Texte intégral
PATRICK ROGER
Bonjour Sophie CLUZEL.
SOPHIE CLUZEL
Bonjour.
PATRICK ROGER
Avant de parler handicap, il y a la réforme des retraites. Est-ce que ce débat sur un point majeur quand même n'est pas en train de se transformer en fiasco ?
SOPHIE CLUZEL
Je pense que le problème, c'est qu'il n'y a pas de débat en ce moment. C'est ça notre problème majeur. C'est qu'il y a un refus du débat, il y a une atteinte à la démocratie avec un refus complet du débat alors qu'on porte un sujet majeur comme vous l'avez dit.
PATRICK ROGER
Oui. L'opposition, la France Insoumise, etc dit non, ce n'est pas un refus de débat.
SOPHIE CLUZEL
Oh bien si ! C'est un refus complet, il faut arrêter. Je veux dire, c'est de l'obstruction bête et méchante. C'est vraiment un refus de débat, c'est une atteinte à la démocratie. On a un sujet majeur qu'il serait vraiment intéressant de pouvoir décortiquer, de débattre sur le fond. En tout cas par exemple sur la retraite sur le handicap, on a des avancées majeures, on en n'entend pas parler. C'est vraiment dommageable pour la démocratie.
PATRICK ROGER
Alors est-ce qu'il va falloir utiliser le 49-3 ?
SOPHIE CLUZEL
Je laisse Richard FERRAND aller jusqu'au bout. Il faut absolument qu'on puisse entamer vraiment les études de ces articles. On a encore du temps et il faut y aller, il faut avancer.
PATRICK ROGER
On a l'impression que ce ne sera pas possible là.
SOPHIE CLUZEL
Je ne sais pas. Laissons dérouler le processus et souhaitons qu'enfin on ait un débat sur le fond.
PATRICK ROGER
Oui, mais est-ce qu'il ne faudrait pas suspendre peut-être ce débat le temps des municipales, ce que demandent certains, pour mieux reprendre ça après ?
SOPHIE CLUZEL
Il y a un calendrier, il faut qu'on le respecte.
PATRICK ROGER
Oui. Donc pour l'instant, il faut continuer. Alors concernant les personnes handicapées justement, la réforme des retraites contient-elle un volet spécifique ? Oui ?
SOPHIE CLUZEL
Bien sûr, bien sûr. Avec des avancées.
PATRICK ROGER
Alors des avancées mais parce que le régime universel tel qu'il se présente et tel qu'on l'imagine sur le papier, il n'est pas forcément favorable. Parce que les périodes sans activité, et les handicapés peuvent être concernés, leurs sont défavorables.
SOPHIE CLUZEL
Justement, ce que l'on veut c'est pouvoir bonifier toutes les périodes où la personne est en situation de handicap au travail. Donc il y aura une possibilité de retraite anticipée à 55 ans, beaucoup plus facile et beaucoup plus lisible, et on veut aussi travailler sur la problématique de l'usure au travail avec les personnes handicapées avec une possibilité de pouvoir avoir une retraite progressive dès 55 ans. Prendre en compte justement cette pénibilité que peut engendrer une situation de handicap, bonifier aussi par exemple quand on est parent d'enfant handicapé. C'est une perte de chance dans la profession, donc il y aura une bonification pour les parents d'enfants handicapés parce qu'on reconnaît que quand on a un enfant handicapé, on a une carrière hachée, on a une perte de chance professionnelle. Donc il y a des grandes avancées, les acquis sont maintenus et on avance encore.
PATRICK ROGER
Alors oui, mais vous dites justement effectivement des droits à partir de 55 ans mais les conditions sont tellement restrictives visiblement…
SOPHIE CLUZEL
Non, justement pas.
PATRICK ROGER
Mais il n'y a que trois mille personnes qui peuvent en bénéficier.
SOPHIE CLUZEL
Oui, mais parce que justement ce n'est pas assez connu et qu'on veut pouvoir…
PATRICK ROGER
Ce n'est pas assez connu, c'est pour ça ?
SOPHIE CLUZEL
Et on veut pouvoir le rendre beaucoup plus facile et lisible. Il y avait deux conditions, c'était restrictif. Là on va simplifier énormément cet accès.
PATRICK ROGER
Oui. Et donc après, avec cet objectif que ces personnes puissent accéder plus facilement. Alors il y a aussi dans ce volet beaucoup de personnes qui arrivent à partir de 55, 57 ans qui ne sont pas des handicapés en tant que tels, tels qu'on les voit pendant toute leur vie, mais qui ont un handicap et se retrouvent avec des possibilités quand même d'accéder en fait à des droits à partir de 55 ans.
SOPHIE CLUZEL
C'est important ce que vous dites parce que 80 % des handicaps s'acquièrent au cours de la vie, au cours de sa carrière professionnelle.
PATRICK ROGER
Voilà, oui.
SOPHIE CLUZEL
Donc justement, on veut prendre en compte ce temps où on est en situation de travailleur handicapé pour bonifier justement cette possibilité de retraite. Donc on prend en compte cette difficulté qui peut arriver au cours de la vie.
PATRICK ROGER
Oui, et qui peut concerner tout le monde. Des secrétaires qui ne peuvent plus en fait taper parce qu'elles ont des problèmes, en fait, voilà.
SOPHIE CLUZEL
Oui. Ça rejoint la pénibilité au travail et donc de valoriser justement, de pouvoir valoriser cette situation. De pouvoir par exemple avoir une retraite progressive, garder son activité professionnelle parce que c'est aussi important, mais prendre en compte justement cette pénibilité dans le travail.
PATRICK ROGER
Oui mais ça, on avait retiré beaucoup de choses sur la pénibilité au travail.
SOPHIE CLUZEL
Mais justement, c'est l'occasion de pouvoir en rediscuter. C'est ça qu'on dit : débattons sur le fond, c'est ça qui est important.
PATRICK ROGER
Oui. Alors avant la retraite, il y a la vie active et les études, et il y a ce témoignage d'une étudiante de 21 ans dans la région de Grenoble. Elle a eu son bac avec mention très bien, tétraplégique. Elle est étudiante à Sciences Po. Elle n'aurait plus le droit ou elle n'a plus le droit à une auxiliaire de vie scolaire. Pourquoi ?
SOPHIE CLUZEL
Je tiens à rassurer cette jeune fille : elle a droit à une auxiliaire de vie scolaire. Elle a ce qu'on appelle un plan de compensation pour son handicap au quotidien. Elle est dépendante dans certains gestes, elle a droit à la hauteur de ses besoins à une auxiliaire de vie pour ses gestes de la vie quotidienne et après, dans ses études, elle a droit à une auxiliaire de vie universitaire.
PATRICK ROGER
Mais alors pourquoi il y a ce problème ?
SOPHIE CLUZEL
Eh bien parce que c'est ça que je veux changer justement. C'est cette rupture : à chaque parcours, il y a des ruptures de dispositifs. C'est le chaos, on ne sait plus à qui s'adresser. Donc je tiens à la rassurer : oui, elle a droit sans débourser un centime. Je crois que c'est Sciences Po Grenoble de mémoire, il faut qu'ils mettent en place ce dispositif d'auxiliaire de vie universitaire, U pour universitaire, et parallèlement aussi on a des auxiliaires de vie pour sa compensation. Donc je tiens à la rassurer et nous suivons ce dossier. Nous avons déjà été interpellés, nous suivons ce dossier. Et c'est ça que je veux éviter, c'est cette rupture où il faut aller de guichet en guichet, on ne sait plus comment on est. Il faut qu'on accompagne beaucoup mieux ces transitions parce que nous devons faire monter en qualification nos étudiants handicapés. Ça a progressé.
PATRICK ROGER
Vous voulez dire, Sophie CLUZEL, qu'il faut des guichets un peu uniques alors, c'est ça, pour pouvoir comme dans beaucoup d'autres situations… Il faut que l'administration soit moins lourde.
SOPHIE CLUZEL
Il faut faciliter, oui. Faciliter. D'abord donner des droits à vie. Rappelez-vous, je suis déjà venue sur votre antenne…
PATRICK ROGER
Oui, oui.
SOPHIE CLUZEL
Pour vous dire que nous avons des droits à vie justement sur les allocations adultes handicapés, etc. Mais nous devons aussi voir simplifié ce parcours et que les personnes n'aient plus à refaire le dossier parce qu'elles changent d'environnement : écoles, lycées, universités. C'est ça qui est insupportable et c'est ce sur lequel nous travaillons.
PATRICK ROGER
En tout cas pour Chloé, à titre personnel vous allez vous engager pour qu'il y ait un suivi.
SOPHIE CLUZEL
C'est déjà fait.
PATRICK ROGER
C'est déjà fait ?
SOPHIE CLUZEL
C'est déjà fait, on la suit et on va accélérer si vraiment il y a encore des difficultés.
PATRICK ROGER
Oui. Alors parlons du Duo Day. Avant de partir en retraite, il faut pouvoir travailler et il y a toujours beaucoup de discrimination. C'est la première source, le handicap, de discrimination et donc vous allez lancer ce Duo Day une nouvelle fois. Rappelez-nous le principe alors.
SOPHIE CLUZEL
Troisième édition, 14 mai. Je dis bien le 14 mai, c'est une journée.
PATRICK ROGER
Ah oui, c'est dans…
SOPHIE CLUZEL
Oui, mais il faut se préparer maintenant parce que nous avons des ambitions de pouvoir doubler. L'année dernière, il y a eu plus de 13 000 duos qui ont été faits, 26 000 personnes qui ont travaillé ensemble une journée. Une personne en situation de handicap rencontre pour une journée un professionnel quel qu'il soit. C'est vraiment un vrai levier pour ouvrir la porte des entreprises, faire tomber les préjugés, permettre à des personnes en situation de handicap de se projeter dans un nouvel avenir professionnel ou, tout simplement, d'entrer dans une entreprise. Donc c'est un vrai levier pour accéder à un nouvel environnement professionnel, et surtout après accéder, pouvoir rebondir, repartir. Hier nous l'avons lancé à MALAKOFF HUMANIS. J'avais plus de 250 chefs d'entreprise qui étaient présents, qui se réengagent. Nous avons ouvert une plateforme ; DUODAY.FR, sur lequel les entreprises posent leurs offres et les personnes en situation de handicap, accompagnées ou non, peuvent aussi postuler. C'est un vrai levier d'accompagnement à l'emploi.
PATRICK ROGER
Une journée, ce n'est pas dommage de limiter ce Duo Day à une seule journée dans l'année ?
SOPHIE CLUZEL
Mais vous avez tout à fait raison. Je dis que c'est juste le démarrage et nous voulons prolonger. Derrière, ça débouche sur des mises en situation professionnelles, sur des stages sur des CDD, sur des CDI. On a eu des témoignages hier de duos qui ont permis une reconversion professionnelle. Un employeur donc qui avait ouvert sa porte une journée complète et qui s'est dit : voilà un candidat potentiel, un collaborateur potentiel.
PATRICK ROGER
Qu'est-ce qui freine encore beaucoup dans les entreprises aujourd'hui ?
SOPHIE CLUZEL
Beaucoup de préjugés, beaucoup de préjugés sur des handicaps qu'on connaît mal comme les handicaps invisibles. 80% des handicaps sont invisibles, le handicap psychique notamment qui fait encore peur, il faut le dire. Donc nous y travaillons beaucoup avec des associations qui accompagnent pas seulement la personne, mais le collectif de travail. C'est le collectif de travail qui a besoin d'être rassuré sur les compétences des personnes.
PATRICK ROGER
Mais là où il y a le plus de possibilités, c'est quoi ? C'est dans les entreprises moyennes peut-être ? Les grandes entreprises, elles peuvent faire des efforts.
SOPHIE CLUZEL
Les grandes entreprises sont déjà assez vertueuses. D'ailleurs elles se sont encore engagées puisque plus de 130 entreprises ont signé le Manifeste pour l'inclusion avec tout simplement dix objectifs très clairs selon là où on est sur l'apprentissage, sur la formation, sur la sensibilisation. Maintenant c'est les TPE-PME qu'il nous faut accompagner parce qu'il y a énormément de gisements d'emplois, surtout pour des emplois par exemple qui n'ont pas une très grande qualification mais qui, pour autant, ont leur pierre à apporter. Je rappelle quand même que nous avons plus de 18 % de taux de chômage des personnes en situation de handicap.
PATRICK ROGER
Oui, c'est ça. 500 000 personnes.
SOPHIE CLUZEL
Avec une très faible qualification, très faible qualification. Donc notre devoir, c'est vraiment de les accompagner à la formation. Il y a comme eu 90 000 personnes en situation de handicap qui sont rentrées en formation. Donc on voit que petit à petit, c'est en train vraiment de changer la donne. Il y a l'apprentissage aussi qui est un levier formidable. On a qu'un pour cent d'apprentis handicapés alors qu'on sait que l'apprentissage mène à l'emploi durable pour 70 % des personnes.
PATRICK ROGER
Oui. Alors beaucoup d'entreprises vous disent déjà : les apprentis, il faut beaucoup s'en occuper, c'est compliqué parfois l'apprentissage.
SOPHIE CLUZEL
Mais c'est l'ADN de l'entreprise.
PATRICK ROGER
Non mais avec les handicapés, est-ce que ce n'est pas encore plus compliqué ?
SOPHIE CLUZEL
Non, ce n'est pas encore peu compliqué. On est dans la pédagogie justement, dans de l'adaptation de la pédagogie parfois mais ça, les entreprises savent faire. C'est leur ADN.
PATRICK ROGER
Et il y a des aides.
SOPHIE CLUZEL
Il y a des aides.
PATRICK ROGER
C'est surtout ça. Non mais en même temps, il faut le dire.
SOPHIE CLUZEL
Voilà. On met du bonus partout, donc il faut rassurer tout le monde. C'est possible et le Duo Day, c'est le 14 mai. Je le rappelle.
PATRICK ROGER
Oui, oui, c'est le 14 mai, donc les entreprises peuvent déjà se renseigner.
SOPHIE CLUZEL
S'inscrire, oui, tout à fait.
PATRICK ROGER
Parce que ça vient très, très vite. Alors la semaine dernière, il y a eu la grande conférence nationale sur le handicap. Globalement ça a été plutôt bien accueilli, bien salué, sauf qu'il y a toujours FRANCE HANDICAP, l'association, qui elle n'est pas tout à fait d'accord avec certaines choses notamment sur l'individualisation, la prise en compte des revenus du conjoint. Il y a encore des réticences et il y aura une grande mobilisation nationale le 5 mars prochain.
SOPHIE CLUZEL
Alors je pense qu'il y a eu des très grandes avancées depuis deux ans et demi notamment sur le pouvoir d'achat. Rappelons que cette allocation adulte handicapé, elle a augmenté de 90 euros par mois. Elle est à 900 euros pour plus de million cent personnes qui le touchent à plein, à 900 euros. Donc c'est deux milliards d'investissement quand même sur le quinquennat, nous avons fait des grandes annonces aussi sur la prestation de compensation. Ça, c'est l'individualisation.
PATRICK ROGER
Oui, mais il y a encore un bras de fer sur l'individualisation. Pourquoi ? On n'arrive pas à bien comprendre là.
SOPHIE CLUZEL
L'individualisation en fait, c'est : la personne peut avoir une allocation adulte handicapé mais elle a aussi une situation de handicap particulière qui peut être compensée. C'est justement par exemple pour Chloé ces gestes de la vie quotidienne, comment on la vit. Mais c'est aussi une grande avancée : nous allons prendre en fin de compte la possibilité pour une personne en situation de handicap d'être parent. Imaginez-vous qu'aujourd'hui, elle pouvait avoir une aide pour elle-même mais elle ne pouvait pas avoir une aide pour être parent. Quand vous êtes justement en fauteuil, que vous ne pouvez pas donner le bain à votre enfant, eh bien là maintenant ça va être possible. Donc des grandes avancées. Donc ça avance, ça n'avance jamais assez vite pour les personnes bien sûr, mais je pense qu'il y a vraiment une mobilisation collective et générale et cette conférence du handicap, elle est sortie de l'entre-soi du handicap. Il y avait plus de 500 personnes, c'était la société civile qui était mobilisée et le président de la République a reposé une parole très forte en disant : nous sommes tous mobilisés, nous sommes tous concernés et c'est l'affaire de chacun. Et je voudrais saluer aussi l'engagement des médias, parce que ce n'est pas rien d'avoir pu relayer justement de façon vraiment médiatique le fait que le handicap concerne tout le monde. Un Français sur cinq. Donc on voit bien que c'est un sujet qui nous concerne tous. 80 % des handicaps sont acquis au cours de la vie, il faut qu'on se mobilise de façon collective pour pouvoir réussir cette pleine participation des personnes handicapées.
PATRICK ROGER
Sophie CLUZEL, le mot de la fin avec Cécile de MENIBUS.
CECILE DE MENIBUS
Vous évoquiez tout à l'heure le handicap invisible qui touche aujourd'hui beaucoup, beaucoup d'élèves aussi. Un enfant sur dix est victime de harcèlement scolaire et de cyber-harcèlement aussi. Il y a une association qui s'appelle l'association HUGO qui a largement interpellé le ministre de l'Education Jean-Michel. BLANQUER, qui n'a jamais véritablement reçu de réponse. Qu'est-ce qu'on peut faire pour aider justement ces associations et enrayer ce problème ?
SOPHIE CLUZEL
C'est un sujet majeur. C'est un sujet majeur et il faut faire tout simplement de l'éducation civique. Ça, c'est très important. Pouvoir à chaque fois rebondir sur une situation pour expliquer, expliquer, expliquer. C'est de la pédagogie au quotidien qu'il faut faire. C'est des mises en situation, c'est ce qui se passe par exemple quand on fait de la sensibilisation dans les écoles, les collèges et les lycées sur le handicap mais pas que, sur la différence en général et je pense que c'est un atout majeur de le faire très tôt dans les classes. Il y a beaucoup d'associations…
CECILE DE MENIBUS
Mais est-ce qu'il ne faut pas aller plus loin ? Parce que est-ce les parents ne sont pas aussi responsables de ça ?
SOPHIE CLUZEL
C'est une responsabilisé générale, c'est ce que je disais tout à l'heure. C'est vraiment l'affaire de tous. Cette prise de conscience que la différence existe quelle qu'elle soit, quelle qu'elle soit, et qu'il faut la prendre en compte et surtout protéger justement de ces harcèlements parce qu'on peut détruire des vies là-dessus. Donc ça c'est très important de réagir très, très vite.
CECILE DE MENIBUS
Et vous pouvez aider l'association HUGO ?
SOPHIE CLUZEL
On aide toutes les associations. Franchement, j'ai un panel d'associations et il faut faire feu de tout bois. Quel que soit le sujet traité, il faut accompagner ces associations parce qu'elles font un boulot remarquable.
CECILE DE MENIBUS
Eh bien on leur transmettra.
PATRICK ROGER
Oui. Sophie CLUZEL, d'un mot, vous vous engagez dans la campagne des municipales ou pas ?
SOPHIE CLUZEL
Personnellement non.
PATRICK ROGER
Pas personnellement mais derrière des candidats là.
SOPHIE CLUZEL
Bien sûr, bien sûr.
PATRICK ROGER
Qui est-ce que vous allez soutenir ?
SOPHIE CLUZEL
Nous avons une superbe liste à Vanves où j'habite et Gabriel ATTAL aussi. Nous sommes deux sur cette liste, enfin pas moi, mais je soutiens cette liste.
PATRICK ROGER
Et Agnès BUZYN, vous allez l'aider ?
SOPHIE CLUZEL
Bien sûr. C'est une très belle candidature. Je pense que vraiment elle a beaucoup…
PATRICK ROGER
Oui, en difficulté quand même face à Rachida DATI et Anne HIDALGO.
SOPHIE CLUZEL
Attendez, elle vient juste de démarrer. Cette candidature d'Agnès BUZYN, moi j'y crois énormément. C'est une femme avec qui j'ai beaucoup travaillé depuis deux ans et demi, qui est expérimentée…
PATRICK ROGER
Elle n'avait pas envie d'y aller. Vous avez vu, elle pleurait sur le perron.
SOPHIE CLUZEL
Non. Ce n'est pas qu'elle pleurait pour ne pas y aller, elle pleurait une belle équipe avec qui elle a travaillé pendant deux ans et demi. On travaille vraiment main dans la main et je comprends son émotion. Ceci dit je pense que c'est une voix majeure qui va s'élever là dans la campagne, une voix qui va pouvoir rassembler qui fédère, et franchement j'y crois énormément et je la soutiens complètement.
PATRICK ROGER
Merci. Sophie CLUZEL, Secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées était l'invitée ce matin de Sud Radio.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 24 février 2020