Interview de M. Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État au numérique, à Radio Classique le 28 février 2019, sur le conflit des gilets jaunes, le climat social et les violences lors des manifestations.

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Média : Radio Classique

Texte intégral

GUILLAUME DURAND
Nous sommes en direct avec Mounir MAHJOUBI, et les questions ne manquent pas. D'abord bienvenue, je suis ravi de vous recevoir ce matin.

MOUNIR MAHJOUBI
Merci, bonjour.

GUILLAUME DURAND
Je ne dis pas prenons de la hauteur, parce que ça serait un peu prétentieux, mais, au fond, on peut se demander, cette crise des gilets jaunes, ce n'est pas l'équivalent, pour MACRON, de ce qu'a été la crise financière pour SARKOZY. SARKOZY a démarré très très vite, et puis tout d'un coup la crise financière, la double crise financière, internationale et européenne, l'a obligé à ralentir le processus de son quinquennat et finalement tout ça a abouti à une défaite. Est-ce que les gilets jaunes ce n'est pas la même opération pour MACRON ?

MOUNIR MAHJOUBI
Ce grand mouvement qu'on est en train de connaître, qu'on a connu, qui est devant nos yeux aujourd'hui, il faut le redire ce matin, il est très important. Il est très important, pas que dans notre quinquennat, il est important dans notre histoire, c'est un moment unique des 10 dernières années, des 15, des 20 dernières années. Et donc, évidemment qu'il faut qu'il ait un impact majeur sur notre façon d'être un gouvernement, notre façon de faire vivre la démocratie. Je pense que ça, ça a été une prise de conscience collective, qui n'est pas arrivée au premier jour, cette prise de conscience elle est arrivée plutôt à la fin du mois de décembre, pendant le mois de janvier…

GUILLAUME DURAND
Mais le grand débat…

MOUNIR MAHJOUBI
Le grand débat c'est une réponse d'une prise de conscience majeure, et vous parlez de ralentissement, de pause, c'est important de reprendre le temps, de réécouter et de redevenir le gouvernement de ce peuple, et de décider, avec le peuple, et c'est peut-être ça qu'on avait moins fait. On avait été élu par le peuple, il faut le rappeler, et ensuite on avait décidé, vite parfois, parce qu'il fallait transformer, et aujourd'hui on dit on va changer la méthode, je crois que c'est ce que les Français ont demandé, c'est la prise de conscience…

GUILLAUME DURAND
Mais est-ce que l'hypothèse que vient d'évoquer Marcelo, qui consisterait à dire finalement on a beaucoup conversé, mais il y a des choses sur lesquelles on ne reviendra jamais, comme par exemple l'ISF ou un certain nombre de points réclamés par les gilets jaunes en matière de fiscalité, et au fond, derrière tout ça, le président de la République peut effectivement prendre des décrets sur ce qu'il veut. C'est-à-dire que, est-ce qu'il est sincère dans cette opération-là ?

MOUNIR MAHJOUBI
Mais on n'a pas d'autre choix d'être sincère, parce que je pourrai vous dire « oui, il est sincère » et vous demander de me croire, eh bien non, je vous propose, puisque vous n'y croyez pas avec le coeur, essayez d'y croire de façon cynique. Imaginez que nous ne respections pas nos engagements, imaginez un seul instant que nous ne prenions aucune décision, quel est l'avenir pour la France ?

GUILLAUME DURAND
Non, mais ça c'est impossible.

MOUNIR MAHJOUBI
C'est impossible. Donc c'est pour ça, quand vous me posez la question, « est-ce que vous allez vraiment tenir vos promesses ? », on n'a pas le choix que de les tenir, si on ne les tient pas c'est la France qui explose. Donc oui, je m'y engage, je vous le répète, ce gouvernement, ce président, ce Premier ministre, tiendra ses engagements.

GUILLAUME DURAND
Mais sous quelle forme, référendum, à questions multiples, avant les européennes, après les européennes, décrets ?

MOUNIR MAHJOUBI
Alors, je vais vous le dire, je pense que ce n'est pas important la forme, que ce qui est très important ça va être le contenu et ce qu'on va proposer. Il va falloir un changement radical sur…

GUILLAUME DURAND
Oui, mais si ça vient directement Mounir MAHJOUBI, de l'Elysée, sans qu'il y ait la moindre prise de parole officielle via une élection quelconque, ou un référendum des gens, ça va paraître bizarre quand même ?

MOUNIR MAHJOUBI
Vous arrivez déjà dans la critique d'un scénario potentiel que vous êtes en train de construire ce matin.

GUILLAUME DURAND
Non, non, je vous pose une question.

MOUNIR MAHJOUBI
Moi j'aime beaucoup la fiction, je fais des…

GUILLAUME DURAND
Non, non, pas du tout, mais le point d'interrogation à la radio on ne l'entend pas.

MOUNIR MAHJOUBI
Je sais bien, mais moi aussi j'ai fait des ateliers d'écriture, j'aime beaucoup inventer l'avenir, attendez. C'est-à-dire que, aujourd'hui, la méthode c'est faire ensemble, construire ensemble, décider ensemble, il va y avoir les premières conférences régionales avec des Français tirés au sort, on va pouvoir, ensemble, discuter des premiers éléments qui sont remontés des synthèses des débats, on va ensuite avoir un vrai travail national pour… c'est du boulot tout ça, et c'est sincère, et ça arrive.

GUILLAUME DURAND
Mais c'est la méthode MACRON depuis le début qui serait donc différente de toutes celles de tous les présidents qui ont précédé, en tout cas sous la 5e République, parce que personne n'a organisé une sorte de gigantesque psychanalyse nationale comme c'est le cas aujourd'hui ?

MOUNIR MAHJOUBI
Non, mais je crois que les Français en avaient besoin, je pense qu'on a dit tous ensemble qu'on avait besoin de se parler.

GUILLAUME DURAND
Mais vous êtes certain, ce matin, que tout ça n'est pas – pardonnez-moi cette expression directe – un gigantesque pipeau pour remonter dans les sondages, car il y a 3 mois il était à la ramasse en fonction des européennes ?

MOUNIR MAHJOUBI
Entendez-vous votre question ?

GUILLAUME DURAND
Je suis obligé de vous poser une question un peu directe, parce que beaucoup de gens le pensent, vous le savez.

MOUNIR MAHJOUBI
Si jamais c'est du pipeau, alors on est viré, et puis il n'y a pas que nous qui sommes virés, parce que nous se faire virer ce n'est pas grave, ce qui est embêtant c'est que la France elle tombe, que la France explose. Si on a menti aux Français, c'est toute la France qui ne se relève pas, parce que quand on ne croit plus dans la démocratie, quand on ne croit plus dans ses élus, quand on ne croit plus dans son président… le président, vous savez, ce n'est pas une personne, c'est le reflet des Français, donc si le président ment c'est les Français qui se mentent à eux-mêmes, donc ça n'arrivera pas.

GUILLAUME DURAND
Au moins la sincérité et la vigueur de vos propos sont entendues. Question : est-ce que GRIVEAUX a raison de dire – on parlera tout à l'heure de la mairie de Paris – « il y a des gens qui viennent dans les manifs pour tuer » ?

MOUNIR MAHJOUBI
En tout cas, vous savez, moi récemment je me suis retrouvé malgré moi…

GUILLAUME DURAND
Parce que là c'est quand même…

MOUNIR MAHJOUBI
Je me suis retrouvé malgré moi sur un plateau de télévision avec Monsieur CHALENCON, ce Monsieur CHALENCON dit « alors moi je n'appelle pas les gens à la violence et aux armes, je constate juste qu'il y a des armes dans les manifs », je lui dis « est-ce que vous dénoncez ? », il me fait « ah non, moi je ne dénonce pas, si les gens ils veulent des armes ils prennent des armes. » Aujourd'hui il y a des gens qui sont des fous…

GUILLAUME DURAND
Donc vous confirmez, il y a des gens qui vont dans les manifestations…

MOUNIR MAHJOUBI
Je vous dis que CHALENCON, qui est une des personnes très publiques des gilets jaunes, ne parle que de ça. Je dis juste qu'aujourd'hui on a des fous, on a des personnes extrêmement formées à la violence, extrêmement formées à la manipulation, extrêmement formées aux débordements, qui participent à ces manifs, et, vous savez quoi, ceux-là ce sont ceux qu'on arrête moins parce qu'ils sont les plus agiles, ils sont les plus formés à ne pas se faire arrêter, et on arrête ceux qui…

GUILLAUME DURAND
On les connaît maintenant.

MOUNIR MAHJOUBI
Mais pas tous.

GUILLAUME DURAND
La preuve que si, vous venez de citer son nom.

MOUNIR MAHJOUBI
Non, mais celui-là, il est beaucoup plus malin, il en parle beaucoup, mais on ne le voit pas beaucoup dans les manifs.

GUILLAUME DURAND
Question, nous sommes en direct avec Mounir MAHJOUBI. Dans Le Parisien ce matin, je cite Le Parisien parce qu'il y a des jours riches concernant les journaux, mais je lis les autres bien évidemment, avec bonheur. L'affaire de l'influence russe sur les élections européennes qui vont avoir lieu. Alors, première question, est-ce que vous êtes BUZYN ou LOISEAU, vous, à titre personnel ?

MOUNIR MAHJOUBI
Je n'exprimerai pas, à titre personnel, ma préférence pour cette tête de liste, on a une commission nationale d'investiture dont c'est le rôle, et je ne vais pas venir influencer.

GUILLAUME DURAND
Mais vous existez Mounir MAHJOUBI, vous avez une sensibilité.

MOUNIR MAHJOUBI
J'existe, et je connais les deux candidates dont on parle, dont on dit qu'elles sont les deux favorites, je connais toute l'organisation de cette campagne, je connais cette CNI, j'ai un avis personnel, mais j'ai surtout un avis que je peux vous dire ce matin, c'est que si c'est l'une de ces deux-là c'est vraiment, vraiment, une excellente tête de liste.

GUILLAUME DURAND
Question, est-ce que vous allez surveiller personnellement les médias russes pendant cette campagne européenne ? Il s'agit essentiellement de Sputnik et de la chaîne Russia Today. Ce matin la patronne de la chaîne, puisque le gouvernement accuse ces deux médias d'être entièrement à la solde du Kremlin, dit qu'aucune décision n'est prise au Kremlin et que tout ça est pris à la rédaction, de Russia Today, à Boulogne-Billancourt.

MOUNIR MAHJOUBI
Oui, mais ça ne me rassure pas plus, puisque cette rédaction est connue pour les prises de position fausses, pour l'utilisation de biais dans le traitement de l'information, ou l'utilisation de biais dans même le traitement de leurs invités, qui permet de faire dire à un invité une phrase et de ne pas avoir à l'assumer, mais de la diffuser massivement sur les réseaux sociaux. Mais moi je vais vous dire ce matin que…

GUILLAUME DURAND
Mais vous les surveillez ou pas ?

MOUNIR MAHJOUBI
Moi j'ai peur beaucoup plus que de ces deux-là, c'est-à-dire que, aujourd'hui, les groupuscules qui ont intérêt à nous déstabiliser ce n'est pas que le gouvernement russe, il y a d'autres gouvernements, et puis il y a des groupuscules, il y a des extrêmes droites mondiales, qui sont très financés, dont certains américains, dont certains en Russie, dont certains dans d'autres pays, se réunissent, se retrouvent, financent des associations dans chacun des pays, pour que des paroles libres, comme ils disent, se forment, et ceux-là sont massivement producteurs de fausses informations.

GUILLAUME DURAND
Mounir MAHJOUBI, vous êtes chargé du numérique au gouvernement, vous savez très bien que la logique de tout ça, au départ, c'est les réseaux sociaux, c'est-à-dire que c'est en fait la façon dont les réseaux sociaux utilisent les opinions dans le monde, qui a formé ces groupes de pression, qui existaient peut-être quand j'étais jeune journaliste, mais il n'y avait pas réseaux, donc ils restaient chez eux.

MOUNIR MAHJOUBI
Et aujourd'hui l'enjeu, pour nous, ce n'est pas de limiter les réseaux sociaux, c'est de s'assurer que personne ne les utilise de façon à fausser le débat.

GUILLAUME DURAND
Vous allez faire comment, vous allez demander au CSA de surveiller particulièrement les Russes, les Américains ?

MOUNIR MAHJOUBI
On a même fait une loi, donc, oui, on va surveiller particulièrement tous ceux qui vont particulièrement intervenir sur ces réseaux, qui vont parfois financer des contenus, qui font accélérer certains contenus, et on va regarder leur traitement de l'information, mais pas que ceux-là, beaucoup plus que ceux-là, et ce sera un regard citoyen, un regard républicain, que nous porterons, un regard indépendant, ce n'est pas le début de la censure, c'est le début du respect.

GUILLAUME DURAND
La censure ce serait une catastrophe. Question, quand est-ce que vous annoncerez votre candidature à la mairie de Paris ? Alors je sais bien que vous allez me dire il y a un comité d'investiture, il faut former le comité…

MOUNIR MAHJOUBI
Depuis tout à l'heure vous répondez à toutes les questions…

GUILLAUME DURAND
Non, non, je dialogue avec vous. A votre place le patron de La République en marche a dit que ce serait avant les européennes, alors oui ou non ?

MOUNIR MAHJOUBI
Ecoutez, je crois que les candidats à la mairie de Paris de La République en marche vous commencez à bien les connaître. Evidemment, oui, je serai candidat à la candidature, mais est-ce que c'est le moment ? Non ce n'est pas le moment. Mais oui j'y suis prêt, oui j'ai un projet, oui je le veux très fort. Je suis né, j'ai grandi dans cette ville, j'ai très envie que cette ville elle continue à être utile aux parisiennes, aux parisiens, j'ai envie que cette ville elle puisse donner une chance à chacun. Moi elle m'a tout donné, aujourd'hui je crois qu'elle donne un peu moins, il faut qu'elle redevienne cette ville qui donne cette chance à chacun. Je pense que je peux l'incarner, mais aujourd'hui vous voyez bien que 100 % de mon temps c'est, qu'est-ce qu'on fait pour l'inclusion numérique et qu'est-ce qu'on fait pour atterrir après ce grand débat. Donc aujourd'hui je concentre tout mon temps sur ça, mais dans quelques semaines ce sera le temps de choisir, et je serai là.

GUILLAUME DURAND
Dans quelques semaines, dans quelques semaines c'est avant les européennes.

MOUNIR MAHJOUBI
Dans quelques semaines c'est avant ou après les européennes, mais je pense que ce sera plutôt après, on verra ce que sera la CNI. Mais, encore une fois, il n'y a pas de mystère, Benjamin GRIVEAUX il est candidat à la candidature, Mounir MAHJOUBI est candidat à la candidature, et il y en a d'autres, il y a Hugues RENSON, il y a Julien BARGETON, il y a Anne LEBRETON…

GUILLAUME DURAND
Cédric VILLANI.

MOUNIR MAHJOUBI
Il y a Cédric VILLANI, donc… vous savez, c'est comme tout à l'heure sur les deux têtes de liste potentielle, on a des gens de très grande qualité, mais qui incarnent des choses différentes, et donc nous on choisira dans notre mouvement parce qu'on est fort, celui qui rassemblera, ou celle qui rassemblera le plus, pour un projet fort pour Paris, ça ne sera à rien de faire quelqu'un qui sera juste là pour mieux gérer, ou quelqu'un qui sera là pour mieux protéger, on a besoin de quelqu'un qui change la règle du jeu.

GUILLAUME DURAND
Nous sommes en direct avec le PDG de WHALLER, que vous connaissez, il s'appelle Thomas FAURE.

MOUNIR MAHJOUBI
Bonjour Thomas.

THOMAS FAURE
Bonjour Mounir.

GUILLAUME DURAND
Il est un grand militant de la journée sans FACEBOOK, considérant que FACEBOOK est un véritable danger, on a abordé l'aspect politique, mais un véritable danger, le rapport a été fabriqué par le Parlement britannique, qui traitait carrément FACEBOOK de « gangsters. »

(…) Entretien avec Thomas FAURE.

GUILLAUME DURAND
Merci Thomas FAURE d'avoir été en direct. Je vais donner deux exemples et vous répondrez Mounir MAHJOUBI évidemment. Il y a un moteur de recherche français, QWANT, mais derrière GOOGLE c'est pour l'instant epsilon, Thomas parlait justement de WHALLER par rapport à FACEBOOK, et puis vous avez beaucoup de gens, comme Laurent ALEXANDRE, qui considèrent qu'en matière d'intelligence artificielle on est les nains du monde par rapport aux Chinois et aux Américains. Donc, la question générique que je vous pose c'est, est-ce que ce n'est pas déjà trop tard, même si vous avez les engagements de Thomas FAURE, et même si l'administration en France, par exemple, a pris à la place de GOOGLE, souvent, QWANT ?

MOUNIR MAHJOUBI
Ce matin vous êtes bien pessimiste…

GUILLAUME DURAND
Non, non, pas du tout.

MOUNIR MAHJOUBI
Mon job c'est de notre projeter, et donc depuis plus d'1 an la plupart des administrations sont passées de GOOGLE à QWANT. A toutes les administrations et à tous les directeurs d'administration j'ai envoyé, il y a un peu moins d'1 an, un document qui invite à la diversité technologique, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a une plateforme qui fait quasiment 100 % du marché j'ai dit « voilà les 5 autres solutions qui existent. » Quand il a fallu qu'on crée un réseau social pour la direction du numérique de l'Etat, on est passé par WHALLER, on a essayé à chaque fois d'inviter tout le monde à se penser au-delà des offres gratuites, directement accessibles, que tout le monde utilise, parce que c'est ça le problème aujourd'hui. Il y a un enfermement, qu'on a tous, mais qu'on a tous quasiment accepté, parce qu'on a ses amis sur FACEBOOK on reste sur FACEBOOK, parce que finalement auprès des gens qu'on a sur TWITTER…

GUILLAUME DURAND
Non, mais c'est nous sommes les dindes des Américains, parce que regardez par exemple en Corée du Sud, ils ont 50 % Corée – je parle de moteurs de recherche là – et ils ont 50 % GOOGLE, ou… et puis il y a des morts, YAHOO qui était au sommet…

MOUNIR MAHJOUBI
Est descendu.

GUILLAUME DURAND
De la technologie, n'existe plus aujourd'hui. Donc, nous, ce qu'on ne voit pas très bien aujourd'hui, comme observateurs, je parle là de l'intelligence artificielle, c'est la suite, c'est ce que dit Alexandre.

MOUNIR MAHJOUBI
Mais ce qui est beau justement, c'est la concurrence par l'intelligence et par l'innovation. Laurent ALEXANDRE est un pessimiste qui, en fait, est un optimiste qui s'ignore…

GUILLAUME DURAND
Un provocateur.

MOUNIR MAHJOUBI
Il croit très fort au potentiel de la France, et quand il provoque comme ça, c'est un appel au gouvernement et à chaque français à se mobiliser, pour dire que les talents ils sont ici. Moi j'appelle chaque français à se poser des questions sur ses données, sur les réseaux qu'il utilise, sur la capacité qu'il a à choisir, c'est nous qui pouvons choisir notre avenir numérique, on ne va pas subir, mais ça c'est chacun qui doit y participer, et l'Etat sera toujours là pour le rappeler.

GUILLAUME DURAND
Mounir MAHJOUBI, membre du gouvernement chargé du numérique comme secrétaire d'Etat, jusqu'à ce qu'il devienne, évidemment, candidat à la mairie de Paris. Bonne journée à vous.

MOUNIR MAHJOUBI
Bonne journée à vous.

GUILLAUME DURAND
Merci d'être venu.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 1er mars 2019