Interview de Mme Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, à Sud Radio le 26 avril 2019, sur la politique de l'environnement et le Conseil de défense écologique.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Brune Poirson - Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire

Média : Emission La Tribune Le Point Sud Radio - Sud Radio

Texte intégral

BILLIE
Notre invitée d'actu aujourd'hui, c'est Brune POIRSON, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique. Bonjour, merci d'être là.

BRUNE POIRSON
Bonjour à vous. Merci à vous.

BILLIE
Bienvenue. En face de vous Philippe DAVID et Christophe BORDET.

PHILIPPE DAVID
Brune POIRSON, bonjour. La question de l'info vérité ce matin sur Sud Radio, c'est « Macron vous a-t-il convaincu ? » et pour le moment sur Twitter, 94 % des votants n'ont pas été convaincus. Manifestement, il y a encore du boulot.

BRUNE POIRSON
Mais il faut qu'on rentre maintenant dans le détail aussi des mesures qui ont été annoncées par le président de la République. Mais vous savez, il y a aussi peut-être certains qui avaient décidé avant même d'écouter le président de la République qu'ils ne seraient pas convaincus. Et quelque part, j'ai aussi envie de dire, vous savez, les Français je pense qu'ils ont envie d'être convaincus une fois que les choses auront changé aussi concrètement dans leur vie. Et c'est ça la mission que le président de la République a donné au gouvernement. Il est de travailler encore plus, encore plus activement, encore plus vite pour que concrètement il y ait des changements dans la vie des Français. Ils ont raison de le demander.

CHRISTOPHE BORDET
Ils ont envie les Français, pardon Brune POIRSON, mais ils ont envie que ça change tout de suite dans leur vie parce que le 15 du mois, certains n'ont plus rien dans le frigidaire et que là, ça ne va pas être le cas. Mais on va y revenir plus largement.

BRUNE POIRSON
D'accord.

CHRISTOPHE BORDET
On va y revenir plus largement. Brune POIRSON, je voudrais d'abord revenir sur un tweet que vous avez fait hier soir. « A l'Elysée, la transition écologiste n'est pas la priorité des journalistes. Pas de question sur le sujet mais on sait tout sur la psychanalyse du président. » Journalistes pas à la hauteur hier soir ?

BRUNE POIRSON
Ce n'est pas à moi de juger les journalistes s'ils sont à la hauteur ou pas.

CHRISTOPHE BORDET
Vous avez un avis, vous avez tweeté.

BRUNE POIRSON
Non, ce que je constate simplement, c'est que je ne peux pas aller dans un média sans qu'on me dise : « L'écologie, c'est fondamentalement important, c'est une véritable priorité, c'est très, très urgent de faire beaucoup. D'ailleurs le gouvernement devrait faire beaucoup plus etc. » On a un président de la République qui est devant des journalistes, qui dit : « Je suis tout à fait disposé… » et il l'a dit dans son intervention liminaire, il l'a dit : « Posez-moi des questions, nous y reviendrons » et il n'y a pas eu de question sur l'écologie. Voilà, moi c'est ce que je constate. Et je pense que c'est extrêmement dommage parce qu'il y a des mesures qui sont très fortes, très concrètes qui vont arriver. Je pense par exemple à ce qui a été annoncé par le président de la République. Il a dit : « Dans quelques semaines, il y aura une loi anti-gaspillage pour l'économie circulaire qui est une loi qui vise à être…

CHRISTOPHE BORDET
On va revenir là-dessus.

BRUNE POIRSON
On va y revenir. Ça va être un big-bang dans la poubelle des Français.

CHRISTOPHE BORDET
On va revenir là-dessus. Alors c'est vrai que, il faut le dire quand même, les premières questions des journalistes effectivement, c'était plus pour savoir si le président allait bien, sa famille etc, et je vais vous dire : je suis journaliste et j'ai éprouvé une forme de honte en écoutant ces questions. Ça n'a pas grandi la profession de journaliste, je pense, et je tenais à le dire ce matin moi en tant que journaliste. Voilà. Cela étant dit, l'écologie n'a pas été non plus quand même la priorité des annonces, même s'il y a des choses. Le conseil de défense écologique par exemple, encore un bidule ?

BRUNE POIRSON
Pas du tout, au contraire.

CHRISTOPHE BORDET
Ah bon ?

BRUNE POIRSON
Vous savez, l'objectif en fait il est de calquer qu'est-ce qui existe en France. Il y a depuis plusieurs années ce qu'on appelle un conseil de défense qui vise à protéger la nation, où il y a plusieurs ministre qui se voient toutes les semaines sous l'égide du président de la République pour s'assurer que la sécurité est bien respectée et que tout se passe bien dans le pays et que nous sommes dans une situation de pouvoir se défendre. Eh bien c'est pareil, ça va être pareil pour l'écologie. C'est-à-dire que le président de la République à intervalles…

CHRISTOPHE BORDET
Donc toutes les semaines une réunion ?

BRUNE POIRSON
Je ne sais pas exactement quand est-ce que ce sera précisément, mais en tout cas ce sera très régulièrement. Le président de la République réunira tous ses ministres de façon à s'assurer que les politiques environnementales soient bien mises en oeuvre et qu'il y ait un suivi.

CHRISTOPHE BORDET
Il va décider quoi ce conseil concrètement ?

BRUNE POIRSON
Il va déjà, premièrement, mettre en oeuvre tout ce qui est décidé. Vous savez, il y a beaucoup de choses qui sont décidées en matière d'écologie depuis longtemps.

CHRISTOPHE BORDET
Ah bon ? Il n'en a pas parlé hier.

BRUNE POIRSON
Mais on ne lui a pas posé de questions.

CHRISTOPHE BORDET
Il aurait pu le dire dans son propos préliminaire.

BRUNE POIRSON
Mais attendez, dans son propos préliminaire qu'est-ce qu'il a dit ?

CHRISTOPHE BORDET
Combien ça a duré sur l'écologie ? 45 secondes montre en main.

BRUNE POIRSON
Non, ce n'est pas vrai.

CHRISTOPHE BORDET
Une minute maxi.

BRUNE POIRSON
Non. Non, non.

CHRISTOPHE BORDET
Je suis désolé, pas plus.

BRUNE POIRSON
Mais attendez, ç'a duré beaucoup plus longtemps et surtout lui a-t-on posé des questions là-dessus ou pas ? Non. Mais qu'est-ce qui a été annoncé ? Il a été annoncé par exemple des mesures à venir pour lutter contre toutes les formes de gaspillage. C'est ce que je disais : un big-bang dans la poubelle des Français. Plus contre la pollution plastique ; plus pour rendre le système par exemple de gestion des déchets beaucoup plus transparent pour que les Français en aient pour leur argent. C'est ça l'objectif.

CHRISTOPHE BORDET
Oui.

BRUNE POIRSON
Il a annoncé ce conseil-là de défense écologique. Encore une fois ça c'est fondamental. Les politiques publiques environnementales, on fait des grandes annonces souvent avec des objectifs à long terme etc, et puis finalement aucun ministère ne le décline vraiment avec sérieux.

CHRISTOPHE BORDET
Donc ce ne sera pas un comité Théodule. Vous nous le jurez ce matin.

BRUNE POIRSON
Mais je vous assure ce matin et je peux vous dire que ce ne sera pas… En plus, ce n'est pas cohérent. Ce ne sera pas, non, une nouvelle commission avec plein d'experts etc. Non. Ce seront les ministres qui devront rendre compte au président de la République où est-ce qu'ils en sont de la mise en oeuvre des politiques publiques environnementales. Ça, c'est fondamental.

CHRISTOPHE BORDET
Pardon mais…

BRUNE POIRSON
Vous savez que ça touche à toute l'écologie. A la santé, à l'économie.

CHRISTOPHE BORDET
Rien pour mieux isoler les logements, rien pour arrêter la fermeture des gares. Rien.

BRUNE POIRSON
Eh bien je vais vous dire une chose. On est parti d'un constat, le constat c'est quoi ? C'est que quand les Français avaient l'impression de payer toujours plus pour leur carburant, nous on leur répondait prime à la conversion. Ils ne voyaient pas le rapport, les Français. Donc nous, on a compris, on a entendu ça. On sait qu'il faut revoir la façon dont on pense les mesures d'aide, les mesures de soutien dans un certain nombre de domaines. Comme par exemple la rénovation thermique des bâtiments, comme par exemple le transport, comme par exemple le logement. Mais ça, nous voulons que ce soient les Français qui décident et nous mettrons en oeuvre ce qu'ils ont décidé. Et c'est ça, et c'est tout l'objectif de ces conventions citoyennes qui vont réunir… On va tirer au sort, ça n'a jamais été fait. On va tirer au sort jusqu'à deux cent cinquante citoyens.

CHRISTOPHE BORDET
Donc le conseil économique, social et environnemental, cent cinquante personnes vont être…

BRUNE POIRSON
Non, pas au conseil… Pas nécessairement au conseil économique, social et environnemental. Mais ces cent cinquante personnes-là, elles vont être tirées au sort et ce sont elles qui vont décider des mesures à prendre pour la transition écologique.

CHRISTOPHE BORDET
Mais est-ce que ce n'est pas à vous de le décider ? Est-ce que ce n'est pas au président de la République et au gouvernement de le décider ? Ces personnes ne sont pas élues, c'est vous qui êtes élus et vous arrivez au pouvoir, vous ne savez pas ce qu'il faut faire. Il faut qu'il y ait quand même des mois… Non mais pardon, il faut qu'il y ait des mois de grand débat pour savoir en gros ce qu'il faut faire. Pour dire : « Ah, j'ai compris un peu les Français. » On rêve ! On rêve !

BRUNE POIRSON
Non mais attendez, on ne rêve pas du tout. Qu'est-ce que nous ont dit les Français ?

CHRISTOPHE BORDET
On rêve !

BRUNE POIRSON
Ils nous ont dit : « Je veux participer à la décision qui concerne ma vie. Je veux participer beaucoup plus. » Et en matière de transition écologique, il y a des choix qui ne sont pas toujours faciles à faire et c'est pour ça que nous voulons que ce soient les Français qui les fassent et après leur décision, c'est-à-dire l'issue de cette convention citoyenne sur l'écologie, eh bien elle sera sans filtre, soit soumise au Parlement soit par référendum pour adopter ce que les Français veulent, ce que les Français nous demandent. Donc ce sont des politiques environnementales pour et par les Français. Ça, c'est une révolution majeure sur la méthode…

CHRISTOPHE BORDET
Brune POIRSON…

BRUNE POIRSON
Non, non mais je tiens à dire…

CHRISTOPHE BORDET
Sur la méthode, c'est bien mais on veut des résultats et les résultats, ils arrivent avec beaucoup de lenteur. Donc ça, c'est une réalité.

BRUNE POIRSON
Mais il y a des résultats. Je vous l'ai dit, il va y avoir des mesures. Le président de la République l'a dit : dans les semaines à venir, il va y avoir des mesures drastiques concernant la lutte contre tous les types de gaspillage. Et ça, ça concerne chaque Français dans son intimité. Vous savez, on est tous choqués par, par exemple, tous les gaspillages alimentaires de vêtements, de produits électroniques par exemple.

CHRISTOPHE BORDET
Et ça veut dire quoi ? On va mettre des amendes sur ceux qui vont gaspiller ? On va encore taper sur les gens ?

BRUNE POIRSON
J'aurai l'occasion, Christophe BORDET…

CHRISTOPHE BORDET
Encore taper sur les gens ?

BRUNE POIRSON
Absolument pas. Au contraire, leur permettre d'avoir accès à plus.

CHRISTOPHE BORDET
Dites-moi, les décisions ne sont pas applicables donc immédiatement. Dans quelques semaines, dans quelques mois etc. Je le redis, les Français attendaient des décisions immédiates.

BRUNE POIRSON
Mais il y a des décisions…

CHRISTOPHE BORDET
Qui permettent au pouvoir d'achat quelque part d'aller un peu mieux, ce qui n'est pas le cas-là.

BRUNE POIRSON
Alors cinq milliards d'euros de baisse…

CHRISTOPHE BORDET
Quand et pour qui ?

BRUNE POIRSON
Mais ça…

CHRISTOPHE BORDET
Quand et pour qui ?

BRUNE POIRSON
Oui mais ça, il faut qu'on le détermine.

CHRISTOPHE BORDET
Ah ben voilà !

BRUNE POIRSON
Non mais le président de la République l'a dit. Sur les retraites, les retraites qui seront réindexées sur l'inflation : 1er janvier 2020.

CHRISTOPHE BORDET
Donc attendre jusqu'en 2020. On est mi—2019 ! Vous vous rendez compte ?

BRUNE POIRSON
Non mais Christophe BORDET, moi j'entends et les Français ont raison d'être impatients. Simplement on est dans les institutions de la Vème République. On ne peut pas aller plus vite que la musique. Alors déjà, un : on va le plus vite possible. Je peux vous garantir que le président de la République nous a fixé des objectifs très ambitieux d'ici à l'été, c'est-à-dire là dans les semaines qui arrivent. C'est extrêmement ambitieux, ça va nous demander, et c'est tout-à-fait normale, beaucoup de travail. Mais il y a aussi des institutions qui sont organisées et qui sont parfois un peu lentes, c'est vrai. La procédure parlementaire etc. C'est aussi pour ça qu'on va les réformer. C'est aussi pour ça qu'il va y avoir une réforme constitutionnelle majeure. C'est aussi pour ça qu'on va laisser et transformer la façon dont on va travailler aussi. Parce qu'on le sait, il faut adapter notre démocratie au vingt-et-unième siècle.

CHRISTOPHE BORDET
Donc réforme constitutionnelle mais pas de référendum d'initiative citoyenne ?

BRUNE POIRSON
Mais des référendums d'initiative partagée, c'est-à-dire…

CHRISTOPHE BORDET
Oui. Enfin référendum d'initiative partagée, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'aujourd'hui - il existe - donc aujourd'hui, on est à quatre millions et demi de Français, je crois, qui doivent signer pour que ce référendum ait lieu. Alors c'est ça, là ça va être un million si on a bien compris.

BRUNE POIRSON
Non. Au niveau local, les Français pourront se saisir de certaines problématiques, de certaines questions…

CHRISTOPHE BORDET
Oui, avec des pétitions.

BRUNE POIRSON
Mais oui.

CHRISTOPHE BORDET
Ça ne sert à rien.

BRUNE POIRSON
Mais si.

CHRISTOPHE BORDET
Mais les pétitions ne servent à rien.

BRUNE POIRSON
Si. Si vous avez un million de signatures, si vous avez par exemple un million de signatures en faveur d'une mesure en particulier, il est tout à fait possible qu'ensuite elle passe. C'est ça l'objectif. Au contraire. Attendez, il ne faut pas non plus… Enfin, Christophe BORDET, je veux bien que le gouvernement ait toujours tort sur tout et que le président ne comprenne jamais, mais enfin il n'y a pas complètement écrit « idiot » sur notre front. On a envie de changer les choses concrètement. De donner le pouvoir aux Français de participer plus. Et d'ailleurs, vous voyez, dans mon ministère ça va être central cette participation citoyenne.

CHRISTOPHE BORDET
Une dernière chose, Brune POIRSON, parce que le temps passe trop vite en votre compagnie. Voilà, que vous voulez-vous que je vous dise…

BRUNE POIRSON
Non mais Christophe BORDET, c'est toujours un plaisir de discuter avec vous. De me faire un peu gronder aussi.

CHRISTOPHE BORDET
Oui. Le président, vous l'avez trouvé révolutionnaire hier ? Parce qu'on attendait l'effet « wahou », on ne l'a pas eu.

BRUNE POIRSON
Eh bien écoutez, je vous conseille de regarder un peu plus en détail les mesures.

CHRISTOPHE BORDET
On ne l'a pas eu.

BRUNE POIRSON
Mais il y en a eu un, il y en a eu un. Mais il y a des mesures, encore une fois, qui sont radicales. Est-ce que vous avez déjà eu… Déjà premièrement, sur la méthode. Est-ce qu'il y a déjà eu en France un grand débat avec un président de la République qui sort de ce grand débat en disant : « Cinq milliards de baisse d'impôts. » En disant aussi par exemple : « On va supprimer l'ENA et tous les grands corps. »

CHRISTOPHE BORDET
Tous les gouvernements, tous les gouvernements ont dit : « Baisse d'impôts. »

BRUNE POIRSON
Sauf que nous, on l'a fait. On a déjà mis sur la table onze milliards pour les Français. C'est une réalité. Il y a quelques semaines à peine, au mois de décembre. On va continuer avec ces baisses d'impôts dont je vous parlais et ces cinq milliards. Et au-delà de ça, il y a des réformes aussi sur la méthode. On va baisser par exemple le nombre de parlementaires. Ça, c'est aussi une demande qui est forte. Nous allons le faire. Ce qu'on va faire aussi, c'est supprimer l'Etat et les grands corps. Peut-être que pour les Français dans leur quotidien, là ils ne se rendent pas forcément compte de ce que c'est. Mais, vous savez, il y a beaucoup de corporatisme au sommet de l'Etat et ça, ça bloque les réformes. Et ça, ça fait qu'ensuite quand vous êtes un Français, par exemple un auditeur de Sud Radio, eh bien vous avez l'impression que les choses vont lentement ou pas dans votre sens. Pourquoi ? Parce que parfois, c'est vrai, au sommet de l'Etat il y a des personnes qui n'ont pas forcément intérêt à ce que les choses changent. Eh bien ça, le président de la République il veut le balayer.

CHRISTOPHE BORDET
Merci Brune POIRSON.

PHILIPPE DAVID
Brune POIRSON, comme toujours dans « Le petit-déjeuner politique » de Sud Radio, il y a un ou plutôt une invitée surprise.

BRUNE POIRSON
Ah !

DANY MAURO – IMITATION DE CARLA BRUNI-SARKOZY
Oui, bonjour Brune, c'est Carla BRUNI.

CHRISTOPHE BORDET
Il y a de la concurrence là !

BRUNE POIRSON
Il faut voir les gestes ! Il faut voir les gestes !

« CARLA BRUNI-SARKOZY »
Toi et moi, on a plein de points communs. Tu as déclaré qu'en tant qu'électrice, tu avais longtemps papillonné au centre sans jamais être convaincue. Tu sais, moi aussi j'ai beaucoup papillonné voire énormément butiné pour finir par me poser à droite sur l'épaule de mon chouchou Nicolas. Alors pour continuer les points communs, quand est-ce que tu vas te décider à chanter et à sortir un album de chansons écolos qui se chante à la bouche a capella sans guitare.

BRUNE POIRSON
Si on a besoin de pluie un jour !

« CARLA BRUNI-SARKOZY »
Parce que, tu sais, on peut faire chanter les gens. Pas besoin d'avoir de dossiers, un micro suffit.

BRUNE POIRSON
Je vous assure, je porte des choses très concrètes et il ne vaut mieux pas que je chante.

« CARLA BRUNI-SARKOZY »
D'accord, OK. Alors on va garder le beau temps.

CHRISTOPHE BORDET
On est en manque de pluie.

PHILIPPE DAVID
Oui, oui, on est en manque de pluie.

BRUNE POIRSON
Il fait beau aujourd'hui. Non mais c'est ce que je vous ai dit : si jamais il y a un épisode majeur de sécheresse, peut-être. Mais là, non.

BILLIE
Belle réponse.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 29 avril 2019