Texte intégral
Monsieur le député Herbillon,
Nous serons d'accord sur une chose, effectivement, la balance des biens a atteint un déficit record à moins 164 milliards d'euros. Ce n'est pas le déficit commercial. Car le déficit commercial prend en compte également la balance des services et la balance des revenus. Or, la balance des services a un excédent record de plus de 50 milliards d'euros, et la balance des revenus a un excédent lui aussi record de plus de 31 milliards. En ce qui concerne la balance des biens, oui, elle s'est dégradée, vous l'avez dit, vous-même, le déficit a doublé à cause de l'énergie. Notre parc nucléaire était en partie à l'arrêt parce qu'il fallait rattraper les deux années de maintenance qui n'ont pas pu être faites durant la pandémie, et parce que nous avons également sur les marchés un prix de l'énergie qui a doublé. Cette part conjoncturelle du déficit s'effacera d'elle-même. Il y a en revanche, et vous avez raison, une part structurelle du déficit qui est due d'un côté à la désindustrialisation du pays pendant 25 ans. Cette désindustrialisation, aujourd'hui, elle s'est inversée : nous sommes dans une phase de ré-industrialisation, avec plus d'usines qui ouvrent que d'usines qui ferment. Nous avons des projets très concrets : les semi-conducteurs à Crolles, nous avons le paracétamol dans l'Isère, nous avons le lithium dans l'Allier ou dans le Bas-Rhin. Nous sommes devenus le premier pays en termes d'accueil des investissements en Europe. La première place : 1222 projets qui créent des emplois dans l'ensemble du territoire. Et nous avons une deuxième part, qui est la part effectivement des PME qui sont insuffisamment exportatrices, même si nous avons aujourd'hui plus de 144.000 entreprises exportatrices. Ce sont ces PME que nous devons envoyer à l'export. Ce sont les marchés que nous allons conquérir. C'est le travail de ce Gouvernement. Merci.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 février 2023