Texte intégral
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Il est 8h11, format exceptionnel ce matin puisque nous avons décidé de nous mobiliser toute la journée en faveur des PME, dans le cadre d'Impact PME, et donc c'est Bruno LE MAIRE, le ministre de l'Economie, et François ASSELIN, le président de la CPME, qui sont nos invités, avec Sandra. On va commencer avec, pour beaucoup une mauvaise nouvelle ce soir, Jean CASTEX, le Premier ministre, qui va annoncer qu'on ne rouvrira pas les commerces non-essentiels, c'est ce que nous a dit un de nos invités ce matin, le président de la Fédération de l'habillement, qui a reçu un coup de fil hier soir. Mauvaise nouvelle, mauvais arbitrage, Bruno LE MAIRE, est-ce que… je sais, on sait tous autour de cette table, que vous vous êtes battu pour qu'on assouplisse tout en préservant les conditions sanitaires, pour certains commerces, vous êtes déçu ?
BRUNO LE MAIRE
D'abord, aucun arbitrage n'est rendu, je rappelle que je vais, dans quelques instants, au Conseil de défense, chacun présentera ses positions, le Premier ministre rendra un arbitrage…
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
C'est-à-dire que vous n'avez pas rendu les armes ?
BRUNO LE MAIRE
Personne ne rend jamais les armes, et puis on n'est pas en guerre les uns contre les autres au gouvernement, on essaye de construire la meilleure position, mais moi je suis un peu stupéfait de voir tous les matins, avant même que le président de la République ait rendu ses décisions, certains qui pensent connaître les décisions du président de la République avant même qu'il les ait rendues.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Le ministre délégué aux Relations avec le Parlement l'a dit hier soir.
BRUNO LE MAIRE
Il y a un Conseil de défense à 9h00n, et je peux vous dire que ce sont des conseils où chacun s'exprime avec beaucoup de liberté, en exposant son point de vue, quels sont les intérêts qu'il y a à défendre, et puis le Premier ministre et le président de la République rendent des arbitrages, donc en fin de matinée, qui seront annoncés par le Premier ministre en fin de journée. Ensuite on est tous confrontés au même défi, lutter contre la circulation du virus, s'en débarrasser, de façon à ce que l'activité économique puisse se poursuivre dans les meilleures conditions. Vous savez, la situation la pire, et on en parle très souvent avec le président de la CPME, avec François ASSELIN, c'est de laisser le virus prospérer, parce que là l'économie, effectivement, courrait le risque de s'effondrer totalement, alors qu'aujourd'hui nous arrivons à concilier lutte contre la circulation du virus et maintien de l'activité économique, avec, je le reconnais, une catégorie de population qui souffre plus que toutes les autres, c'est les commerces, les commerces de proximité, le petit commerce.
SANDRA GANDOIN
C'est justement ce qui a du mal à passer, c'est ce deux poids deux mesures, ces commerçants qui ont l'impression d'être sacrifiés alors qu'une grande partie de la population d'actifs va au travail pour ce deuxième confinement.
BRUNO LE MAIRE
Alors d'abord on a rétabli l'équité en demandant à ce que tous les secteurs, de l'habillement, de la chaussure, les fleuristes, les libraires, soient traités de la même façon que ce soit un petit commerce ou une grande surface.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Ou un rayon d'une grande surface.
BRUNO LE MAIRE
Ensuite, nous avons apporté des aides qui sont massives. Alors je sais que les commerçants, j'ai vu les commerçants d'Evreux hier, ne les ont pas encore touchées, et je profite de votre antenne pour leur dire il faut que vous vous inscriviez sur le site impots.gouv.fr, fin novembre, pour pouvoir toucher des aides jusqu'à 10.000 euros par mois début décembre, dans les tous premiers jours de décembre. Il y a un sujet particulier sur lequel je ferai des propositions ce matin au président de la République et au Premier ministre, c'est les loyers, parce que je pense que sur les loyers on peut faire encore un peu mieux pour soutenir les commerçants, les PME, les entreprises, qui sinon n'arriveront pas à payer leur mois de novembre.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
C'est-à-dire passer de 30 à 50% de crédit d'impôt ?
BRUNO LE MAIRE
Je ferai les propositions tout à l'heure, le crédit d'impôt peut, à mon sens, être amélioré, lié aussi à la période du confinement, simplifié, je crois qu'on peut faire un peu mieux, je dis bien un peu mieux, sur les loyers.
(…) Entretien avec François ASSELIN.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Bruno LE MAIRE, vous travaillez sur ce dossier depuis lundi, des idées ?
BRUNO LE MAIRE
Oui, à la demande d'ailleurs de la CPME, et je dois dire qu'aujourd'hui il y a une qualité entre les organisations patronales, les organisations salariales, le gouvernement, qui est exceptionnelle. Pour une fois, au lieu d'avoir tout le monde qui tire contre tout le monde, on est rassemblé, on essaye de trouver des solutions. Les stocks c'est un sujet majeur. Je reprends l'exemple des commerçants d'Evreux, hier j'ai vu une commerçante qui a un magasin d'habillement, elle a rentré pour 89.000 euros de stock de doudounes, de pulls, de pantalons en velours, mi-septembre, elle doit payer ces 89.000 euros fin novembre, à 60 jours, elle n'a pas 1 euro de chiffre d'affaires, donc il va falloir qu'on aide sur les stocks. La proposition de François ASSELIN…
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
A quoi vous pensez par exemple, un nouveau prêt garanti ?
BRUNO LE MAIRE
Ça peut être une proposition, alors il faut qu'on regarde avec les commerçants parce qu'ils vont dire effectivement « nous on accumule les dettes », même si on a fait évoluer le prêt garanti par l'Etat, qu'ils peuvent le rembourser plus tard, ça peut poser une difficulté, on a justement le temps pour regarder toutes ces solutions, toutes ces propositions et choisir la meilleure.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Alors, si les commerces sont encore fermés pour la prochaine quinzaine, il aura le Black Friday, notamment en e-commerce, ce n'est pas un peu de la concurrence déloyale, Bruno LE MAIRE, des commerces fermés d'un côté et des e-commerçants ouverts qui vont faire cette immense campagne de promotions ?
BRUNO LE MAIRE
C'est pour ça que j'ai appelé tous les acteurs à la responsabilité. Je rappelle que c'est une opération promotionnelle, qui est privée, donc le gouvernement n'a pas à intervenir dans une opération promotionnelle privée, en revanche s'il faut que nous servions d'intermédiaire entre les très grandes surfaces, les petits commerçants, le e.commerce, pour voir s'il faut, soit reporter, soit étaler cette opération, nous, nous sommes toujours prêts pour aider, mais c'est aux commerçants eux-mêmes, avec l'e-commerce, avec la grande distribution, de dégager une solution.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Est-ce que vous appelez à la responsabilité des Français consommateurs également ?
BRUNO LE MAIRE
Les consommateurs ils sont libres.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Est-ce que vous leur dites n'achetez pas lors du Black Friday ?
BRUNO LE MAIRE
Non, moi j'ai incité les consommateurs français, et ils le font d'ailleurs, à appeler, plutôt que de faire du e-commerce ou d'aller sur d'autres grandes plateformes, d'appeler leur libraire de quartier, d'appeler le magasin d'habillement de proximité, de téléphoner s'ils veulent acheter un produit et de l'acheter dans le commerce de proximité pour les soutenir, ça c'est un geste patriotique, que chacun peut faire, c'est simple de prendre son téléphone, d'acheter le produit dans son commerce de proximité, plutôt que de le faire sur Internet, mais le Français est libre, le consommateur Français est libre, et moi j'appelle chacun à la responsabilité sur le Black Friday.
(…) Entretien avec François ASSELIN.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
On va parler du télétravail, parce qu'on a fait le bilan cette semaine, notamment grâce un sondage du ministère du Travail sur les pratiques de télétravail, jusqu'à présent le gouvernement souhaitait que tous les salariés qui peuvent effectuer leur travail en télétravail le fassent à 100%, or en fait les chiffres montrent que c'est à 50%. Est-ce que les entreprises ont joué le jeu Bruno LE MAIRE ?
BRUNO LE MAIRE
Oui, les entreprises jouent le jeu, et elles jouent le jeu d'ailleurs dans cette période de crise très largement, elles ont joué le jeu sur un sujet qui pour moi est absolument fondamental, c'est l'embauche des jeunes apprentis, on va quand même avoir en 2020 autant de jeunes apprentis qu'en 2019 parce que les entreprises ont joué le jeu, ont embauché des jeunes, donc oui les entreprises jouent le jeu. Sur le télétravail, on peut faire mieux, bien entendu, je rappelle que la règle c'est que dès qu'il y a la possibilité de faire du télétravail on doit faire du télétravail. Après, si on est optimiste, et je le suis toujours, et volontariste, qu'est-ce ça prouve ? ça prouve tout simplement que les Français ils aiment travailler, ils aiment se rendre sur leur lieu de travail, et qu'on est mieux à se retrouver entre nous qu'à faire du télétravail à distance, donc c'est forcément, le télétravail tout le monde on a chanté les vertus, ça a beaucoup d'avantages du point de vue sanitaire, ça peut être utile, rien ne remplace le contact humain.
(…) Entretien avec François ASSELIN.
SANDRA GANDOIN
Le 5/5 jours effectivement ça paraît quand même très utopique, les chefs d'entreprise que nous avons reçus parlent plutôt d'une formule hybride qui serait idéale.
BRUNO LE MAIRE
Il faut tenir ce 5/5 jours, pour une raison encore très simple, plus vite le virus aura disparu, plus vite nous aurons stoppé la circulation du virus, plus vite nous pourrons reprendre une activité économique normale, donc notre défi à tous c'est de voir, dans les prochains jours, la situation sanitaire continuer de s'améliorer, pour que les commerces puissent rouvrir, qu'on puisse sauver Noël, rattraper au mois de décembre, je l'espère, une partie, pas la totalité, mais une partie du chiffre d'affaires. Qu'est-ce que montre le troisième trimestre de cette année, quand on a déconfiné et que les Français ont repris leurs activités ? C'est que, dès qu'il n'y a plus le confinement, les Français se remettent à consommer massivement, 18% de croissance au troisième trimestre, donc si nous sommes capables de tenir encore quelques jours, c'est une affaire de quelques jours, pour faire baisser la circulation du virus dans notre pays, on peut espérer avoir un mois de décembre dynamique.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Ça veut dire qu'on peut espérer aujourd'hui, Bruno LE MAIRE, que dans 15 jours, lorsque le gouvernement refera un point sur la situation, on puisse réouvrir les commerces non-essentiels, avec des modalités sanitaires dont on peut discuter d'ailleurs ensemble, renforcées ?
BRUNO LE MAIRE
Moi c'est ce que je souhaite, c'est qu'on puisse sauver le mois de décembre pour les commerçants, c'est ce que nous regarderons ce matin avec le Premier ministre et le président de la République, on regarde ça tous les jours, il faudra continuer à suivre l'évolution sanitaire tous les jours, mais il ne doit y avoir aucune ambiguïté avec les Français. Ce qui dictera la décision du Premier ministre et du président de la République c'est la protection sanitaire des Français, nous ne ferons courir aucun risque à la santé des Français, donc soyons tous responsables, parce que ça aidera aussi les commerçants et les entreprises en sortie de crise.
(…) Entretien avec François ASSELIN.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
L'Allemagne qui vient d'annoncer que son PIB va se rétracter de 5% en 2020, pour nous c'est plus du double, et Eric WOERTH ce matin parle d'un triptyque infernal, Eric WOERTH l'un de vos prédécesseurs, d'un triptyque infernal, 11 % de récession, 11% de chômage, 11% de déficit. Pourquoi la France ne fait pas aussi bien que l'Allemagne ?
BRUNO LE MAIRE
Tout simplement parce qu'elle fait moins bien du point de vue sanitaire, on a été plus durement touché par le coronavirus que l'Allemagne, donc ça se voit ensuite dans les chiffres de croissance, ça se voit dans les chiffres de récession, nous on fera -11%.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais la faute à qui, la faute au gouvernement qui n'a pas pris les mesures ?
BRUNO LE MAIRE
Non, je crois que c'est surtout la faute au coronavirus, personne n'explique aujourd'hui pourquoi est-ce que le taux d'incidence a été plus fort en Italie, en Espagne, en France, qu'en Allemagne, on n'a pas encore d'explication, en tout cas moi je n'ai pas vu d'explication convaincante sur ce sujet, mais après ça a une répercussion sur l'économie. En revanche, ce que là aussi tous les Français doivent comprendre, c'est que les ressorts de l'économie française sont profonds, solides. On dit voilà, la France est en train d'être en décalage par rapport à l'Allemagne, enfin tous ceux qui se plaignent, ou qui s'inquiètent de voir ce décalage, ne triomphaient pas quand la France, fin 2019, début 2020, faisait quasiment le double du chiffre de croissance de l'Allemagne, donc nous avons des ressorts économiques qui sont puissants. Ils sont touchés par la crise sanitaire, mais dès que nous en serons sortis, j'ai confiance dans les fondamentaux de l'économie française.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Vous êtes sûr, parce qu'hier Christine LAGARDE, la présidente de la BCE, a mis en garde justement l'optimisme de certains intervenants sur les marchés et certains dirigeants, en disant que la reprise ne serait pas un long fleuve tranquille, qu'il y aurait du « stop and go » comme elle l'a dit, en anglais, donc des allers-retours sur la croissance économique. Vous préparez, comme ça, une reprise instable ?
BRUNO LE MAIRE
Je pense que Christine LAGARDE a raison d'avertir, sur quoi nous avons déjà longuement insisté, la crise sera longue, elle sera dure, il faudra au moins attendre 2022 pour revenir à un niveau d'activité comparable à celui de 2019, et 2022 c'est une prévision très volontariste, il faut vraiment en avoir conscience. On va passer par des phases plus ou moins difficiles, mais le point essentiel à mes yeux c'est que nos fondamentaux, la compétitivité, la qualité des salariés, la puissance des entreprises, la puissance du tissu de PME, fait que l'économie française, fondamentalement, est solide.
(…) Entretien avec François ASSELIN.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Bruno LE MAIRE, François ASSELIN pose des vraies questions, tous les Français se demandent jusqu'où peut-on s'endetter, est-ce que les poches de Bruno LE MAIRE sont sans limite, est-ce que vous allez pouvoir affronter une troisième vague, est-ce que l'argent n'a plus de valeur et est-ce qu'il faudra un jour ou pas rembourser, et si oui, est-ce que vous ferez des réformes structurelles, qui d'ailleurs étaient promises par Emmanuel MACRON lors de son élection ?
BRUNO LE MAIRE
L'argent a toujours de la valeur, et s'endetter ce n'est jamais anodin, mais là aussi je veux rassurer, aujourd'hui nous nous endettons sans aucune difficulté, nous levons de l'argent sur les marchés sans aucune difficulté, et je suis profondément convaincu que notre stratégie est la bonne. Nous mettons beaucoup d'argent public pour sauver notre capital humain et notre capital économique, et si nous avons pu rebondir, comme l'a souligné François ASSELIN, c'est parce que les salariés, les ingénieurs, les entreprises, étaient disponibles au moment où il y avait la reprise.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais un jour il faudra rembourser la dette.
BRUNO LE MAIRE
Bien sûr, vous avez tout à fait raison, et contrairement à ceux qui nous disent on ne remboursera pas la dette, ce qui peut inquiéter les investisseurs sur le marché…
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais aujourd'hui c'est deux fois plus qu'il y a 6 mois, 120% de PIB.
BRUNO LE MAIRE
Ça tient à trois mots le remboursement de la dette, la croissance, la responsabilité, les réformes. La croissance, c'est ce que nous ferons avec le plan de relance, qui a déjà démarré, qui fonctionne bien, avec des appels d'offres à la relocalisation industrielle, par exemple, qui sont un immense succès…
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Qui est suffisant, il faudra une rallonge, il faudra un budget rectificatif ?
BRUNO LE MAIRE
Peut-être, il faudra sans doute compléter encore certaines mesures, soit de soutien, soit sur la relocalisation industrielle, comme ça marche très très bien, tant mieux s'il y a d'autres usines qui ouvrent, tant mieux s'il y a de nouvelles chaînes de production qui ouvrent. Le deuxième mot, après la croissance, sur la dette, c'est la responsabilité, responsabilité sur les finances publiques. Nous, nous mettons de l'argent pour investir, et croyez-moi, avec Olivier DUSSOPT, le ministre des Comptes publics, nous sommes intraitables, l'argent que nous empruntons c'est pour investir sur notre économie et sur les salaires, ce n'est pas pour financer les dépenses de fonctionnement.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais certains vous le reprochent, certains disent le plan de relance il ne s'intéresse pas suffisamment aux Français qui ont besoin d'un coup de pouce.
BRUNO LE MAIRE
Enfin, quand on met autant d'argent sur le chômage partiel, je pense que c'est une des façons de protéger les Français, de protéger les salariés, et j'ai toujours dit que s'il y avait besoin d'argent supplémentaire pour les plus fragiles, pour les plus modestes, il sera disponible. Et le troisième mot, enfin, c'est réformes, il faut, pour nous désendetter, de la croissance, de la responsabilité sur la gestion des finances publiques, et des réformes de structure, et la première des réformes de structure, celle qui est fondamentale pour les équilibres des comptes sociaux, pour rassurer les jeunes qui rentrent sur le marché du travail, c'est la réforme des retraites.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais vous l'avez abandonnée cette réforme.
BRUNO LE MAIRE
On n'a rien abandonné…
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Vous n'allez pas la faire en 2021.
BRUNO LE MAIRE
Nous n'avons rien abandonné de notre volonté sur la réforme des retraites, ce sera au président de la République, au Premier ministre, de décider le calendrier, mais je pense qu'une immense majorité de Français a parfaitement conscience qu'on ne peut pas avoir le système de soins et le système de protection sociale parmi les plus généreux au monde, tant mieux, c'est notre fierté, et dans le même temps avoir un volume global de travail qui ne soit pas suffisant.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Vous avez été interpellé sur le temps de travail par François ASSELIN, Bruno LE MAIRE. C'est un chantier tabou ?
BRUNO LE MAIRE
Je ne crois pas que ce soit le premier chantier, pour moi le premier chantier c'est clairement la réforme des retraites.
(…) Entretien avec François ASSELIN.
CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Merci Bruno LE MAIRE, François ASSELIN, d'avoir été avec nous ce matin, je vous laisse rejoindre le Conseil de défense Bruno LE MAIRE…
BRUNO LE MAIRE
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 novembre 2020