Texte intégral
NICOLAS DEMORAND
Et pour ce premier " Grand entretien " de la saison nous recevons, Léa SALAME et moi, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, intervenez, amis auditeurs, vos questions au 01 45 24 7000, sur les réseaux sociaux et sur l'application mobile de France Inter. Bonjour Bruno LE MAIRE.
BRUNO LE MAIRE
Bonjour Nicolas DEMORAND.
LEA SALAME
Bonjour.
BRUNO LE MAIRE
Bonjour Léa SALAME.
NICOLAS DEMORAND
Et merci d'être au micro d'Inter ce matin. Il paraît que vous êtes le ministre des bonnes nouvelles en cette rentrée. La croissance va atteindre 6%, le chômage est en baisse, il est à 8%, c'est son niveau d'avant crise, la semaine dernière vous indiquiez que la consommation des Français était également très dynamique, alors dites-nous, Bruno LE MAIRE, sur l'échelle du bonheur et de l'optimisme, êtes-vous au maximum ce matin ou y a-t-il des points sombres qui vous inquiètent ?
BRUNO LE MAIRE
Pas au maximum, mais dans la bonne voie. Je pense que tout le travail que nous avons fait, avec les acteurs économiques, avec les salariés, les entreprises, avec les décisions du Gouvernement, donne des résultats. 6% de croissance attendu pour 2021, le retour à la normale pour la croissance, je l'espère, d'ici la fin de l'année 2021 au lieu de début 2022, et surtout, c'est pour moi le point le plus important, un niveau de chômage qui est revenu d'avant crise, même un petit peu mieux, avec un taux de chômage aux alentours de 8%. Donc tout ça c'est effectivement des bonnes nouvelles, nous sommes dans la bonne direction, raison de plus pour continuer à agir, continuer à relancer l'économie, investir pour préparer les nouvelles générations à l'économie de demain, il n'est pas question de relâcher notre action, mais nous sommes dans la bonne direction.
LEA SALAME
Raison de plus pour réformer, vous nous le direz dans un instant, mais d'abord, juste un petit indicateur. Le moral des patrons, quand on le regarde, on s'aperçoit que cet indicateur est en baisse depuis deux mois consécutifs, est-ce qu'on n'a pas atteint l'acmé de la reprise, en juin-juillet, et est-ce que ce matin on n'est pas en train de se réjouir de quelque chose qu'on regarde dans le rétroviseur, vous pensez que ça va continuer cette reprise ?
BRUNO LE MAIRE
Non, je ne crois pas du tout, je pense que ça va continuer, quand je regarde la consommation, elle est à nouveau bien orientée, nous avons eu hier soir les derniers chiffres de consommation de cartes bleues, sur la semaine du 16 au 22 août nous avons +12% en moyenne de consommation par cartes bleues, donc c'est la preuve que la consommation reste dynamique, y compris d'ailleurs dans des secteurs qui sont soumis au pass sanitaire, c'est +8% pour les restaurants.
LEA SALAME
Donc il n'y a pas eu d'effet du pass sanitaire qui aurait ralenti la consommation dans certaines zones, dans les restaurants, les cafés ?
BRUNO LE MAIRE
Il y a eu un effet temporaire, que je reconnais bien volontiers, notamment fin juillet, dans les secteurs qui étaient concernés, il y a eu un impact très fort sur les cinémas par exemple, sur les parcs à thème, sur les zoos, et puis ça s'est rétabli, plus ou moins rapidement suivant les secteurs, très rapidement pour les grands parcs à thème par exemple, plus lentement pour le cinéma, mais même pour le cinéma, dans cette semaine du 16 au 22 août, nous avons +1% de dépenses par cartes bleues, donc c'est la preuve que ça revient aussi à la normale. Je reviens juste une seconde sur le moral des patrons. Je pense qu'il y a une chose qui affecte aujourd'hui le moral des patrons, c'est les difficultés de recrutement, quand vous regardez dans la restauration, un restaurant sur deux, en France, a un problème de recrutement. donc on a aujourd'hui un problème qui n'est pas du tout conjoncturel, qui est à mon sens un vrai problème structurel, comment est-ce qu'on rend ces métiers, dans la restauration, dans l'hôtellerie, dans le secteur médico-social, qui est un secteur difficile, comment est-ce qu'on rend ces métiers plus attractifs, pour que les jeunes aient envie d'aller y travailler, qu'ils acceptent des horaires qui sont souvent des horaires contraignants, et donc que ces secteurs d'activité puissent trouver les emplois dont ils ont besoin. Pour moi ça explique, en partie, le fait que le moral des entrepreneurs a accusé un peu le coup cet été.
NICOLAS DEMORAND
Toujours autour du pass sanitaire. Un peu moins de 2 millions de salariés devront en présenter un aujourd'hui, à partir d'aujourd'hui pour pouvoir travailler, faut-il aller plus loin, Bruno LE MAIRE, de plus en plus d'entreprise américaines, par exemple, pratiquent l'obligation vaccinale, le patronat italien se pose aussi la question, alors est-ce moment d'y aller en France, allez-vous imposer un pass sanitaire à tous les salariés, est-ce que vous y réfléchissez ?
BRUNO LE MAIRE
Ça ce n'est pas à moi d'en juger, c'est à le ministre du Travail, le ministre de la Santé, ce que je veux confirmer c'est que nous ferons preuve de souplesse et de tolérance dans cette première semaine d'application, d'abord parce que l'immense majorité des Français, aujourd'hui, s'est fait vacciner, se prête parfaitement aux règles du pass sanitaire, que tout ça constitue une protection, on le voit bien, les chiffres sont extraordinairement clairs, après un temps d'adaptation le pass sanitaire n'a pas ralenti, ni la consommation, ni la croissance, ni l'investissement en France, donc c'était la meilleure protection, comme le président de la République et le gouvernement n'ont cessé de le répéter depuis plusieurs semaines. Ensuite, est-ce qu'il faut aller plus loin, l'obligation vaccinale, tout ça ce n'est pas de mon ressort, la seule chose…
LEA SALAME
Si quand même, quel est votre avis en tant que ministre de l'Economie, est-ce que vous pensez qu'imposer un pass sanitaire dans les entreprises ça créera des problèmes dans les entreprises, est-ce que vous y êtes défavorable ?
BRUNO LE MAIRE
Non, moi je pense que tout ce que nous faisons, pour la sécurité sanitaire de nos compatriotes, est bon aussi pour notre économie, c'est bon d'abord pour la santé, c'est le principe évidemment le plus important, ça nous protège, ça protège nos proches, nos familles, mais en plus ça crée une confiance collective qui est bonne pour l'économie et pour l'emploi.
LEA SALAME
Le nombre de manifestants était en baisse ce week-end, mais les manifestations anti-pass ont duré tout l'été, il y avait du monde, sur ce point, et plus généralement sur l'ambiance en cette rentrée, est-ce que vous craignez quelque chose au niveau de la mobilisation sociale, est-ce que vous vous inquiétez d'une température sociale qui commence à se réchauffer ?
BRUNO LE MAIRE
Je pense qu'il faut que nous restions très attentifs, et surtout que nous nous en tenions à notre ligne de conduite qui est convaincre, expliquer, sans relâche. Je vois que certains s'amusent à monter les uns contre les autres, à tomber dans l'invective, dans les querelles, je suis persuadé…
LEA SALAME
Pardon, parfois ça vient du Gouvernement également, ça veut dire, quand on entend les dernières déclarations des uns et des autres, parfois dans la bouche de certains ministres, on a l'impression que ceux qui manifestent sont des veaux marins.
BRUNO LE MAIRE
Pour ma part, Léa SALAME, je suis persuadé que ce qu'attendent les Français de la part de leurs responsables politiques, et en particulier des membres du gouvernement, c'est de l'action et de la sérénité, de l'action parce qu'il reste beaucoup à faire, et de la sérénité parce que cette crise sanitaire a eu un impact très profond sur les familles, sur notre vie quotidienne, sur nos relations humaines, il y a un impact sur beaucoup d'adolescents, qui souffrent de troubles psychiatriques, j'en ai vus cet été dans les familles, c'est des épreuves qui sont très difficiles pour beaucoup de familles, donc quand on a la responsabilité, entre les mains, de l'avenir du pays, ce qui est la responsabilité de l'exécutif, on doit faire preuve de beaucoup de sérénité, de calme, et prendre le temps d'expliquer et de convaincre.
NICOLAS DEMORAND
Alors, ça a été le mantra de votre rentrée Bruno LE MAIRE, vous l'avez dit et redit, le " quoi qu'il en coûte " c'est fini, mais qu'est-ce que cela veut dire exactement pour les secteurs encore en crise, l'événementiel, le cinéma, on en a dit un mot à l'instant, certains pans de l'hôtellerie, de la restauration, qu'advient-il pour eux ?
BRUNO LE MAIRE
Ces secteurs, je tiens à leur rappeler et à le rappeler à tous ceux qui nous écoutent, depuis mars 2020, c'est-à-dire depuis plus de 16 mois, je les reçois quasiment toutes les semaines, ou tous les mois, je fais le point avec eux sur leur situation, les difficultés qu'ils rencontrent, et à chaque fois nous apportons des réponses. Le Fonds de solidarité, il y a eu 40 versions différentes du Fonds de solidarité, on l'a fait évoluer sans cesse pour répondre aux attentes de l'hôtellerie, de la restauration, des bars, des salles de sport, des salles de spectacle, pour qu'à chaque fois on ait la meilleure réponse.
LEA SALAME
Mais là ça sera quoi la réponse, parce que ce matin la filière cafés – je donne un chiffre qui vient de tomber - la filière cafés, hôtels, restaurants, enregistre une baisse de chiffre d'affaires de -60% depuis le début de l'année 2021, vous leur dites… ?
BRUNO LE MAIRE
Nous confronterons les chiffres, moi je redis que, s'agissant des dépenses, par cartes bleues, elles ont augmenté dans la restauration de 8% entre la semaine du 16 et du 22 août, mais j'ai parfaitement conscience que derrière ce chiffre global de 8% vous avez, par exemple sur la côte Atlantique, qui a très bien marché cet été, des restaurants qui ont fait du +15, +20, +30%, et si vous allez dans Paris, vous avez des restaurants, des hôtels qui, privés de touristes chinois, de touristes américains, ont fait du -10, -15 ou -20%, donc c'est bien cela dont il faut tenir compte, passer d'un dispositif général et forfaitaire, le Fonds de solidarité, à un dispositif sur-mesure, pour chaque entreprise, pour aider réellement chaque entreprise en difficulté.
LEA SALAME
Donc Bercy va décider au cas par cas que tel hôtel, à Paris, dans le 5e arrondissement, recevra ça, alors que cet hôtel-là, dans le Sud de la France, ne recevra pas, vous allez faire comment ?
BRUNO LE MAIRE
Celui qui est en difficulté continuera à être aidé, et celui qui n'est plus en difficulté ne pourra plus bénéficier d'un dispositif général, c'est ça le principe que je proposerai. D'ailleurs, quand je regarde, là aussi les chiffres, pour revenir à des situations objectives, le Fonds de solidarité, il y a eu 500.000 dossiers instruits en mai dernier, nous sommes passés en juillet à 50.000, 10 fois moins, qu'est-ce que ça veut dire ? eh bien il y a moins besoin d'un dispositif général de protection, mais en revanche il n'y aura pas de couperet, parce que ce serait injuste, et nous garderons des dispositifs de soutien, au cas par cas, pour un hôtel qui n'a pas eu les touristes qu'il devait avoir normalement, pour un secteur évènementiel qui ne peut pas se projeter, pour un cinéma qui pourrait avoir une difficulté particulière, dans un territoire particulier, c'est beaucoup plus difficile à faire, c'est plus exigeant, mais je pense que c'est plus juste, et ça permet de tenir compte du fait que, aujourd'hui, la croissance est de retour et l'économie française tourne à 99 % de ses capacités.
NICOLAS DEMORAND
Maintenant qu'il est fini, Bruno LE MAIRE, combien aura coûté le " quoi qu'il en coûte " ? On lit des chiffrages très différents, « Les Echos » avancent ce matin le chiffre de 230 milliards d'aides pour les entreprises, juste les aides pour les entreprises, ça tourne autour de ça, quelle est la facture établie par Bercy ?
BRUNO LE MAIRE
Je pense qu'en la matière il faut être très précis parce que c'est l'argent du contribuable. Le Fonds de solidarité, c'est des subventions, c'est de l'ordre de 35 milliards d'euros, même si, si je le redis, il a beaucoup ralenti ces dernières semaines parce que la croissance redémarre et l'activité redémarre. L'activité partielle c'est autour de 35 milliards d'euros aussi, c'est ce qui nous a évité un chômage de masse, donc c'est un bon investissement cette dépense publique, et les exonérations de charges, qui ont permis de sauver des entreprises et d'éviter des faillites, c'est 10 milliards d'euros. Donc, sur les subventions, c'est-à-dire vraiment l'argent que nous donnons aux entreprises, ou aux salariés, pour protéger le pouvoir d'achat, c'est 80 milliards d'euros, à ça s'ajoutent des prêts, mais c'est des prêts, ça n'a rien à voir économiquement avec des subventions, de l'ordre de 160 milliards d'euros, des prêts garantis par l'Etat, plus d'autres formes de prêts. 80 milliards d'euros de subventions, 160 milliards d'euros de prêts, c'est aujourd'hui la facture du " quoi qu'il en coûte ", cette facture c'est ce qui nous a permis, de sauver nos emplois, de sauver nos entreprises, et de sauver l'économie française.
LEA SALAME
Bruno LE MAIRE, avant d'aller au standard, vous vous réjouissez, et on se réjouit avec vous, de la reprise, de la croissance qui est là, mais ce qu'on voit c'est qu'elle a quand même profité, cette reprise, aux plus riches, les entreprises du CAC40 ont vu leurs profits bondir de 60 milliards d'euros cette année, +41 % si on compare au premier semestre de 2019, c'est-à-dire avant la crise, autrement dit les entreprises du CAC40 sont beaucoup plus riches aujourd'hui, après 2 ans de crise, qu'il y a 2 ans. Est-ce que c'est normal, est-ce que c'est sain, est-ce qu'on se réjouit de cela ce matin ?
BRUNO LE MAIRE
Eh bien moi je me réjouis toujours lorsque les entreprises françaises se portent bien, parce qu'on dit le CAC40, comme ça, ça effraye tout le monde, mais enfin c'est des entreprises comme TOTAL, c'est des entreprise comme Louis VUITTON, c'est des entreprises qui travaillent dans l'énergie, dans le luxe, dans les transports, c'est AIRBUS, tout ça c'est des centaines de milliers d'emplois derrière, donc quand des entreprises françaises se portent bien, le ministre de l'Economie se réjouit parce qu'il sait que c'est des emplois, c'est des embauches derrière, c'est des postes d'apprentis qui vont s'ouvrir pour les jeunes françaises et les jeunes français.
LEA SALAME
Mais est-ce qu'il n'y a pas une fracture entre les plus riches, puisque c'est le CAC40, qui ont profité de cette crise, et des petites et moyennes entreprises, qui elles souffrent beaucoup plus ?
BRUNO LE MAIRE
Ça c'est tout le défi. Toutes les aides que nous apportons, notamment les prêts garantis par l'Etat, elles ont bénéficié d'abord aux PME, et pas aux très grandes entreprises, et ensuite ce à quoi nous devons veiller, et ce à quoi je veille personnellement, c'est qu'effectivement, quand on prend le secteur de l'aéronautique - j'aurai l'occasion de rencontrer la filière dans quelques jours - il y a une vraie solidarité de filière qui se met en place, que les grands donneurs d'ordre, que ce soit AIRBUS, THALES, DASSAULT, se sentent responsables de la situation des sous-traitants qui sont derrière, et je trouve que cette prise de conscience, en tout cas dans le secteur aéronautique c'est très clair, elle a lieu. Si à la faveur de cette crise on pouvait passer d'une situation, typique de la France, où les entreprises s'opposent les unes entre les autres, où les donneurs d'ordre traitent de manière trop brutale les sous-traitants, à une situation où il y a une vraie solidarité de filière, du plus petit sous-traitant jusqu'au grand donneur d'ordre, ce que je vois en train d'apparaître dans l'aéronautique, eh bien je crois que cette crise, de ce point de vue-là, nous aura permis de prendre conscience de cette nécessité de la solidarité.
NICOLAS DEMORAND
L'économiste Patrick ARTUS hier dans " Le JDD " affirme que les plans d'aide aux ménages ont profité aux 25% des ménages les plus aisés, il dit qu'ils ont utilisé le surplus d'argent reçu de l'Etat pour faire des placements financiers, faire des achats immobiliers, ce qui a eu pour effet pervers de faire monter les prix de l'immobilier de 7%. Reconnaissez-vous, Bruno LE MAIRE, cet effet pervers et ce qu'ARTUS appelle " un gâchis d'argent public " ?
BRUNO LE MAIRE
Oui, enfin, moi je trouve vraiment qu'on a la mémoire courte. Enfin, il y a un an on nous disait il va y avoir des millions de chômeurs, il va y avoir des dizaines de milliers de faillites, et puis un an après les donneurs de leçons arrivent en vous disant " ah, ils ont donné trop d'argent ici, trop d'argent là ", oui nous avons protégé le pouvoir d'achat des Français, eh bien je pense que c'était une bonne décision. Oui, nous avons, peut-être, fait bénéficier à une entreprise ici, une entreprise là, des aides auxquelles elle n'aurait pas eu droit, très bien, mais si j'avais fait quelque chose de trop compliqué, quelque chose de trop ciblé, quelque chose de trop conditionnel, eh bien on serait encore en train d'essayer de voir où on va mettre l'argent public et on aurait derrière nous des millions de chômeurs et des dizaines de milliers de faillites.
LEA SALAME
Certes, mais ça ne vous exonère pas de regarder s'il y a eu un effet pervers, s'il y a une hausse de l'immobilier due au fait que les aides ont bénéficié aux ménages les plus riches qui ont acheté, qui… suffisamment d'argent pour acheter…
BRUNO LE MAIRE
Je suis tout à fait d'accord avec cela, Léa SALAME…
LEA SALAME
Voilà, c'est un effet pervers si l'immobilier gagne 7%, non ?
BRUNO LE MAIRE
Pardonnez-moi, je trouve l'explication un peu courte, on peut peut-être aller un peu plus loin, regarder si effectivement la politique monétaire de la BCE n'a pas un impact, parce que c'est une politique très accommodante, sur les prix de l'immobilier, toute décision économique a aussi son revers. Lorsqu'on a de l'argent qui est déversé à flots pour soutenir l'économie, ce qu'a fait la Banque centrale européenne, ça sauve nos économies, ça a aussi un effet inflationniste sur les prix de l'immobilier.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 septembre 2021