Texte intégral
Monsieur le Député,
Vous avez raison de pointer du doigt les conséquences dramatiques du réchauffement climatique, que des Français en nombre toujours trop élevé vivent aujourd'hui dans leur chair, au quotidien. Néanmoins nous ne partageons pas votre point de vue, selon lequel la transition écologique devrait être vécue comme une fatalité : c'est l'inverse ! Comme le dit le Premier ministre, nous pouvons avoir recours à une écologie souriante ; sourire et regarder les difficultés en face, c'est synonyme d'action. Nous ne voulons pas nous enfermer dans le désespoir ; la transition écologique est l'occasion de recréer un projet de société, capable d'entraîner l'ensemble des citoyens sans exception.
Voilà pourquoi nous saisissons ce problème à bras-le-corps. J'étais hier encore avec le Premier ministre à la COP25 de Madrid. La voix de la France s'est élevée puissamment, comme elle l'a toujours fait, pour être une force mobilisatrice en Europe - puisque ce n'est pas la France qui négocie dans les instances internationales de cette nature, mais l'Europe.
Nous soutenons l'objectif de neutralité carbone d'ici à 2050, y compris au niveau européen où tous les ministres ici présents se battent, afin que la préservation de la biodiversité soit prise en considération, au même titre que la lutte contre le réchauffement climatique. Comme vous l'avez vous-même souligné, Monsieur le Député, préserver nos océans et nos forêts constitue la meilleure façon de lutter contre l'augmentation du CO2, en l'absorbant.
En outre, nous travaillons en France, avec certains de vos collègues députés, à un projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire. Il vise à transformer en profondeur nos modes de consommation et de production pour aller vers une société plus juste, plus égalitaire, plus respectueuse de la planète parce que c'est pour cela que nous nous battons, comme vous - mais nous nous battons en regardant les problèmes en face et avec l'espoir des solutions.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 décembre 2019