Interview de M. Clément Beaune, secrétaire d'État aux affaires européennes, à Europe 1 le 28 août 2020, sur les pays européens face à l'épidémie de Covid-19, le plan de relance européen et la situation en Biélorussie.

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Média : Europe 1

Texte intégral

MATTHIEU BELLIARD
L'invité politique d'Europe Matin, votre invité Sonia MABROUK, c'est Clément BEAUNE, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.

SONIA MABROUK
Bienvenue à vous et bonjour Clément BEAUNE.

CLEMENT BEAUNE
Bonjour Sonia MABROUK.

SONIA MABROUK
Depuis maintenant une quinzaine de minutes, le masque est obligatoire dans la capitale, et je pose la question d'abord au citoyen Clément BEAUNE : est-ce que vous vous interrogez sur son efficacité en extérieur dans la rue ? Est-ce que le citoyen que vous êtes a des doutes ?

CLEMENT BEAUNE
Ecoutez, comme citoyen, je ne prétends pas avoir la vérité scientifique, donc j'écoute ceux qui réfléchissent, ceux qui savent. Je vais vous dire, moi je n'aime pas porter le masque, mais je le fais, parce que ce n'est pas un plaisir, mais si on est dans une situation à risque, on voit bien que nous devons prendre des mesures, chacun doit faire un petit geste de vigilance, d'engagement personnel, et à chaque fois qu'il y a cette petite contrainte, que l'on connaît de plus en plus, souvent dans les grandes villes, pas qu'à Paris d'ailleurs, à Marseille aussi, à Toulouse, à Nice, dans d'autres endroits, c'est qu'il y a je crois une bonne raison, une concertation, c'est le cas à Paris entre les élus locaux, la mairie et la préfecture. Donc moi je le fais confiance et je pense qu'on doit tous s'engager, à chaque fois je pense à ceux qui ont fait des efforts beaucoup plus importants, nos soignants qui ont parfois fait des heures avec des masques, dans des conditions difficiles…

SONIA MABROUK
Bien sûr.

CLEMENT BEAUNE
Donc chacun doit faire ce petit effort d'engagement personnel.

SONIA MABROUK
Vous dites confiance et responsabilité, ce n'est pas le cas partout en Europe, ça ne fait pas l'unanimité, la Suède, la Finlande, la Norvège, le Danemark, n'imposent pas à leur population de porter le masque. Ces pays, Clément BEAUNE, attendent des preuves de l'efficacité en extérieur. Ils ont tort ?

CLEMENT BEAUNE
Ecoutez, il y a effectivement des mesures différentes parfois d'un pays à l'autre, il faut aussi dire qu'on ne connaît pas tout sur le virus, donc je crois que chacun assume, le ministre de la Santé l'a dit, les scientifiques le disent, il y a parfois des nuances dans les avis. Et puis il y a aussi, il faut quand même le regarder, on reparlera peut-être sur l'Europe en général, des différences de situations objectives. Moi je me suis rendu en Suède au mois d'août pour rencontrer mon homologue, effectivement on ne porte pas le masque, mais c'est aussi un contexte où il y a une densité de population beaucoup moins forte, même dans les grandes villes, même à Stockholm par exemple, et donc on ne peut pas comparer Naples et Stockholm, on ne peut pas comparer l'Espagne et le Danemark.

SONIA MABROUK
Mais alors vous dites qu'il y a des nuances, c'est un euphémisme, parce que les différences on va les évoquer justement, c'est votre compétence, la scène européenne. Si je dois, Clément BEAUNE, me rendre en Allemagne, là demain, dans quelques jours, alors que je suis dans une zone classée à risque par l'Allemagne, comme l'Ile-de-France, comment ça se passe très concrètement ?

CLEMENT BEAUNE
Alors très concrètement, et puis j'essaierai d'expliquer un peu la logique de tout ça, même s'il faut le dire la situation n'est pas satisfaisante. Je ne vais pas mentir sur ce point.

SONIA MABROUK
Non, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que vous regrettez une telle décision de la part de nos voisins allemands ?

CLEMENT BEAUNE
Non, je ne regrette pas la décision de la part de l'Allemagne. Alors j'explique très concrètement peut-être d'abord, pour que chacun comprenne ce qui se passe quand on se rend en Allemagne, je ne vais pas faire tout le tour d'Europe, mais là c'est important, parce que c'est récent. Quand vous allez en Allemagne, aujourd'hui, en provenance de ce qui est classé comme une zone rouge en France, par exemple l'Ile-de-France, par exemple les Bouches-du-Rhône, vous devez produire un test. Si vous avez un test de moins de 48 heures, qui est négatif, vous pouvez sans aucune mesure de restriction, aller par exemple à Berlin. Si vous n'avez pas de teste, vous devez en faire un sur place, et en attendant son résultat vous êtes placé en quarantaine, on vous demande de vous isoler, et on le vérifie régulièrement. Voilà ce qui se passe très concrètement. D'autres pays ont pris des mesures un peu similaires, par exemple la Belgique. Je ne regrette pas cette décision, parce que cette décision elle est fondée sur une approche scientifique, c'est l'institut scientifique allemand qui a regardé les critères, et d'ailleurs pour être tout à fait honnête, nous-mêmes on a classé Paris et la petite couronne et puis les Bouches-du-Rhône par exemple, en zone rouge, parce qu'il y a une…

SONIA MABROUK
Donc vous ne regrettez pas, Clément BEAUNE, si je vous entends bien, la décision allemande…

CLEMENT BEAUNE
Non.

SONIA MABROUK
... mais il y a quelque chose que je ne comprends pas, vous regrettez par contre, à contrario, la décision du Royaume-Uni, et d'ailleurs vous avez prévu des mesures dites de réciprocité par rapport au Royaume-Uni. Pourquoi cette exception par rapport à l'Allemagne ?

CLEMENT BEAUNE
Alors, je voudrais d'abord, je voudrais dire très simplement que le Royaume-Uni est dans une situation différente. D'abord le Royaume-Uni est en train de quitter l'Union européenne, ça c'est un élément de contexte, mais le Royaume-Uni a une approche honnêtement beaucoup plus politique de cette gestion de crise, et moins sanitaire ou moins scientifique.

SONIA MABROUK
Ah, ça veut dire que le Royaume Uni a pris une décision politique contre la France.

CLEMENT BEAUNE
Honnêtement, je le crois en partie, bien sûr il y a les critères sanitaires, et bien sûr je ne nie pas qu'en France l'épidémie augmente, on le dit nous-mêmes, on ne cache pas cette situation, et ça n'est pas une exception en Europe d'ailleurs, ni Royaume-Uni, mais il y a eu un classement sans nous prévenir, à quelques heures à peine avant la mesure, de tout le territoire français. Les Allemands, je ne dis pas que je me réjouis de cette situation, mais ils disent, à Paris, dans les Bouches-du-Rhône et on le dit nous-mêmes, il y a un risque sanitaire plus élevé, et donc je prends un certain nombre de mesures. Les Britanniques, sans crier gare, ont classé toute la France en zone rouge ou en zone de quarantaine. Donc nous avons cette discussion avec les Britanniques pour essayer, on n'est pas dans la cour de récréation, donc on ne dit pas…

SONIA MABROUK
Parfois on le dirait…

CLEMENT BEAUNE
Non. Non.

SONIA MABROUK
C'est quand même l'Europe un peu éparpillée par petits bouts façon puzzle.

CLEMENT BEAUNE
Alors, non, ça j'insiste vraiment sur la spécificité de la situation britannique. Pour les autres pays, il y a des mesures comme vous dites façon puzzle, et j'insiste une seconde là-dessus, je crois que c'est très important. Il y a une différenciation, y compris au sein des pays.

SONIA MABROUK
Ce que vous appelez différenciation, certains Clément BEAUNE, disent confusion.

CLEMENT BEAUNE
Eh bien justement, il y a les deux, je veux vraiment le distinguer. Il y a une différenciation, c'est ce qu'on fait aussi en France, on n'applique pas les mêmes mesures depuis 08h00 ce matin à Paris, et dans d'autres régions de France, quand on n'a pas les mêmes risques. On ne va pas imposer à des gens dans des zones où il n'y a pas de circulation active du virus, les mêmes contraintes qu'aux Parisiens ou qu'aux Marseillais, parce que là il y a circulation active du virus. Eh bien, quand vous regardez la carte de l'Europe, c'est un peu pareil, le prix si je puis dire d'éviter des mesures dures, de confinement généralisé, qu'on veut absolument éviter, c'est d'avoir parfois un effet un peu puzzle. Ce que je regrette, pour répondre tout à fait à votre question, c'est qu'il y a un manque de coordination, et que parfois…

SONIA MABROUK
Là encore, euphémisme.

CLEMENT BEAUNE
Oui, eh bien je le dis avec les mots les plus clairs possibles.

SONIA MABROUK
Ah oui, vous le dites avec les mots les plus clairs, mais vous dites…

CLEMENT BEAUNE
Si vous voulez dire confusion, je…

SONIA MABROUK
Vous dites ce matin, Clément BEAUNE, attention, enfin, attention, est-ce qu'on a les moyens de dire attention, mais les autres pays en Europe, il faut qu'ils préviennent la France, sinon il y aura une mesure de réciprocité ?

CLEMENT BEAUNE
Alors, exactement, parce qu'il ne s'agit pas de déplorer ou de chercher le bon mot, il s'agit d'être efficace. Et donc moi je fais deux choses, c'est mon travail, c'est ce que je fais avec Olivier VERAN, d'abord, c'est ce que je ferai encore en quittant votre studio, j'appelle un par un tous mes homologues européens des pays frontaliers, je l'ai fait hier avec nos homologues suisses, et je crois, je suis prudent, que nous pouvons éviter justement pour l'instant des mesures de quarantaine de la Suisse à l'égard de la France, parce qu'on a eu ce dialogue politique, direct, avec les Suisses. Je ferai la même chose avec la Belgique et je dirais par exemple que ce qui s'est passé avant hier où Paris a été classée en zone soumise à quarantaine, je peux le comprendre sur le fond, mais nous n'avons pas été prévenus, là il n'y a pas une bonne coopération européenne.

SONIA MABROUK
Et j'entends que vous dites, par rapport à la Suisse, il ne devrait pas y avoir donc de mesures annoncées.

CLEMENT BEAUNE
C'est ce que... Je me bats pour ça. Je me bats pour ça, j'ai parlé longuement à mon homologue suisse pour l'éviter, donc on se bat concrètement pour éviter les situations néfastes. J'ajoute un dernier point, c'est très important pour les gens qui nous écoutent, il y a des travailleurs frontaliers…

SONIA MABROUK
Très importants, évidemment.

CLEMENT BEAUNE
350 000 en France, ils vont parfois en Belgique.

SONIA MABROUK
Et ils ont peur d'être pénalisés, fortement.

CLEMENT BEAUNE
Ils ne seront pas pénalisés, c'est en tout cas le combat que l'on mène…

SONIA MABROUK
C'est une promesse ou ça va être vraiment un fait concret, un engagement ? On va le suivre.

CLEMENT BEAUNE
Ecoutez, non, c'est, toutes les mesures qui sont prises aujourd'hui, même quand il y a des restrictions, je vois avec la Belgique, les travailleurs frontaliers peuvent passer en voiture la frontière et aller travailler, c'est le cas au Luxembourg, c'est le cas en Suisse, et je me bats pour cela. J'espère que l'on sera dans ce cadre, mais on mène ce combat.

SONIA MABROUK
Même si à l'heure actuelle c'est quand même la confusion qui règne, vous l'avez reconnu. Mais là où il y a, on peut le dire, une solidarité Clément BEAUNE, et en particulier une solidarité franco-allemande, c'est le plan de relance…

CLEMENT BEAUNE
Absolument.

SONIA MABROUK
... ne pas oublier que dans le plan de relance français de 100 milliards, il y a 40 milliard via l'UE, rappelez-nous, qui paiera à la fin ?

CLEMENT BEAUNE
Alors, vous le dites d'abord, c'est inédit, c'est historique, et je veux qu'on le dise. Moi je suis dans un discours de vérité sur l'Europe. Parfois ça ne marche pas, je pense qu'on peut réparer quand ça ne marche pas, et on se bat, c'est-ce qu'on fait sur les frontières, je le dis et on se bat pour l'améliorer. Et puis il y a des moments où l'Europe a fait des choses très bien, parce qu'on s'y est engagé, et sur le plan de relance…

SONIA MABROUK
Et on le reconnaît.

CLEMENT BEAUNE
On le reconnaît, c'est très important, mais il faut le dire, parce que ça va être très concret, 40 % du plan de relance…

SONIA MABROUK
Concrètement, qui paiera à la fin ?

CLEMENT BEAUNE
Non mais d'abord, l'argent, à court terme, personne. L'argent…

SONIA MABROUK
A court terme, oui.

CLEMENT BEAUNE
Oui, mais c'est important quand même, parce que…

SONIA MABROUK
Et à moyen terme, à long terme, bien sûr, oui.

CLEMENT BEAUNE
... ça s'appelle la relance. Nous allons avoir 40% des projets qui seront présentés par le Premier ministre la semaine prochaine, ils seront financés par l'Europe, il faut que chacun le sache, parce qu'on ne sait pas parfois ce que l'Europe apporte concrètement.

SONIA MABROUK
Certes, mais ça n'est jamais indolore un emprunt.

CLEMENT BEAUNE
Non, bien sûr, vous avez raison, et donc ce sera remboursé. Ce qui est nouveau, c'est que ce sera remboursé collectivement, on ne va pas demander à l'Italie de prendre par exemple toute la charge de son effort de relance…

SONIA MABROUK
Très bien. Et les contribuables français, est-ce qu'ils vont mettre la main à la poche ?

CLEMENT BEAUNE
Non, il n'y aura pas, on ne va pas créer un impôt relance, on ne le fait pas au niveau national, on ne le fera certainement pas pour le plan de relance européen, non plus, j'insiste sur ce point, parce qu'il y a eu beaucoup, si vous me permettez l'expression, de fake news, disons-le clairement de mensonges, délibérés, pour dire : ça sera, vous ne payez pas aujourd'hui mais demain vous aurez un impôt. Non. Non. On remboursera collectivement, après 2027, donc d'abord quand ça ira mieux, quand il y aura de la croissance.

SONIA MABROUK
Ça vient vite 2027, pour certains c'est demain.

CLEMENT BEAUNE
Ça vient vite, bien sûr, et nous menons un combat sur lequel nous avons emporté une première étape, une première victoire en juillet, c'est ce qu'on appelle des nouvelles ressources pour l'Europe, par exemple les géants du numérique, ils ne paient pratiquement pas l'impôt, on se bat aujourd'hui, il y a une taxe française pour avoir une taxe européenne dans les années qui viennent.

SONIA MABROUK
Oh, loin d'être acquise, les négociations sont extrêmement rudes...

CLEMENT BEAUNE
Non, mais attendez, ça progresse.

SONIA MABROUK
... sans compter l'opposition des Etats-Unis.

CLEMENT BEAUNE
Ça progresse très vite. Ça progresse très vite.

SONIA MABROUK
Oui, ça progresse. On va suivre cela aussi.

CLEMENT BEAUNE
Absolument.

SONIA MABROUK
Clément BEAUNE, je voudrais insister aussi sur un sujet important, vous avez parlé il y a quelques jours, je crois hier ou avant-hier, avec l'opposante biélorusse Svetlana TIKHANOVSKAÏA, notre invitée hier sur Europe 1, qu'est-ce qu'elle vous a demandé précisément vis-à-vis du rôle de la France ?

CLEMENT BEAUNE
Alors d'abord, je pense que c'était très important, quand on voit le courage avec lequel se bat, se mobilise le peuple biélorusse, qui pour beaucoup d'entre eux risque sa peau, de soutenir et d'apporter un message d'engagement et de soutien. Je pense que c'est très important.

SONIA MABROUK
J'allais dire, c'est le minimum.

CLEMENT BEAUNE
Oui, d'accord, mais enfin ça n'a pas toujours été fait, et je tenais à le faire, parce que je crois que c'est le rôle de la France, et c'est le rôle de l'Europe, et c'est notre honneur. Et d'ailleurs, elle y a été, madame TIKHANOVSKAÏA, très sensible, et elle dit, pour être très concret, je crois qu'elle l'a dit chez vous aussi, qu'elle sait que la solution ne viendra pas de l'extérieur. Bon. Donc elle demande du soutien, et que le peuple qui se mobilise, soit assuré de notre soutien. Et puis il y a…

SONIA MABROUK
La solution, vous la connaissez, en réalité pour faire partir, faisons, j'allais dire allons droit au but, LOUKACHENKO la clé, la seule, la seule se trouve au Kremlin, POUTINE là encore, c'est le maître du jeu, il n'a pas décidé, il n'est pas décidé à abandonner le leader biélorusse.

CLEMENT BEAUNE
Non, d'abord l'Europe peut faire un certain nombre de choses, et on le fait par des sanctions. Moi je tiens à le dire, il n'y a pas seulement un message politique, on le fait par des sanctions.

SONIA MABROUK
On a vu les effets des sanctions, de la politique des sanctions…

CLEMENT BEAUNE
Mais attendez, elles ne sont pas encore remises en place.

SONIA MABROUK
Oui, mais dans le temps.

CLEMENT BEAUNE
Non non, mais je crois que c'est important, parce qu'elles ne cibleront pas le peuple biélorusse, elles cibleront les dirigeants. Et puis il y a un dialogue avec Moscou, avec le président POUTINE, parce que vous l'avez dit, la solution ne se fera pas sans la Russie. Et on ferait une erreur, faire comme parfois dans le passé, c'est-à-dire à la fois être très inactif, très silencieux, prudent et je n'ai pas voulu qu'on soit sur cette ligne, c'est pour ça que j'ai parlé, et en même temps, de ne pas parler à la Russie pour la laisser faire. Donc on fait les deux en même temps…

SONIA MABROUK
Le "en même temps".

CLEMENT BEAUNE
Oui.

SONIA MABROUK
Le « en même temps » géopolitique.

CLEMENT BEAUNE
Mais le « en même temps »…

SONIA MABROUK
Attention au grand écart.

CLEMENT BEAUNE
Non, pas le "en même temps" géopolitique au sens où on fait des choses contradictoires, on fait des choses qui se complètent, parce que vous l'avez dit, on ne le fera pas sans la Russie.

SONIA MABROUK
Pour conclure, Clément BEAUNE, une question sur votre parcours personnel. On apprend à vous connaître ce matin sur Europe 1, c'est votre première matinale, vous étiez le conseiller Europe auprès d'Emmanuel MACRON avant d'intégrer le gouvernement sur les questions européennes. On a plus l'oreille du président, où ça, à l'intérieur du gouvernement ou à côté de lui à l'Elysée ?

CLEMENT BEAUNE
Oh, eh bien on le voit plus au quotidien quand on est à l'Elysée, c'est le principe, puisqu'on le conseille directement. Donc c'est, moi je ne cherche pas à comparer, parce que je ne vois pas du tout ça comme la même chose. J'ai souhaité, et le président m'a fait l'honneur avec le Premier ministre, de me nommer dans un poste de gouvernement, maintenant je m'expose, je m'engage, je viens chez vous expliquer les choses, essayer de les améliorer, très concrètement, sur les frontières, sur le plan de relance, donc c'est une autre mission.

SONIA MABROUK
Et vous reviendrez pour les actions concrètes et les résultats.

CLEMENT BEAUNE
Et j'espère, et on suivra tout ça, parce que ça fait partie aussi de mon tempérament.

SONIA MABROUK
Et votre engagement. Merci Clément BEAUNE. Merci de nous avoir réservé cette première matinale sur Europe 1. Bonne journée à vous ainsi qu'à nos auditeurs.

CLEMENT BEAUNE
Merci beaucoup.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 28 août 2020