Texte intégral
SONIA MABROUK
Bienvenue à tous les deux sur Europe 1. Bonjour Agnès PANNIER-RUNACHER.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Bonjour Sonia MABROUK.
SONIA MABROUK
Au lendemain de l'interview du président de la République, nous consacrons cet entretien à un face-à-face dans le cadre des présidentielles.
(…)
SONIA MABROUK
Alors on va entrer dans les détails, mais sur la forme que répondez-vous Agnès PANNIER-RUNACHER, est-ce que ce fut une émission d'auto-justification ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je ne crois pas au contraire, c'est un président qui n'est pas dans l'esquive, qui répond à toutes les questions des Français, un président qui est au travail aussi et moi au contraire j'ai trouvé qu'on prend la mesure de toutes les réformes qui ont été menées pendant ce quinquennat. La réforme de la SNCF, Les Républicains en ont parlé, Emmanuel MACRON l'a fait. La réforme du CHU de du chômage, Les Républicains en ont parlé, Emmanuel MACRON l'a fait. La réforme de la fiscalité, Les Républicains en ont parlé, Emmanuel MACRON l'a fait et je pourrais ainsi continuer sur les ordonnances travail et des réformes qui ne sont pas des réformes pour des réformes mais qui sont des réformes au service des Français, des réformes qui créent de l'emploi par exemple. Imaginez que l'on sorte de cette crise sanitaire avec le taux d'emploi le plus élevé en 50 ans, c'est-à-dire que les Français n'ont jamais eu autant accès à des emplois depuis 50 ans. Je pense que personne ne l'aurait imaginé il y a un an et ça c'est le fruit d'une politique qui est cohérente, qui est courageuse, qui est au service des Français et Emmanuel MACRON n'a pas dit, j'ai tout bien fait et bien sûr qu'on n'a pas tout bien fait…
SONIA MABROUK
Il y a eu des mea culpa justement.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais nous avons avancé, nous n'avons jamais eu peur de faire des réformes et nous n'avons jamais eu peur de répondre justement aux attentes et aux questions des Français. Et puis je veux m'inscrire en faux dans cette idée de l'homme seul, l'homme est interviewé parce qu'il est président de la République, mais c'est toute une équipe derrière lui, une équipe de gens qui viennent de la société civile pour beaucoup d'entre eux, une équipe de gens qui n'ont pas passé toute leur vie dans leur politique et une équipe de gens compétents.
DAMIEN ABAD
Madame la Ministre juste là-dessus, l'exercice d'autosatisfaction c'était hier soir, là on a un débat d'idées donc une confrontation et moi je veux qu'on me pose aussi tous les chiffres sur la table parce que le président de la République il a parlé de la croissance hier soir, il y a des chiffres qui n'a dont il n'a pas parlé aux Français. La question de la dette et de l'endettement, 115% du produit intérieur brut, ça veut dire qu'aujourd'hui on crée plus de dettes que de richesses en France. La France a le bonnet d'âne, sur le taux de niveau des dépenses publiques de toute l'Union européenne. la France a le bonnet d'âne sur l'augmentation des prélèvements obligatoires de toute l'Union européenne et puis un dernier chiffre dont vous ne parlez jamais mais qui est révélateur de la défaillance française du déclassement français, c'est la question de la balance commerciale, le déficit de la balance commerciale aujourd'hui il est quasiment de 100 milliards d'euros dans le même temps et avec la même crise sanitaire, avec les mêmes difficultés économiques l'Allemagne elle dégage un excédent de 118 milliards.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors c'est très intéressant ce que vous dites…
DAMIEN ABAD
Juste je termine juste là-dessus.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je vous laisse terminer.
DAMIEN ABAD
Et je vous écoute bien volontiers.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Comme c'est un long tunnel…
DAMIEN ABAD
Non, non ce n'est pas un long tunnel, c'est juste une confrontation et la démocratie et le débat d'idées. La réalité c'est quoi, ça veut dire qu'en fait on augmente les importations, ça veut dire que la France n'est plus compétitive, ça veut dire tout simplement que on a reculé. Alors encore bien sûr qu'il y a eu plus de croissance et d'emploi, ça c'est vrai.
SONIA MABROUK
Oui ce n'est pas rien.
DAMIEN ABAD
C'est pas rien mais la dette ce n'est pas rien, 10 000 euros de plus par Français, 680 milliards de dettes d'euros aujourd'hui.
SONIA MABROUK
Agnès PANNIER-RUNACHER vous répond.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je vais vous répondre parce que… plusieurs choses. D'abord ce sont les mêmes qui vous expliquent qu'il y a plus de dettes et qui pendant la discussion du projet de loi de finances introduisent par amendement, essaient d'introduire par amendement dans le projet de loi de finances plus de 40 milliards d'euros de dépenses additionnelles.
DAMIEN ABAD
C'est le gouvernement.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Ça c'est Les Républicains.
DAMIEN ABAD
Non, non, non c'est le gouvernement qui a créé l'amendement le plus cher de l'histoire des finances publiques.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je vous cite les chiffres, vous me coupez, je vais essayer si vous me permettez Damien ABAD.
JOURNALISTE
Damien ABAD, laissez Agnès PANNIER-RUNACHER parler.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Si vous me permettez je vais essayer d'aller jusqu'au bout de mon propos. Je vous ai écouté bien volontiers, je vais aller jusqu'au bout de mon propos. Vous parlez des prélèvements obligatoires, je ne sais pas où vous avez vu que les prélèvements obligatoires avaient augmenté, ils ont augmenté sous Nicolas SARKOZY, c'est parfaitement exact, je crois même que Valérie PECRESSE était secrétaire d'Etat au Budget. Ils ont baissé de 50 milliards d'euros sous Emmanuel MACRON, Les Républicains en ont parlé, MACRON l'a fait.
DAMIEN ABAD
Non le taux de prélèvement obligatoire est le plus important de l'Union européenne, vous le savez très bien.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Pardon, laissez-moi terminer si vous plaît.
SONIA MABROUK
C'est le principe d'un débat, Agnès PANNIER-RUNACHER.
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est un débat, mais je me suis permise de laisser parler Damien ABAD jusqu'au bout parce que ça permet de répondre point à point. Vous parlez de la richesse, mais un taux de croissance, c'est très exactement la création de richesses du pays et 6,7% qui n'est pas le chiffre que je donne moi, mais qui est le chiffre des économistes, c'est le plus important chiffre en 50 ans. Vous parlez de la balance commerciale, mais parlons-en de la balance commerciale parce que vous avez raison de dire que c'est un des points noirs encore à régler. Mais lorsqu'on parvient justement à relocaliser 620 chaînes de production en une année seulement, c'est comme ça qu'on redresse la balance commerciale, si vous voulez nous avons trouvé une situation qui est une situation qui n'était pas formidable du point de vue des finances publiques.
SONIA MABROUK
Vous l'avez trouvé, Emmanuel MACRON fait partie du précédent quinquennat, enfin, oui, oui il y a une continuité.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Oui mais si je puis me permettre, je pense que le la plus grande augmentation, la plus grande augmentation de la dette elle s'est fait sous Nicolas SARKOZY, donc il faut aussi le rappeler et c'est un bilan sous Nicolas SARKOZY où Valérie PECRESSE était partie prenante du gouvernement en charge du Budget, donc de sujets qui étaient assez centraux sur les finances publiques et où en fait on sort de ce mandat avec une augmentation des impôts, un taux de croissance à 0 et un taux de chômage à 2 chiffres.
SONIA MABROUK
Et crise financière à ce moment-là incroyable.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Et pardon la crise que nous venons de traverser.
SONIA MABROUK
On ne va pas comparer les crises.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Elle n'est pas plus importante.
SONIA MABROUK
Damien ABAD, vous répondez et on avance.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Si on doit exercer des chiffres, soyons sérieux et on voit que la politique du président de la République non seulement elle a protégé les Français et moi j'aimerais savoir où on aurait dû faire des économies. Si c'était les commerçants et les artisans qu'il ne fallait pas aider, si c'était les salariés qui devaient perdre leur emploi parce qu'on n'aurait pas activé l'activité partielle, c'est ça l'enjeu.
DAMIEN ABAD
D'abord vous ne ferez pas le coup du bilan de la droite ? Depuis 2007 ça nous a pas échappé la droite n'a pas gagné une seule élection présidentielle, entre temps il y a eu François HOLLANDE, il y a eu un ministre de l'Economie de François Hollande qui s'appelait Emmanuel MACRON et c'est vrai vous avez raison sur un point il y a une grande continuité entre le hollandisme et le macronisme, les deux ont augmenté la dépense publique, les deux ont creusé les déficits et la dette de la France. Les deux ont augmenté les impôts et sur le taux de prélèvements obligatoires vous ne pouvez pas dire cela, la vérité aujourd'hui c'est que le taux de prélèvements obligatoires c'est le plus important d'Europe.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Vous pouvez, non, non Damien ABAD, je ne peux pas vous laisser dire…
DAMIEN ABAD
Mais si…
AGNES PANNIER-RUNACHER
Que la France a augmenté, qu'Emmanuel MACRON a augmenté.
DAMIEN ABAD
Je sais qu'à En Marche vous avez du mal avec le débat, mais il va falloir quand même vous y habituez parce qu'on commence à rentrer dans une campagne présidentielle.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Ce n'est pas une question de débat, mais c'est que vous mentez et ça c'est embêtant de mentir.
DAMIEN ABAD
Je veux terminer là.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Vous avez dit qu'Emmanuel MACRON avait augmenté les impôts, il les a baissés de 50 milliards, de 50 milliards d'euros.
DAMIEN ABAD
Ce n'est pas vrai.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Si c'est vrai.
DAMIEN ABAD
Et la taxe sur le carburant, on en parle et la prolongation de la CRDS.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais la taxe sur les carburants, nous le rendons sous forme de chèque énergie.
DAMIEN ABAD
La contribution de remboursement…
AGNES PANNIER-RUNACHER
Non c'est faux ce que vous dites.
SONIA MABROUK
Damien ABAD, Agnès PANNIER-RUNACHER, attendez.
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est 50 milliards d'euros, la taxe d'habitation a diminué, non mais soyons sérieux…
SONIA MABROUK
S'il vous plait Damien ABAD, Agnès PANNIER-RUNACHER.
DAMIEN ABAD
On est sérieux justement.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais non vous ne l'êtes pas.
DAMIEN ABAD
On n'est pas dans un conseil national d'En Marche ici il y a le débat d'idées. Et donc soyons très clair la réalité aujourd'hui et d'ailleurs on parle du bilan économique, mais on pourrait parler du bilan en matière de sécurité.
SONIA MABROUK
Nous allons le faire.
DAMIEN ABAD
D'autorité de l'Etat et sur tous ces sujets-là. Je veux dire juste une chose c'est que la réalité aujourd'hui, c'est que les Français ont été dupé parce que ils ont réélu un président de gauche, un président qui tout simplement assume quoi, eh bien su en début de mandat je suis désolé les taxes sur les carburants, celles qui ont été décidées au départ, elles sont toujours là.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais vous voyez que vous êtes en train de péniblement essayer de raconter quelque chose qui ne correspond pas à la réalité.
DAMIEN ABAD
Non c'est la réalité aujourd'hui malheureusement…
AGNES PANNIER-RUNACHER
La suppression…
SONIA MABROUK
Damien ABAD, laissez-la répondre.
DAMIEN ABAD
Sur le dos des collectivités locales.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Non elle est compensée par exemple, elle est complètement compensée…
DAMIEN ABAD
Par un impôt qui était au département et qu'il n'y ait plus aujourd'hui.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Ce qui est assez frappant dans votre propos, c'est que vous êtes encore dans votre vieux mécanisme et vieux système, la droite, la gauche.
DAMIEN ABAD
Vous semblez le nouveau monde.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Le président MACRON, c'est le président…
DAMIEN ABAD
On a vu ce que ça a donné le nouveau monde.
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est le président du dépassement. C'est celui qui a été capable de prendre des mesures…
SONIA MABROUK
Pas les deux en même temps s'il vous plaît.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Par exemple courageuses sur la fiscalité du capital, sur le code du travail, celle que vous appeliez de vos voeux que vous n'aviez jamais été capable de faire.
DAMIEN ABAD
Et la réforme des retraites, Madame la Ministre, et la réforme des retraites.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Laissez-moi aller jusqu'au bout pardon. Vous aimez le débat mais vous prenez la parole beaucoup en réalité.
DAMIEN ABAD
Oui mais je vous pose une question sur la réforme des retraites.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Celle qui a permis de créer un million d'emplois. Ça je suis désolé mais si on doit être débat et idée contre d'idée et bilan contre bilan, la réalité c'est que votre bilan a été catastrophique, vous êtes le gouvernement de la désindustrialisation, la dernière crise que vous avez géré, c'est 140 000 suppressions d'emplois nets en une seule année.
SONIA MABROUK
Madame la Ministre, il y a 10 ans, venons-en à aujourd'hui, à demain. Par exemple sur les réformes.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Avec plaisir mais moi j'aime bien que les gens qui disent qu'ils ont fait rendent des comptes sur ce qu'ils ont fait.
SONIA MABROUK
Vous avez passé 5 ans au pouvoir. Agnès PANNIER-RUNACHER, sur les réformes, c'est surtout le fait de ne pas avoir réformé les retraites qui marquera aussi ce quinquennat. On l'a entendu hier Emmanuel MACRON sur cette réforme, on comprend bien…
AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais rassurez-vous.
SONIA MABROUK
Je ne suis pas inquiète.
AGNES PANNIER-RUNACHER
Si effectivement c'est nous avons et moi je souhaite que le président de la République soit candidat et je souhaite qu'il remporte cette élection, nous ferons la réforme des retraites. je rappelle que cette réforme elle a été votée au Parlement en 1ère lecture et que c'est la crise de la Covid qui l'a arrêtée et je pense que les Français, je les prends à témoin au moment de la crise de la Covid sincèrement c'était plus trop le moment de faire une réforme aussi importante et je crois que tous les Français ont bien compris que nous avons été au travail pour gérer cette crise qui est totalement inédite et que finalement aujourd'hui lorsqu'on se retourne elle a plutôt pas été si mal gérée que ça, surtout lorsqu'on se compare aux pays étrangers.
DAMIEN ABAD
Non. La réalité aujourd'hui c'est qu'on ne peut pas utiliser l'argument sanitaire pour justifier la non-réforme des retraites. Cette réforme des retraites n'a pas eu lieu parce que cette majorité, ce président de la République, ce gouvernement n'ont pas eu le courage de la mener jusqu'au bout. Pourquoi, d'abord parce qu'elle était injuste. Elle était injuste avec les femmes et les hommes qui avaient des carrières longues. Elles étaient injustes avec les petites retraites.
AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est tout le contraire, c'est-à-dire c'est une réforme qui a augmenté toutes les petites retraites.
DAMIEN ABAD
Est-ce que je peux juste terminer une phrase sans être coupé en permanence. La réalité c'est quoi, c'est que cette réforme des retraites le gouvernement n'a pas eu le courage de la faire. Il n'a pas eu le courage parce qu'il ne savait pas où il voulait aller. Nous, on a fait un contre-projet avec les groupes et les députés Les Républicains et on a dit la vérité aux Français et il y a un problème de vérité parce qu'il faut dire la vérité, il faut dire qu'il faut travailler plus longtemps parce que l'espérance de vie augmente, parce qu'on doit financer la réforme des retraites et parce qu'au-delà des retraites on a d'autres enjeux. La réforme de la dépendance, elle n'a pas été faite par ce gouvernement, la réforme de l'hôpital…
AGNES PANNIER-RUNACHER
Ça c'est également inexact, la réforme de l'hôpital public elle a également été faite.
DAMIEN ABAD
Non, non, non, non, c'est un Ségur de la santé.
SONIA MABROUK
Attendez une seconde, Damien ABAD, attendez une seconde, Damien ABAD, Agnès PANNIER-RUNACHER, pour ceux qui nous écoutent ce matin parce que là vous faites un catalogue des réformes, il y a quand même la situation là du pays, la promesse hier de l'exerce, c'est où va la France, Agnès PANNIER-RUNACHER et Damien ABAD. Madame la Ministre, hier il y a eu quelques mea culpa sur des phrases qui ont été dites qui ont pu blessés les Français notamment la phrase sur ceux qui ne sont rien dans les gares, etc, est-ce que le nouveau MACRON, c'est celui qui a appris, on a entendu, le " j'ai changé ", c'est finalement " j'ai appris ", selon vous qu'a-t-il appris et qu'est-ce qui va changer, si il y a un autre quinquennat s'il y a une candidature à venir ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Je crois qu'on a tous appris, c'est la loi du genre lorsque on est confronté dans le quotidien aux problèmes des Français et que nous avons constamment cherché à mieux prendre en compte leurs difficultés. L'obsession du président de la République ce n'est pas de réformer pour réformer, c'est de faire en sorte que les Français vivent mieux, c'est de faire en sorte qu'elles puissent vivre de leur travail, donc c'est pour ça que nous avons mis le paquet pour faire en sorte que les Français aient accès au travail et les jeunes puissent rentrer sur le marché du travail. Les chiffres par exemple de l'alternance et de l'apprentissage n'ont jamais été aussi élevés parce que nous nous sommes battus pour que les jeunes aient un destin mais nous nous sommes battus aussi pour que le travail paye mieux. Lorsque…
SONIA MABROUK
Ça c'était comme le mantra de la droite, Damien ABAD ?
AGNES PANNIER-RUNACHER
Lorsqu'on augmente la prime d'activité de 100 euros pour faire en sorte que justement lorsqu'on est au SMIC on n'ait pas 1260 euros sur son compte en banque, mais on en ait 1490, c'est une mesure absolument essentielle et qui bénéficient à des millions de Français.
DAMIEN ABAD
La réalité c'est que on n'a pas eu un président de la République qui a pris, pour moi hier c'était j'ai renoncé, j'ai fracturé, la réalité c'est qu'on a le président des fractures et des factures, jamais aujourd'hui il y a eu autant de fractures françaises. C'est vrai entre les territoires, c'est la fracture médicale, c'est la fracture sociale, ce sont les difficultés économiques des Français et sur le pouvoir d'achat simplement un mot sur le pouvoir d'achat, à la fois des retraités et de celles et ceux qui travaillent. Il y a 2 problèmes en France, c'est qu'on a voulu faire les poches des retraités en augmentant la CSG en indexant pas des retraites au niveau de l'inflation et en ayant pas le courage de revaloriser les petites retraites et parallèlement à ça sur celles et ceux qui travaillent l'écart entre les revenus des gens qui travaillent et les revenus dits de l'assistance est trop aujourd'hui étroit. Et donc c'est ça qu'il faut changer, si on veut une vraie société du travail, si on veut une politique de droite, il faut…
AGNES PANNIER-RUNACHER
On l'a fait.
DAMIEN ABAD
Non, non,
AGNES PANNIER-RUNACHER
On peut peut-être aller plus loin Damien.
SONIA MABROUK
Une pause, Madame la Ministre… Une pause s'il vous plaît.
AGNES PANNIER-RUNACHER
J'aimerais juste rappeler…
SONIA MABROUK
Vous le ferez, vous le ferez… on va marquer une pause
source : Service d'information du Gouvernement, le 17 décembre 2021