Interview de M. Franck Riester, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, à Sud Radio le 15 février 2023, sur l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la réforme des retraites et le rejet de l'article 2 sur "l'index seniors" dans les entreprises.

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Média : Sud Radio

Texte intégral

PATRICK ROGER
Bonjour Franck RIESTER.

FRANCK RIESTER
Bonjour Patrick ROGER.

PATRICK ROGER
Le premier revers sur les retraites, l’index senior rejeté cette nuit à l’Assemblée. Que s’est-il passé, quelles conséquences, nous allons en parler avec vous, comme nous allons évoquer aussi la suite de cette bataille parlementaire, et la nouvelle mobilisation attendue demain dans la rue. Commençons donc, Franck RIESTER, par cet échec cette nuit pour votre majorité, qui n’est pas parvenue donc à obtenir, eh bien, la majorité sur cet article de création d’un index dans les entreprises, un index sur les seniors, ce sont les députés de la Nupes, du LR, des LR, et des RN, qui ont voté contre. En dehors des voix de l’opposition, on va y revenir, qu’est-ce qui s’est passé dans vos rangs, il manque des voix ou pas ?

FRANCK RIESTER
Non, il ne manque de voix, après, il y avait peut-être quelques absents à cette heure-ci, mais là, il y avait une très grande mobilisation, vous savez, il y a une très grande mobilisation de la majorité depuis le début de ce texte, c’est d’ailleurs la force de cet engagement qui est visible, et non, ce qui s’est passé, c’est l’alliance des extrêmes…

PATRICK ROGER
Puisque 203 voix, il vous en manque quand même…

FRANCK RIESTER
C’est l’alliance des extrêmes…

PATRICK ROGER
Vous avez plus de députés…

FRANCK RIESTER
Oui, mais, attendez, vous savez…

PATRICK ROGER
Dans la majorité…

FRANCK RIESTER
On travaille non-stop depuis lundi dernier, donc il y a parfois la possibilité de faire quelques pauses, c’est bien normal, mais je peux vous assurer qu’il y a une grande mobilisation de la majorité. Non, le point, c’est l’alliance des extrêmes essentiellement, loin des grands discours, vous savez, la Nupes…

PATRICK ROGER
Extrêmes et LR…

FRANCK RIESTER
Oui, mais la Nupes qui nous disait tout le temps, qui ne cesse de répéter qu’il faut travailler sur l’emploi des seniors, et au moment où on propose un outil utile pour l’emploi des seniors, ne le vote pas. Simplement pour s’opposer au gouvernement, simplement, pour être dans l’obstruction, et l’opposition systématiques. C’est ça la stratégie de La France Insoumise et de la Nupes. Quant au Rassemblement national, c’est le vide sidéral de leurs propositions, ils ne font que s’opposer, rien proposer. C’est dommage aujourd’hui, parce que les perdants… enfin, le perdant, c’est le travail des seniors, qui est un sujet sérieux, l’emploi des seniors, qui, là, avait une réponse intéressante, qui permettait de mettre de la transparence dans les entreprises, de mettre en avant les bonnes pratiques, d’inciter les entreprises à faire une place plus importante aux seniors.

PATRICK ROGER
Oui, mais les opposants disaient qu’il était mal ficelé, ce texte, qu’il n’allait pas suffisamment loin, il était réservé à certaines entreprises, et pas d’autres, qu’est-ce que vous leur répondez ?

FRANCK RIESTER
C’est ce que je vous dis, Patrick ROGER, c’est que c’est l’opposition systématique, ça ne va jamais, ce n’est jamais comment il faudrait faire, il se trouve que ce texte a été beaucoup discuté d’ailleurs dans l’hémicycle, il y a eu beaucoup de débats, ça a été amélioré, on a élargi aux entreprises, au départ, on avait imaginé que ça soit les entreprises de plus de 300 finalement, on avait élargi à ceux de plus de 50, à celles de plus de 50, et donc, je trouve que c’était un bon dispositif, un dispositif qui permettait d’abord de mettre de la transparence, qu’on y voie clair sur l’emploi des seniors, et ensuite, de soutenir, valoriser, inciter à mettre des bonnes pratiques en place pour maintenir les seniors dans l’entreprise, travailler avec les entreprises pour plus de formations, de reconversions. Et je trouve que c’est un mauvais coup porté à l’emploi des seniors par les oppositions, et notamment, je trouve le plus choquant, la Nupes, une nouvelle fois, qui, au-delà des grands discours, dans les actes, n’est pas utile à l’emploi des seniors.

PATRICK ROGER
Mais juste d’un mot quand même, pour revenir sur les absents dans votre majorité, ça veut dire quoi, ça veut dire qu’il y a un début de fronde aussi peut-être…

FRANCK RIESTER
Non, mais attendez, là…

PATRICK ROGER
Ou pas ?

FRANCK RIESTER
Non, non, Patrick ROGER…

PATRICK ROGER
Eh bien, il en manquait, j’ai fait les comptes cette nuit, comme vous…

FRANCK RIESTER
Non, mais Patrick ROGER, j’ai un peu d’expérience au niveau de l’Assemblée nationale, et je vous dis qu’il y a une mobilisation très forte de la majorité…

PATRICK ROGER
Sauf hier soir…

FRANCK RIESTER
Non, mais hier soir aussi, il était 23h45, il manquait quelques députés, mais c’est la…

PATRICK ROGER
Vous allez les rappeler à l’ordre…

FRANCK RIESTER
Comme il manquait quelques députés des autres groupes…

PATRICK ROGER
Oui, est-ce que vous allez les rappeler à l’ordre ?

FRANCK RIESTER
Mais sûrement pas, sûrement pas, mais attendez, on ne peut pas maintenir 100 % des effectifs des députés, non-stop, 7 jours sur 7, là, depuis lundi dernier, ce n’est pas possible, vous l’imaginez bien, vous le comprenez bien. Mais on avait fait le plein, ils étaient là, et ce n’est pas un problème de mobilisation, on aurait pu avoir trois députés de plus mobilisés, ça n’aurait rien changé…

PATRICK ROGER
Ce n’est pas un début de fronde ?

FRANCK RIESTER
Mais pas du tout…

PATRICK ROGER
A l’intérieur de la majorité ?

FRANCK RIESTER
Il y a une solidité de la majorité, la majorité va voter en bloc ce texte, est en bloc…

PATRICK ROGER
Vous êtes sûr… ?

FRANCK RIESTER
Mais oui, bien sûr, je vous le dis…

PATRICK ROGER
Mais attendez, il y en a quelques-uns qui n’étaient pas d’accord…

FRANCK RIESTER
Ce n’est pas ne pas être d’accord, ils ont émis des remarques, ils ont voulu améliorer le texte, c'est bien légitime, c'est le travail parlementaire. Mais, croyez-moi, on a une majorité solide, unie, qui fait bloc et qui était mobilisée hier soir.

PATRICK ROGER
Alors, il y a eu quand même dans la journée des concessions sur les annuités par Elisabeth BORNE, malgré tout ça n'a pas suffi pour convaincre l’ensemble des députés LR, 38 ont voté contre, parmi lesquels tout de même le patron du groupe, Olivier MARLEIX. Comment vous l'interprétez, vous…

FRANCK RIESTER
Non, mais je regrette, je regrette qu'ils n'aient pas voté cet article, mais, ce que je vois, c'est que le parti hier a dit très clairement qu'il souhaitait que la réforme soit votée. Je le sens, une grande majorité des députés LR ont la volonté de voter ce texte, je m'en réjouis, on continue de discuter avec eux, vous savez, on a beaucoup amendé le texte, notamment sur des propositions LR, pas seulement, aussi en écoutant les organisations syndicales, en écoutant la majorité, je rappelle que la réforme au départ voulait un report de l'âge légal à 65 ans, on a proposé 64 ans. Nous avons étendu la revalorisation des petites retraites, aussi aux retraités actuels, et nous allons continuer de travailler, c'est d'ailleurs ce qu'a annoncé la Première ministre hier, en ce qui concerne les carrières longues, puisque vous savez qu'on a. élargi à ceux qui ont 20 ans le dispositif carrières longues, et on a un simplifié le dispositif carrières longues pour le rendre plus compréhensible et plus juste.

PATRICK ROGER
Bon. Mais vous ne pensez pas que ça va compliquer les choses avec les LR, avec Les Républicains ?

FRANCK RIESTER
Non parce qu'ils ont vu…

PATRICK ROGER
Tout de même, non ?

FRANCK RIESTER
Non, parce qu’ils ont vu qu'on les écoutait, qu'on tenait compte d'un certain nombre de leurs demandes, et on va continuer…

PATRICK ROGER
Et malgré ça, ils ont voté contre.

FRANCK RIESTER
Eh bien, ils ont voté contre cet article spécifique, encore une fois, je le regrette, mais ils ont dit très clairement au bureau politique…

PATRICK ROGER
Ce n’est pas une forme d’avertissement…

FRANCK RIESTER
Eric CIOTTI…

PATRICK ROGER
Est-ce que ce n’est pas une forme d’avertissement…

FRANCK RIESTER
Non, non…

PATRICK ROGER
Pour vous, de la part des LR ?

FRANCK RIESTER
Non, pas du tout…

PATRICK ROGER
Ils font remonter un peu les enchères ?

FRANCK RIESTER
Non, pas du tout. Eric CIOTTI a dit ce matin encore sur les ondes qu'il souhaitait voter cette réforme, parce que c'était important de sauver le système de retraite par répartition, parce qu'il y avait un problème d'équilibre, et que c'était la responsabilité des responsables politiques d'assumer leurs responsabilités en votant le texte. Et donc je suis confiant.

PATRICK ROGER
Vous leur demandez de voter ce texte, sinon, il y aura un 49.3…

FRANCK RIESTER
Je ne leur demande rien, ils sont en responsabilité…

PATRICK ROGER
Eh bien oui, mais vous êtes en charge des Relations avec le Parlement, et donc avec eux, quoi…

FRANCK RIESTER
Mais, attendez, je souhaite qu'il y ait une majorité plus large que la majorité présidentielle pour voter ce texte, je rappelle quand même que depuis le début du quinquennat, suite à la volonté du président de la République, de la Première ministre, d'être dans une méthode différente, on a la possibilité… on a eu la possibilité d'avoir des majorités plus larges sur tous les textes, sauf les deux textes budgétaires, parce que ça fait partie des textes marqueurs de l’appartenance à l'opposition, où on a utilisé le 49.3, sinon, on a toujours trouvé des majorités plus larges, et là, nous souhaitons trouver une majorité plus large, manifestement, les LR, dans leur très grande majorité le souhaitent aussi. Je suis donc. Confiant.

PATRICK ROGER
Oui, hier, il y a eu plusieurs voix qui se sont élevées pour demander une prolongation des débats au-delà de vendredi prochain, qu'est-ce que vous leur répondez ?

FRANCK RIESTER
Ecoutez, on a inscrit un temps de débat deux fois plus important que pour les réformes par exemple de 2014 ou de 2010, pour cette réforme des retraites, deux fois plus nombreux, deux fois plus d'heures. Si la Nupes avait retiré depuis le début ses amendements d'obstruction, et d'ailleurs, il y en a encore 14.000 amendements, Patrick ROGER. Alors, ils ont fait le cinéma, on retire…

PATRICK ROGER
Il y en a eu 1.000 ?

FRANCK RIESTER
Oui, on retire 1.000, mais il en reste 14.000, il reste des amendements aussi débiles, pardon, que de dire qu'on va repousser l'âge de la retraite à 99 ans, c'est ce qui va arriver à l'article 7, voilà, c'est vraiment se moquer des Français. Et donc s'ils avaient retiré depuis le départ leurs amendements d'obstruction, ils auraient eu le temps de débattre sereinement du texte. Moi, je les appelle à retirer leurs amendements, mais à un moment donné, il faut qu'on puisse passer à la suite du parcours parlementaire…

PATRICK ROGER
En tout cas, il n’y aura pas de prolongation ?

FRANCK RIESTER
Non, il faut qu’on passe à la suite du parcours parlementaire, parce qu’ensuite, il y a le Sénat, Patrick ROGER, on a tendance à oublier le Sénat, mais le Sénat, c'est la deuxième chambre de notre Parlement, et c’est une chambre qui compte et qui a besoin d'avoir le texte pour travailler.

PATRICK ROGER
Est-ce que le fameux article 7 qui comprend justement le recul de l'âge de départ va pouvoir être étudié ou pas d'ici vendredi ?

FRANCK RIESTER
Eh bien, je le souhaite, bien évidemment, parce que, vous savez, c'est le coeur de la réforme, et on souhaite que ça puisse être voté, mais tout dépend, encore une fois, de la Nupes et de leurs amendements d'obstruction, qui sont encore, je crois, plus de 5.000 sur l'après-article 2, c’est-à-dire, cette partie du texte que nous avons commencé à étudier…

PATRICK ROGER
Est-ce qu’on peut imaginer, alors…

FRANCK RIESTER
Hier soir…

PATRICK ROGER
Est-ce qu’on peut imaginer sauter des articles pour arriver à celui-ci ?

FRANCK RIESTER
Non, mais…

PATRICK ROGER
Comment ça peut se passer, mais non, mais ce serait quand même assez incroyable que l’article principal quasiment sur l’âge de départ ne soit pas étudié…

FRANCK RIESTER
Alors, il faut savoir que c'est un PLFSS, et donc R, et que, donc, il y a deux parties, une partie 1 dite recettes, et une partie 2 dite dépenses, et on ne peut pas commencer à parler des dépenses si la partie recettes n’a pas été étudiée et votée, et donc, on n'a pas encore fini la partie 1 recettes, et donc, elle n'a pas été votée, donc on ne peut pas appeler par anticipation les articles de la partie 2. Et donc, non, on ne peut pas. Et puis, ensuite, on nous taxerait de faire de la manipulation, si on le pouvait, de toute façon. Donc, clairement, c'est dans les mains depuis le départ de la Nupes, qui a fait des amendements d'obstruction pour empêcher le débat, pour ne pas qu'on sache ce qu’est leur projet alternatif, pour ne pas qu’on sache que leur projet, c'est de taxer les Français par des impôts, par des cotisations, ce qui veut dire moins de pouvoir d'achat, par des cotisations sur les entreprises, c'est-à-dire dire plus de chômage, moins de compétitivité des entreprises. Ce qui veut dire aussi moins de pensions pour les retraités, c’est ça leur projet. Et donc c'est le moyen de cacher ce projet-là, et d'empêcher et de s'opposer pour s'opposer plutôt que de débattre du fond, mais qu’ils ne nous fassent pas le coup, parce que là, la ficelle serait vraiment trop grosse, de nous dire, jeudi : nous retirons tous nos amendements, et dire, maintenant : il faut repousser d’une semaine, de deux semaines les débats. Alors que pendant 2 semaines, ils auront obstrué le travail normal du Parlement par leurs amendements d'obstruction.

PATRICK ROGER
Franck RIESTER, est-ce qu'on perd ses nerfs de chaque côté, il y a eu l'atmosphère houleuse, bien sûr, avec la Nupes, et puis, un certain nombre d'insultes qui ont volé et des explications, côté majorité, il y a votre député, Bruno FUCHS, qui a aussi un peu débordé hier en disant que l'attitude de La France Insoumise rappelait une situation proche de Samuel PATY, il a fait une erreur ?

FRANCK RIESTER
Oui, d’ailleurs, il s’est excusé, et je crois qu'il faut du calme, de la sérénité, de la décence du respect, c'est ce qu'attendent les Français du comportement de leurs élus. Et c’est ce que nous appelons de nos voeux, c'est ce que j'appelle de mes voeux, et c'est la condition d'une démocratie apaisée.

PATRICK ROGER
Oui, mais Thomas PORTES, lui, a été exclu, est-ce que pour une telle déclaration, Bruno FUCHS, lui, pourrait être sanctionné ?

FRANCK RIESTER
Alors, ça, il faut voir avec les instances de l'Assemblée nationale…

PATRICK ROGER
Oui, mais vous êtes en charge aussi…

FRANCK RIESTER
Oui, eh bien, je suis en charge des Relations avec le Parlement…

PATRICK ROGER
Ministre en charge des Relations…

FRANCK RIESTER
Je ne suis pas le Parlement…

PATRICK ROGER
Non, mais donc non, il n’en est pas question de sanction ou pas ?

FRANCK RIESTER
Ah, je ne dis pas ça, c’est au Parlement de prendre ses dispositions.

PATRICK ROGER
Oui, sur le fond, il y a évidemment beaucoup d'articles intéressants à développer, notamment sur la retraite minimum à 1.200 euros pour tous, alors 1.200 euros bruts, donc c'est 85 % du SMIC, est-ce que ce sera indexé ou pas sur le SMIC, ce sera quelle somme, ça va bouger ou pas ?

FRANCK RIESTER
Alors évidemment que ça va bouger, puisque c'est 85 % du SMIC. Et donc ça veut dire que…

PATRICK ROGER
1.200 euros aujourd'hui…

FRANCK RIESTER
Alors, 1.200 euros à l'été 2023, à partir de l’été 2023, quand la réforme sera appliquée. C’est les prévisions du SMIC à ce moment-là, et comme le SMIC évolue et évidemment est revalorisé progressivement, eh bien, ça veut dire que cette retraite minimum, pour une carrière complète au niveau du SMIC, pour ceux qui partiront à la retraite sera revalorisée progressivement à la hauteur aussi de l'évolution du SMIC.

PATRICK ROGER
Ça, c'est bien prévu dans le texte ?

FRANCK RIESTER
Ça, c’est prévu dans le texte, bien évidemment, et c'est pour ça que c'est… on a dit très clairement que c'est 85 % du SMIC net qui est le coeur de cette réforme pour les carrières complètes au niveau du SMIC.

PATRICK ROGER
Oui, est-ce que…

FRANCK RIESTER
Et donc ça veut dire que ce n'est pas 1.200 euros pour tous, comme vous le disiez, c’est pour ceux qui ont une carrière complète…

PATRICK ROGER
Pas pour tous, bien sûr…

FRANCK RIESTER
Oui, qui ont une carrière complète au niveau du SMIC, que ce soit d'ailleurs les nouveaux retraités, comme les retraités actuels, je rappelle qu'il y a 1.800…

PATRICK ROGER
Donc ce sera toujours 85 % du SMIC…

FRANCK RIESTER
Il y a 1.800… 1 million, pardon, 1.800.000 retraités actuels, peut-être certains qui nous écoutent, qui vont voir leur pension de retraite revalorisée jusqu'à 100 euros, et ça, je crois que c'est important de le dire.

PATRICK ROGER
Oui, c’est assez compliqué quand même, à voir dans les détails, bien sûr…

FRANCK RIESTER
Mais oui, mais c’est vrai que c’est compliqué, c’est très technique.

PATRICK ROGER
Oui, c’est pour ça qu'il y a besoin de temps peut-être, alors, comme le réclament certains, non ?

FRANCK RIESTER
Eh bien, oui, mais encore faut-il ne pas obstruer le travail parlementaire…

PATRICK ROGER
Oui, une dernière question, le temps aussi qui est dans la rue, est-ce que vous redoutez la mobilisation de demain, et surtout, les actions qui sont annoncées pour le 7 mars ?

FRANCK RIESTER
Ecoutez, c'est le temps de la mobilisation sociale, on comprend que ça puisse exister, bien évidemment, c'est légitime, ce qui compte, c'est qu’il n’y ait pas de débordement, je crois que depuis le départ de cette mobilisation, il n’y a pas eu de débordement, et on ne peut que s'en réjouir. Et donc nous, eh bien, écoutez, on verra ce que seront les prochaines mobilisations…

PATRICK ROGER
En tout cas, le gouvernement va tenir jusqu'au bout.

FRANCK RIESTER
Ecoutez, vous savez, c'est notre responsabilité, notre responsabilité, c'est de sauver le système de retraite par répartition, c'est un engagement qui a été pris tant par le président de la République que par les députés dans la campagne des élections présidentielles et législatives, et c'est le Parlement, là, qui va avoir à se prononcer. Donc on verra ce que le Parlement dit.

PATRICK ROGER
Merci Franck RIESTER, ministre délégué en charge des Relations avec le Parlement, était l'invité ce matin de Sud Radio.

FRANCK RIESTER
Merci à vous.


Source : Service d’information du Gouvernement, le 16 février 2023