Déclaration de Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'économie et des finances, sur la coopération européenne en matière de batterie électrique, à Bruxelles le 26 septembre 2019.

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Circonstance : Réunion de haut niveau de l'Alliance européenne pour la batterie

Texte intégral

Je voudrais remercier la Commission pour sa démarche sur les chaînes de valeur stratégiques car ce projet de batterie électrique est né d'abord d'une analyse des chaînes de valeur stratégiques industrielles que nous devons accompagner au plan européen. Donc c'est un projet économique, on l'a bien dit ici.

C'est aussi un projet politique qui montre la façon dont l'Union européenne et les pays qui en sont membres peuvent prendre leur destin industriel en main pour construire une industrie qui puisse se projeter dans le futur et qui en même temps se projette et satisfait les objectifs de transition écologiques et énergétiques extrêmement ambitieux que nous nous donnons collectivement. Je crois que c'est important de le souligner et à ce titre, Monsieur le vice-Président, vous avez été sans faille sur ce projet de European Battery Alliance, car le potentiel et l'enjeu sont énormes pour notre industrie.

Le premier IPCEI que nous conduisons, effectivement avec une participation active de l'Allemagne et d'autres pays, 18 entreprises, 7 Etats membres, cela montre que c'est un projet qui est vraiment paneuropéen, cela montre que c'est un projet qui crédibilise cette approche de chaînes de valeur stratégiques et finalement c'est une rupture avec les exercices précédents et je crois que là-aussi, il faut se féliciter d'avoir fait émerger un deuxième IPCEI et également une source de fierté collective.

Le calendrier pour ce premier IPCEI, je vous le redonne, nous avons pré-notifié en juillet, nous allons notifier si tout se passe bien la semaine prochaine. Nous allons ensuite mettre en oeuvre rapidement ce projet, donc on ne parle pas d'années dans nos discussions. Une usine pilote de cellules produira l'année prochaine. La première usine commencera à produire en 2022. Donc c'est ici, c'est maintenant que ça se passe.

Et puis, c'est un projet qui accompagne l'ensemble de la filière des matières premières jusqu'à la recyclabilité donc nous avons une vision à 360 degrés de la chaîne de valeur industrielle et de l'impact écologique et environnemental de cette chaîne justement pour que ce projet ait un impact réel sur nos émissions de CO2.

Je crois que c'est un premier pas mais qu'il va falloir l'accompagner par un ensemble de mesures, notamment réglementaires pour que la réussite de cette filière qui est à la frontière technologique et à la pointe en matière environnementale.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 septembre 2019