Texte intégral
Bienvenue. Bonjour à toutes et à tous, on est ravis de vous accueillir Rue de Valois pour cette étape de présentation d'où nous en sommes, à mi-parcours de l'Olympiade culturelle, avec un focus particulier sur les journées européennes du patrimoine spéciales sport, et on va vous expliquer aussi pourquoi sur la terrasse derrière vous, il y a ces installations bizarres.
Je suis très heureuse de vous accueillir avec Amélie Oudéa-Castéra, ma formidable collègue ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, avec qui on travaille main dans la main depuis plus d'un an. Viendront s'exprimer, pour la Région lie-de-France Anne-Louise Mésadieu, pour le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis son président Stéphane Trousse, merci d'être là, pour la Mairie de Paris l'adjoint en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine Pierre Rabadan, et la directrice de la culture pour Paris 2024 Dominique Hervieu.
C'était très important pour nous de placer cette rentrée sous le signe des valeurs olympiques et paralympiques, l'excellence, le respect, l'amitié, la détermination, l'égalité, l'inspiration, le courage, et j'espère que toute l'année qui va se déplier à partir d'aujourd'hui sera sur ce fil-là d'inspiration, de courage, de respect, d'amitié, d'excellence. Toutes ces valeurs qui relient le sport et la culture et qu'on porte avec cette Olympiade culturelle depuis plus d'un an.
Je voulais commencer par vous lire un extrait d'un poème qui a gagné la Médaille d'or aux Jeux olympiques de 1912 à Stockholm à l'épreuve de littérature, parce que oui, il existait bien, aux débuts des Jeux olympiques modernes, des épreuves artistiques et donc une épreuve de littérature, comme il existait des épreuves de sculpture, de peinture, c'était le Pentathlon des Muses :« 0 Sport, plaisir des Dieux, essence de vie, tu es apparu soudain au milieu de la clairière grise où s'agite le labeur ingrat de l'existence moderne comme le messager radieux des âges évanouis, de ces âges où l'humanité souriait ».
C'était signé Hohrod et Eschbach, qui était Pierre de Coubertin lui-même. Rusé, il avait pris un pseudonyme pour participer à l'épreuve qu'il avait lui-même créée. Donc, une ruse mêlée d'éthique ! Ça nous montre cette vérité essentielle tout au long de l'histoire des Jeux olympiques: c'est que le sport et les arts sont intimement liés. Ce Pentathlon des Muses et ces épreuves artistiques se sont arrêtées en 1948 et puis, petit à petit, l'ont remplacées l'Olympiade culturelle.
Il y a quelque chose d'assez évident : il y a chez les artistes et les sportifs une même recherche passionnée d'une maîtrise technique, du geste juste, une forme d'intelligence du mouvement. Le sportif et l'artiste travaillent dans le doute et le questionnement, mais ils embrassent leurs incertitudes et cherchent le dépassement de soi, un certain niveau d'excellence. Leur travail acharné se mut en une quête du sublime qui jaillit aux yeux du monde pour l'émouvoir et le fasciner. Ils dessinent des perspectives nouvelles dans lesquelles chacun peut se projeter et trouver de l'inspiration.
Il était important de commencer l'année en rappelant ces évidences. En vous les montrant aussi. Et avec certains de nos partenaires impliqués dans cette Olympiade culturelle, sans oublier tous les publics, notamment les personnes en situation de handicap.
Car les Jeux olympiques et paralympiques nous permettront de mettre l'accent sur l'accès des personnes en situation de handicap au sport, à la culture, leur visibilité et toute l'inspiration qu'ils nous donnent aussi. j'ai souvent en tête aussi cette phrase de Camus qui parlait d'une « sensation puissante d'espoir et de solidarité » pour décrire l'esprit des sports collectifs. La culture, comme le sport, vont nous faire éprouver tout au long de cette année cet espoir, cet élargissement des horizons, cette envie de dialogue, de partage. Avec Amélie, avec le Comité des Jeux olympiques et nos partenaires, c'est ce que nous avons essayé de promouvoir en développant l'Olympiade culturelle.
Dans le cadre du compte à rebours vers les Jeux 2024, plus de 150 manifestations où sport et culture se tutoient sont organisées partout en France, même si c'est principalement en Île-de-France, d'où la présence aujourd'hui des partenaires franciliens de Seine-Saint-Denis et de Paris, mais il y a aussi Marseille et d'autres villes. C'est dans cet esprit que j'ai proposé que nos journées européennes du patrimoine, rituel aussi de la rentrée pour tous les Français, soient particulières cette année avec une touche spéciale dédiée au sport. Ça consiste en deux choses : ouvrir des sites sportifs à la visite, des piscines iconiques, des gymnases anciens, etc., mais aussi mettre en mouvement nos monuments, y organiser des manifestations entre culture et sport, que ce soit dans les musées ou dans les monuments.
On va y venir, et vous aurez l'occasion de découvrir plusieurs projets, dont un projet phare qui va se dérouler ici même, d'où l'installation derrière vous, avec Raphaëlle Boitel qui est là et qui vous en parlera. Je ne vais pas rentrer dans le détail des projets mais je voulais juste vous redonner le sens, l'humanité qu'on veut derrière cette Olympiade culturelle, surtout après l'été un peu difficile qu'on a vécu avec les violences urbaines. On a, avec le sport et la culture, de beaux enjeux de dépassement, de retrouver ce qui nous unit, et pas ce qui nous sépare, dans ce pays, avec ces valeurs de l'olympisme chevillées au corps. Un grand merci à vous tous et à nos partenaires.
Source https://www.culture.gouv.fr, le 13 septembre 2023