Entretien de M. Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, avec Europe 1 le 22 janvier 2021, sur l'Union européenne face à l'épidémie de Covid-19.

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Média : Europe 1

Texte intégral

Q - Bienvenue et bonjour à vous, Clément Beaune.

R - Bonjour.

Q - On l'a donc appris hier soir après le Sommet européen, la France réclamera à partir de dimanche minuit un test PCR négatif à l'ensemble des voyageurs européens venant sur notre sol, il était temps !

R - Ecoutez, on a pris une mesure, on nous dit qu'il y a un tabou des frontières ; il n'y pas de tabou des frontières. Simplement, il ne faut pas faire de petite politique avec les frontières, il faut faire de la santé ; il faut prendre les mesures qui sont utiles au bon moment pour protéger, dont des contrôles aux frontières. Je rappelle quand même puisque, vous avez raison, c'est un sujet important, tout ce qui a été fait depuis le début de la crise : au mois de mars, dès le 17 mars, c'est la France qui a demandé qu'on ferme les frontières extérieures à l'espace européen, car c'était le plus utile, le plus efficace. C'est toujours le cas, je le rappelle, on a renforcé cette mesure lundi dernier en demandant pour les quelques cas où c'est autorisé de venir de l'extérieur de l'Europe, y compris pour nos ressortissants, d'avoir, précisément, un test PCR négatif au départ.

Q - Et troisième phase, dès dimanche, donc... ?

R - Et dès dimanche, nous renforçons les mesures au sein de l'espace européen car il y a notamment des variations du virus qui rendent la situation plus dure, plus inquiétante, plus contagieuse et donc nous avons pris ces mesures en coordination avec nos partenaires européens, on n'a pas traîné.

Q - Ah, c'est important, vous dites "coordination" mais j'ai envie de comprendre et on a envie de comprendre ce matin, Monsieur Clément Beaune, expliquez-nous pourquoi la France est l'un des derniers pays, et c'est factuel, à avoir imposé ce test à l'entrée pour les voyageurs en provenance de l'Union européenne. L'Allemagne, la Belgique, l'Italie, tous l'ont déjà fait en réclamant ces tests PCR ou alors des "antigènes"?

R - Alors, d'abord, pas tous. Je tiens à être précis.

Q - Une grande partie, non, mais on ne va pas jouer sur le nombre de pays !

R - Non, non, d'accord, vous avez raison ...

Q - Vous dites "coordination", d'autres pays l'ont fait avant.

R - Oui, il y a des pays qui l'ont fait quelques jours avant et donc nous avons commencé cette coordination le week-end dernier avec l'Allemagne, l'Italie, d'autres pays et nous avons, jeudi soir, annoncé cette mesure après avoir vérifié que nous prenions exactement, ou presque exactement, les mêmes mesures entre pays européens. Quand on ne fait pas comme cela, on prend le risque de tension ou d'escalade des mesures entre un pays et l'autre.

Q - Bien sûr mais si on vous pose ces questions ce matin, ce n'est pas pour la polémique, c'est pour comprendre, est-ce que vous avez agi par idéologie ? Est-ce que le dogme finalement des europhiles a supplanté, à un certain moment, le bon sens d'une maîtrise de nos frontières tout simplement intra-européennes ?

R - Vous avez raison de poser la question parce qu'on entend beaucoup cela. Je vais être justement très précis là-dessus : il n'y a pas de tabou de la frontière. Moi, je suis très à l'aise avec le fait que des contrôles peuvent être utiles ; c'est pour cela que je rappelais ce qu'on a fait dans différents moments. L'espace européen, ce n'est pas une idéologie ; c'est notre vie quotidienne. Je prends l'exemple simple des frontaliers, 350000 frontaliers, c'est plus d'un million d'emplois indirects. Donc, c'est une réalité concrète, ce ne sont pas des gens qui voyagent, ce sont des gens qui travaillent et d'ailleurs, ils seront exemptés.

Q - C'est important !

R - C'est très important pour eux. Pour être concret, ils seront exemptés de la mesure que l'on impose dans la nuit de samedi à dimanche pour les voyages intra-européens ; quand ça a été utile, on l'a fait à chaque fois de mettre des contrôles aux frontières.

Q - Mais pourquoi, alors, je vous cite une phrase, c'était le 9 mars dernier, Olivier Véran qui dit : fermer les frontières ou les contrôler, ça ne sert à rien, un virus, cela ne s'arrête pas aux frontières.

R - Mais justement je veux préciser ...

Q - Vous avez changé d'avis !

R - Non, pas du tout. Non, on a mis des contrôles à chaque fois que c'est utile, je le dis, on ne fait pas de politique, on fait de la santé avec les frontières. Il ne faut pas faire croire deux choses : il ne faut pas faire croire que fermer les frontières, puisque c'est l'expression qui est utilisée parfois, ça se fait de manière magique et ça se fait sans problème. Quand vous fermez complètement une frontière, on a pris un exemple très simple, on l'a vu quand on l'a fait, le 20 décembre, avec le Royaume-Uni. Pendant 48 heures, c'était une fermeture complète, y compris les camions, y compris les marchandises, etc. On a vu que ça ne pouvait pas tenir totalement dans la durée. Nos propres usines avaient des problèmes d'approvisionnement, on avait des problèmes d'approvisionnement alimentaire, dans les deux sens.

Q - Très bien, donc qu'il y ait des problèmes, expliquez-nous ce matin, Clément Beaune ....

R - Pardon, j'insiste aussi, c'est un outil parmi d'autres dans la lutte contre le virus. Faire croire aux gens, faire croire aux gens que la frontière serait le seul remède miracle .... C'est pour cela que j'explique ...

Q - On a envie de comprendre pourquoi nos voisins n'ont pas eu ces pudeurs parce qu'effectivement, ils ont demandé ces mesures et ces tests avant nous. Si je me déplace ...

R - Non, je tiens à préciser pardon, tout le monde ne l'a pas fait, certains l'ont fait quelques jours avant nous ...

Q - Vous pouvez rappeler alors qui l'a fait, comme ça ...

R - Eh bien, l'Allemagne ...

R - L'Italie ...

Q - ...l'Italie, l'Espagne, la Grèce, le Portugal ...

R - Exactement.

Q - Cela fait quand même pas mal de pays, Monsieur le Secrétaire d'Etat !

R - Ce n'est pas le cas, par exemple des Pays-Bas, ce n'est pas le cas d'autres pays, mais on est à quelques jours près coordonné et on n'a aucun problème, on le fait.

Q - Alors si je me déplace, soyons concrets, en voiture ou en camion, à qui vais-je montrer mon test PCR, étant donné qu'il n'y a plus de douaniers aux frontières ?

R - Alors pour le transport routier précisément et pour les frontaliers, c'est-à-dire pour le transport terrestre, il n'y aura pas cette exigence à partir de dimanche, c'est une exemption pour des raisons, là aussi, d'efficacité. On voit bien qu'on cherche un équilibre, c'est pour cela qu'il ne faut pas raisonner de manière magique en faisant de la frontière un totem, il faut être pragmatique, efficace pour les frontaliers, pour le transport routier, parce que c'est notre alimentation, c'est parfois nos médicaments

Q - Bien sûr !

R - Nos vaccins, ils viennent de Belgique. Si vous avez une fermeture de frontières, vous n'avez plus de vaccins. Donc, il faut être pragmatique aussi là-dessus.

Q - Donc c'est clair sur ce point et maintenant ... ?

R - Sur l'utilisation de transports terrestres, il y a une exemption, on est clair.

Q - Est-ce qu'il faut, Clément Beaune, imposer une quarantaine aux voyageurs européens, en plus de ce test PCR négatif à partir de dimanche ? Par exemple, la Belgique l'exige.

R - Oui, quelques pays, pour le coup encore moins de pays, quelques pays l'exigent. Pour l'instant, ce n'est pas prévu et nous adaptons notre dispositif rapidement à chaque fois qu'il est besoin. Pour être très concret, c'est un test PCR au départ, moins de 72 heures, pour tous les voyages intra-européens dans la nuit de samedi à dimanche, à partir de là, sauf pour le transport routier.

Q - D'accord, et est-ce que la France déconseille les voyages touristiques entre pays européens ? Est-ce que vous le déconseillez ? Est-ce que ce matin, vous dites : écoutez, compte tenu du risque de propagation de ce variant, on vous déconseille de voyager ?

R - Oui, je crois qu'il faut que chacun soit responsable mais ...

Q - Attendez, vous le dites, c'est la voix de la France sur ce sujet.

R - Oui, bien sûr !

Q - Vous déconseillez les voyages touristiques entre pays européens ?

R - On l'a dit hier au cours du Conseil européen, ce qu'on appelle, parfois l'expression est mal comprise ...

Q - Ne me dites pas "non essentiels", ce matin ... !

R - ...non essentiels ...

Q - Ah non !

R - ... juste pour cela que je ne le dis pas parce que c'était l'expression du président du Conseil européen ...

Q - Qu'est-ce qu'un voyage non essentiel ?

R - Mais c'est pour cela, je fais appel à la responsabilité ...

Q - Ne retombons pas dans la technocratie !

R - Pardon mais les voyages, ceux que vous appelez touristiques, appelons-les comme ça, oui on les déconseille mais de toute façon, la question ce n'est pas tellement de le déconseiller ou pas. Il y a une mesure qui s'impose, qui sont ces tests PCR pour tout le monde, qui peuvent être négatifs et récents, moins de 72 heures. Donc vous voyez, on agit au bon moment avec les mesures proportionnées.

Q - Oui, et si on vous pose ces questions, c'est parce que les 66 millions, Clément Beaune, de "procureurs", alors qu'un confinement nous pend au nez, ils sont en droit de vous demander pourquoi vous ne l'avez pas fait avant !

R - Bien sûr, mais c'est pour cela que j'essaie d'expliquer.

Q - Ce n'est pas être procureur de vous poser ces questions !

R - J'accepte volontiers l'audience. C'est pour cela que je rappelle, je ne veux pas qu'on donne l'impression d'une sorte de tabou ou de laxisme. Je rappelais tout ce qui avait été fait sur les frontières extérieures, c'est nous le premier pays, qui l'avons fait. Quand on a eu des périodes de confinement au mois de mars, par exemple ou cet automne, de fait, il n'y avait plus de circulation autorisée aux frontières, y compris intra-européennes, sauf pour les choses très urgentes comme le travail frontalier.

Q - Mais si on allait plus loin, est-ce qu'une fermeture des frontières au sein de l'UE est une option sur la table, puisque vous n'avez plus de tabous à en parler, apparemment ?

R - C'est pour ça que ceux qui disent : "on peut facilement fermer", qu'est-ce que ça veut dire ? Si c'est la fermeture complète sans dérogation, c'est-à-dire il n'y a plus de passage du tout, je crois que ce serait une folie.

Q - Une maîtrise, une maîtrise de ces frontières ...

R - Une maîtrise, oui mais une maîtrise, c'est quoi ? C'est précisément des tests ; c'est des contrôles dans nos ports, dans nos aéroports et on le fait de manière proportionnée. On a regardé si c'était faisable, souhaitable sur les transports routiers. Notre sentiment aujourd'hui est que ce n'est pas faisable et pas souhaitable. Donc, on prend des mesures de contrôle, de restriction. Vous savez dans cette crise si on avait eu des tabous sur les restrictions en général, on n'aurait pas agi !

Q - Oui mais c'est vous qui disiez que le virus n'avait pas de passeport. On se rend compte que ceux qui l'ont ...

R - Je le maintiens ...

Q - ...ont un passeport. Vous maintenez que le virus n'a pas de passeport ?

R - Mais bien sûr, le virus n'a pas de passeport.

Q - Mais on est en train de contrôler les frontières !

R - Mais, pardon, j'essaie d'expliquer, on restreint la circulation générale au sein du pays, au sein de l'espace européen et encore plus au niveau mondial en essayant de se focaliser sur l'essentiel. Ce n'est pas pareil de faire un Paris New-York pour un voyage touristique, - ça c'est interdit depuis des mois - et de faire un déplacement de travail frontalier entre Strasbourg et l'Allemagne.

Q - Bien sûr !

R - Ça, on l'autorise. Donc on prend des mesures proportionnées. Franchement, il n'y a aucun tabou là-dessus mais je ne veux pas, c'est pour ça que je le disais tout à l'heure, qu'on fasse croire aux gens que la frontière fermée ou même la frontière contrôlée, c'est le remède miracle. C'est un outil, on l'utilise, vous le voyez, de manière concrète, pragmatique, mais cela ne sera pas la seule manière d'éviter que le virus soit sur le territoire français.

Q - Mais enfin, Clément Beaune, depuis des mois les oppositions et certains scientifiques vous demandent ces contrôles aux frontières. Vous les faites aujourd'hui, c'est cela qui nous surprend, pendant que les Français sont dans les transports en commun, pendant que les Français se regroupent. Ces frontières n'ont pas été suffisamment contrôlées.

R - Non, non, non. Je veux être précis. D'abord à chaque fois qu'il y a eu des mesures de confinement, les frontières ont de fait, fait l'objet de quasi-fermeture. Les frontières extérieures, je le rappelle aussi, sont fermées depuis le 17 mars. On ne les a pas rouvertes et on a encore durci les mesures de précaution. Donc, ne dites pas que les frontières sont ouvertes, ce n'est pas vrai. Et dans l'espace européen, oui...

Q - Mais on pouvait passer facilement, alors que d'autres pays européens avaient mis en place ces mesures. C'est une réalité.

R - Encore une fois, depuis quelques jours certains pays européens avaient des mesures, non pas de fermeture, mais...

Q - Oui, mais c'est une course contre-la-montre, Monsieur le Secrétaire d'Etat. Chaque jour compte !

R - Bien sûr. C'est pour ça que nous l'avons fait sans tarder ce jeudi, et le Président de la République l'a annoncé, décidé au cours du Conseil européen dans l'heure qui a suivi. Nous l'avons annoncé et ce sera mis en place sous 48 heures, le temps de l'organiser.

Q - Alors, lors du sommet européen hier, il a été dit concernant les livraisons de doses - je cite - que les engagements de livraison des industriels doivent être respectés. Sinon quoi ?

R - Absolument, c'est un contrat...

Q - Sinon, qu'est-ce qui se passe si ça ne l'est pas ?

R - Il va y avoir des pénalités ou des sanctions.

Q - Des sanctions contre les laboratoires ? Pfizer ?

R - On a signé, nous Européens, des contrats avec ces laboratoires. Ces contrats, ils sont obligatoires. Et d'ailleurs le cadre européen là aussi nous aide. Je rappelle l'épisode qui s'est passé vendredi dernier. Le laboratoire Pfizer a annoncé des retards de trois à quatre semaines de livraison, c'était évidemment inacceptable.

Q - Et donc ?

R - Et donc, la présidente de la Commission européenne à notre demande a appelé immédiatement le PDG de ce laboratoire, le vendredi après-midi, et dès le samedi matin, le laboratoire a dit : on ne fait qu'une semaine de délai pour adapter notre outil de production et pour accélérer.

Q - Oui, mais sauf que d'autres pays vont plus loin. L'Italie par exemple s'autorise à attaquer Pfizer en justice après les retards de livraison. Est-ce que la France l'exclut ?

R - Non. C'est le seul pays qui fait cela en Europe, l'Italie.

Q - Vous me citez toujours les exceptions, mais c'est quand même un pays important dans l'Union européenne.

R - Non mais le but, ce n'est pas de faire un procès qui va durer deux ans. Le but, c'est d'avoir les livraisons de doses maintenant. Et c'est pour cela que c'est plus utile d'avoir mis la pression sur Pfizer, pour que les doses arrivent. Cette semaine, nous avons eu un léger creux dans les livraisons de Pfizer mais on avait un peu de stock, et dès le 25 janvier - donc dès lundi prochain - le rythme de livraison contractualisé reprend et cela accélère mi-février.

Q - Mais c'est qui qui met la pression ? Est-ce que c'est nous qui mettons la pression sur Pfizer ou Pfizer qui nous met la pression ? Puisque le laboratoire adapte désormais ses livraisons de vaccins, en se basant donc sur six doses par flacon ; donc, moins de doses livrées notamment à la France. C'est nous subissons aussi les pressions.

R - Non, non. Ce sont deux sujets différents cette histoire de doses. Pfizer a réduit cette semaine les livraisons de flacons. Encore une fois nous avons limité cela à une semaine. Pourquoi ils le font ? J'insiste aussi, ce n'est pas n'importe comment.

Q - Il y a une recommandation, certes.

R - Oui. Pourquoi ils la font cette adaptation ? Parce que ça permettra de produire plus ensuite, et l'idée que la sixième dose comme on l'évoque parfois est une sorte de compensation de ce retard de livraison, ce n'est pas du tout le cas.

Q - Oui, mais ça nous oblige à un prélèvement très précautionneux ça, en France notamment. Ce n'est pas rien, c'est un défi.

R - Absolument. Mais nous faisons cela, non pas sous la pression des industriels, mais sur la base d'une recommandation scientifique. C'est la seule chose qui déterminera le nombre de doses que vous prenez dans un flacon. Ce n'est pas la pression de l'industriel ou ce n'est pas une compensation d'un retard de l'industriel qui nous guidera.

Q - Puisque nous parlons de pression Clément Beaune, comment allez-vous demander à Sanofi de produire en France dans ses usines, dans nos usines, les vaccins ?

R - Eh bien, parce qu'il y a des sites de production de Sanofi en France d'abord qui existent. Donc, on ne va pas les inventer. On a financé un certain nombre d'investissements supplémentaires dans ce domaine pour Sanofi comme pour d'autres, mais pour Sanofi aussi, et on est en train de regarder, la ministre de l'industrie s'y emploie, comment Sanofi, en attendant de produire son propre vaccin, peut produire d'autres vaccins.

Q - Ça prend du temps ! Ça prend du temps !

R - Non, non, attendez. Regardez, je veux quand même qu'on dise... Evidemment il y a une impatience et un ras-le-bol et je le comprends très bien. Moi aussi, je voudrais me faire vacciner le plus vite possible. Mais regardons quand même les choses. Les industriels, on peut les vilipender : en neuf mois, on a trouvé ce vaccin ; d'habitude, cela prend entre cinq et dix ans. On a signé un contrat, on adapte nos commandes, on a doublé la commande européenne de vaccins Pfizer-BioNTech : 600 millions de doses. Il y en aura plus de 90 millions pour la France.

Q - Bien, on va suivre tout cela.

R - Absolument.

Q - En tous les cas c'est un défi et une question de souveraineté également pour conclure.

R - C'est une question de souveraineté parce que nous avons vu un certain nombre de manques, sur les médicaments, sur les masques, dans les productions européennes. Je veux dire aussi qu'on les a rattrapés. Les masques dont on a beaucoup parlé, aujourd'hui on produit cent millions de masques, nous-mêmes, sur le territoire français, chaque année.

Q - On va voir à l'épreuve des faits. Merci, Clément Beaune.

R - Chaque semaine, pardon.

Q - Chaque semaine, c'est important. Merci d'avoir été notre invité et bonne journée à vous ainsi qu'à nos auditeurs.

R – Merci.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 janvier 2021