Interview de M. Gabriel Attal, secrétaire d'État, porte-parole du gouvernement, à RTL le 21 décembre 2020, sur les conséquences d'une mutation du virus du Covid-19 au Royaume-Uni et le déconfinement en France.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Gabriel Attal - Secrétaire d'État, porte-parole du gouvernement

Média : Emission L'Invité de RTL - RTL

Texte intégral

JEROME FLORIN
Avec nous donc ce matin, Gabriel ATTAL, porte-parole du gouvernement. Bonjour.

GABRIEL ATTAL
Bonjour.

JEROME FLORIN
Merci d'être avec nous ce matin sur RTL. Qu'est-ce que vous pouvez dire ce matin aux Français qui sont installés au Royaume-Uni et qui ont prévu de rentrer en France pour les fêtes ? Wait and see ?

GABRIEL ATTAL
Ce que je veux leur dire c'est que nous avons dû prendre une décision difficile, mais une décision qui s'imposait, au regard de la circulation de cette variante de la Covid 19, qui a amené d'ailleurs le Royaume-Uni lui-même à prendre des mesures exceptionnelles. Que nous avons suspendu tout passage de la frontière pendant 48 heures…

JEROME FLORIN
Pourquoi 48 heures ?

GABRIEL ATTAL
Parce que c'est le temps que nous avons jugé utile pour bâtir une coordination européenne, avoir les mêmes règles dans les différents pays européens. 48 heures aussi pour précisément bâtir un protocole qui pourra, qui pourrait permettre à ceux de nos concitoyens qui sont en Grande-Bretagne et qui avaient prévu de revenir pour passer les fêtes avec leur famille, de le faire si nous bâtissons un protocole qui permette de garantir les conditions de sécurité sanitaire.

JEROME FLORIN
Aujourd'hui, vous ne pouvez pas dire s'ils pourront rentrer.

GABRIEL ATTAL
Aujourd'hui, ce que je dis, c'est que nous faisons tout pour qu'ils puissent rentrer, mais à condition d'avoir un protocole sanitaire protecteur, à la fois pour eux et pour notre pays. Ce que je leur dis en revanche, c'est que nous les invitons à aller se faire tester, dès que possible, puisque quelle que soit la solution qui sera trouvée, elle s'appuiera nécessairement sur la réalisation d'un test avant de partir, et je sais qu'il y a des délais pour recevoir le résultat de son test, et que par exemple s'ils ont prévu de rentrer le 23 ou le 24, il est fort à parier qu'il faille se faire tester dès aujourd'hui ou dès demain pour avoir le résultat du test et pour pouvoir à franchir la frontière.

JEROME FLORIN
Mais, est-ce que ces tests PCR sont une garantie absolue, sachant que cette nouvelle variante du virus, cette nouvelle cochonnerie peut affecter, je cite l'OMS, affecter l'efficacité de certaines méthodes de diagnostics, autrement dit des tests ?

GABRIEL ATTAL
Oui, ce n'est pas le cas des tests PCR, d'après les informations dont nous disposons, les tests PCR sont sensibles, ont la même sensibilité sur cette variante du virus, c'est ce que nous disent les scientifiques, et donc c'est pour ça que s'agissant du test PCR, on les invite évidemment à le faire.

JEROME FLORIN
Est-ce qu'il ne serait pas plus simple de suspendre ses déplacements avant d'y voir plus clair sur cette nouvelle forme de virus ?

GABRIEL ATTAL
Les chercheurs, et nos chercheurs sont en train d'analyser cette variante. On a déjà les informations qui nous ont été communiquées par les chercheurs anglais. Qu'est ce qu'ils nous disent ? Ils nous disent que cette variante du virus présente le même tableau clinique, c'est-à-dire les mêmes symptômes que la Covid que nous connaissons, le même nombre de formes graves aussi et qu'à ce niveau-là il n'y a pas beaucoup de changements. Qu'en revanche il serait plus contagieux, qu'il circulerait plus vite, c'est une corrélation qu'ils font, parce que dans les territoires anglais où on a observé ces derniers jours une recrudescence très forte de l'épidémie, c'est dans ces territoires qu'on a constaté, qu'on a identifié cette variante du virus et donc ils font la corrélation entre les deux, mais les recherches sont toujours en cours pour l'analyser. Je veux préciser aussi qu'un virus mute régulièrement, toujours…

JEROME FLORIN
Oui, mais cette mutation-là, elle affole toute l'Europe, là.

GABRIEL ATTAL
Et que celui-ci a muté déjà plusieurs milliers de fois, maintenant évidemment on doit avoir une vigilance et une précaution absolue, dès lors qu'une mutation est présentée comme étant plus contagieuse, et c'est l'analyse qui est en cours.

JEROME FLORIN
Vous confirmez ce matin qu'aucun cas de cette nouvelle version du virus n'a été trouvé en France ?

GABRIEL ATTAL
Alors, ce qui nous a été indiqué hier en Conseil de défense, c'est que dans les études qui sont faites et les séquençages qui sont faits, sur des souches de virus, régulièrement dans notre pays, je crois que ces derniers jours c'est 500 qui ont été analysés, cette variante n'a pas été identifiée. Maintenant…

JEROME FLORIN
On l'a trouvée au Danemark, on l'a trouvée en Belgique, on l'a trouvée aux Pays-Bas, hier soir en Italie.

GABRIEL ATTAL
En Italie je crois, donc voilà, maintenant il y a un certain nombre de pays européens qui l'ont identifiée ces dernières heures, que ce soit au Nord ou au Sud de l'Europe, et donc a priori elle pourrait avoir aussi circulé en France. Je n'ai pas d'information sur ce sujet-là, mais on ne peut évidemment pas l'écarter et les prochains jours nous permettront d'y voir plus clair.

JEROME FLORIN
On ne nous fera pas le coup du nuage de Tchernobyl. Non ?

GABRIEL ATTAL
Non. Vous savez, depuis le début on fait la transparence absolue sur cette épidémie, on a un grand système de recherche, un grand système médical qui nous permet d'analyser la situation sur notre territoire, un système d'alerte sanitaire, et évidemment nous continuerons à faire la transparence.

JEROME FLORIN
Que répondez-vous Gabriel ATTAL à la Fédération nationale des transporteurs routiers, qui se trouvent aujourd'hui bloqués, ils craignent une paralysie complète du réseau, s'ils ne peuvent plus passer en France où aller en Angleterre, qu'est-ce qu'il se passe, qu'est-ce que vous leur répondez ?

GABRIEL ATTAL
Eh bien d'abord, évidemment que nous sommes conscients de leur situation, et que lorsque nous avons pris cette décision hier en Conseil de défense, c'est évidemment en connaissance de cause sur la situation des routiers. Je crois qu'il y a plusieurs milliers de chauffeurs routiers français qui sont côté anglais en ce moment, je crois que ces 2 000 ou 3 000, évidemment nous en tenons compte, mais dès lors que nous annonçons la suspension des passages de personnes à la frontière, personne n'aurait compris que des personnes continuent à circuler.

JEROME FLORIN
Donc là vous leur dites d'attendre pour l'instant.

GABRIEL ATTAL
Oui, et ce que nous leur disons c'est qu'évidemment l'objectif est qu'ils puissent passer la frontière le plus rapidement possible, dès lors que la coordination européenne, avec un protocole sanitaire renforcé, auront été bâtis dans les prochaines heures et c'est vraiment ce à quoi nous nous attelons en ce moment.

JEROME FLORIN
Cette souche mutante du virus a été découverte au Royaume-Uni en septembre. En septembre. On est fin décembre. Est-ce que les autorités britanniques n'ont pas mis un peu de temps à réagir ?

GABRIEL ATTAL
Ecoutez, moi ce que je dis, c'est que dès lors que nous avons eu les premières alertes des autorités britanniques, d'abord nous avons immédiatement saisi nos chercheurs pour travailler aussi sur cette variante, que nous avons mis en alerte notre système sanitaire, pour identifier si des cas se présentaient en France, et que quelques heures après nous avons pris les mesures qui s'imposent, comme d'ailleurs un certain nombre de pays européens.

JEROME FLORIN
Mais Boris JOHNSON, c'est vendredi qu'il a pris la décision de reconfiner.

GABRIEL ATTAL
Oui, et vendredi…

JEROME FLORIN
Alors le virus était là, cette nouvelle version du virus était là depuis septembre.

GABRIEL ATTAL
Nous avons reçu une alerte des scientifiques britanniques et nous avons immédiatement mis en place les protocoles qui s'imposent, et nous avons très vite, vous l'avez vu, dans les mêmes d'ailleurs délais que nos voisins européens, pris les mesures de suspension qui s'imposent.

JEROME FLORIN
Alors justement, vous parlez de nos voisins européens, la France fait un peu figure d'exception aujourd'hui, tous nos voisins quasiment reconfinent pour les fêtes, et pas nous, alors que tout indique qu'on va vers un rebond épidémique, que les épidémiologistes disent "ça va payer", est-on bien prudents ?

GABRIEL ATTAL
Mais, vous citez des voisins, qui effectivement prennent des mesures très difficiles aujourd'hui de fermeture de commerces, fermeture de stations de ski, de confinement, qui sont des mesures que nous avons prises nous-mêmes il y a plusieurs semaines, voire plusieurs mois. On a été…

JEROME FLORIN
Oui, mais on voit que ça repart aujourd'hui.

GABRIEL ATTAL
On a été critiqué à l'époque, en nous disant "vous êtes trop durs". Moi quand je venais sur des plateaux, on me disait : "pourquoi est-ce qu'on prend ces mesures, qui sont très difficiles pour des secteurs économiques, pour des Français ?". Ces mesures et la mobilisation des Français, elles nous ont permis d'avoir une baisse extrêmement rapide de la circulation du virus pendant plusieurs semaines.

JEROME FLORIN
Oui, mais ça part.

GABRIEL ATTAL
On est aujourd'hui sur ce qu'on appelle un plateau haut, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de recrudescence massive du virus, aujourd'hui, parce que nous sommes tous responsables et que les Français font beaucoup d'efforts, et donc nous pouvons continuer à avancer avec les règles qui ont été fixées au 15 décembre, puisque vous savez que le déconfinement a eu lieu le 15 décembre, et parce que le virus circulait plus que nous le souhaitions et que nous l'espérions, nous avons adapté cette étape. Concrètement le couvre-feu commence plus tôt que ce qui avait été prévu.

JEROME FLORIN
Oui, mais là vous pariez sur la confiance des Français, c'est très bien, mais est-ce que c'est suffisant ? On voit que l'Italie par exemple a fait une croix sur Noël.

GABRIEL ATTAL
On a adapté un certain nombre de mesures qui étaient prévues le 15 décembre : le couvre-feu commence plus tôt, le 31 décembre il ne devait pas y avoir de couvre-feu initialement nous avons finalement mis un couvre-feu, un certain nombre d'établissements qui devaient rouvrir, dont nous espérions qu'il pouvait rouvrir le 15 décembre, n'ont pas rouvert, ce qui a fait beaucoup de débats aussi, donc nous sommes évidemment très responsable dans les règles que nous fixons, mais nous pouvons avancer avec cette stratégie.

JEROME FLORIN
Dans ces conditions est-ce qu'on pourra éviter un autre confinement en janvier, Gabriel ATTAL ?

GABRIEL ATTAL
D'abord, ce qui est certain, c'est qu'il ne faut pas se mettre dans l'optique d'avoir un reconfinement en janvier, sinon ça veut dire qu'il ne sert à rien de faire des efforts et de continuer à se mobiliser au mois de décembre.

JEROME FLORIN
Mais si on est un peu réaliste, les chiffres ils ne vont pas baisser du jour au lendemain, là.

GABRIEL ATTAL
Ce que je vous dis, c'est que l'étape du 15 décembre, du déconfinement, que nous avons adaptée, qui est plus dure que ce qui avait été initialement annoncé, si nous respectons les règles, si nous faisons attention pour nous, pour nos proches, dans les prochaines semaines, nous pouvons éviter un reconfinement. Maintenant moi je n'exclus jamais rien par principe dans cette épidémie. Ce que je dis c'est qu'on a vu, à l'occasion du deuxième confinement, que la mobilisation des Français, que les efforts des Français ils paient, que les Français qui ont fait énormément d'efforts, pour qui ça a été très difficile, ont permis à notre pays de voir une diminution de la circulation du virus de 30 à 40% par semaine pendant plusieurs semaines. La plus forte baisse en Europe du virus…

JEROME FLORIN
Oui, mais on voit que ça va repartir, il y a même des chiffres, on parle maintenant du 7 janvier, vous avez vu l'étude de la Fédération hospitalière de France qui dit : ça y est, on va atteindre un pic à partir du 7 janvier.

GABRIEL ATTAL
J'entends parfaitement, et nous avons tous connaissance des risques. Ce que je dis c'est que les efforts des Français paient et que nous allons encore faire des efforts à l'occasion de ces fêtes. Nous pourrons nous retrouver en famille mais évidemment avec toutes les précautions qui s'imposent, ça sera le Noël de toutes les précautions.

JEROME FLORIN
Gabriel ATTAL, pourquoi vous ne dites pas clairement aujourd'hui aux restaurateurs qu'ils ne pourront pas rouvrir le 20 janvier ?

GABRIEL ATTAL
Ce que je dis aux restaurateurs, c'est que conformément à ce qu'a annoncé le président, ils pourront rouvrir le 20 janvier si nous avons une épidémie dont la circulation est maîtrisée, c'est-à-dire avec autour de 5 000 contaminations par jour, et moins de 3 000…

JEROME FLORIN
Mais ce n'est pas possible, là, vous voyez comment ça s'emballe.

GABRIEL ATTAL
Je vous donne les règles qui ont été fixées par le président, et moins de 3 000 personnes en réanimation. Vous savez, moi je discute beaucoup avec les restaurateurs, et ce qu'ils nous ont dit pendant plusieurs semaines, pendant plusieurs mois, c'est qu'ils attendaient de la visibilité. Ils sont conscients qu'on ne maîtrise pas totalement la circulation de cette épidémie, qu'elle est imprévisible, mais ils souhaitaient avoir de la visibilité et des paliers pour qu'ils puissent se projeter avec des règles du jeu, entre guillemets, et des conditions claires. Ces conditions elles ont été données, donc je viens de vous les rappeler. Maintenant, force est de constater qu'aujourd'hui l'épidémie circule plus que nous l'espérions et qu'au 15 décembre les lieux culturels qui devaient rouvrir n'ont pas pu rouvrir, parce que nous n'étions pas…

JEROME FLORIN
Mais pour les restaurateurs, aujourd'hui, vous ne pouvez pas dire : non, ça ne rouvrira pas.

GABRIEL ATTAL
Aujourd'hui, moi je rappelle les règles qui ont été fixées par le président. Maintenant, ce que je constate c'est que ça circule plus que nous l'espérions.

JEROME FLORIN
Gabriel ATTAL, vous étiez présent hier soir à l'Elysée lors du Conseil de défense sanitaire, avec un Emmanuel MACRON en visioconférence depuis Versailles. Comment vous est-il apparu ? Comment va-t-il ?

GABRIEL ATTAL
Ecoutez, le président traverse cette maladie comme des millions de Français, c'est-à-dire avec de la toux, une fatigue importante, des maux de tête je crois, et il la traverse comme cela, avec un médecin qui le suit régulièrement, qui fait état de chaque jour de sa santé, et qui a indiqué je crois hier que son état de santé était stable par rapport à vendredi, qu'il avait toujours ces symptômes, en tout cas…

JEROME FLORIN
Il vous est apparu fatigué.

GABRIEL ATTAL
Ce que j'ai pu constater hier, comme ce que j'avais constaté les jours précédents, quand nous avons échangé, c'est que pour ce qui est des dossiers prioritaires, évidemment la lutte contre l'épidémie en est un, il reste évidemment très mobilisé, et il est capable tout à fait de suivre cette situation et de prendre les décisions qui s'imposent.

JEROME FLORIN
Est-ce que ces infections qui le touchent aujourd'hui directement, vont modifier votre façon de travailler, vous, au gouvernement ? Plus de dîner de travail à 12, passé minuit à l'Elysée par exemple.

GABRIEL ATTAL
Ça fait des mois que notre façon de travailler a été modifiée. On ne découvre pas aujourd'hui l'exercice des responsabilités sous Covid, ça fait des mois que l'essentiel des réunions se tiennent en visioconférence, ça fait des mois qu'on se croise moins, qu'on se voit moins physiquement et qu'on travaille beaucoup plus à distance. Aujourd'hui nous avons un Conseil des ministres, ce Conseil des ministres se tiendra en visioconférence, mais vous savez, ça fait plusieurs mois que l'essentiel des ministres suivent le Conseil des ministres en visioconférence, à distance, depuis leur ministère.

JEROME FLORIN
Vous-même, vous allez réveillonner comment, à combien, sans indiscrétion ?

GABRIEL ATTAL
Je vais réveillonner en famille, et nous serons cinq autour de la table, cinq adultes avec deux petits. Voilà, c'est…en Normandie.

JEROME FLORIN
Parlons de cette polémique autour de Miss France. La cérémonie était diffusée samedi soir, je le rappelle pour ceux qui n'ont pas suivi, la première dauphine, Miss Provence, April BENAYOUM, a été visée par une pluie de tweets antisémites, elle avait évoqué sur le plateau ses origines israélienne. Au-delà de l'indignation politique qui s'en est suivie, il faut constater qu'une nouvelle fois ça vient de Twitter, et qu'une nouvelle fois on ne peut rien faire contre ces messages.

GABRIEL ATTAL
Moi je ne veux pas considérer qu'on ne peut rien faire. On peut faire. C'est vrai que ces règles aujourd'hui…

JEROME FLORIN
Ces messages ils ont été publiés.

GABRIEL ATTAL
Oui, ces messages ont été publiés, on peut saisir la justice, on l'a fait. Marlène SCHIAPPA a annoncé qu'elle saisissait la justice à partir de l'article 40, Elisabeth MORENO qu'elle demandait à la DILCRAH de saisir la justice, et moi je vais vous dire, j'espère qu'un certain nombre de personnes qui ont posté ces messages, vont découvrir dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, que l'anonymat sur les réseaux sociaux peut être levé. Parce que oui il peut être levé, on a vu, on a eu des exemples ces derniers mois de personnes qui avaient posté des messages haineux anonymement, qui ont pu être retrouvées, qui ont pu être poursuivies. C'est absolument abject ce qui s'est passé sur Twitter. Il y avait une très belle soirée sur TF1, il y avait une contre-soirée antisémite sur Twitter, en même temps, avec des messages absolument immondes.

JEROME FLORIN
C'est la preuve en tout cas que les plateformes comme Twitter, ont du mal à empêcher la publication de ces messages.

GABRIEL ATTAL
Bien sûr, mais c'est pour ça qu'on se bat, notamment au niveau européen. Vous savez qu'il y a quelques jours il y a un texte très important, le DSA, qui a été présenté, le Digital Services Act…

JEROME FLORIN
Vendredi.

GABRIEL ATTAL
… et qui vise précisément à les rendre davantage responsables des contenus qui sont hébergés sur leur plateforme. On ne peut pas dire : je mets en place une plateforme qui permet de poster un certain nombre de messages, mais je ne suis absolument pas responsable de ce qui est posté. Non, ils ont une responsabilité et ils doivent l'assumer. Et c'est ce que nous portons au niveau européen.

JEROME FLORIN
Vous avez un cadeau pour le président qui fête ses 43 ans aujourd'hui ?

GABRIEL ATTAL
Non, je n'ai pas de…de cadeau.

JEROME FLORIN
Un message ?

GABRIEL ATTAL
Bon anniversaire évidemment.

JEROME FLORIN
Il n'est pas à la fête.

GABRIEL ATTAL
Non, c'est sûr que c'est un anniversaire…

JEROME FLORIN
Confiné et malade.

GABRIEL ATTAL
Voilà.

JEROME FLORIN
Il y a mieux comme anniversaire. Merci beaucoup Gabriel ATTAL, Porte-parole du gouvernement, d'avoir été notre invité ce matin.

GABRIEL ATTAL
Merci.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 4 janvier 2021