Interview de M. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, à Europe 1 sur la situation sanitaire au Royaume-Uni, touché par une mutation du Covid-19 et l'efficacité du nouveau vaccin, le 21 décembre 2020.

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Média : Europe 1

Texte intégral

SEBASTIEN KREBS
L'invité politique d'Europe matin est ce matin le ministre de la Santé, bonjour Olivier VERAN.

OLIVIER VERAN
Bonjour.

SEBASTIEN KREBS
Merci beaucoup, merci d'avoir choisi Europe 1 ce matin pour votre première intervention depuis cette réaction en chaîne qu'on a vue à travers le week-end en Europe, cette variante du Covid détectée en Grande Bretagne qui conduit le continent à se barricader. Qu'est-ce qui se passe, il y a une forme de panique à travers l'Europe ?

OLIVIER VERAN
Non, il y a un principe de précaution qui s'applique, et c'est tout-à-fait normal. De quoi parle-t-on ? on parle de l'identification d'un variant du virus, c'est-à-dire le même virus, mais dont le code génétique a été un peu chamboulé, c'est ce qui arrive assez fréquemment, tous les virus varient tout le temps, le coronavirus aussi, mais là, en l'occurrence, cette variation du virus elle a été identifiée dans une zone du territoire anglais, où on assiste par ailleurs à un départ épidémique plus important, c'est-à-dire une augmentation de la circulation du virus, et du coup les scientifiques anglais se demandent si cette nouvelle variété, ce nouveau variant du virus, pourrait être plus, je dirais contagieux que les autres, ils n'en ont pas de preuves, mais dès lors qu'on se pose la question, vous comprenez qu'on prenne toutes les dispositions nécessaires.

SEBASTIEN KREBS
On entend votre discours rassurant, principe de précaution, mais les mesures sont drastiques, les mots aussi, on entend « hors de contrôle », tout ça fait peur.

OLIVIER VERAN
Oui, l'idée n'est pas de faire peur encore une fois, l'idée est de constater que nous prenons les décisions au bon moment pour pouvoir protéger les populations, tant qu'il y a un doute. J'ai passé mon dimanche hier avec les scientifiques et avec mes homologues européens, par téléphone toute la journée, pour pouvoir faire le point sur cette question, ce qu'on sait sur cette forme de coronavirus, sur ce variant comme on l'appelle, c'est qu'a priori, ce que nous disent les experts là-bas en Angleterre, c'est que, et ce qu'on a pu constater, c'est que les symptômes cliniques seraient les mêmes, le nombre de cas graves pourraient être a priori aussi les mêmes, et se pose la question de savoir s'il est plus transmissible, encore une fois, que les autres, donc ça nécessite qu'on prenne les précautions, on en saura plus dans les heures et les jours qui viennent…

SEBASTIEN KREBS
Quel est le risque, que cette souche accélère encore la propagation de l'épidémie ?

OLIVIER VERAN
Pour l'instant on est dans un risque théorique, encore une fois. Est-ce que l'épidémie a augmenté en Angleterre parce que ce variant du virus était plus contagieux ou est-ce que ce virus, ce variant du virus a « émergé » à la faveur d'une reprise épidémique liée à d'autres paramètres dans l'Angleterre ? Donc il faut pouvoir faire des études sur modèle animal, des études in vitro, des observations en population, pour regarder si, oui ou non, il est plus contagieux. Ensuite, ce qu'on sait, c'est que, a priori encore une fois, à ce stade, la PCR reste tout aussi performante pour diagnostiquer ce variant du virus et les anticorps développés par les vaccins, les deux principaux vaccins qui arrivent, c'est-à-dire le PFIZER BIONTECH et le MODERNA, ne ciblent pas cette zone mutée du virus, donc a priori il n'y a pas de raison de penser que les vaccins seraient moins efficaces, ce sont quand même des bonnes nouvelles, donc, on prend le temps, on prend le temps d'avoir toutes les réponses aux questions que nous nous posons, nous fermons les frontières, oui, avec l'Angleterre, pour 24, 48 heures, le temps aussi d'établir, en coordination avec les voisins européens des protocoles de rentrée sur le territoire

SEBASTIEN KREBS
On en saura plus dans 48 heures ?

OLIVIER VERAN
Oui, et puis nous aurons eu le temps de nous coordonner les uns avec les autres pour savoir dans quelles conditions les ressortissants européens, de l'Union européenne, qui sont en Angleterre, et qui souhaiteraient passer par la France, par la Belgique, par l'Allemagne, par les Pays-Bas, pourrait le faire.

SEBASTIEN KREBS
On ferme aujourd'hui, mais on lit aussi que cette souche elle circule en Grande-Bretagne depuis des semaines, est-ce que le virus n'est pas déjà en France, cette souche-là du virus ?

OLIVIER VERAN
Alors il est possible, tout à fait, il est tout à fait possible que le virus circule en France, il a été identifié une fois en Italie, il est tout à fait possible qu'il circule en France, nous le saurons parce que, nous lançons, et comme nous le faisons régulièrement, des études génotypiques, c'est-à-dire que nous prenons… les scientifiques prennent des virus identifiés par PCR chez un certain nombre de malades, et font ce qu'on appelle un séquençage génétique, et donc ils sont capables, tout à fait capables de l'identifier, ce que je sais c'est que sur les derniers jours 500 souches virales ont été identifiées, analysées, en génétique, et que ce variant n'a pas été retrouvé, mais ça ne veut pas dire qu'il ne circule pas. Mais encore une fois, quel est l'intérêt du coup ? Vous allez me dire, s'il doit circuler en France, pourquoi fermer les frontières avec l'Angleterre ? Parce qu'en Angleterre il circule beaucoup, c'est-à-dire que la majorité des cas identifiés en séquençage génétique dans le Sud et dans l'Est de l'Angleterre correspondent à ce variant, donc là-bas on est à peu près sûr d'en trouver, donc autant éviter, je dirais, tant qu'on n'a pas toutes les connaissances sur ce variant, de faire circuler ou de favoriser la circulation de cette souche.

SEBASTIEN KREBS
48 heures, fermeture de toutes les liaisons, y compris les transports de marchandises. Est-ce que les Français qui vivent en Grande-Bretagne et qui avaient prévu de rentrer dans les jours qui viennent, pourront rentrer pour Noël ?

OLIVIER VERAN
Les conditions qui leur permettraient de revenir en France d'ici 24, 48 heures, sont en cours de coordination avec nos partenaires européens, avec très probablement des tests PCR exigés avant de partir, la question de la septaine, c'est-à-dire la quatorzaine quand on arrive sur le territoire national, on prend toutes les précautions, comme nous le faisons depuis le début.

SEBASTIEN KREBS
Ils le sauront quand ?

OLIVIER VERAN
Ils le sauront dans la journée, en fin de journée, ou demain.

SEBASTIEN KREBS
Je disais qu'il y avait eu 20.000 mutations du virus déjà recensées, est-ce que ça veut dire que chaque année on va devoir aussi adapter potentiellement les vaccins, comme on le fait pour le virus de la grippe par exemple ?

OLIVIER VERAN
Je vous le dit, à ce stade nous n'avons pas identifié dans le monde de variants du virus sur lesquels les vaccins dont nous disposons aujourd'hui ne seraient pas actifs, et c'est une bonne nouvelle, c'est tant mieux, maintenant si jamais il y avait une variation de l'ADN, ou de l'ARN plutôt du virus, et qu'il fallait pour cela faire ce que nous faisons tous les ans avec la grippe, c'est-à-dire faire évoluer le vaccin, dans ce cas-là les scientifiques le feraient, ils savent le faire, mais ce n'est pas le cas à date.

SEBASTIEN KREBS
En attendant, l'Agence européenne du médicament va se prononcer aujourd'hui sur la validation du vaccin PFIZER BIONTECH, la France sera prête pour vacciner quand ?

OLIVIER VERAN
La France vaccinera, comme ses homologues européens, nous allons commencer en fin de week-end prochain, dans une semaine, lundi prochain nous aurons, normalement, commencé à vacciner, alors ce sera un début très progressif, vous l'imaginez…

SEBASTIEN KREBS
Ce sera plus un départ symbolique qu'autre chose ?

OLIVIER VERAN
Il n'y a rien de symbolique, parce que quand vous vaccinez quelqu'un qui est fragile au regard du virus…

SEBASTIEN KREBS
Une image…

OLIVIER VERAN
Vous le protégez, et donc la protection n'est pas un symbole, c'est fondamental, et c'est tout le sens que nous voulons donner cette campagne vaccinale. L'autre sens que nous voulons donner à cette campagne française, c'est celui de la confiance, nous ne nous précipitons pas, c'est pourquoi vous ne voyez pas d'images de « vaccinodromes », c'est pourquoi je ne vous annonce pas ce matin qu'il y aura 200.000 Français vaccinés le 27 décembre, ça n'aurait pas de sens, on n'est pas dans cette urgence-là, nous souhaitons organiser les choses en amont, avec une consultation pré-vaccinale, médicale, avec le recueil du consentement, comme on s'adresse à des personnes âgées en EHPAD, si elles ne peuvent pas donner, exprimer leur consentement, prendre le temps de pouvoir consulter la famille, ou la personne de confiance, donc oui c'est une vaccination, je dirais « à la française », mais je dis ça en termes très positifs, puisque c'est une vaccination qui prend le temps de s'assurer que les conditions sont réunies pour que la confiance soit au rendez-vous.

SEBASTIEN KREBS
Nous étions tout à l'heure, dans le journal de 8h00, devant l'usine qui produit ce vaccin PFIZER en Belgique. Est-ce que les livraisons ont déjà commencé sur le territoire français ?

OLIVIER VERAN
Non, les livraisons du vaccin, en France, comme partout en Europe, ne commenceront que lorsque l'Agence européenne du médicament aura donné son feu vert et que la Commission européenne, ça devrait être demain, ou au plus tard après-demain, donnent le go, pour qu'on puisse commencer ces livraisons.

SEBASTIEN KREBS
Les Etats-Unis, eux, ont déjà commencé à diffuser le second vaccin, celui de MODERNA, pour l'Europe ce sera quand ?

OLIVIER VERAN
Ça va arriver rapidement, si l'Agence du médicament européenne valide, et lorsqu'elle l'aura validé, dans les mêmes conditions que pour le PFIZER. Tous les pays européens sont livrés au même moment, au prorata de leur population, à chaque fois qu'il y aura des livraisons, donc c'est quelque chose qui est assez fort, qui nous permet d'être puissants, ensemble on a été plus fort, et donc nous fonctionnons en terme européen en la matière.

SEBASTIEN KREBS
Ça veut dire qu'il va falloir aussi répartir tous ces approvisionnements, est-ce que les quantités seront suffisantes pour que chacun puisse vacciner tout le monde ?

OLIVIER VERAN
Alors les quantités, à terme, devront être suffisantes, puisque vous le savez, nous n'avons pas acheté auprès d'un seul laboratoire, nous avons fait des précommandes auprès de tous les laboratoires, quelle que soit leur origine évidemment, susceptibles de développer un vaccin efficace, de manière à protéger à terme toute la population européenne. Et à l'initiative de la France, et du président de la République française, je le dis, parce que c'est important, nous avons fait en sorte que dans ces contrats il y ait une clause qui fasse en sorte que les pays pauvres, qui n'ont pas accès aux mêmes contrats que nous, puissent être demain protégés par les mêmes vaccins. Donc, c'est une belle modalité de fonctionnement, maintenant il va falloir que nous démarrions cette campagne, je l'ai redis et je le redis, nous allons commencer par environ 1 million de publics, qui sont des publics particulièrement fragiles, très âgés, en établissement collectif comme les EHPAD ou les hôpitaux, ainsi que les soignants qui travaillent pour les soigner et qui sont eux-mêmes fragiles au regard de leur âge…

SEBASTIEN KREBS
Vous tablez sur combien de temps pour cette première étape ?

OLIVIER VERAN
Ecoutez, entre fin décembre et quelque part en février. Il y a un rappel vaccinal au bout de trois semaines, et je le redis, on ne veut pas confondre vitesse et précipitation. La vitesse c'est bien, ça veut dire qu'on commence très tôt, beaucoup plus tôt d'ailleurs que ce qu'on aurait pu imaginer plusieurs mois en arrière, et c'est une bonne nouvelle parce que les conditions de sécurité et d'efficacité sont réunies, et la précipitation on l'évite, c'est ce qui aurait prévalu si on avait fait d'autres choix que notre choix, c'est-à-dire que nous allons vacciner les personnes âgées chez elles, dans leur chambre, par les soignants qu'ils connaissent, en présence de leur médecin, après qu'ils aient donné leur accord, après un examen clinique, et non pas dans des grands centres de vaccination dans lesquels on leur demande de se présenter avec un bon, on sait que ça, ça ne fonctionne pas en France, ça avait été essayé il y a une dizaine d'années.

SEBASTIEN KREBS
Olivier VERAN, nous avons déconfiné à la veille de deux réveillons qui vont se dérouler en 8 jours, période à hauts risques, on le sait, est-ce que nous sommes déjà sur une pente qui nous mène vers un troisième pic ?

OLIVIER VERAN
Ce que je peux vous dire c'est que, nous ne sommes pas sur une pente aujourd'hui, nous sommes plutôt sur une ligne droite, depuis environ 15 jours, à savoir que le virus ne diminue plus, ça nous le savons, mais que nous ne sommes pas non plus dans une augmentation massive. Il y a une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, mais il y a également une augmentation très sensible du nombre de tests réalisés, nous étions retombés à 1 million de tests par semaine, nous étions hier à 1,8 million tests par semaine, et donc plus vous cherchez, plus vous trouvez. Le taux de positivité des tests, lui, c'est-à-dire le nombre de tests positifs, sur 100 tests pratiqués, il est en dessous de 6 %, aux alentours de 6 %, il est plutôt stable, donc on est plutôt sur une ligne droite aujourd'hui. Par contre, cette ligne droite, elle est à un niveau trop élevé. Vous souvenez des 5000 cas par jour, ce que nous souhaitions atteindre pour pouvoir reprendre le contrôle sur les chaînes de contamination du virus, nous sommes au-dessus de 10.000, ça veut dire qu'on est dans une situation assez fragile, voire précaire, et qu'il ne faut surtout pas basculer du mauvais côté, raison pour laquelle nous avons maintenu des consignes sanitaires, mis en place un couvre-feu, et très largement communiqué auprès des Français, sur les risques qu'ils ne doivent pas prendre, pour eux, et pour leurs proches, à l'occasion de ces réveillon.

SEBASTIEN KREBS
Est-ce qu'on a bien fait de libérer les Français, les déplacements, quand on voit que tous nos voisins finalement, se reconfine aujourd'hui ?

OLIVIER VERAN
Justement, la France n'a pas été obligée de reconfiner en catastrophe avant Noël et d'annuler les fêtes. Regardez les Allemands, regardez les Anglais, regardez les Italiens, regardez les Hollandais, ils n'avaient pas pris de décision, comme nous l'avons prise, de confiner de façon plus importante plus tôt, nous avons confiné au bon moment, nous avons confiné fort, les Français l'ont respecté, nous sommes le pays dans lequel, au sein duquel le virus a baissé le plus rapidement, ce qui nous permet aujourd'hui d'éviter ce reconfinement en catastrophe et l'annulation pure et simple de Noël, mais ça ne veut pas dire allez-y. Mais, honnêtement, je vous dis ça, je suis convaincu que les Français ont saisi, ont compris l'importance de faire attention, et tous ceux que je rencontre me disent qu'ils vont faire extrêmement attention.

SEBASTIEN KREBS
Vous êtes sur la ligne de la précaution maximale, au moment du réveillon en famille est-ce qu'on met les personnes âgées dans la cuisine, comme on a pu l'entendre, à une table séparée ?

OLIVIER VERAN
On ne met pas les personnes âgées dans la cuisine. Quand on peut l'éviter, on évite de se retrouver sans masque à proximité d'une personne fragile.

SEBASTIEN KREBS
On garde le masque pendant le réveillon, entre chaque plat, entre chaque verre ?

OLIVIER VERAN
Vous savez bien comment les choses se passent, vous savez, aujourd'hui, les études le montrent régulièrement, qu'on se contamine plus facilement là où on mange, là où on tousse, là où on sue et on respire très fort, et là où on chante, hélas, ce sont des moments de la vie pourtant qu'on aime bien, qu'on apprécie, et donc ce sont les moments qui sont les plus sensibles, et franchement, enfin je vous dis ça, ça fait 9 mois qu'on en parle, je sais que les Français ont parfaitement compris l'importance de ne pas exposer les plus fragiles d'entre nous à virus.

SEBASTIEN KREBS
C'est un pari fait sur le mois de janvier, ces réveillons quand même ?

OLIVIER VERAN
Ce n'est pas un pari qui est fait sur le mois de janvier. Encore une fois, nous ne sommes pas dans la situation des voisins, des pays voisins, qui n'avaient pas confiné comme nous l'avons fait, et qui ont aujourd'hui une circulation de virus beaucoup plus élevée. Nous sommes entre 10 et 15.000 cas par jour, nos voisins Allemands, je le regardais, sont entre 28 et 35.000 cas par jour, ils ont une courbe qui continue d'augmenter en continu. Ça ne veut pas dire, encore une fois, qu'il faut relâcher nos efforts, mais ça veut dire que nous avons saisi collectivement comment faire pour maîtriser le virus, comment faire pour éviter les flambées épidémiques, c'est tant mieux, ça ne veut pas dire que nous sommes à l'abri, et je regarde tous les jours, tous les jours, les courbes, les chiffres, pour dépister d'éventuels prémices de reprise épidémique. Je vous le dis, la situation ne me satisfait pas aujourd'hui, elle est trop fragile, elle est trop précaire, le niveau de circulation du virus est trop élevé pour que nous puissions pleinement avoir le contrôle sur la contamination, néanmoins elle nous autorise ce niveau et les efforts que nous avons fait nous autorisent, je dirais, ces moments de vacances, avec toutes les précautions nécessaires.

SEBASTIEN KREBS
Un dernier mot Olivier VERAN. Vous avez participé hier à un Conseil de défense à distance, en visioconférence avec Emmanuel MACRON, qui présidera aussi le Conseil des ministres tout à l'heure, comment va le président aujourd'hui ?

OLIVIER VERAN
Il est, je peux vous dire totalement opérationnel, pleinement à son travail, je l'ai eu, depuis tôt hier matin jusqu'à tard hier, il travaille, et donc un président qui travaille c'est l'essentiel, puisqu'il est au service des Français, et je lui souhaite, à nouveau, un prompt rétablissement.

SEBASTIEN KREBS
Et vous, vous faites quoi pour le réveillon, vous voyez votre famille ?

OLIVIER VERAN
Moi je suis pour l'instant, à l'heure à laquelle je vous parle, toujours en train de préparer mon agenda de gestion de crise et de préparation de la campagne vaccinale, je crois que c'est ça qui est le plus important pour tous.

SEBASTIEN KREBS
Merci d'être venu ce matin sur Europe 1 Olivier VERAN, et merci pour vos réponses dans ce contexte où on se pose évidemment beaucoup de questions.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 4 janvier 2021