Texte intégral
FANNY CONQUY
Et tout de suite, on écoute Élisabeth BORNE, en direct depuis Mayotte.
ÉLISABETH BORNE, PREMIÈRE MINISTRE
... évidemment, dans cette période, et on le fera aussi longtemps que nécessaire. Et puis on soutient aussi des entreprises, dont l'activité est perturbée par cette crise de l'eau. Il y a une centaine d'entreprises aujourd'hui qui sont accompagnées, parce que leur activité ne peut pas se poursuivre normalement.
On agit aussi pour développer au maximum la production d'eau potable. Donc on était tout à l'heure, on a pu visiter l'extension d'une usine de dessalement d'eau de mer. Et cette extension, elle est financée intégralement par l'État et elle permet d'augmenter de moitié la production d'eau potable de cette usine. Évidemment, dans le même temps, on investit pour réduire les fuites et puis pour accélérer les forages. Et l'ensemble de ces mesures permettent d'augmenter de 4,5 millions de litres la production et la disponibilité d'eau potable, par jour, sur Mayotte.
On investit aussi pour préparer la suite, et en particulier on va créer une deuxième usine de dessalement à Ironi Bé, et je pense que c'est un enjeu important pour qu'on ait également une production ici sur Grande-Terre. Et on va par ailleurs construire une troisième réserve colinéaire, dont la déclaration d'utilité publique sera prise maintenant très prochainement.
Donc vous voyez, face à cette crise de l'eau, il faut vraiment une action forte, et mon Gouvernement est totalement mobilisé. On ne va pas laisser des habitants de Mayotte sans solution.
AURELIEN COUPEMA, LA 1ÈRE
Justement, Madame la Ministre, Aurélien COUPEMA (phon), La 1ère. Les habitants sont soumis à 54 heures de coupures sur trois jours. Qu'est-ce qui nous attend à l'avenir, ici à Mayotte, par rapport à cette situation-là ? On nous explique que la situation va durcir. Qu'est-ce qui attend la population ?
ÉLISABETH BORNE
Non, alors, heureusement, on arrive maintenant au début de la saison des pluies. Vous avez vu qu'il y a eu un peu de pluie, et donc cela permet déjà de maintenir le niveau des réserves. Dans les prochaines semaines, on espère tous que la saison des pluies va réellement arriver. Mais vraiment, l'enjeu, c'est de ne pas se retrouver dans la même situation l'année prochaine, et c'est tout l'objet des investissements qu'on réalise. La deuxième usine, je ne l'ai pas dit, mais elle sera opérationnelle début 2025, et donc vraiment, l'objectif c'est que ça ne se reproduise pas, qu'on se donne les moyens d'avoir une production d'eau potable, notamment en développant les capacités de dessalement.
MAÏWENN LE GOFF, JOURNAL DE MAYOTTE
Bonjour Madame la Première ministre, Maïwenn LE GOFF, du Journal de Mayotte. Alors, au regard de cette deuxième usine de dessalement, qui effectivement, comme vous avez pu l'entendre tout à l'heure, rencontre encore des problématiques et des questionnements en terme environnemental, de rejets de la salinité concentrée, peut-être même de l'aspect foncier qui n'est pas confirmé. Comment peut-on sortir une seconde usine en un claquement de doigts, qui se veut quasiment d'une année ?
ÉLISABETH BORNE
Écoutez, je pense que, aucun des sites n'a aucun inconvénient. Donc il faut à un moment donné choisir le site qui est le meilleur compromis. Et puis ensuite, évidemment, les études sont menées pour réduire les impacts sur l'environnement, et c'est le travail qui est en cours.
Donc voilà, je suis consciente qu'il n'y a pas de site idéal, et donc sur le site qui est le meilleur compromis, évidemment, on fera, on prendra toutes les mesures pour réduire l'impact environnemental.
JOURNALISTE
Bonjour madame. L'immigration est un thème très prégnant sur cette île, sous la pression migratoire des Comores voisines. Monsieur DARMANIN propose que le délit de séjour irrégulier, il faut le regarder avec attention. C'est une proposition de LR. Est-ce que votre Gouvernement est d'accord avec ça ?
ÉLISABETH BORNE
Alors, je ne vais pas anticiper sur les débats qui auront lieu la semaine prochaine dans l'hémicycle, qui vont durer un certain temps. Mais évidemment, les enjeux migratoires sont des enjeux majeurs. On ira tout à l'heure, sur un bidonville qui est notamment la conséquence de cette immigration illégale. Vous savez qu'on a des opérations très fortes pour lutter contre l'immigration illégale, et j'aurai l'occasion d'annoncer des mesures supplémentaires qu'on veut prendre sur ce sujet.
INTERVENANT
Merci à tous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 8 décembre 2023