Interview de M. Olivier Klein, ministre délégué, chargé de la ville et du logement, à CNews le 19 juin 2023, sur les habitations endommagées après le tremblement de terre dans l'ouest de la France, la crise du logement, les meublés touristiques, les métiers en tension et l'immigration.

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Média : CNews

Texte intégral

LAURENCE FERRARI
Bonjour Monsieur le Ministre.

OLIVIER KLEIN
Bonjour.

LAURENCE FERRARI
Bienvenu dans la Matinale de Cnews. On va parler de l'Ouest de la France qui est encore sous le choc, après le tremblement de Terre survenu vendredi. Vous allez vous rendre sur place aujourd'hui avec Christophe BECHU. La Laigne, en Charente-Maritime, il y a plus d'une centaine d'habitations endommagées, et surtout 200 personnes à reloger. Est-ce qu'ils auront tous une solution de relogement ?

OLIVIER KLEIN
Alors oui, avec Christophe BÉCHU, on va aller dès ce matin en Charente-Maritime pour dans Les Deux Sèvres, pour d'abord réconforter ces familles sous le choc, comme vous l'avez dit. Dire aussi aux forces de sécurité, tout notre soutien, rencontrer les élus, rencontrer le préfet, avec lesquels on est en contact depuis le premier jour. C'est compliqué, parce que ces habitations sont inhabitables, les pompiers font un classement noir, rouge, et aujourd'hui on a près de 200 personnes à reloger. Ils sont dans des situations, dans les familles, ils sont hébergés, mais on sait que ça ne pourra pas durer, donc c'est…

LAURENCE FERRARI
Parce que c'est du long terme, on parle là de très long terme.

OLIVIER KLEIN
Oui, sur les maisons classées noires, on n'est pas certain qu'elles puissent être réparées, consolidées, donc il faut travailler sur du long terme, de l'hébergement provisoire, c'est le travail que le préfet mène avec les élus locaux depuis le premier jour, mais c'est important que le gouvernement aille sur place, fasse preuve de solidarité et travaille techniquement aux côtés des préfets, à des solutions.

LAURENCE FERRARI
Les maisons anciennes ont moins bien résisté que les maisons récentes, il y a des normes parasismiques qui sont obligatoires depuis 10 ans ça a vraiment aidé dans ce cas-là ?

OLIVIER KLEIN
Oui, très probablement. Alors, c'est vrai que, c'est des normes qui sont de plus récentes, donc toutes les maisons n'ont pas été construites sous ces normes-là. On voit aussi qu'il y a des équipements publics, une école qui n'a pas rouvert ses portes ce matin, une église dont le clocher menace, donc il faudra aussi tirer toutes les leçons de ce séisme, pour voir le classement, évidemment le respect des normes parasismiques, mais là en l'occurrence aujourd'hui c'est d'être aux côtés des victimes, déclencher les fonds d'aide nécessaire. Le ministre de l'Intérieur a dit que l'état de catastrophe naturelle sera déclenché le plus rapidement, pour que le travail des assurances et des premiers remboursements, voire d'avances, puissent se faire.

LAURENCE FERRARI
Vous êtes ministre délégué au Logement, vous avez alerté sur un risque de bombe sociale concernant la situation du marché immobilier, qui est particulièrement tendu, pas assez d'habitations, trop peu de constructions, des taux d'intérêt en hausse, qu'est-ce que vous faites pour éviter que cette bombe sociale n'explose ?

OLIVIER KLEIN
Cette crise du logement, elle est multifactorielle. Elle a vraiment des raisons très diverses. D'abord on n'a pas assez construit, ça fait trop longtemps qu'on ne construit pas assez du logement social, de l'accession à la propriété, et c'est tout ça qu'on a essayé de prendre en compte dans le cadre du Conseil national de la refondation du logement. Le président de la République, la Première ministre, ont souhaité ce Conseil national de la refondation, on a mis ensemble tous les acteurs du logement pour trouver des solutions et des pistes. La première piste aujourd'hui, c'est même plus une piste, c'est une décision, c'est 47 000, près de 50 000 logements qui vont être achetés par la Caisse des dépôts et Action logement, pour relancer les programmes qui sont à l'arrêt. 50 000 logements…

LAURENCE FERRARI
On parle de neuf, bien évidemment.

OLIVIER KLEIN
On parle de neuf, bien évidemment.

LAURENCE FERRARI
Et de l'accession à la propriété.

OLIVIER KLEIN
Et de l'accession à la propriété.

LAURENCE FERRARI
Ok, ça marche.

OLIVIER KLEIN
Ensuite, le gouvernement a souhaité mettre l'accent sur le logement intermédiaire, de la location intermédiaire, parce que c'est un moyen de lier plus encore emploi et logement, et ça c'est une priorité du gouvernement. Et puis il faut travailler avec tous les acteurs, notamment les maires, il faut redonner l'envie de construire. Aujourd'hui, on a tous besoin d'un logement…

LAURENCE FERRARI
On a perdu cette envie ?

OLIVIER KLEIN
Oui…

LAURENCE FERRARI
Pourquoi ?

OLIVIER KLEIN
Mais parce que, les gens quand ils sont dans une petite maison, ils n'ont pas toujours envie de voir à côté d'eux un petit immeuble, social ou pas social, mais c'est vrai que trop souvent le logement social a été agité comme un épouvantail, et moi qui suis un pur produit du logement social, je sais à quel point c'est important, on a tous besoin de construire ce parcours résidentiel, aujourd'hui le parcours résidentiel il est sclérosé, et le rôle du ministre que je suis, c'est vraiment d'être le ministre de ce parcours résidentiel, aider à construire, c'est pour ça qu'on a maintenu le prêt à taux zéro, parce que ça permet l'accession à la propriété, c'est pour ça que le logement intermédiaire…

LAURENCE FERRARI
En le réduisant, le prêt à taux zéro, il est réduit désormais.

OLIVIER KLEIN
Il est concentré sur…

LAURENCE FERRARI
Sur l'achat de logements neufs collectifs, en zones tendues…

OLIVIER KLEIN
Sur le neuf en zones tendues, et dans l'ancien en zones détendues, notamment pour accompagner la rénovation énergétique des logements, parce que le chantier du siècle c'est la rénovation énergétique, même s'il faut construire beaucoup et plus, il faut aussi rénover, 80 % du logement de 2050 est déjà là, et bien évidemment il est inacceptable que des gens vivent dans des passoires énergétiques, à l'époque que nous connaissons.

LAURENCE FERRARI
Bien sûr, mais en même temps voilà, comment faire ? On ne va pas rénover tous les bâtiments de France, si, c'est ça ?

OLIVIER KLEIN
Eh bien, tous ceux qui sont des passoires, en étiquettes F et G…

LAURENCE FERRARI
Auprès d'EDF ?

OLIVIER KLEIN
Il y a des aides, MaPrimeRénov', c'est une révolution, le MaPrimeRénov', l'Agence France Renov, c'est 1,5 million de chantiers qui ont déjà eu lieu depuis 2020, c'est plus que l'engagement du président de la République Emmanuel MACRON, qui était de 700 000 rénovations. 1,5 million de chantiers, c'est l'équivalent des économies d'énergie, de la production d'énergie de la ville de Lyon, chaque année, donc ça marche, mais il faut aller plus loin, c'est aussi pour ça qu'on va continuer cet effort sur la rénovation de l'habitat privé, mais aussi du logement social, parce qu'une de nos priorités c'est d'aider le logement social et…

LAURENCE FERRARI
2,5 millions de personnes qui attendent un logement social, on est d'accord, non ?

OLIVIER KLEIN
Oui, alors bien évidemment beaucoup d'entre eux ont déjà un logement, mais il faut trouver un logement plus grand, plus petit, décohabiter pour les enfants, c'est le sens notamment de la production qui est en œuvre.

LAURENCE FERRARI
Est-ce que ce ne sont pas des mesurettes ? Il n'y a pas rien, dit la Fondation Abbé Pierre, mais cela ne va pas nous permettre de rebooster la politique du logement. Il y avait une mesure choc, qui a été proposée par le fameux Conseil national de la refondation, c'était l'encadrement des prix du foncier. Pourquoi vous ne le faites pas ?

OLIVIER KLEIN
Alors, la Première ministre l'a dit, on travaille sur l'encadrement du prix du foncier. D'abord, vous savez, en France, et c'est justice, on est très attentif à la propriété privée, donc on ne peut pas faire n'importe quoi. Donc la Première ministre m'a demandé de travailler avec Bruno LE MAIRE, sur cet encadrement du prix du foncier, on va le faire, avec les services fiscaux, avec les services de l'Etat, pour voir comment on fait, parce que cette spéculation sur le prix du foncier, tout le monde a joué un peu aux apprentis sorciers, vous savez y compris les promoteurs qui aujourd'hui s'inquiètent à juste titre, quand on va voir des propriétaires d'un petit pavillon et qu'on leur promet de faire une espèce de culbute financière dans le prix du pavillon, eh bien on prend des risques, et quand on est en période de crise, eh bien ces risques se retournent un peu contre ceux qui les ont pris.

LAURENCE FERRARI
Le logement, c'est le premier poste de dépenses des ménages, on le sait aujourd'hui, le vrai problème aujourd'hui c'est l'augmentation des taux d'intérêt, qui pourraient grimper à 4 % en septembre, vous nous le confirmez peut-être.

OLIVIER KLEIN
Oui, alors je ne suis pas gouverneur de la Banque de France, mais en tout cas les taux on augmentent, et évidemment c'est aussi pour ça que le prêt à taux zéro joue un rôle déterminant. Avoir un prêt à taux zéro, quand on a un prêt…

LAURENCE FERRARI
Mais vous l'avez réduit.

OLIVIER KLEIN
Non mais…

LAURENCE FERRARI
Eh bien si, vous l'avez réduit.

OLIVIER KLEIN
On l'a réduit, mais on le cible sur là où il y en a le plus besoin. Il faut accompagner les jeunes couples, notamment les primo-accédants. Le prêt à taux zéro, c'est l'apport de ceux qui n'ont pas d'apport, et c'est reconnu comme tel par les banques, et puis oui il faut que les banques fassent preuve de souplesse. Ils se sont réunis il y a quelques jours sur le l'autorité de Bruno LE MAIRE, ils ont droit à une souplesse de 20 %, qu'ils n'utilisent pas jusqu'à présent, sur la longueur des prêts, sur le taux d'endettement, eh bien ils ont dit qu'ils le feraient, notamment pour accompagner les investisseurs, et ça aussi ça contribue à relancer le monde du logement, donc c'est tous ces sujets-là qui sont au cœur de nos préoccupations.

LAURENCE FERRARI
Et alors la souplesse des banquiers, je pense que nos téléspectateurs doivent bien rigoler, parce qu'il n'y a pas beaucoup de souplesse.

OLIVIER KLEIN
Absolument, c'est pour ça…

LAURENCE FERRARI
D'autant que les banquiers, quand il s'agit de faire grimper les taux d'intérêt…

OLIVIER KLEIN
Non mais c'est pour ça qu'on les rencontre, qu'on travaille avec eux. En même temps, il faut être prudent, vous savez ce pays a connu à un moment le surendettement de nos concitoyens. Prendre un prêt, rembourser, payer ses charges de copropriété, ce n'est pas quelque chose de toujours simple, donc il faut que le reste à vivre soit suffisant.

LAURENCE FERRARI
Il y a aussi une crise donc le locatif, on ne parle pas que de la construction, là, pareil, quelles sont les mesures que vous allez mettre en place ?

OLIVIER KLEIN
Alors, avec le monde du logement social, on travaille sur un pacte de confiance que l'on doit signer à la rentrée. Il faut à la fois rénover, parce que je l'ai dit tout à l'heure, le chantier du siècle c'est la rénovation, et il faut produire plus de logements, c'est pour ça qu'il faut aider les bailleurs sociaux à augmenter leurs fonds propres, pour qu'ils aient la capacité de construire. C'est un chantier que l'on me depuis près d'un an, avec l'Union sociale de l'habitat et l'ensemble des acteurs du logement social. Vous savez, le logement social il est vaste, c'est aussi le sens de la Convention quinquennale que l'on vient de signer avec Action logement, qui est un acteur majeur du logement, on n'a pas peut-être assez souligné ce moment très fort de cette signature. Vous savez, quand il y a en face de la Première ministre, le MEDEF, la CFDT, la CGT, FO, l'ensemble des partenaires sociaux, et consigne tous ensemble cette nouvelle convention, en présence de Laurent BERGER, je ne citerai que lui, c'est un acte fort de dire "oui, le logement, et le logement pour nos salariés est extrêmement important".

LAURENCE FERRARI
Les métiers de la construction pourraient connaître une grave crise, pas moins de 100 000 emplois pourraient disparaître d'après la Fédération française du bâtiment. À l'époque on disait "quand le bâtiment va, tout va", là il n'y a rien qui va en fait.

OLIVIER KLEIN
Mais, "quand le bâtiment va, tout va", oui, mais c'est pour ça que la mesure dont je parlais tout à l'heure d'achat de 47 000 logements, va largement contribuer à régler cette situation.

LAURENCE FERRARI
47 000 logements, donc on va régler la question de…

OLIVIER KLEIN
Non, 47 000 logements achetés, ça veut dire qu'on en construira plus du double. Et puis la rénovation, les acteurs du bâtiment, ils font oui, du logement neuf, ils construisent, c'est du premier et du second oeuvre, du gros oeuvre et du second oeuvre, mais la rénovation c'est un chantier majeur dans lequel le gouvernement souhaite investir de manière extrêmement importante. Il y a plusieurs milliards d'euros qui ont déjà été mis sur MaPrimeRénov', on va continuer, on va simplifier, pour que les Français ne vivent pas dans des passoires thermiques.

LAURENCE FERRARI
On va parler des meublés de tourisme. On pense à des plateformes comme Airbnb ou encore Abritel. 86 millions de nuitées ont été réservées en 2022 sur ces deux plateformes, ce qui est absolument gigantesque. Est-ce qu'il faut réguler, est-ce qu'il faut réguler dans les zones encore une fois tendues ? Qu'est-ce que vous comptez faire sur ce secteur ?

OLIVIER KLEIN
Alors d'abord, en France la régulation des meublés touristiques, est une des régulations les plus importantes en Europe. Il faut continuer avec la numérotation, la surveillance etc. Oui il y a un sujet de fiscalité. Aujourd'hui il y a une disparité de la fiscalité entre meublé touristique, meublé classique, location longue durée. Là aussi il faut qu'on harmonise cette fiscalité pour qu'il n'y ait pas de disparité. C'est le sens d'une loi qui va passer à la rentrée, qui a été portée par la députée Annaïg LE MEUR, qui est une députée de Bretagne, qui connaît cette tension, parce que là où il y a trop de meublés touristiques, les gens du coin n'arrivent pas à se loger, donc on ne peut pas rester dans cette situation. Donc il y a ce chantier qui est sur la table, avec lequel on travaille sur la fiscalité. Le gouvernement a décidé et les députés dans la nouvelle loi, la dernière loi de finances, de permettre aux villes de mieux taxer, de plus taxer les résidences secondaires. En taxant plus les résidences secondaires, on a cette capacité d'encore mieux réguler le meublé touristique, et les maires ont le pouvoir de le faire ou de ne pas le faire, parce qu'être une ville touristique, c'est aussi parfois un atout, donc il ne faut pas jeter, comme on dit, le bébé avec l'eau du bain…

LAURENCE FERRARI
Oui, mais la taxe de séjour pour les meublés, quand même…

OLIVIER KLEIN
Et il y a la taxe de séjour. Il y a quelques jours il y a eu des mesures sur la ruralité, un certain nombre de maires de la ruralité apprécient de recevoir à juste titre cette taxe de séjour, parce qu'on ne peut pas accueillir des touristes sans recevoir cette taxe de séjour, qui permet à quelques villes de vivre mieux, et c'est justice.

LAURENCE FERRARI
Olivier DUSSOPT, le ministre du Travail, estime que dans certains métiers la France ne fonctionnerait pas sans immigration, il a évoqué la restauration, l'hôtellerie, on pense aussi au bâtiment évidemment, qui est dans le top 3 des métiers en tension, avec un vrai manque d'ouvriers qualifiés. Aujourd'hui, selon les chiffres de la DARES, en 2021, presque 25 % des ouvriers qualifiés sont des étrangers, 27 % des ouvriers non qualifiés. Est-ce que vous dites, vous aussi : le bâtiment ne fonctionnerait pas en France sans les immigrés ?

OLIVIER KLEIN
Mais oui. C'est une certitude, on le sait tous, il y a un certain nombre de métiers dans lesquels la force de travail apportée par l'immigration, permet aux restaurants de tourner, à un certain nombre d'immeubles de sortir de terre. Donc il faut, là où il y a des gens qui sont en situation, ni expulsables, ni régularisables, qu'on sorte de cette forme…

LAURENCE FERRARI
Il faut les régulariser ?

OLIVIER KLEIN
Il faut travailler sur les métiers en tension, c'est une certitude, vous savez, je ne vais pas redire ce que d'autres ont dit avant moi, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais en même temps, on a besoin de forces de travail, moi, je suis un pur produit de l'immigration, comme beaucoup de Français, donc à un moment, dans l'histoire, on a besoin d'accueillir, mais on a aussi besoin de réguler, je m'occupe de l'hébergement d'urgence, quand chaque soir, on a plus de 200.000 personnes hébergées dans l'hébergement d'urgence, et c'est un effort extrêmement important et extrêmement louable, c'est l'honneur de la France de le faire, mais en même temps, si on ne peut pas permettre à ces gens de s'inscrire dans un parcours vers le logement, eh bien, c'est un échec. Donc ceux qui peuvent rester doivent être accompagnés pour rester dans les meilleures conditions possibles, ceux qui ne le peuvent pas, parce qu'ils n'ont pas le droit d'y rester, eh bien, il faut trouver des solutions.

LAURENCE FERRARI
Un dernier mot concernant le remaniement ministériel, on en parle beaucoup, la fumée blanche n'est pas encore à l'horizon, est-ce que vous êtes candidat pour rester à votre poste ou pas ?

OLIVIER KLEIN
Moi, je suis candidat pour continuer à travailler, aujourd'hui, tous les ministres sont au travail, le logement, la politique de la ville, c'est mon quotidien presque jour et nuit, week-end et semaine…

LAURENCE FERRARI
Donc vous voulez rester ?

OLIVIER KLEIN
Mais si le président, c'est sa prérogative, pense que je fais mon travail comme les autres membres du gouvernement, il choisira de me conforter ou de ne pas me conforter, moi, je crois que le gouvernement, il est au travail, et c'est notre responsabilité de l'être.

LAURENCE FERRARI
C'est le cas d'Élisabeth BORNE, elle est au travail, elle a démontré sa capacité à rester…

OLIVIER KLEIN
Bien évidemment, notre Première ministre, Élisabeth BORNE, accompagne le gouvernement, met en œuvre des mesures, je vous parlais de la signature d'Action Logement dans les champs qui me concernent, la transition écologique et le défi du siècle, c'est elle qui en assure la planification, et puis, elle est la chef de de ce gouvernement, qui est au travail.

LAURENCE FERRARI
Et donc, elle doit rester ?

OLIVIER KLEIN
Ce n'est pas à moi d'en juger, c'est le président de la République qui fait ses choix.

LAURENCE FERRARI
Un dernier mot, Richard FERRAND, puisque je vois que vous avez du mal à me répondre, ancien président de l'Assemblée nationale…

OLIVIER KLEIN
Non, pas du tout…

LAURENCE FERRARI
Proche d'Emmanuel MACRON, appelle à modifier la Constitution pour autoriser un troisième mandat présidentiel. Vous dites banco ?

OLIVIER KLEIN
Moi, la Constitution, ce n'est vraiment pas des prérogatives, moi, je pense que le président de la République…

LAURENCE FERRARI
Non, mais vous avez un avis…

OLIVIER KLEIN
Le président de la République fait bien son travail, il y a besoin de réfléchir à qui lui succédera, bien évidemment, et j'ai des souhaits, si je suis venu dans ce gouvernement, c'est parce que le président de la République me l'a demandé, parce que je l'ai rencontré dans mon action, notamment sur les questions de politique de la ville, et que j'ai apprécié la manière dont il regarde les quartiers populaires, et que je l'apprécie encore.

LAURENCE FERRARI
Donc un troisième mandat ?

OLIVIER KLEIN
Mais, aujourd'hui, la Constitution ne le permet pas, donc la question ne se pose pas.

LAURENCE FERRARI
Ne le permet pas. Merci Olivier KLEIN dans la matinée de Cnews.

OLIVIER KLEIN
Merci.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 20 juin 2023