Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur le Brexit, au Sénat le 11 avril 2019.

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Circonstance : Question d'actualité au Sénat, le 11 avril 2019

Texte intégral

Monsieur le Sénateur,


D'abord, cette nuit, les 27 ont été unis. Il importe de le remarquer et de le rappeler.

Ensuite, l'objet de la prolongation, qui a été accordée a aussi été établi de manière très claire : il ne s'agit en aucun cas de rouvrir les négociations de l'accord de retrait, mais de laisser aux autorités britanniques le temps de procéder à sa ratification permettant un retrait ordonné. De la même manière, les conclusions du Conseil européen de cette nuit précisent que ce délai supplémentaire ne peut être utilisé pour réouvrir les négociations sur les relations futures. Comme nous l'avons déjà dit, nous sommes disposés à amender la déclaration politique sur nos relations futures, si la position britannique venait à évoluer, mais la négociation des modalités de celle-ci ne s'ouvrira qu'après le retrait du Royaume-Uni.

Vous le voyez, le calendrier est établi, un moment supplémentaire est accordé. Mais il appartient désormais aux Britanniques de déterminer s'ils souhaitent sortir de l'Union européenne dans les termes convenus dans l'accord, s'ils souhaitent sortir sans accord, ou s'ils souhaitent revenir sur leur décision de l'article 50. Mais c'est de leur responsabilité.

Et je dois dire que ni les Britanniques, ni les citoyens de l'Union européenne ne peuvent vivre dans un Brexit permanent et ne peuvent vivre dans un Brexit éternel ; c'est, je l'espère, le message que les Britanniques vont entendre.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 avril 2019