Texte intégral
ROMAIN DESARBRES
Sarah EL HAIRY avec nous, bonjour Madame la Ministre.
SARAH EL HAIRY
Bonjour.
ROMAIN DESARBRES
Secrétaire d'Etat à la Jeunesse et au SNU, le service national universel ; il va être organisé sur le temps scolaire à partir de mars prochain, donc en 2024. Ce sera facultatif. Pourquoi avoir renoncé à le rendre obligatoire ?
SARAH EL HAIRY
Vous savez, aujourd'hui, le service national universel est un vrai succès ; il y a l'engouement des jeunes ; plusieurs milliers de jeunes sont sur liste d'attente pour les séjours de juin et de juillet. C'est une nouvelle opportunité pour les jeunes pendant le temps scolaire, quand la classe le souhaite et finalement c'est en plus de l'engagement volontaire.
ROMAIN DESARBRES
Il va durer 12 jours, autour des vacances de Pâques…
SARAH EL HAIRY
Il va durer 12 jours, pendant toute l'année ; l'année prochaine, ça commencera à partir de mars pour avoir le temps de préparer le projet pédagogique. L’idée, c'est de créer des classes engagées ; c'est des classes qui vont recevoir peut-être des associations patriotiques avant, qui vont peut-être faire des visites dans leur village, dans leur ville et enfin avoir un temps fort, un temps où on sort de son établissement, où on part du coup en cohésion pendant 12 jours dans un autre département.
ROMAIN DESARBRES
12 jours pour les élèves de seconde volontaires.
SARAH EL HAIRY
Exactement, l'organisation, c'est comme un voyage scolaire ; c'est-à-dire qu'il faut un professeur qui a envie de faire vivre cette aventure d'engagement, de citoyenneté à ses élèves ; ensuite, il faut évidemment l'accord des parents ; s'ils ne souhaitent pas que leur enfant puisse participer à ce séjour, alors ils pourront s'y opposer et évidemment le jeune sera dans une autre classe pendant ce temps-là, mais avant tout c'est une chance. On va organiser finalement le fait que des jeunes de milieux différents se retrouvent mais se retrouvent derrière quelque chose de très fort : la capacité à se dépasser, à voir à quel point on a besoin de d’eux mais aussi de les préparer aux défis de notre époque - je pense à l'unité de notre Nation mais pas que - défi climatique, question des gestes qui sauvent, pour aller demain chercher de la fierté dans le regard de leurs parents.
ROMAIN DESARBRES
Citoyenneté, défi climatique, oui mais l'année dernière, il n’y avait 32.000 jeunes volontaires… Ce n’est pas énorme sur une tranche d’âge !
SARAH EL HAIRY
Non… c'est sur la base du volontariat ! Et l'année d'avant, il y en avait 15.000 et l'année encore d'avant, 3.000 ; ça veut dire que d'une année à l'autre, à peu près, on double : 3.000, 15.000, 32.000… cette année nous serons bien au-delà…
ROMAIN DESARBRES
Combien ?
SARAH EL HAIRY
Peu importe les chiffres… ce n'est pas un sujet… non… très sincèrement c'est quoi ? Quand je vois des jeunes qui prennent 15 jours de leur temps personnel, de leurs vacances, qui ensuite s'engagent dans leur ville ou dans leur village, chez les cadets de la gendarmerie, dans l'EHPAD pour aller voir parfois des personnes âgées ou au sein de la SPA, eh bien moi je suis fière de cette jeunesse qui du coup prend sa part. Et ça, c'est un esprit très français, parce qu’elle prend sa part sur son territoire.
ROMAIN DESARBRES
Mais est-ce que ce n'est pas une jeunesse qui n'a pas de problèmes, une jeunesse qui est engagée, qui accepte de faire un SNU ? Alors qu'il faut aller chercher ceux qui ont des problèmes !
SARAH EL HAIRY
Il faut aller chercher tout le monde…
ROMAIN DESARBRES
En le rendant obligatoire…
SARAH EL HAIRY
Ceux qui viennent aujourd'hui au service national universel, ils viennent de milieux différents ; vous savez, j'ai à peu près 27% des jeunes, donc un jeune sur 3 si on arrondit, qui vient des établissements professionnels ou technologiques ; on a des jeunes qui viennent de territoires ruraux, très isolés, de territoires beaucoup plus denses, mais la promesse, c'est quoi ? C'est qu’un jeune qui vit à Trappes et un autre jeune qui vit à Guéret ou un jeune qui vit chez moi à Nantes, puissent participer à ce temps particulier qu’est le SNU, qui est un temps d’engagement et ils viennent de tous les milieux. Fondamentalement, j'en appelle aux professeurs pour faire vivre cette aventure à leurs élèves, comme ils se passionnent pour l'histoire, pour le patrimoine, pour la musique ou pour le sport, aux parents, d'accompagner cette démarche parce que vous savez, à 16 ans, c'est une sorte de rituel, c'est la première année du lycée souvent, on quitte le collège, c'est le moment où on grandit beaucoup aussi ; et puis enfin - et ça pour moi, ça compte énormément - à toutes ces associations qui accompagnent l'engagement de nos jeunes : participez ! C'est l'opportunité d'aller créer une génération de bénévoles et je crois que c'est une chance parce que demain, j'en ai la conviction, des classes engagées vont se retrouver un peu partout sur nos territoires et on verra fleurir, vous savez, cette flamme un peu du courage, celle de la curiosité, celle du dépassement et c'est ce que propose le SNU aujourd'hui.
ROMAIN DESARBRES
Cette mixité, c'était celle du service militaire avant !
SARAH EL HAIRY
Le service militaire permettait de la mixité, c'est vrai, sociale mais il manque quelque chose… il manquait d'abord les femmes, donc la moitié quand même de notre population… c’est essentiel. Et puis à la fin, vous savez, si le président CHIRAC avait suspendu le service militaire, c'est parce que nous avons fait le choix d'une armée professionnelle, armée qui a été renforcée d'ailleurs par la loi de programmation militaire qui a été portée par le ministre des Armées à l'Assemblée nationale et qui est en ce moment même étudiée au Sénat pour plus de 413 milliards pour préparer notre pays à être fort, souverain et répondre aux défis - je pense évidemment aux nouveaux défis que nous avons dans notre continent.
ROMAIN DESARBRES
Quel va être le programme de ces 12 jours en quelques mots ?
SARAH EL HAIRY
En quelques mots, il est très riche. D'abord, des apprentissages, les gestes qui sauvent, réagir en cas de catastrophe naturelle ; vous savez, 70% de notre pays est à risques d'inondations et de crues. Mais aussi citoyenneté : aller voter, comprendre comment on gère son budget ; l'apprentissage par exemple de l'éducation financière : avant, on pouvait apprendre à gérer son budget, eh bien c'est essentiel. Mais il y a aussi le fait d'apprendre la faune, la flore, de participer à l'aide aux populations, d'aller voir des personnes âgées ou encore découvrir, je pense, des sujets assez essentiels mais je pense qu’aujourd'hui tout le monde en parle : la question du harcèlement, la question du consentement, la question aussi - et c'est l'objectif - de se poser, c'est que chaque jeune sorte de là en se disant : qu'est-ce que je peux apporter à mon pays parce que dans le fond je sais qu'il a besoin de moi et j’ai toute ma place.
ROMAIN DESARBRES
D'après un rapport du Sénat, ça devrait coûter plus de 2 milliards d'euros par an.
SARAH EL HAIRY
Aujourd'hui, ça coûte 140 millions d'euros par an ; c'est un investissement massif de notre pays mais je vous rappelle une chose : on le fait pour qui ? On le fait pour ce qu'on a de plus précieux…
ROMAIN DESARBRES
Mais vous confirmez que ça coûtera 2 milliards d’euros par an ?
SARAH EL HAIRY
Non parce que je sais ce que ça coûte aujourd'hui ; demain, il y aura des centres permanents qui vont permettre d'accueillir plus facilement et plus quotidiennement des jeunes ; demain, il y aura des encadrants qui seront recrutés de manière permanente. Aujourd'hui, on en a déjà recruté 9.000 pour l'ensemble des séjours. Ce que je peux vous dire, c'est : est-ce qu'on a quelque chose de plus précieux que nos enfants ? Moi en tout cas je ne crois pas. Et pour répondre à ce qui les attend, c'est un investissement pour lequel je crois, on est tous prêts à consentir.
ROMAIN DESARBRES
A propos de citoyenneté, Henri - vous savez l'homme au sac-à-dos qui s'est attaqué au terroriste d'Annecy - il va recevoir la Légion d'honneur. C'est mérité évidemment. Il s'inscrit dans les valeurs que vous défendez pour le SNU ?
SARAH EL HAIRY
Absolument. Henri est un visage d'héroïsme. Moi je suis très touchée ; je suis très heureuse qu'il soit décoré par le président de la République lui-même mais très touchée parce que dans le fond, ça veut dire quelque chose : quand on voit l'acte héroïque d'Henri, on se pose très naturellement la question de : est-ce que j'aurais fait la même chose ? Qu'est-ce que je peux apporter moi aussi dans une situation peut être aussi grave ? Et dans le fond, est-ce que j'aurais eu le courage de faire ? Eh bien faire grandir ce courage dans l'esprit, dans le cœur de notre jeunesse, de nos enfants, c'est ce qu'on a de plus précieux mais comment on le fait ? On le fait avec des projets comme évidemment le service national universel, en accompagnant le scoutisme, le bénévolat et finalement c'est le fruit d'une éducation ; c'est le fruit aussi de l'accompagnement de la confiance qu'on a en soi mais c'est cette confiance qui donne la force à un pays. Et cette confiance, ça s'appelle le civisme, ça s'appelle la citoyenneté et c’est aussi d'une certaine manière à mes yeux le regard qu'on pose sur l'humanité de l'autre. Et Henri oui, c'est un de ces visages ; je suis très heureuse de cette décoration et c'est vrai que je l'avais salué après cet acte héroïque parce que c’est si français de faire ça !
ROMAIN DESARBRES
Je voulais vous entendre également sur ce qui se passe à Nice : des élèves de CM1 et de CM2 font des prières musulmanes dans la cour. Ça a été signalé au rectorat ; ça a été signalé par le maire de Nice, Christian ESTROSI et par le député des Alpes-Maritimes qui est le président des LR, Eric CIOTTI. Déjà quelles sont vos informations sur ce qui s'y passe ?
SARAH EL HAIRY
Vous savez, j'ai encore des informations très floues mais ce qui est certain : l'école est un sanctuaire ; aucune expression religieuse, donc aucune foi n'a sa place, aucune, encore moins dans des expressions de prières ou de tenues ou quoi que ce soit. Qu'est-ce que nous avons fait pour lutter contre pour le coup l'islamisme en particulier, depuis le début du quinquennat dernier ? Depuis 2017, il y a eu le discours des Mureaux, la dissolution de mosquées radicales, la formation de référents laïcité, l'installation du Conseil de la laïcité, le Conseil des sages de la laïcité mais surtout la coopération - et c'est le fruit de ce qui se passe à Nice - entre les maires, les élus locaux plus largement, et nos établissements scolaires parce que s'il y a quelque chose à protéger, c'est bien nos écoles. La religion n'a pas sa place dans nos écoles et donc la laïcité, c'est le gage de la liberté. Faisons et continuons à faire que ces établissements-là, que dans les murs de nos écoles, ça reste un sanctuaire et qu'aucune idéologie ne pointe son nez ou puisse influencer nos élèves.
ROMAIN DESARBRES
Comment en est-on arrivé là ? A ce qu'en France dans une école, des enfants… j'allais dire des gamins - on est un gamin en CM1-CM2 - fassent des prières musulmanes en l’occurrence ?
SARAH EL HAIRY
Des éclairages seront rendus et ils seront évidemment mis en lumière.
ROMAIN DESARBRES
Quel rôle joue les parents ? Quelle est la responsabilité des parents ?
SARAH EL HAIRY
La responsabilité des parents est essentielle ; c'est un continuum ; moi je crois à une chaîne éducative. D'abord c'est les parents qui expliquent qu'est-ce qu'on fait à l'école ; on ne part pas à l'école habillé n'importe comment, on ne part pas à l'école pas bien réveillé, on ne part pas à l'école en ne respectant pas le lieu et la sanctuarisé de ce lieu, c'est-à-dire que quand on part à l'école, on sait qu’on y va pour apprendre ; on a une posture d'élève, on y va aussi dans le respect d’aucune expression religieuse à l’intérieur parce que les parents l'ont expliqué, mais de l'autre côté, on est en soutien aussi des enseignants et donc on aide les enseignants. On a levé le tabou du « pas de vagues », parce que pendant des années, ça a été ça. Et ensuite, on a fait évidemment – et c’est important - remonter l'ensemble des informations d'atteinte à la laïcité et c'est le ministre de l'Education nationale, Pap N'DIAYE, qui a rendu publics ces chiffres d'ailleurs. Vous savez, je crois que c'est le combat d'une société : il faut lutter contre toutes les formes de séparatisme parce que c'est ce qui brise l'unité de notre pays. Alors sur le cas de Nice plus spécifiquement, je pense que les informations…. l'éclairage sera fait mais il faut être d'une fermeté réelle parce qu'on ne peut pas saper tout le travail qui a été fait pour lutter contre d'une certaine manière ce qui fragilise l'unité de notre pays, une idéologie en particulier, on la connaît, on l'a nommée, elle s'appelle l'islamisme et cet islamisme politique, il ne faut pas le laisser s'installer.
ROMAIN DESARBRES
Sarah EL HAIRY, vous dites qu’on ne va pas à l'école habillé n'importe comment ; vous faites allusion aux abayas ?
SARAH EL HAIRY
Vous savez, je fais allusion à plusieurs débats qu'on a pu avoir sur les tenues ; il y a une époque, ça a été les crop-tops… de mémoire mais en ce moment effectivement, il y a la question des abayas. Le message est très clair : vous savez l’abaya, même si certains disent que c'est une tenue religieuse… pour d’autres, ce n'est pas une tenue religieuse ; ce qui est certain, c'est que dans le règlement - et le Conseil des sages de la laïcité l’a éclairé - une tenue par destination religieuse n'a pas sa place dans un établissement scolaire.
ROMAIN DESARBRES
Est-ce qu'il faut siffler la fin de la partie et appliquer vraiment cette interdiction ? L'interdiction existe ; elle n'est pas appliquée partout.
SARAH EL HAIRY
Elle est de fait. Soyons très clairs : il faut être aux côtés des proviseurs, il faut être aux côtés des enseignants qui font appliquer finalement cette règle qui est essentielle : aucune tenue religieuse, aucune expression religieuse n'a sa place dans un établissement scolaire, aucune ! Et les proviseurs sont confrontés à quoi au quotidien ? A finalement appeler les parents, à renvoyer parfois l'élève chez lui et c'est essentiel et c'est ce que nous faisons avec entre autres le ministre de l'Education nationale. Il faut être ferme parce que c'est l'unité de notre pays et la garantie d'une éducation laïque et libre qui est en jeu.
ROMAIN DESARBRES
Vous savez quoi Sarah EL HAIRY ? Je trouve que votre message est beaucoup plus clair que celui que l'un de vos ministres de tutelle, Pap N'DIAYE, le ministre de l'Education, parce que vous avez deux ministre de tutelle, le ministre des Armées et celui de l'Education. Mais je trouve que votre message est beaucoup plus clair que celui de Pap N'DIAYE qu'on entend assez peu sur ces sujets, qui semble être gêné par ces sujets.
SARAH EL HAIRY
Je vois le travail au quotidien ; je vois la publication objective et effective des chiffres. L'Éducation nationale et le ministre travaillent dans le sens de faire que la laïcité ne soit pas bafouée, à aucun moment ; attention, c'est notre garantie, la laïcité, c'est une liberté et certains s'y attaquent. Alors il faut être uni, il faut faire front. Et c'est là où je vais engager chacun : les parents, bien sûr, attention quand son enfant est renvoyé parce que la tenue est inappropriée, quelle que soit la raison, il faut que les parents soient aux côtés des enseignants. C'est là où nous avons besoin d'une unité, vous savez, de cet ensemble et faire que les associations que les élèves fréquentent parfois le mercredi après-midi, parfois le samedi, tiennent le même discours. C'est pour ça que nous avons fait à l'époque le contrat d'engagement républicain, qui était pendant la loi renforçant les valeurs de la République. Si un élève, si un jeune entend une phrase à la maison, le contraire à l'école et puis une troisième version en dehors, évidemment il peut être perdu dans un moment où ce n'est pas clair. Alors faisons attention et franchement, serrons les coudes parce que c'est toujours dans l'intérêt des enfants d'abord et de la protection de ces lieux, ce lieu si précieux qu’est l’école.
ROMAIN DESARBRES
Vous parlez des valeurs dont on allait parler au SNU…
SARAH EL HAIRY
Le respect, le dépassement, le mérite, la cohésion…
ROMAIN DESARBRES
Mais également l’écologie. Après Sainte-Soline, des militants verts ultraviolents sont attendus dans la vallée de la Maurienne ce week-end. Vous les appelez comment, vous, les écoterroristes ? Des militants écologistes ?
SARAH EL HAIRY
Je n’ai jamais fait débat sémantique ; par contre ce qui est certain, c'est que personne n'a pas à respecter la loi dans notre pays et malheureusement, il y a à peine quelques jours, chez moi à Nantes, ils ont saccagé le champ d'un maraîcher, le fruit même du travail d'un agriculteur qui nous nourrit au quotidien. Aucune violence ne sera jamais acceptée pour aucune cause ; personne ne peut aller chercher une justification. Fondamentalement, ce sont des comportements qui sont plus qu’inappropriés et quand j'ai entendu les propos du préfet qui se questionne sur même le degré de violence qui pourrait arriver, eh bien je suis assez interloquée par le soutien d'un certain nombre d’élus parfois qui viennent à ces manifestations avec écharpe.
ROMAIN DESARBRES
C'est-à-dire qu’ils ont une responsabilité ?
SARAH EL HAIRY
C'est honteux ! On ne soutient pas une manifestation qui est interdite ! Où il y a des actes de violence. Je ne vais pas revenir sur les événements…
ROMAIN DESARBRES
Vous pointez des élus Europe Ecologie-Les Verts ?
SARAH EL HAIRY
Il y en a de plusieurs familles politiques ; c'est souvent quand même de l'ultragauche. Ce que je vois, c'est qu’on ne peut pas avoir cette chance ultime de porter une écharpe et ne pas respecter l'Etat de droit. Nous avons des lois dans notre pays et on a un droit essentiel qui s'appelle la manifestation. Quand on ne respecte pas les règles de notre pays, on entache ce droit essentiel de manifester parce que quand on va à une manifestation interdite, quand il y a des violences, alors dans le fond, on fragilise même ce qui est notre pays. Moi je suis attachée au droit de manifester dans les règles, en respectant, en ne cassant rien, en ne saccageant rien mais depuis quand la violence sert une cause ? La violence ne servira jamais une cause et c'est encore plus douloureux de voir des hommes et des femmes avec des écharpes.
ROMAIN DESARBRES
Sarah EL HAIRY, secrétaire d'État à la Jeunesse et au SNU était l'invitée de la matinale. Merci Madame la Ministre d'être venue ce matin sur le plateau de la matinale de CNEWS.
SARAH EL HAIRY
Merci à vous aussi.
Source : Service d’information du Gouvernement, le 19 juin 2023