Texte intégral
Chacun peut constater qu'en 2023, toute l'Europe est soumise à une forte pression migratoire. L'agence Frontex a enregistré une hausse de 14 % des entrées irrégulières aux frontières extérieures de l'Union et le doublement des arrivées en Italie. En matière d'immigration, toutefois, il y a ceux qui commentent et ceux qui agissent.
Dès le mois de mai, la Première ministre a annoncé l'expérimentation, à la frontière italienne, d'une border force à la française qui mobilisera conjointement policiers, gendarmes, douaniers et militaires de l'opération Sentinelle.
Après les arrivées à Lampedusa, le ministre de l'intérieur a annoncé que 200 effectifs supplémentaires seraient déployés à la frontière en plus des 500 qui sont déjà mobilisés. Plus de 40.000 reconduites à la frontière ont déjà été effectuées en 2023. Le ministre de l'intérieur vient d'annoncer la création de onze centres de rétention administrative (CRA) afin de porter la capacité d'éloignement de ces centres à 3.000 places d'ici à 2027.
Au niveau européen, sous l'impulsion constante du Président de la République, les États membres de l'Union viennent de trouver un accord concernant le pacte sur la migration et l'asile. C'est une réforme historique, relancée sous la présidence française de l'Union. Elle permettra notamment d'établir des procédures d'enregistrement et d'asile à la frontière dès les débarquements en Italie, donc de procéder au retour dans leur pays des nationalités ne relevant pas du droit d'asile. Or le député Bardella, du Rassemblement national, n'a pas voté cette réforme ; non, vous n'avez pas voté cette réforme au Parlement européen. Pourtant, nous savons bien que seule une réponse coordonnée au niveau européen permettra de traiter un sujet de dimension internationale.
Au niveau européen comme au niveau national, nous agissons sans relâche.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 octobre 2023