Texte intégral
BENJAMIN SPORTOUCH
Bonjour Jean-Michel BLANQUER.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Bonjour Benjamin SPORTOUCH.
BENJAMIN SPORTOUCH
Merci d'être avec nous ce matin à J-6 avant la rentrée scolaire, une nouvelle rentrée sous Covid. Alors, beaucoup d'épidémiologistes, de médecins, craignent, Jean-Michel BLANQUER, une flambée des cas à cause du brassage et d'un variant Delta beaucoup plus contagieux, est-ce que vous, vous n'êtes pas inquiet, est-ce que vous ne prenez pas un trop grand risque ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Vous savez j'ai, depuis le début, des références d'autorités scientifiques à chaque fois que nous prenons des décisions, et par exemple je fais très attention à ce que dit la Société française de pédiatrie, et elle le dit très clairement, en convergence complète avec les mesures que nous prenons, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup plus d'avantage à voir les écoles ouvertes que de risque à les avoir ouvertes. Donc, nous sommes très sereins sur cette rentrée, c'est loin d'être notre première rentrée sous Covid, c'est évidemment la deuxième rentrée scolaire sous Covid, mais on a eu aussi beaucoup de retours de vacances depuis le début de cette crise sanitaire, il y a toujours les mêmes craintes, ce qu'on peut comprendre, il y a aussi toujours les mêmes critiques, mais néanmoins les décisions qu'on a eu à prendre depuis 18 mois ont validé le fait que la politique de l'école ouverte était la politique qu'il fallait suivre.
BENJAMIN SPORTOUCH
Ce matin, sur notre antenne, le Docteur Hélène ROSSINOT, que nos auditeurs ont dû entendre, s'est inquiétée de la santé des enfants, elle dit on n'a pas de recul sur les Covid longs des enfants, il y a 2 à 8 % des enfants qui en gardent des symptômes selon une étude britannique, et elle a fait cette phrase qui fait froid dans le dos, certainement pour ceux qui l'ont entendue, « il ne faut pas faire d'expériences sur nos enfants. »
JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors il faut toujours raisonner à contrario par rapport à ce genre d'affirmation, est-ce que l'on veut laisser tous les enfants chez nous tout le temps, pendant le temps que dure cette crise sanitaire, je pense que non. Bien sûr qu'il y a toujours des incertitudes en matière sanitaire, c'est vrai à l'échelle du monde et c'est vrai sur tous les sujets, s'agissant des enfants, on a quand même aussi des données qui sont, d'un côté des données rassurantes par rapport à tout ce que l'on a vécu, c'est-à-dire que les enfants, et a fortiori ceux de moins de 10 ans, sont moins concernés par la contamination…
BENJAMIN SPORTOUCH
Pardon, le taux d'incidence chez les 0-19 ans, Monsieur le ministre, est 5 fois supérieur à celui de la rentrée 2020, ce n'est pas rien, 5 fois supérieur.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, je rappelle que le taux d'incidence, actuellement, est un point de référence moins important qu'auparavant, par rapport au taux d'hospitalisations, puisque précisément, maintenant qu'il y a le vaccin on a beaucoup moins de formes graves, alors c'est a fortiori plus vrai pour les enfants. Je ne veux pas rentrer dans un débat médical, si vous voulez ce que je demande ce qu'on fasse peut-être un peu moins attention aux interventions individuelles des uns et des autres, parce qu'on entend beaucoup de choses, mais plus aux interventions collectives, c'est-à-dire la Haute autorité de santé, le Conseil scientifique, la Société française de pédiatrie, ce sont des références claires, nettes, et qui nous invitent évidemment à avoir une politique de l'école ouverte, ce qui est celle…
BENJAMIN SPORTOUCH
Jean-Michel BLANQUER, vous parlez du Conseil scientifique…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Si vous voulez, je vous invite…
BENJAMIN SPORTOUCH
Vous parlez du Conseil scientifique, Arnaud FONTANET, dont on connaît la mesure, qui est membre du Conseil scientifique, il dit « les mesures prises jusqu'à présent pour limiter la circulation du virus dans les écoles pourraient ne pas suffire », ils vous ont adressé une note d'alerte le 20 août dernier justement.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Mais, ce sont des notes que je regarde et qui nous font travailler bien entendu, et depuis le début nous travaillons ainsi. Mais, vous savez, il faut quand même regarder tout ça avec beaucoup de sérénité, en ayant encore en mémoire 18 mois de débats sur ces sujets, et le genre de questions que vous venez de poser c'est celles que je depuis 18 mois avant chaque rentrée. Avant chaque rentrée il y a beaucoup de questions, et ça, je trouve ça complètement normal, mais je pense qu'il ne faut pas en rajouter dans l'inquiétude, alors même que, avec le recul que nous avons, nous avons vu que c'est les bonnes décisions que nous avons prises, et à chaque fois en faisant de la comparaison internationale et en regardant ce que disaient les autorités scientifiques.
BENJAMIN SPORTOUCH
Alors, allons plus loin parce que, certains de ces médecins vous disent il ne faut pas forcément fermer, il faut prendre plus de mesures de précaution, et ils vous disent il faut tester les enfants deux fois par semaine, mais on a 6,5 millions d'enfants qui vont entrer au primaire et vous avez 600.000 tests salivaires seulement qui seront disponibles, voilà une proposition qu'ils vous font, pourquoi ne pas l'exaucer et rassurer ainsi les parents ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors, je vais vous lire littéralement ce que dit la Société française de pédiatrie, la Société française de pédiatrie propose une gestion pragmatique des infections au Covid-19 en milieu scolaire, compatible avec une scolarité régulière et présentielle des enfants, et n'imposant pas aux enfants une répétition de tests de dépistage sans intérêt pour le contrôle épidémique. Donc, nous avons une politique de dépistage qui n'a cessé de s'affiner, de se préciser depuis 18 mois, qui a toujours été adaptée aux circonstances, par exemple nous avons une politique différente pour le premier degré, où les élèves ne sont pas vaccinés, et une politique autre pour le second degré, on va faire 600.000 tests salivaires par semaine, ce qui est considérable, à l'école primaire, on rajoutera tout ce qui est nécessaire en fonction de la circulation du virus sur tel ou tel territoire, y compris les autotests, on fait deux autotests par semaine pour les adultes, l'objectif c'est aussi d'avoir la vie la plus normale possible pour nos enfants, on peut le faire encore une fois…
BENJAMIN SPORTOUCH
Est-ce que les tests resteront gratuits pour les enfants qui ne sont pas vaccinés, Jean-Michel BLANQUER, puisqu'on sait que mi-octobre ces tests ne seront pas remboursés, ne seront plus remboursés ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors, il est évident que les tests que nous faisons en milieu scolaire, évidemment sont gratuits, ça va de soi…
BENJAMIN SPORTOUCH
Oui, mais à l'extérieur.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Donc par définition les enfants sont testés gratuitement dans le cadre scolaire, donc le sujet ne peut se poser que pour d'éventuelles sorties scolaires qui se situeraient dans des endroits où on demande le pass sanitaire, ce qui est quand même un sujet…
BENJAMIN SPORTOUCH
Alors, est-ce que vous souhaitez que ça reste gratuit ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, je vais faire en sorte que ce le soit, on y travaille, mais ce n'est pas le sujet central de la gestion de la crise, ce qui est certain c'est que tout test que nous pratiquons en milieu scolaire est évidemment gratuit.
BENJAMIN SPORTOUCH
Mais c'est vrai qu'Arnaud FONTANET et le Conseil scientifique disent aussi on peut multiplier les tests, vous, vous nous avancez une autre hypothèse. Parlons des tests de précaution…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, non, attendez, il faut être très clair, des tests nous en faisons beaucoup. Encore une fois, 600.000 par semaine…
BENJAMIN SPORTOUCH
En Autriche ça sera deux fois par semaine et visiblement ça permet de rassurer les parents et les enfants et… un fonctionnement normal.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Quand nous avons fait des autotests ; alors il faut vraiment que chacun ait la mémoire un peu longue, nous avons pratiqué cette politique des autotests au moins une fois par semaine pour les lycéens en mai-juin, et à ce moment-là il y a eu énormément de critiques de partout sur la contrainte que ça représentait pour tout le monde, donc ce que nous faisons c'est que ces autotests existent, ils sont disponibles dans les établissements, mais nous avons une politique plus ciblée, notamment pour le second degré, parce que le point principal de cette politique c'est d'abord l'atout nouveau que nous avons dans cette nouvelle phase de l'épidémie, qui est évidemment la vaccination.
BENJAMIN SPORTOUCH
La vaccination, mais, vous ne craignez pas des fermetures en cascade la semaine prochaine, très honnêtement Jean-Michel BLANQUER ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non. Alors, vous savez, on a un point de repère intéressant c'est l'île de La Réunion, elle est dans une situation épidémique qu'on peut comparer à la métropole, elle a fait sa rentrée scolaire depuis maintenant plus d'une semaine, 8, 10 jours, il y avait les mêmes débats avant, et au moment où je vous parle il y a moins de 0,2 % des classes qui sont fermées à La Réunion, et si j'avais écouté…
BENJAMIN SPORTOUCH
Donc vous pensez que ce sera au niveau national la même chose ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Si j'avais écouté, pour La Réunion, le même genre de chose que ce qu'on a aujourd'hui pour la métropole, eh bien on aurait reporté la rentrée à La Réunion, donc, si vous voulez, depuis le début de cette crise j'ai toujours eu le même genre de pressions, toujours eu le même genre de débats, je les aborde avec humilité parce qu'on doit tous être humble par rapport aux enjeux du virus, donc on doit piloter en fonction de ce que l'on voit, mais j'ai vraiment une boussole, et cette boussole c'est que l'intérêt de nos enfants c'est d'aller à l'école et qu'on cesse aussi de chercher à les angoisser, avec parfois des débats qui ne sont pas les plus intéressants, aujourd'hui ce qui est important…
BENJAMIN SPORTOUCH
Enfin les médecins sont dans leur rôle aussi.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, je ne pense pas que…
BENJAMIN SPORTOUCH
Ah, ce sont des oiseaux de malheur, c'est ça que… ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, je pense qu'il faut des interventions collectives, c'est important d'écouter le Conseil scientifique, la Haute autorité de santé, plutôt que…
BENJAMIN SPORTOUCH
Je vous ai cité Arnaud FONTANET.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Le docteur X ou le docteur Y qui intervient de temps en temps.
BENJAMIN SPORTOUCH
Eh bien Arnaud FONTANET quand même, vous le connaissez, il a une expertise.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, mais bien sûr, mais je ne conteste pas…
BENJAMIN SPORTOUCH
Ces mesures sont… ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Je pense que, aujourd'hui, le débat public sur ces questions gagne à être canalisé par des autorités collégiales, qui permettent de s'appuyer sur des comparaisons internationales, en particulier des études scientifiques, plutôt que d'avoir des débats de scientifiques tous les jours à la radio, qui créent de la contradiction et de la confusion.
BENJAMIN SPORTOUCH
Mais, par exemple, pour rassurer, pourquoi ne pas financer ces capteurs de CO2 qu'on vous réclame dans les collectivités territoriales, vous dites que c'est à leur charge, mais ce n'est pas un budget si énorme que ça. Certes, le « quoi qu'il en coûte » est terminé, mais l'enjeu de la santé des enfants ce n'est pas rien, pourquoi pas ne pas les financer pour toutes les classes, capteurs de CO2 ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est évidemment un des outils de la crise, ce n'est pas le plus important, c'est un thermomètre, pas davantage, depuis le début de la crise nous le préconisons, c'est une compétence des collectivités locales, ça coûte quelques dizaines d'euros et donc c'est pour ça que l'équipement… c'est déjà beaucoup développé, et mon message a été très simple aux collectivités, si vraiment elles ont des difficultés pour en acquérir, l'Etat, et nous l'avons dit aux préfets, peut être en soutien des collectivités.
BENJAMIN SPORTOUCH
Mais vous souhaiteriez que ce soit dans toutes les classes Monsieur le ministre ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, dans tous les écoles et établissements, parce qu'un capteur peut aller d'une classe à l'autre bien entendu, c'est pourquoi on parle…
BENJAMIN SPORTOUCH
Est-ce que vous le souhaitez dans chaque école… ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, mais il faut rappeler les choses essentielles. Le plus important, et c'est d'ailleurs vrai dans nos vies quotidiennes à tous, c'est d'ouvrir les fenêtres, si le capteur de CO2 vous indique qu'il faut le faire, tant mieux, mis faites-le de toute les façons, et faites-le souvent. Donc, vous savez, il faut avoir beaucoup de bon sens dans cette crise, et c'est ce que j'ai essayé de faire, c'est-à-dire rappeler par exemple que les gestes de base, ceux dont on parle le moins, sont en réalité les plus importants, se laver les mains, porter le masque, ouvrir les fenêtres, garder les distances, tout ceci est essentiel, beaucoup plus que…
BENJAMIN SPORTOUCH
Oui, mais ça peut les rassurer d'avoir ces capteurs justement…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Bien sûr, je ne dis pas le contraire, mais je vois que…
BENJAMIN SPORTOUCH
Est-ce qu'il y a une enveloppe financière ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
La place, dans le débat public, de ce sujet, est inversement proportionnelle à son importance, comme pas mal de sujets.
BENJAMIN SPORTOUCH
C'est ce que vous dites, ce n'est pas ce que disent, encore une fois, les épidémiologistes, les enseignants qui le disent aussi, les syndicats vous disent on pourrait…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, non, précisément parce que c'est le sujet… probablement pour la raison précédente, mais…
BENJAMIN SPORTOUCH
Est-ce qu'il y a une enveloppe sur…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, on a les moyens.
BENJAMIN SPORTOUCH
Combien vous allez mettre sur ces capteurs ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est proportionnel, c'est autant que de besoins par rapport aux besoins des collectivités.
BENJAMIN SPORTOUCH
Autant que de besoins.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Vous savez, depuis le début de la crise nous sommes en partenariats avec les collectivités, avec les associations d'élus sur ces questions, nous avons fait des travaux techniques avec le ministère de la Santé pour dire l'intérêt des capteurs de CO2, même chose pour les purificateurs d'air, ce sont des sujets techniques, précis, pour lesquels il faut éviter de s'emballer, pour lesquels il faut être pragmatique et aller… par exemple, dans une salle il est plus important d'ouvrir les fenêtres que d'avoir un purificateur d'air, par contre un purificateur peut être utile dans une salle sans fenêtre, à certaines conditions, tout ceci est dans des documents très clairs que le ministère publie depuis longtemps, et donc ça ne devrait pas être l'objet de grands débats publics, c'est l'objet d'actions tout simplement.
BENJAMIN SPORTOUCH
Alors passons à la suite. Niveau 2 sur 4 de sécurité, c'est celui que vous avez décrété en cette rentrée, mais en même temps on se pose la question pourquoi ce n'est pas territorialisé, pourquoi en PACA, où il y a beaucoup plus de cas, il n'y a pas un niveau plus élevé, et puis à quel moment, aussi, on passe d'un niveau à un autre, c'est assez flou ça.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, on est capable de faire de la différenciation, et peut-être on en fera dans le futur, autant que de besoins.
BENJAMIN SPORTOUCH
Vous allez… là, en septembre, ça peut être le cas dans les jours… ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Ça ne sera pas le cas à la rentrée, parce que ce n'est pas nécessaire…
BENJAMIN SPORTOUCH
Mais juste après, dans les jours qui suivent ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Cela dépendra des circonstances, bien entendu. Vous savez, le mot clé c'est quand même « pragmatisme », là on a fait de la différenciation entre la métropole et l'Outre-mer, pour des raisons évidentes, notamment du fait de la situation très difficile aux Antilles, et on sera capable dans le futur, si nécessaire, de monter le protocole, en numéro 3 ou numéro 4, si c'était nécessaire, et éventuellement sur certains territoires en fonction des circonstances.
BENJAMIN SPORTOUCH
A quel moment on passe d'un niveau à un autre, c'est un faisceau d'indices, ce n'est pas très clair, alors qu'on pourrait avoir un niveau d'incidence.
JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est un faisceau… alors, vous avez deux catégories de critères, vous avez les critères disons de santé publique en population générale, donc le taux d'incidence en fait partie, mais le taux d'hospitalisations, comme je vous le disais tout à l'heure, est désormais plus important comme critère, et puis de l'autre côté vous avez des critères propres à l'Education nationale, qui s'ajoutent, qui viennent se croiser, et notamment aujourd'hui le taux de vaccination, des élèves et des adultes, est évidemment un élément important. C'est tous ces éléments qui ont permis, avec les autorités de santé bien sûr, qui sont clés pour de telles décisions, de pouvoir avoir le numéro 2, c'est-à-dire le niveau…
BENJAMIN SPORTOUCH
Donc ça pourrait évoluer dans certaines régions après la rentrée, fonction des régions.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Bien entendu.
BENJAMIN SPORTOUCH
Une toute dernière question. Vous avez dit 90 % environ des enseignants étaient primo-vaccinés, ce qui est déjà beaucoup, mais s'il en reste 10 %, ce qui est tout à fait possible, que se passera-t-il pour ces enseignants, ça représente quand même 80.000 personnes, est-ce qu'ils seront écartés de l'Education nationale, est-ce qu'il y aura une obligation vaccinale à un moment donné ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Là nous ne sommes pas partis pour une obligation vaccinale, et surtout, ce que nous constatons c'est qu'on a, aussi bien pour les élèves que pour les professeurs, de bons chiffres, c'est-à-dire que depuis 3 mois environ la montée en puissance de la vaccination dans ces deux milieux est beaucoup plus importante que ce que certains présidaient. Moi je compte surtout monter très au-delà de ce 90 %, c'est sur cela que je suis concentré…
BENJAMIN SPORTOUCH
Mais sur ces 10 %, justement très rapidement Jean-Michel BLANQUER.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Justement, je pense qu'ils seront moins de 10 %, je pense que…
BENJAMIN SPORTOUCH
Et s'ils sont moins, est-ce qu'ils resteront à l'Education nationale, est-ce qu'ils continueront à enseigner s'ils ne sont pas vaccinés ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, ils sont à l'Education nationale, il n'y a pas d'obligation vaccinale…
BENJAMIN SPORTOUCH
Ils ne seront pas écartés des classes ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, l'objectif, par contre, c'est d'arriver à ce que près de 100 % des professeurs soient vaccinés. Vous savez, le milieu des professeurs est un milieu qui est très ouvert à la vaccination, tout simplement parce que c'est un milieu rationnel et sait que le vaccin est notre meilleur outil contre le virus.
BENJAMIN SPORTOUCH
Merci beaucoup Jean-Michel BLANQUER, à tout à l'heure avec les auditeurs.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 27 août 2021