Texte intégral
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R - Oui, justement, on a décidé, vous évoquiez l'Allemagne, de faire les choses de manière coordonnée, coopérative, au niveau européen. Pas simplement parce que cela fait joli, mais parce que c'est plus efficace et plus protecteur. On parle d'Europe de la santé : là, très concrètement, ce que l'on a décidé de faire avec l'Allemagne, avec aujourd'hui tous les pays européens, c'est que c'est l'Union européenne qui négocie avec les grands laboratoires, tous ceux que vous avez évoqués, Pfizer, Moderna, etc., des réserves de doses pour le jour où ils seront prêts et homologués. Et donc, ce sera au niveau européen. Il y a déjà plus de 1,2 milliard de doses qui ont été réservées, jusqu'à 1,5 milliard, et ce sera sans doute un peu au-delà. Et c'est réparti entre les pays, au prorata de la population, pour que ce soit le plus juste et le plus complet possible.
Q - Donc, on sera servi correctement, en France ? On ne sera pas servi après l'Allemagne ou autre ?
R - Non, non, on ne sera pas servi après l'Allemagne ou autre. C'est le principe et c'est l'intérêt d'avoir fait cette démarche européenne pour qu'il n'y ait pas une forme de nationalisme ou d'égoïsme sanitaire. Que dirait-on, à juste titre, si effectivement un pays était servi avant l'autre. Là, ce sont les pays européens qui négocient ensemble. C'est plus avantageux, c'est plus efficace, et cela permet d'avoir des contrats avec tout le monde, au plus vite, et nous ne serons pas non plus en retard sur les autres zones du monde.
Q - Vous dites "avec tout le monde" : on passe des contrats avec les trois laboratoires qui travaillent en ce moment ?
R - Alors, même plus que cela, on passe des contrats avec cinq laboratoires, le dernier était la semaine dernière, c'était avec CureVac. Il y a un sixième contrat qui est précisément avec Moderna, qui est en cours de finalisation, on est vraiment dans les tout derniers jours, ce pourrait être cette semaine et en tout cas dans les tout prochains jours, la Commission nous le garantit, nous le surveillons de près. Et puis, peut-être, c'est une option, un septième contrat. Mais vous voyez que tous les vaccins sérieux internationaux sont traités par l'Union européenne et seront accessibles aux Européens.
Q - Merci, Clément Beaune.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 novembre 2020