Interview de M. Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, à Europe 1 le 15 juin 2020, sur la reprise obligatoire de l'école à partir du 22 juin et l'allègement du protocole sanitaire.

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Média : Europe 1

Texte intégral

SONIA MABROUK

Bienvenue ce matin sur Europe 1 et bonjour à vous, Jean-Michel BLANQUER.

JEAN-MICHEL BLANQUER
Bonjour Sonia MABROUK.

SONIA MABROUK
Les crèches, les écoles, les collèges accueilleront donc les élèves de manière obligatoire à partir du 22 juin, une reprise obligatoire pour moins de 2 semaines avant les vacances, quel en est le but ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
2 semaines, c'est très important, chaque jour compte dans la vie d'un élève, et depuis le début, je le dis, et l'objectif fondamental que j'avais depuis maintenant plusieurs semaines, mais en réalité, dès le mois de mars, c'est qu'il n'y ait pas une parenthèse pour les élèves entre mars et septembre. C'est ce que connaissent certains pays, par exemple, l'Italie, et nous savons tous que cela peut provoquer des dégâts sociaux éducatifs, les enfants ont besoin d'aller à l'école, et 2 semaines, ça n'est pas rien, que ce soit sur le plan pédagogique où il peut se passer des choses très importantes, comme sur le plan psychologique, le plan psychologique qui est fondamental…

SONIA MABROUK
Il peut se passer des choses, il y a une capacité pédagogique pour 2 semaines ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Bien sûr, bien sûr, 2 semaines, ça n'est pas rien du tout, par ailleurs, même la semaine qui vient est une semaine très utile puisque c'est une semaine de montée en puissance, donc pour beaucoup d'élèves, cela revient à dire qu'il y a 3 semaines devant nous, je rappelle aussi que cette année, les vacances commencent vraiment le 4 juillet, comme il n'y a pas d'organisation d'examens, les établissements sont moins pris, le système scolaire est moins pris par l'organisation des examens, donc c'est vraiment des jours réels, et puis, sur le plan psychologique, c'est fondamental.

SONIA MABROUK
C'est important, donc c'est une utilité pédagogique, si je vous entends bien, ce n'est pas une garderie, l'école n'est pas une garderie, comme on l'entend ici et là, parce qu'il resterait 2 semaines ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
L'école ne doit jamais être une garderie, j'ai vraiment fait tout ce que je pouvais pour que ce ne soit pas le cas, ne serait-ce qu'en disant que la priorité était l'accueil par niveau, ce que j'ai dit dès le mois d'avril, et complété évidemment par la logique des publics prioritaires que nous avions, mais l'école n'est pas une garderie, et même d'ailleurs pour certains élèves, les moments qui viennent d'être vécus au cours des précédentes semaines ont parfois été intenses sur le plan pédagogique même si c'était dans des formes un peu particulières par rapport à d'habitude, mais quand il avait des petits groupes, quand il y avait un accueil très personnalisé, dialogue avec les parents, tout ça, ça a, à un certain moment, représenté un progrès pour certains enfants.

SONIA MABROUK
Il reste donc, Jean-Michel BLANQUER, une semaine à partir d'aujourd'hui pour organiser ce retour obligatoire, qu'en sera-t-il, c'est une question importante, du protocole sanitaire en vigueur dans les écoles, est-ce qui va être allégé ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, il va être allégé, dès demain, il y aura la nouvelle version du protocole sanitaire, en réalité, il y a fondamentalement un allégement, il y en a quelques-uns, mais l'allègement fondamental, c'est celui de la distanciation physique, c'était celui qui contraignait pour notamment le fait de faire des petits groupes de 15 élèves, désormais, il y a quand même une distanciation physique, mais elle est beaucoup moins contraignante, elle est d'un mètre latéral entre les élèves, et donc on passe d'un système où on était à 4 mètres carrés, puisque c'était un mètre devant, un mètre derrière, et c'était un mètre entre les tables, à un système beaucoup plus souple avec un mètre latéral entre chaque, ceci nous permet d'accueillir tous les élèves, donc, et beaucoup d'autres éléments du protocole…

SONIA MABROUK
Et précisément, terminé la limitation des 15 élèves par classe en primaire ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Exactement, et cette nouvelle donne fait qu'on peut accueillir tous les élèves, d'autres éléments vont demeurer et sont souhaitables, comme les gestes barrière, le fait de se laver les mains fréquemment, la présence du gel hydro-alcoolique, il y a d'ailleurs certaines choses en matière d'hygiène qui ont vocation à perdurer au-delà de la crise, parce que ça peut être un progrès…

SONIA MABROUK
Bien sûr, il faut le rappeler, mais cet allégement, il entre en vigueur quand précisément ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors l'allégement commence lundi prochain, mais nous indiquons sa nature à partir de demain, mais l'essentiel est dans ce que je viens de vous dire d'une certaine façon.

SONIA MABROUK
A partir donc du lundi 22 juin, Jean-Michel BLANQUER, clairement, vous dites ce matin qu'il n'y a plus aucune raison de ne pas retrouver les bancs de l'école ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Bien sûr, et c'est un message évidemment à toute la société française, l'école, ça compte, l'école, ce n'est pas quelque chose de secondaire, je l'ai dit à des moments où ça n'était pas très populaire, je me souviens d'avoir dit à votre micro qu'il était…

SONIA MABROUK
Vous avez été la cible de plusieurs critiques même de quolibets…

JEAN-MICHEL BLANQUER
Ah, je n'ai pas manqué de critiques, mais j'invite chacun à regarder les déclarations qui ont été faites par les uns et les autres depuis 2 mois. Mais je suis aujourd'hui dans un esprit d'unité, mais à votre micro, je me souviens d'avoir dit une phrase qui a fait l'objet de beaucoup de critiques, lorsque j'ai dit que c'est moins dangereux d'aller à l'école que de rester chez soi, et évidemment, j'assume totalement cette phrase, elle est dite par les pédiatres très fortement, et j'ai entendu tout ce qu'on disait ces dernières semaines en disant : il faut alléger…

SONIA MABROUK
Parfois, il ne faut pas avoir raison trop tôt peut-être.

JEAN-MICHEL BLANQUER
Ecoutez, vous savez, on distribue les fables de La Fontaine en cette fin d'année de CM2, une des fables me plaît particulièrement en ce moment, elle s'appelle « Conseil tenu par les rats », il est toujours facile de critiquer…

SONIA MABROUK
A méditer…

JEAN-MICHEL BLANQUER
Et de donner des conseils, mais mettre en oeuvre est toujours plus difficile, et pourtant, c'est ce que font avec beaucoup de courage les acteurs de l'Education nationale, les directeurs d'écoles, les professeurs…

SONIA MABROUK
Ça, c'est important, Jean-Michel BLANQUER, arrêtons-nous sur ce sujet, parce que, il est vrai, vous avez félicité, vous avez rendu hommage à la grande majorité, il faut le préciser, c'est la grande majorité qui est restée au travail, mais il y a cette minorité, est-ce que vous craignez encore que ces enseignants ne reviennent pas à l'école à partir du lundi 22 juin, même si c'est obligatoire ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, non, je pense que nous avons franchi plusieurs étapes, certains ne pourront pas revenir pour des raisons sanitaires valables et de santé valables, et ils auront un certificat médical, et c'est tout à fait compréhensible, mais pour l'immense majorité, c'est le retour normal, on aura aussi des cas d'élèves qui ne pourront pas venir, bien sûr, mais tout ça, c'est l'exception, la règle, c'est le retour de tout le monde, et c'est une bonne nouvelle pour tous en réalité, tout le monde a envie de retrouver un fonctionnement à peu près normal…

SONIA MABROUK
Il faut le souligner, mais j'insiste sur l'exception, est-ce que vous irez jusqu'au bout de votre logique, de sanctionner ces professeurs que vous avez qualifiés de décrocheurs, est-ce que la sanction sera la règle pour cette exception ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Pour répondre à cette question, je veux d'abord aller un petit peu à l'encontre de ce qu'on a beaucoup entendu ces derniers temps, ce qu'on appelle parfois le prof bashing, c'est absurde, nous avons d'abord et avant tout eu des professeurs très dévoués, très engagés, avec des exceptions à ce que je suis en train de dire, bien entendu, mais pour l'essentiel, ça a été un engagement magnifique, et il faut vraiment ne pas avoir la mémoire courte, puisque souvenons-nous de tout ce qui était dit pendant la période de confinement, quand on disait : quand même, quel bel engagement des professeurs, quel sens du service public, et c'est toute l'institution qui s'est mobilisée, quand on voit les enquêtes aujourd'hui, c'est 75 % de satisfaction des parents sur l'enseignement à distance, donc, bien sûr, on peut souligner des failles et des problèmes, et bien sûr, il y a des personnes qui ont moins le sens du service public que d'autres…

SONIA MABROUK
Mais vous êtes lucide sur cette faille ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Je suis très lucide sur les failles, mais j'étais aussi lucide sur les failles avant la crise aussi, il y a des choses, d'une certaine façon, il y a des forces et des faiblesses qui se voient de manière accentuée quand il y a une crise comme celle-là, donc je suis lucide sur les failles, il y a bien sûr une obligation de service public de la part d'un fonctionnaire, cela va de soi, et donc avec toutes les règles qui vont avec cela, mais aujourd'hui, j'ai surtout envie d'insister sur les éléments d'unité, sur les éléments, je dirais, de bonheur à retrouver un chemin de plus en plus normal, alors que nous avons passé des moments très rudes, et que nous avions annoncé que nous en sortirions étape par étape, et c'est ce qui est en train de s'accomplir, aujourd'hui, je crois qu'il faut se réjouir collectivement d'abord et avant tout…

SONIA MABROUK
Ce chemin, Monsieur le Ministre de l'Education, va être retrouvé pour les crèches, les écoles, les collèges, et qu'en est-il des lycées, ils ne sont pas concernés par cette reprise obligatoire ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors, les lycées sont désormais tous en zone verte…

SONIA MABROUK
Et en Ile-de-France…

JEAN-MICHEL BLANQUER
Et vous savez que s'agissant de l'hexagone, donc à l'exception de la Guyane et de Mayotte, toute la France est en zone verte, ça a évidemment un impact sur les lycées, puisque cela signifie que ce sont les règles de la zone verte qui s'appliquent désormais en Ile-de-France, et puis, qu'on a, si je puis dire, l'énergie cinétique de ce qui s'est passé depuis maintenant 3 semaines, autrement dit, le fait que par exemple les lycées professionnels ont déjà bien réouvert, et s'agissant des lycées généraux technologiques…

SONIA MABROUK
Il y a encore une montée en puissance possible…

JEAN-MICHEL BLANQUER
Il y a encore une montée en puissance, et donc…

SONIA MABROUK
Vous l'avez reconnu…

JEAN-MICHEL BLANQUER
Et donc ils peuvent le faire. Et il y a une grande marge de manoeuvre pour les proviseurs en fonction des situations qu'ils connaissent, mais vous savez, c'est un moment un peu particulier pour les lycées, où on peut faire beaucoup plus de personnalisation, donc les élèves peuvent être accueillis, reçus, avoir des cours en petits groupes, et donc les lycées prennent des initiatives en la matière, informent les parents, mais il y a à la fois des raisons sanitaires et, je dirais, des raisons pédagogiques pour avoir une vision différente de ce qui se passe au lycée par rapport…

SONIA MABROUK
Donc c'est ce qui explique cette différence de traitement ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Tout à fait. La différence entre écoles, collèges, d'une part, et lycées d'autre part.

SONIA MABROUK
Jean-Michel BLANQUER, il y a aussi de l'incompréhension sur le fait que le contrôle continu pour le bac ne soit pas pondéré par le niveau des lycées, vous avez entendu cette grogne monter, certains vont être pénalisés par des lycées réputés exigeants et dont les notes des élèves ne reflètent pas véritablement leur niveau…

JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, mais, enfin, si, il va y avoir cette prise en compte, donc c'est une inquiétude qui a une réponse, puisque vous avez des jurys d'harmonisation du baccalauréat, les élèves n'ont pas le baccalauréat au moment où je vous parle, ils l'auront lorsqu'ils seront passés devant le jury qui délivre le baccalauréat, ce jury le fait au vu du bulletin scolaire, il tient compte aussi des éléments de motivation et d'assiduité, des élèves qui montrent encore, que ce soit dans l'enseignement à distance ou dans le retour actuel de l'assiduité et de la motivation, eh bien, sont valorisés par le jury d'harmonisation, et puis, ensuite, le jury compare les éléments d'évaluation d'un lycée à l'autre, et permet ainsi de faire des compensations pour des lycées qui auraient été particulièrement sévères dans leurs notations en contrôle continu.

SONIA MABROUK
Encore des questions concrètes, pourquoi Monsieur le Ministre, lancez-vous une campagne de recrutement des professeurs, alors que les 8.000 candidats expérimentés des concours internes sont admissibles, il y a une forme de paradoxe ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, pas du tout, alors pour l'auditeur, quand même, précisons, il y a les concours externes, donc ceux qui sont faits, disons, pour les étudiants, les jeunes qui vont rentrer dans la carrière, et puis, le concours interne qui est fait souvent pour des personnes qui sont par exemple déjà contractuelles dans l'Education nationale ou qui ont un certain statut et qui veulent passer à un autre statut, donc c'est d'abord deux choses différentes, il était prévu que nous en recrutions 4.000, nous allons en recruter 4.000, simplement du fait des circonstances, nous avons dû annuler un oral, et ce sont donc les 4.000 premiers sur les 8.000 admissibles qui vont être admis, voilà, et donc il y a au contraire beaucoup de logique dans tout cela, et nous lançons, bien entendu, les 4.000 autres seront sur une liste complémentaire, donc peut-être seront recrutés en fonction des besoins de l'Education nationale, et par ailleurs, nous recrutons les jeunes, et donc cette campagne est lancée, elle est faite notamment pour valoriser la fonction de professeur, c'est aussi le sens de ce que je disais précédemment, nous devons valoriser la fonction professorale…

SONIA MABROUK
En ces temps troublés, c'est important.

JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est important, et je crois que chacun a vu que professeur, c'était un métier et que c'est un beau métier.

SONIA MABROUK
Et que c'est une mission aussi, ce sont des fonctionnaires qui doivent appliquer une politique.

JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est une mission absolument.

SONIA MABROUK
Jean-Michel BLANQUER, hier, le président de la République s'est clairement exprimé sur le refus de réécrire l'histoire sur le soutien aussi aux forces de l'ordre, est-ce que ce rappel républicain, il sera suffisant pour conjurer les démons de la division dans notre pays, ils sont importants ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Il y a souvent eu des démons de la division dans notre pays, et il y a parfois des forces qui agissent pour accentuer la division, et notre rôle…

SONIA MABROUK
Vous pouvez les qualifier ces forces, parce que le président a parlé des séparatistes hier, qui sont-ils ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
De façon générale, c'est les forces de fragmentation, c'est-à-dire les gens qui souvent d'ailleurs n'aiment pas beaucoup l'idée républicaine…

SONIA MABROUK
L'extrême gauche ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, à l'extrême gauche par exemple, mais pas seulement, vous avez toutes sortes de mouvements à qui l'idée républicaine ne plaît pas, en réalité, ils ont une autre vision du monde, ils pensent par exemple qu'une bonne société, c'est une société où on juxtapose les communautés, ça peut marcher dans certains pays, ce n'est pas l'histoire de la France, et ce n'est pas le sens de la République, et donc le président de la République est évidemment dans son rôle en rappelant que la République, ce n'est pas un concept abstrait, ça joue sur le quotidien, c'est-à-dire qu'on doit se considérer les uns les autres comme des personnes, et que ces personnes ne doivent pas être jugées sur leur couleur de peau ou je ne sais quels critères, nous sommes véritablement nés libres et égaux en droit, c'est le sens de la déclaration de 1789. Nous devons être fidèles à ça, il n'y a rien de désuet dans cette affirmation, parfois, certains de ces groupes auxquels vous faites référence, ils essayent de ringardiser la République, de faire comme si c'était à la fois abstrait et désuet, c'est ni abstrait, ni désuet, c'est très concret, ça touche notre vie quotidienne, et ce n'est pas du tout désuet, c'est au contraire la recette pour le 21ème siècle, ceux qui ont d'autres recettes vont avoir de la fragmentation, ceux qui ont l'idée républicaine iront vers l'unité, et c'est ce dont nous avons besoin pour le pays.

SONIA MABROUK
Est-ce que vous allez préparer la rentrée prochaine, Jean-Michel BLANQUER ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, bien sûr…

SONIA MABROUK
Vous serez donc en poste pour le faire…

JEAN-MICHEL BLANQUER
Eh bien, bien entendu, sous réserve de ce que la vie vous réserve, mais…

SONIA MABROUK
Vous l'espérez ? Vous l'attendez ?

JEAN-MICHEL BLANQUER
Mais en tout cas, je suis évidemment très au travail, c'était déjà le cas pendant le confinement sur ces enjeux pour une rentrée, qu'il y ait à la fois des éléments habituels, mais aussi des éléments très nouveaux, notamment pour aider les élèves qui en auront le plus besoin, il y a des retards qui ont pu exister, des décrochages qui ont pu exister, nous sommes à pied d'oeuvre pour que la rentrée et l'année scolaire 2020-2021 puisse tenir compte de cela, notamment par une plus grande personnalisation du parcours des élèves, des évaluations de début d'année, des aides personnalisées, et puis, il y a ce que nous faisons pendant les vacances, ce qu'on a appelé les vacances apprenantes pour ça…

SONIA MABROUK
On va avoir l'occasion d'en parler, puisque vous restez avec nous, je vous en remercie d'ailleurs, Jean-Michel BLANQUER, beaucoup de questions de nos auditeurs et interpellations également sur Europe 1 avec vous Matthieu.

MATTHIEU BELLIARD
Oui, depuis tôt ce matin, et d'ailleurs, vous avez déjà répondu à certaines de ces questions, mais il en reste, Hélène notamment, Alizé, Zoé qui vont intervenir dans les minutes qui viennent avec le ministre de l'Education nationale en direct sur Europe 1.


source : Service d'information du Gouvernement, le 16 juin 2020