Texte intégral
PATRICK ROGER
Bonjour Olivier DUSSOPT.
OLIVIER DUSSOPT
Bonjour.
PATRICK ROGER
Vous êtes donc maintenant ministre des Comptes publics, du Budget, c'est vous qui tenez véritablement les cordons de la Bourse. Alors, il y a le plan de relance de 100 milliards, certains et notamment la droite disent : "C'est un plan de dépenses avant tout, on va creuser la dette". Qu'est-ce que vous leur répondez ?
OLIVIER DUSSOPT
C'est un plan d'investissement, c'est un plan de relance pour soutenir l'économie. L'Etat a répondu face à la crise. Nous avons eu à la fois reporté un certain nombre d'échéances fiscales ou sociales pour les entreprises, nous avons mis en place des subventions pour les plus petites d'entre elles, nous avons financé le chômage partiel. Le chômage partiel, quand nous le finançons pour presque 30 milliards d'euros, il y a un double objectif, c'est à la fois permettre aux entreprises de ne pas supprimer d'emplois et garder les compétences, et garantir aux salariés le maintien au maximum de leurs revenus, et la France est le pays dans le monde qui a le mieux garanti le revenu des salariés, l'OCDE l'a dit dans une étude. Aujourd'hui, nous sommes sur un plan de relance, 100 milliards sur deux, dont 40 financés par l'Europe, avec outils, des actions, pour la transition écologique, pour préparer l'industrie de demain, pour garantir la cohésion sociale. Et le Premier ministre l'a dit, nous avons fait le choix de dégrader les comptes publics temporairement, et mon rôle, ma responsabilité auprès de Bruno LE MAIRE et du le Premier ministre, est à la fois de veiller à ce que le plan de relance soit efficace, et de veiller à ce que dans 2 ans, à la fin du plan de relance, on retrouve un niveau de dépenses publiques, qui soit grosso modo le même qu'avant la crise.
PATRICK ROGER
Bon, alors ça c'est tout l'enjeu, tout le défi, parce que, est-ce qu'il n'y aura pas, et les gens se posent quand même la question, à un moment donné il va falloir financer tout ça, est-ce qu'il y aura une augmentation d'impôts à un moment ou à un autre ?
OLIVIER DUSSOPT
Non, il n'y aura pas d'augmentation d'impôts, et au-delà non seulement nous n'augmenterons pas les impôts mais nous continuerons à les baisser. Nous avons commencé à baisser la taxe d'habitation, pour 80 % des ménages la taxe d'habitation baisse et ils ne la paieront plus au mois d'octobre, et pour les 20 % restants c'est à partir de l'année prochaine. L'année dernière nous avons baissé l'impôt sur le revenu des premières tranches, nous baissons l'impôt sur les sociétés et nous avons annoncé que pour aider les entreprises et permettre des créations d'emplois dans l'industrie, nous allons baisser les impôts de production. Nous sommes…
PATRICK ROGER
Alors, les impôts de production, pour que les gens comprennent bien, c'est quoi précisément et ça va permettre quoi, alors, justement ? C'est pour relocaliser, essayer de relocaliser ?
OLIVIER DUSSOPT
Les impôts de production, c'est ce qu'on appelle la CVAE et la CFE, ce sont des impôts payés par les entreprises et qui pèsent sur la compétitivité. aujourd'hui, la baisse que nous proposons de 10 milliards d'euros, va profiter pour les 2/3 au secteur industriel, au secteur de la production, là où nous voulons créer des emplois, et surtout va profiter pour les ¾ à des entreprises considérées comme des PME, petites ou moyennes, ou les entreprises de taille intermédiaire, et c'est fait pour permettre des créations d'emplois et permettre ce qu'on appelle des relocalisations, c'est-à-dire ramener des entreprises sur le territoire français, accompagner…
PATRICK ROGER
Est-ce qu'il y aura une contrepartie ? Parce que s'il n'y a pas de relocalisations, certains vont dire : c'est un cadeau aux entreprises.
OLIVIER DUSSOPT
La contrepartie, c'est le maintien des emplois, c'est le maintien de la compétitivité, et c'est la relance de l'économie. Nous sommes en France avec ce qu'on appelle les impôts de production…
PATRICK ROGER
Donc pas forcément leur localisation, le maintien de l'emploi.
OLIVIER DUSSOPT
… les plus élevés d'Europe, et c'est un point qu'il faut souligner. J'insiste sur la question des impôts, car nous sommes le gouvernement qui depuis la Seconde Guerre mondiale, a le plus baissé les impôts. Je vous donne un chiffre pour l'illustrer : entre 2018 et 2021, en tenant compte de ce que nous allons faire en 2021, et de ce qui sera dans le budget tel que nous allons le présenter au Conseil des ministres à la fin du mois, les impôts auront baissé en France de 45 milliards d'euros. La moitié au profit des ménages, la moitié au profit des entreprises. C'est la plus grosse baisse de prélèvements obligatoires que tout le monde attendait depuis longtemps.
PATRICK ROGER
Oui, bon, avant il y avait eu une forte augmentation aussi, donc ça ne compense pas peut-être tout quand même.
OLIVIER DUSSOPT
Juste, un point là-dessus. Il y a eu des chocs fiscaux, en 2008, en 2009, en 2012 et en 2013. Depuis l'élection d'Emmanuel MACRON, c'est la plus grosse baisse d'impôts : 45 milliards.
PATRICK ROGER
Oui. Bon. Tout le monde n'est pas de cet avis, mais vous, vous avez ce chiffre.
OLIVIER DUSSOPT
Attendez, la question n'est pas d'être d'un avis ou pas, les chiffres ils ne mentent pas, quand vous regardez le budget, il y a 45 milliards d'euros en moins sur les impôts. On peut être d'accord, pas d'accord, ce n'est pas la question, les chiffres le disent et le budget le démontre.
PATRICK ROGER
Oui. Pourquoi il n'y a pas un effort pour les ménages ? Certains disent : il aurait fallu, peut-être pour relancer la consommation.
OLIVIER DUSSOPT
Alors, j''invite ceux…
PATRICK ROGER
Vous l'homme de gauche, vous êtes plutôt favorable à ça.
OLIVIER DUSSOPT
Justement, j'invite ceux qui portent cette critique, à lire le plan dans son intégralité. Il y a un instant, je vous ai dit que nous consacrons en 2020, 30 milliards au chômage partiel. Derrière ces 30 milliards, ce sont des revenus de salariés. Nous consacrons 7 milliards dans le plan de relance pour l'emploi des jeunes, avec des aides à l'emploi. Nous consacrons 6 milliards d'euros pour accompagner les ménages, tous les ménages, dans la rénovation…
PATRICK ROGER
Non mais ça c'est un accompagnement, parce qu'évidemment il y a une situation de crise.
OLIVIER DUSSOPT
Dans la rénovation des logements, pour les plus fragiles, pour ceux qui ont les revenus les moins importants Est-ce que vous avez noté qu'il y a 15 jours nous avons augmenté l'allocation de rentrée scolaire de 100 € ? Est-ce que vous avez en tête, indépendamment de la crise, que c'est ce gouvernement qui depuis le début du quinquennat a augmenté à la fois l'allocation adulte handicapé, mais aussi le minimum vieillesse, de 100 € par mois, ce qui n'avait jamais été fait. Donc, je peux tout entendre. Ce que je sais moi, c'est que dans la politique que nous menons et dans le plan de relance que nous mettons en place, il y a des aides à la consommation et des aides à la fois à toutes les familles et aux plus fragiles, y compris par exemple les plus jeunes, c'est avec le plan de relance que nous allons permettre aux étudiants boursiers qui en ont plus besoin, d'avoir des repas universitaires à 1 €…
PATRICK ROGER
Pas sur la TVA, en revanche, pas sur la TVA.
OLIVIER DUSSOPT
Nous avons fait le choix de ne pas baisser la TVA…
PATRICK ROGER
Et ça, ça c'est tranché ?
OLIVIER DUSSOPT
Nous avons fait le choix de ne pas baisser la TVA, car nous baissons d'autres impôts et il se trouve que lorsque l'on baisse la TVA, il y a eu des expériences par le passé, ça ne revient pas nécessairement aux consommateurs.
PATRICK ROGER
Bon, alors, vous êtes en train de boucler ce projet de loi de finances, il va être présenté quand ? On avait parlé du 30 et ça pourrait être avancé ?
OLIVIER DUSSOPT
Il sera présenté le lundi 28 septembre en Conseil des ministres, ce qui permettra à la Commission des finances de l'Assemblée nationale, d'avoir deux jours plus pour préparer les amendements, préparer le débat, c'est un point que j'ai évoqué…
PATRICK ROGER
C'est une (microcoupure son) pour la droite finalement, l'opposition.
OLIVIER DUSSOPT
Non, puisque le premier qui m'a interpellé, qui m'a alerté, c'est Laurent SAINT MARTIN, député En Marche, rapporteur général des finances, qui m'avait dit que le délai était peut-être un peu court et donc nous avons tout mis en oeuvre pour faire cette adaptation de calendrier.
PATRICK ROGER
Oui, bon, est-ce qu'il va y avoir des économies dans certains secteurs, comme de la Fonction publique notamment ?
OLIVIER DUSSOPT
Il le faut, il faut faire des économies, je vous invite à ne pas focaliser en permanence parce que ce n'est pas la première fois que vous nous dites, c'est la question de la Fonction publique…
PATRICK ROGER
Oui, mais parce que vous vous êtes occupé quand même de la Fonction publique pendant un bon bout de temps, quand même.
OLIVIER DUSSOPT
Je m'en suis occupé pendant 2 ans et demi effectivement, et avec un vrai bonheur, mais nous allons faire des économies dans de nombreux secteurs. Je dis juste qu'il ne faut pas focaliser sur la Fonction publique, parce que pendant la période de confinement, c'était il n'y a pas si longtemps, on était bien content d'avoir des infirmières, on était bien content d'avoir des fonctionnaires au travail, et on était bien content d'avoir…
PATRICK ROGER
Non mais il y a peut-être un juste équilibrage à faire, entre les secteurs, non ?
OLIVIER DUSSOPT
On était bien content d'avoir un Etat qui tourne. Et l'équilibre que vous appelez de vos voeux, nous le faisons, il y a des ministères qui à nos yeux sont prioritaires, et dans lesquels il faut créer des emplois, nous le faisons, et d'autres dans lesquels nous pouvons faire des économies, c'est notamment le cas du ministère de l'Economie, des Finances et de la relance, où la modernisation nous permet de ne pas remplacer tous les départs à la retraite.
PATRICK ROGER
Oui. Olivier DUSSOPT, un mot sur la fraude sociale. La Cour des comptes a rendu il y a 10 jours maintenant un rapport assez alarmiste. Voilà. Alors bon, on a eu… Il y a des doutes sur les chiffres quand même. Est-ce que vous, vous avez un chiffre et un montant précis à donner de la fraude sociale ? Parce qu'on parle d'un minimum de un milliard et effectivement, et ça va jusque 14 ou même 30, 40 milliards selon certains spécialiste.
OLIVIER DUSSOPT
Le propre de la fraude c'est d'être dissimulée, et si nous connaissions la dissimulation, nous la sanctionnerions et nous la combattrions. Ce que je sais, c'est que la fraude, qu'elle soit fiscale ou sociale, parce que d'ailleurs les montants en jeu sont plus importants du côté de la fraude fiscale que la fraude sociale, ce qui compte c'est la combattre. Il y a, à chaque fois que nous créons un dispositif, des hommes et des femmes qui contournent les dispositifs, y compris en période de crise, je pense notamment à ce que je disais sur le chômage partiel, où évidemment il y a des tentatives et même un peu plus que des tentatives de fraude au chômage partiel. J'étais avant hier avec ma collègue ministre du Travail, et nous avons calé nos dispositifs, pour que les services du ministère des Comptes publics, qui sont des services financiers, fiscaux, des services de renseignements et d'enquêtes fiscales ou financières, je pense notamment à TRACFIN, puissent totalement se coordonner avec les services du ministère du Travail, et mieux combattre la fraude. Chaque année la fraude est mieux combattue. Le rapport que vous évoquiez de la Cour des Comptes, évoque et dit aussi, il faut le souligner, ne pas laisser croire qu'il ne se passe rien, dit qu'en un an, le nombre de cas de fraudes détectées, a augmenté de 10 % et il dit que depuis 2010, pour rendre à César ce qui est à César, le nombre de cas de fraudes détectées a été multiplié par trois. Les caisses de Sécurité sociale, la Caisse nationale d'assurance vieillesse, familiale, santé, consacre et dédie 4 000 emplois, 4 000 postes à justement lutter contre la fraude et mieux sécuriser les questions d'identité et les questions de documentation, pour lutter…
PATRICK ROGER
Ah oui, parce que quand on voit les cartes Vitale qui circulent, quand on voit en fait certains qui touchent des indemnités, qui ont 120 ans, qui touchent encore…
OLIVIER DUSSOPT
Commencer un gros travail de réduction du nombre de cartes Vitale. Nous nous avons aussi un travail à faire pour faire en sorte que celles et ceux qui ont une immatriculation à la Sécurité sociale et qui sont par exemple partis depuis longtemps vivre à l'étranger, ne justifient plus de cette inscription, puissent être régularisés, qu'on puisse faire le ménage, pardon pour l'expression, dans les fichiers…
PATRICK ROGER
Oui, eh bien bien sûr.
OLIVIER DUSSOPT
En ayant par contre un point en tête, vous avez évoqué le fait qu'il y avait plus de cartes Vitale qu'il n'existe d'assurés, et j'ai évoqué le fait qu'il y ait plus d'assurés à la Sécurité sociale, d'immatriculés, que de véritables bénéficiaires. Ce n'est pas parce que vous avez un numéro de carte Vitale ou un numéro de Sécu, que vous bénéficiez d'une prestation. Vous pouvez être parti vivre très loin et ne plus avoir aucun contact avec la France, vous pouvez garder le numéro, qu'on peut nettoyer…
PATRICK ROGER
Oui, mais enfin le delta est quand même assez important. D'un mot, parce que vous avez parlé tout à l'heure aussi du budget, etc., dans quels secteurs, ou est-ce qu'il va y avoir des efforts plus conséquents ? Le budget va augmenter pour qui ?
OLIVIER DUSSOPT
Nous allons faire des efforts très conséquents, comme depuis le début du quinquennat, en matière de défense, en matière de sécurité, avec des créations de postes et des budgets supplémentaires pour le ministère de l'Intérieur. Nous faisons aussi des efforts particuliers pour le secteur de la justice, puisqu'il il y a, le Premier ministre l'a dit, des années et des années de retard à rattraper. Et puis il y a trois secteurs sur lesquels nous investissons beaucoup. D'abord le secteur de l'éducation, et je pense tout particulièrement dans ce secteur à l'accueil des élèves en situation de handicap, le secteur de la recherche, parce qu'il faut aussi préparer l'avenir, et il y a une loi de programmation de la recherche avec des budgets très conséquents. Et puis il y a un secteur sur lequel nous investissons beaucoup, mais c'est très connu, c'est le secteur de la santé, nous allons mettre en oeuvre les accords dits de Ségur, cela représente des revalorisations salariales importantes, ce sont près de 8 milliards d'euros que nous allons inscrire…
PATRICK ROGER
C'est là où il y aura la priorité.
OLIVIER DUSSOPT
… dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, pas le PLF, mais le projet de loi de financement de la Sécurité sociale l'année prochaine.
PATRICK ROGER
Oui. Olivier DUSSOPT, les maires écolos refusent la 5G, vous en pensez quoi vous ?
OLIVIER DUSSOPT
Je pense que c'est une erreur.
PATRICK ROGER
Oui ?
OLIVIER DUSSOPT
Je pense que c'est une erreur et je pense même que c'est une facilité. C'est facile de dire qu'on est contre la 5G, quand on habite dans une métropole avec une super couverture 4G et de la fibre optique de partout. Je suis élu en Ardèche, et je sais les difficultés, malgré les efforts des collectivités et du département pour mettre le réseau de fibre, pour mailler le territoire, c'est toujours compliqué. La couverture 5G, et les usages de la 5G, sans avoir à mettre en place des réseaux de fibre et des réseaux souterrains de fibre…
PATRICK ROGER
Donc, pas de moratoire. Selon vous, il faut accélérer et pas de moratoire…
OLIVIER DUSSOPT
… c'est une formidable opportunité…
PATRICK ROGER
C'est ce que vous répondez aux écolos, là.
OLIVIER DUSSOPT
… et je pense qu'il faut saisir cette innovation, il y a 1 000 choses à faire, à découvrir, à développe, avec la 5G, et je suis très favorable au déploiement de la 5G.
PATRICK ROGER
Question avec Cécile de MENIBUS.
OLIVIER DUSSOPT
A qui je souhaite un bon anniversaire.
CECILE DE MENIBUS
Merci beaucoup Monsieur le Ministre. Jean CASTEX, le nouveau Premier ministre, n'arrive pas vraiment à s'imposer. Est-ce que ça veut dire que l'ombre d'Edouard PHILIPPE est encore trop présente ?
OLIVIER DUSSOPT
Je pense que si vous posiez la question à tous mes collègues, comme à moi, ils vous répondraient tous qu'il n'y a aucune difficulté pour Jean CASTEX à s'imposer. C'est le chef du gouvernement, il mène le gouvernement et il fait…
CECILE DE MENIBUS
On a l'impression qu'il est quand même un peu chahuté, pas tellement écouté.
OLIVIER DUSSOPT
Je ne crois pas, il est chef de gouvernement dans une période qui est extrêmement compliquée, tout le monde l'a dit, on l'a évoqué, et l'ensemble des ministres le respecte, l'ensemble des ministres respecte les arbitrages pour faire en sorte qu'il ait le maximum de cohésion. Il n'y a pas de question de comparaison, tout le monde sait que la très grande amitié, la très grande confiance, proximité, que j'ai avec Edouard PHILIPPE, ça n'est pas une question de comparaison…
CECILE DE MENIBUS
Non, je ne compare pas, je disais juste que l'empreinte d'Edouard PHILIPPE était encore très très présente.
OLIVIER DUSSOPT
C'est une question de fonctionnement du gouvernement et le gouvernement fonctionne très bien.
CECILE DE MENIBUS
Il est assez ferme ?
OLIVIER DUSSOPT
Je crois que oui, et celles et ceux qui travaillent avec lui, peuvent témoigner de son autorité et de sa capacité à trancher.
CECILE DE MENIBUS
Merci beaucoup.
PATRICK ROGER
Merci Olivier DUSSOPT, ministre délégué aux Comptes publics, qui était l'invité ce matin de Sud Radio.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 18 septembre 2020