Texte intégral
PATRICK ROGER
Bonjour Nathalie ELIMAS.
NATHALIE ELIMAS
Bonjour.
PATRICK ROGER
Les restrictions pour les enfants face au Covid, la réaction aussi aux annonces de ZEMMOUR sur l'école, l'assimilation, la campagne, Valérie PECRESSE et ses 17 %. Vous connaissez bien Valérie PECRESSE…
NATHALIE ELIMAS
Très bien.
PATRICK ROGER
… puisque vous a avez été au Conseil régional Ile-de-France également. Invitée au second tour de la présidentielle, selon un sondage ce matin. Autant de sujets que nous allons aborder. Mais, commençons par les annonces de Jean CASTEX. Outre les petits évènements festifs au boulot, au travail, ainsi que les discothèques, le Premier ministre a ciblé les écoles, port du masque repris dans les cours de récré, les sports de contact limité, réorganisation aussi dans les cantines…
CECILE DE MENIBUS
Dans les cantines scolaires.
PATRICK ROGER
Quels sont les éléments qui ont poussé à prendre ces décisions ?
NATHALIE ELIMAS
Comme d'habitude, c'est la situation sanitaire, c'est la circulation du virus, le nombre de cas, de Français contaminés quotidiennement. Tous ces éléments, on les observe depuis des mois. Ça fait quand même bientôt 2 ans que le virus circule dans notre pays, et d'ailleurs partout dans le monde, et on ne cesse de s'adapter. Pour l'école en particulier, on a des protocoles, des protocoles sanitaires, de 4 niveaux, et en fonction de l'état sanitaire du pays, eh bien nous les adaptons dans les écoles, parce que ce qui se passe dans nos écoles, c'est le miroir de ce qui se passe dans la société. Donc, aujourd'hui nous sommes dans la 5e vague, il faut donc prendre des mesures à l'école, pour faire ce que nous avons toujours fait, c'est-à-dire protéger nos personnels et protéger nos élèves.
PATRICK ROGER
Parce qu'il y a une explosion des cas, auprès des enfants dans les écoles, c'est ça ou pas ?
NATHALIE ELIMAS
Il n'y a pas une explosion des cas. Aujourd'hui on a une photographie qui est plus précise. Pourquoi ? Parce que l'on a changé de doctrine. Vous savez, jusqu'à maintenant et depuis la rentrée, on disait, en école élémentaire, dès lors qu'il y a un cas positif, on ferme la classe. Tout récemment, on a adapté cette doctrine en disant : dès lors qu'il y a un cas positif dans une classe, nous demandons aux familles de faire tester leurs enfants. Et donc, assez naturellement, plus on cherche, plus on trouve, et donc effectivement on a un taux d'incidence aujourd'hui qui est élevé chez les 6 /11 ans. Pourquoi ? Parce que l'on regarde précisément ce qui se passe, parce que l'on cherche. Voilà. Donc ça c'est la situation aujourd'hui, donc effectivement on adapte le protocole, on passe à un protocole de niveau 3 désormais. Outre le masque dans les lieux fermés, les enfants porteront également le masque en récréation. On a des mesures bien sûr sur la pratique sportive…
PATRICK ROGER
Ça sert à quoi le masque, en cours de récré ? Puisque le masque à l'extérieur ça sert à quelque chose ?
NATHALIE ELIMAS
Eh bien écoutez, dès lors…Alors là franchement, rien de nouveau sous le soleil, pardon de le dire comme ça, mais dès qu'on est en extérieur, effectivement, quand le virus circule moins, on peut enlever le masque, dès qu'il y a une circulation active du virus, on se protège au maximum, comme on va remettre en place ces protocoles très précis dans les restaurations scolaires, où les élèves chaque jour déjeuneront à la même table, avec la distanciation sociale qui va bien, pour éviter encore une fois la contamination, puisque bien sûr quand on déjeune on enlève le masque.
PATRICK ROGER
Nathalie ELIMAS, évidemment on ne peut pas plaire à tout le monde, donc il y a des critiques dans un sens ou dans un autre, par exemple le syndicat le SNUipp, trouve que les mesures ne sont pas assez fortes. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
NATHALIE ELIMAS
Oh, je les connais bien les syndicats, vous savez, au secrétariat d'Etat depuis que je suis arrivée il y a une quinzaine de mois, on a fait environ 48 audiences, donc je suis dans un dialogue social permanent et avec les syndicats. Y-a-t-il une bonne mesure ? Si on avait la bonne mesure, croyez-moi on l'aurait appliquée. Donc tout ce que l'on fait jusqu'à maintenant, en tout cas, ce n'est peut-être pas la bonne mesure, mais en tout cas ça fonctionne. L'année dernière, l'année scolaire dernière, la France a fermé ses établissements seulement 4 semaines, dont 2 semaines de congés scolaires. Quand on regarde le résultat des évaluations nationales, entre le 1er confinement est aujourd'hui, parce que nous avons pris ces mesures, parce que nous avons laissé les écoles ouvertes, nous avons résorbé les écarts. Et puis on peut regarder ce qui se fait chez nos voisins, c'est ce que j'ai fait, je suis allée voir en Allemagne, ils ont fermé les écoles une vingtaine de semaine, et aujourd'hui ils se disent que finalement le modèle français est bon et ils sont en train de l'appliquer. Donc nos mesures ne doivent pas être si mauvaises que ça.
PATRICK ROGER
Nathalie ELIMAS, alors, parce que certains disaient, est-ce qu'il ne faut pas, disons, avancer un peu les vacances scolaires, là il n'en est pas question ou est-ce que, en fonction de la situation dans les prochains jours ça peut évoluer ?
NATHALIE ELIMAS
Ce n'est pas ce qui a été décidé hier au Conseil de défense. Normalement, il devrait maintenant il y avoir, comme c'est le cas quand on est dans un pic épidémique, un Conseil de défense chaque semaine, justement pour adapter les mesures, les dispositions, au fil de l'eau et au fur et à mesure. Donc hier il n'a pas été décidé d'avancer les vacances scolaires, on va voir ce qui va se passer dans les prochains jours et dans les prochaines semaines. Je ne suis pas devin, tout ce que je peux vous dire c'est que les mesures sont prises graduellement, elles pourront être, comme on l'a fait précédemment, territorialisées, encore une fois il s'agit de protéger. Je m'adresse à vous en tant que secrétaire d'Etat à l'Education nationale, il s'agit d'abord et avant tout de protéger nos élèves et nos personnels, et de maintenir cette continuité pédagogique, absolument indispensable en particulier aux élèves les plus fragiles.
PATRICK ROGER
Alors, c'est ça, est-ce qu'il y a une pression supplémentaire dans les zones d'éducation prioritaire ?
NATHALIE ELIMAS
Vous voulez dire en matière sanitaire ?
PATRICK ROGER
Oui, c'est ça.
NATHALIE ELIMAS
Je déteste…
PATRICK ROGER
Et puis par rapport à la vaccination.
NATHALIE ELIMAS
Vraiment, je suis très vigilante là-dessus, il n'y a pas à stigmatiser l'éducation prioritaire, et dire que la situation est plus complexe…
PATRICK ROGER
Ah ben non, mais ce n'est pas stigmatiser ! Non mais attendez…
NATHALIE ELIMAS
… parce qu'on est en éducation prioritaire. Donc, non. Non…
PATRICK ROGER
Mais, Nathalie ELIMAS, attendez. Nathalie ELIMAS, il n'y a pas à stigmatiser, cela dit il y a bien un secrétariat d'Etat chargé de l'Education prioritaire…
NATHALIE ELIMAS
Absolument, c'est moi.
PATRICK ROGER
Donc ça veut dire que c'est une priorité. Donc on ne stigmatise pas en vous posant la question.
NATHALIE ELIMAS
Bien sûr.
PATRICK ROGER
Pardon, mais bon…
NATHALIE ELIMAS
Non non, mais quand on me dit qu'en REP ou en REP +, ou dans les quartiers il y aurait plus de contaminations plus qu'il y en a ailleurs…
PATRICK ROGER
Eh bien oui, sinon il n'y aurait pas de secrétariat d'Etat.
NATHALIE ELIMAS
Non, mon secrétariat d'Etat, il est là pour quoi ? Il est là pour lutter contre les inégalités éducatives, sociales et territoriales. Donc sur votre question, précisément la question sanitaire, il n'y a pas plus de contamination parce qu'on est en REP ou parce que l'on n'est pas hors REP, il y a des fragilités. Et pour répondre à ces fragilités, nous déployons des mesures que l'on appelle les mesures d'aller vers, notamment ces centres de vaccination mobile, pour permettre au plus grand nombre de se faire vacciner. Ça oui. Dire qu'il y a plus de contamination parce qu'on est en REP, ça non.
PATRICK ROGER
Bon, d'accord, mais donc il y a une pression supplémentaire ou pas ? Vous n'avez pas répondu à la question, Nathalie ELIMAS.
NATHALIE ELIMAS
Il n'y a pas de pression supplémentaire.
PATRICK ROGER
Oui, sauf que vous m'avez dit : « oui, il faut qu'on aille vers », donc ça veut dire que vous allez plus dans ces zones ? C'est tout, simplement, c'est une question.
NATHALIE ELIMAS
Mais bien sûr. Mais dans ces quartiers, ou pas dans les quartiers d'ailleurs, parce que l'éducation prioritaire c'est aussi les territoires enclavés, c'est aussi la ruralité, et donc quand on est plus éloigné des centres de vaccination, eh bien c'est normal qu'on aille vers les populations pour leur permettre de se faire vacciner. Tout simplement.
PATRICK ROGER
Oui. Qu'en est-il de la vaccination des 5/11 ans, Nathalie ELIMAS ?
NATHALIE ELIMAS
Alors, bonne question, puisque, et là je voudrais vraiment que l'on prenne le temps de répondre à cette question, parce que c'est un sujet complexe. Je l'ai vu quand j'étais parlementaire, déjà quand il s'est agi donc de rendre la vaccination obligatoire, vous savez les 11 vaccins. Il y a déjà eu un long et gros débat sur cette question-là, parce qu'il s'agit de nos enfants. Aujourd'hui, ce que nous dit la Haute autorité de santé, c'est qu'effectivement on va pouvoir ouvrir la vaccination à ces enfants de 5 à 11 ans qui sont fragiles, qui ont une santé fragile, c'est donc environ 360 000 élèves, enfants qui vont pouvoir en bénéficier. Ça n'est pas obligatoire, c'est une vaccination qui va être proposée, et les familles disposeront, elles feront vacciner leur enfant, si elles le souhaitent ou pas, mais toujours vraiment de façon extrêmement encadrée, et nous ne faisons pas un pas sans avoir évidemment la validation des experts et de la Haute autorité de santé.
PATRICK ROGER
Mais, qui va cibler, qui va aller vers ces familles ? C'est dans les écoles ? Comment ça se passe ?
NATHALIE ELIMAS
Alors, il y aura de la communication et de l'information, bien sûr dans les écoles, mais il n'y aura pas de vaccination des enfants dans les écoles, ça se fera à l'extérieur, dans des centres, chez les pharmaciens comme c'est le cas, ou en médecine, comme c'est le cas aujourd'hui. Il va y avoir de l'information à destination des familles, qui savent évidemment mieux que personne si leur enfant est fragile, et qui pourront décider ou pas de faire vacciner leur enfant.
PATRICK ROGER
Bon, pas de purificateurs d'air généralisés dans les écoles, Nathalie ELIMAS ? Parce qu'on l'a beaucoup évoqué.
NATHALIE ELIMAS
Pas de purificateurs d'air généralisés dans les écoles. Pourquoi ? Parce que ça n'est pas utile partout, parce que la meilleure façon de ventiler une pièce, c'est encore d'ouvrir la classe, c'est ce que font les professeurs. Vous le savez, j'ai été professeure un temps dans ma vie, eh bien pendant les interclasses, pendant les temps de récréation, on ouvre les classes, on ouvre les salles de classe, on l'a fait, on continue à le faire. Les purificateurs d'air ce n'est pas forcément utile partout et ils ne sont pas forcément tous de même qualité, il suffit d'aller voir sur la page du ministère de la Santé…
PATRICK ROGER
Comme les masques, quoi.
NATHALIE ELIMAS
… pour voir que certains filtres…
PATRICK ROGER
Comme les masques.
NATHALIE ELIMAS
Sont moins bons que d'autres, et finalement stockent du virus. Donc c'est extrêmement variable. Et enfin je rappelle, parce que bien sûr l'école peut et doit beaucoup, l'Etat peut et doit beaucoup, mais pour la question des purificateurs d'air c'est à la main des collectivités, ce sont les mairies qui décident ou pas d'installer les purificateurs d'air.
PATRICK ROGER
Alors, en tout cas pour le primaire…
NATHALIE ELIMAS
Oui, en école élémentaire.
PATRICK ROGER
… primaire, collège…
NATHALIE ELIMAS
Le collège, ce sont les départements, et pour les lycées, ce sont les régions.
PATRICK ROGER
Bon, d'accord. Bon, il y a des endroits où on ne peut pas ouvrir les fenêtres aussi, vous le savez, en fait, dans certains établissements, il y a des mesures de sécurité.
NATHALIE ELIMAS
Eh bien, dans ce cas-là, effectivement, avoir un purificateur d'air, c'est pertinent.
PATRICK ROGER
Eric ZEMMOUR, dimanche dans son meeting, Nathalie ELIMAS, vous a reproché, ainsi que vos prédécesseurs, ce n'est pas uniquement à vous, d'échouer sur l'école de l'assimilation. « Nous referons – dit-il – l'instrument de l'assimilation à la française. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
NATHALIE ELIMAS
Il a parlé de ça pour la rentrée prochaine. Oui, alors bon, moi je veux bien vous dire ce qui va se passer à la rentrée prochaine, de façon assez précise, parce que donc j'y travaille. D'abord, à la rentrée prochaine, on aura fini de dédoubler les classes. On a dédoublé les classes de CP et de CE1, on va avoir achevé de dédoubler les classes de grande section, pour consolider, renforcer les fondamentaux de nos élèves. On continuera à travailler avec eux sur les valeurs de la République, on continuera à aller vers plus de création et plus d'innovation. A la rentrée prochaine par exemple, eh bien à Marseille on va appliquer le Plan Marseille, tel qu'il est voulu par le président de la République. Donc, à la rentrée prochaine on sera toujours vers plus de d'exemplarité, on ira toujours plus vers plus d'innovation. Moi je ne crois pas qu'à l'école il faille parler d'assimilation. Mais moi je parle à l'école d'égalité des chances…
PATRICK ROGER
Pourquoi ? Mais pourquoi pas assimilation à l'école ? Ce n'est pas le rôle de l'école, c'est ça ?
NATHALIE ELIMAS
Mais, le rôle de l'école c'est de permettre à tous les élèves, quelle que soit leur situation d'origine, quelle que soit leur situation sociale, d'avoir les mêmes chances de réussir, et c'est vous l'avez dit justement d'ailleurs, c'est ce pourquoi ce secrétariat d'Etat a été créé, pour lutter contre ces inégalités, pour transmettre les valeurs de la République, et puis je rappelle que l'école c'est un sanctuaire, nous y sommes attachés, et nous nous allons continuer à faire en sorte que l'école de la République, qui apporte tant à tous ces enfants, reste un sanctuaire, un lieu où on transmet les valeurs et où l'on apprend.
PATRICK ROGER
Mais, est-ce que c'est un lieu d'assimilation à la française ? Oui ou non ?
NATHALIE ELIMAS
Mais ça, ce sont les propos d'Eric ZEMMOUR, ce ne sont pas les miens.
PATRICK ROGER
Non mais je vous pose…
NATHALIE ELIMAS
L'école de la République, c'est l'école de l'égalité des chances. Voilà ma réponse.
PATRICK ROGER
Bon, d'accord, donc pas de l'assimilation.
NATHALIE ELIMAS
Ce sont les propos d'Eric ZEMMOUR…
PATRICK ROGER
Mais non, mais enfin je vous pose une question…
NATHALIE ELIMAS
Je laisse à Eric ZEMMOUR ses propos extrémistes…
PATRICK ROGER
Bon, vous ne voulez pas y répondre.
NATHALIE ELIMAS
… outranciers, si l'on a envie, etc. Pour nous, l'école de la République c'est l'école de la chance, c'est l'école de la réussite, d'où qu'on vienne, qui qu'on soit, pour que l'on puisse avoir en main les clés, les armes pour réussir.
PATRICK ROGER
Mais, assimilation, c'est outrancier alors.
NATHALIE ELIMAS
Ce sont ses propos. Moi je ne commente pas les propos d'Eric ZEMMOUR, sinon vous allez m'inviter tous les jours ; ce serait sympathique, parce que j'aime beaucoup vous voir, Patrick ROGER, mais j'ai tant de choses à vous dire, autre chose à vous dire que de commenter les propos d'Eric ZEMMOUR sur tel ou tel. Voilà.
PATRICK ROGER
C'est un sujet important. Je pense que c'est un sujet important. Vous avez été élue au Conseil régional d'Ile-de-France, dans l'opposition à Valérie PECRESSE. C'est la candidate, c'est elle qui donc qui a été désignée chez Les Républicains, elle s'envole dans un sondage, alors évidemment il faut prendre avec précaution ces sondages, mais est-ce que c'est la candidate que vous redoutiez pour Emmanuel MACRON ?
NATHALIE ELIMAS
Alors, je peux vous parler Valérie PECRESSE, parce que je la connais bien. Effectivement, au mois de juin dernier j'ai été élue dans l'opposition, puisque la majorité présidentielle est dans l'opposition à Valérie PECRESSE, mais avant ça, j'ai été élue conseillère régionale…
PATRICK ROGER
« J'étais », vous étiez avec.
NATHALIE ELIMAS
… en 2015. J'étais dans sa majorité. En 2017 j'ai été élue députée. Majorité présidentielle, je suis restée dans la majorité de Valérie PECRESSE, sans aucun problème, parce que Valérie PECRESSE est MACRON compatible. L'année dernière, avant d'être donc réélue, j'étais membre du gouvernement, j'étais la seule, d'ailleurs il n'y a que moi qui puisse vous en parler de la sorte, parce qu'il n'y en a pas deux comme moi. J'étais membre du gouvernement, j'étais dans la majorité de Valérie PECRESSE, j'ai voté le budget de la région, sans aucune difficulté, parce que Valérie PECRESSE est MACRON compatible, elle est radicalement MACRON compatible.
PATRICK ROGER
Elle est comme vous alors.
NATHALIE ELIMAS
Mais bien évidemment ! Dites-moi ce qui différencie Valérie PECRESSE d'Emmanuel MACRON ? Je vais vous donner un exemple. Puisqu'on vient de parler de l'école, Valérie PECRESSE propose de remettre les fondamentaux au coeur de l'école. Ça tombe bien, c'est ce qu'on fait. Je vous ai parlé : lire, écrire, compter, respecter autrui. Valérie PECRESSE demande que l'on travaille vers l'autonomie des établissements. Que fait le président de la République avec le Plan Marseille ? Exactement la même chose ! Valérie PECRESSE dit : on va exclure les élèves en grande difficulté et on va les mettre dans un, alors proposer des centres de rétention scolaires, finalement elle dit non, en fait on va les appeler, on va les mettre dans des classes relais. Ça tombe bien, parce qu'on en a des classes relais !
PATRICK ROGER
Donc, ce que vous dites…
NATHALIE ELIMAS
Donc, Valérie PECRESSE, alors, soit elle fait du copyright, et ça elle le fait de façon régulière, par exemple Valérie PECRESSE nous parle de la famille, elle veut un grand plan pour la famille, en fait elle oublie de dire que ces mesures, eh bien ce sont les miennes, puisque j'ai sorti un rapport, donc il faudra que je… faites-moi penser à lui dédicacer le rapport. Voyez, donc soit elle fait du copyright, Valérie PECRESSE, soit elle fait du 100 % MACRON compatible. Je vous dis, Valérie PECRESSE elle est radicalement MACRON compatible…
PATRICK ROGER
Donc ce n'est pas une opposante.
NATHALIE ELIMAS
Par contre, elle a un énorme problème en interne, parce que quand j'entends l'un de ses lieutenants dire sur un plateau de télévision, qu'Eric CIOTTI c'est une sensibilité de la droite, juste pour comme ça, bon, Eric CIOTTI a dit : si au second tour c'est MACRON-ZEMMOUR, j'appelle à voter ZEMMOUR. Est-ce que c'est une sensibilité de la droite ? Qu'est-ce qu'elle va faire de ça Valérie PECRESSE ? Comment elle va faire avec ça ? A part être obligée finalement de se droitiser pour exister, d'essayer de se faufiler dans un trou de souris…
PATRICK ROGER
Eh bien, elle va gérer, comme vous, vous avez géré.
NATHALIE ELIMAS
C'est-à-dire ?
PATRICK ROGER
Eh bien vous, vous n'étiez pas forcement avec Emmanuel MACRON…
NATHALIE ELIMAS
Non, mais attendez, attendez, on ne va quand même pas comparer Emmanuel MACRON à Eric ZEMMOUR ou à Eric CIOTTI ! D'accord ?
PATRICK ROGER
Ah ben non, mais ce n'est pas ce que je dis là. Je dis en fait que vous, vous avez géré…
NATHALIE ELIMAS
Voilà. L'espace… Valérie PECRESSE…
PATRICK ROGER
Non mais attendez, Nathalie ELIMAS, si vous faites toutes les questions et toutes les réponses, donc on n'a pas terminé, d'autant qu'on a fini en fait quasiment l'interview. Non mais ce que vous voulez dire, c'est que ce n'est pas une adversaire alors, ce n'est pas une véritable adversaire pour Emmanuel MACRON.
NATHALIE ELIMAS
Eh bien, Valérie PECRESSE ferait une excellente Premier ministre, Première ministre, d'ailleurs je crois qu'elle était, ça a été évoqué et que ça ne la dérangeait pas, donc no. C'est une adversaire, écoutez, elle a été désignée par Les Républicains, donc maintenant elle est sur la ligne de départ avec d'autres, mais je n'aimerais pas être à sa place, très sincèrement, moi je pense que Valérie PECRESSE ferait mieux de nous rejoindre, ce serait plus utile pour la France, parce qu'en face on a un véritable danger, le danger c'est Marine LE PEN, c'est Eric ZEMMOUR, ou encore Eric CIOTTI, qui dit qu'il appellerait à voter Eric ZEMMOUR s'il y avait un duel MACRON-ZEMMOUR, et ça c'est le danger.
PATRICK ROGER
C'est un appel du pied. Merci Nathalie ELIMAS.
NATHALIE ELIMAS
Merci à vous.
PATRICK ROGER
Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, et en charge de l'Education prioritaire.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 8 décembre 2021