Français de dire aux Britanniques ceux qu'ils doivent faire, je ne vois aujourd'hui aucun leader politique de premier rang au Royaume-Uni le dire, donc je pense que ce qui va se passer c'est une sortie du Royaume-Uni. Est-ce que dans l'avenir les Britanniques se diront que finalement ils voudraient revenir dans l'Union européenne ? Nul ne le sait. Ce que l'Union européenne a à faire c'est de continuer à avancer, c'est de se réformer, c'est de se refonder, parce qu'il y a beaucoup de choses à revoir dans l'Union européenne, peut-être qu'elle sera, dans l'avenir, plus attractive pour les Britanniques. Ce que je souhaite c'est qu'on ait un lien étroit avec un pays aussi proche, un partenaire aussi important pour nous.
RENAUD BLANC
Donc, on le redit, vous n'êtes pas candidate aux européennes, parce que vous avez un discours, quand même, qui pourrait presque faire campagne.
NATHALIE LOISEAU
Mais je ferai campagne, bien sûr.
RENAUD BLANC
Mais pas tête de liste pour vous ?
NATHALIE LOISEAU
Ecoutez, je serai là où je suis utile, mais je ne suis pas demandeuse.
RENAUD BLANC
Voilà. Une question, il me reste une petite minute, j'aimerais quand même qu'on parle de l'affaire Benalla, les démissions se succèdent, c'est très difficile de comprendre ce qui se passe, c'est la sécurité, maintenant, de Matignon, qui est visée. On sent quand même un espèce de scandale tentaculaire. Ça commence, quand même, à sentir un petit peu le roussi, à sentir un petit peu mauvais même, du côté de Matignon et de l'Elysée.
NATHALIE LOISEAU
Ecoutez, il y a des procédures judiciaires qui sont en cours, donc moi je n'ai pas l'habitude de commenter une affaire quand la justice s'en est saisie. Ce que je peux en dire, parce que c'est une histoire à la fois banale et triste, c'est qu'Alexandre…
RENAUD BLANC
Certains parlent d'affaire d'Etat.
NATHALIE LOISEAU
Bien sûr, parce que ça fait vendre du papier en général, et vous avez vu que certains « feuilletonnent » là-dessus, tirent des…
RENAUD BLANC
Ce que je vois c'est qu'il y a beaucoup de démissions en ce moment aussi du côté de Matignon, notamment autour de la sécurité.
NATHALIE LOISEAU
Non, il n'y a pas beaucoup de démissions, il y a une personne qui est a considéré que, peut-être pour pouvoir se défendre, certainement pour protéger le Premier ministre, c'est ce qu'elle a dit, qu'elle avait choisi de travailler ailleurs dans la sécurité. Alexandre BENALLA c'est l'histoire triste, d'une petite main, qui a eu la grosse tête, et qui a manifestement perdu la notion de ce qu'il pouvait faire et ce qu'il devait faire. Pour le reste, coupable, pas coupable, et de quoi ? C'est la justice qui le dira, ce n'est ni les médias, ni encore moins les politiques.
RENAUD BLANC
Et vous avez totalement confiance en la justice et vous n'êtes pas du tout inquiète pour la suite ?
NATHALIE LOISEAU
Bien sûr j'ai confiance en la justice, c'est la chance de notre pays et c'est quelque chose sur quoi il faut se battre partout en Europe, pour pouvoir avoir la même confiance dans la justice.
RENAUD BLANC
Merci Nathalie LOISEAU d'avoir répondu à mes questions, la ministre chargée des Affaires européennes, l'invitée ce matin de Radio Classique, très bonne journée à vous.
NATHALIE LOISEAU
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 13 février 2019