Texte intégral
Je suis donc ici pour le Conseil ministériel de IORA, l'association des Etats riverains de l'Océan indien dont la France est un partenaire de dialogue et cela s'inscrit dans une volonté politique très forte, très affirmée, du président de la République, Emmanuel Macron, qui l'a affirmée lors de la Conférence des ambassadeurs, au mois d'août dernier, qui l'a réaffirmée avec force et vigueur le 23 octobre dernier lors de son déplacement à La Réunion où il a convié un certain nombre de dirigeants, de représentants économiques de la zone de l'Océan indien.
Cette semaine, voyez-vous, avec Jean-Yves Le Drian, nous nous déployons sur cet espace indopacifique puisque en même temps que je suis ici, aux Emirats, à Abou Dabi, puisque ce sont les Emirats qui prennent la présidence de IORA, Jean-Yves Le Drian est au même moment en Australie pour un déplacement de deux jours.
C'est donc, vous le voyez, une volonté forte qui est affirmée, qui est déclinée par un certain nombre d'actions, de partenariats. Je veux rappeler combien la France est totalement partie prenante de la vie de l'Océan indien, à travers sa présence historique, à travers sa présence humaine - un million de nos compatriotes qui résident ici, notamment à La Réunion, à Mayotte - et avec une présence économique significative, estimée à près de 20 milliards d'euros en termes d'importance.
Nous sommes également très engagés sur le front de la sécurité, de la sécurité maritime, de la liberté de navigation et c'est ainsi que nous avons près de 8.000 personnels des forces armées qui sont positionnés sur l'ensemble de la zone, quand on prend l'ensemble des emprises, et cela montre que la France est un acteur qui est attendu, qui est apprécié de la part des Etats riverains. Nous allons, d'ailleurs, mettre en oeuvre un certain nombre d'exercices conjoints de nature maritime, avec l'Inde, avec l'Afrique du Sud, en 2020.
Pour revenir à l'IORA, à la conférence ministérielle qui nous réunit aujourd'hui, c'était pour moi l'occasion d'annoncer un soutien de la France à travers une contribution de l'Agence française de développement d'un million d'euros pour renforcer le secrétariat de l'IORA en terme d'expertise, pour venir mettre en place un certain nombre de programmes pour l’économie bleue, parce que cette économie bleue, c'est le défi d'aujourd'hui, de demain.
C'est un réservoir de biodiversité fantastique, le président de la République a pu le démontrer en se rendant sur l'île Glorieuse, là aussi, il y a quelques jours. Et il est de notre devoir de faire en sorte que cette économie bleue soit durable, que les activités économiques puissent se développer mais en étant respectueuses de cette biodiversité, donc une pêche durable, un tourisme durable. C'est, je dirais, l'ADN de l'engagement de la France et nous avons pu le réaffirmer et surtout matérialiser notre soutien aujourd'hui, ici, à cette conférence ministérielle.
Source https://wwww.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2019