Texte intégral
"Nous avons un Conseil EPSCO avec des questions centrales à la fois pour l'Union et pour la fois pour la France. Je pense notamment à tout le travail qu'on va conduire sur les médicaments critiques et l'anticipation, la sécurisation contre les pénuries de médicaments. Cela fait directement écho à ce que nous conduisons en France pour sécuriser les stocks et passer l'hiver dans de très bonnes conditions, ou dans les meilleures conditions possibles.
On aura aussi des échanges qui peuvent paraître techniques mais qui sont très importants pour notre pays et pour l'Union sur les dispositifs médicaux, qui ne sont pas des médicaments mais qui sont ce qui sert au quotidien dans la santé de nos concitoyens. Nous devons, là aussi, nous assurer non seulement de leur disponibilité permanente sur le territoire de l'Union et sur le territoire national, mais aussi assurer leur traçabilité et leur qualité. C'est une préoccupation que partagent tous les pays de l'Union.
Enfin, la France portera aussi un sujet qui est une préoccupation majeure pour nos concitoyens, celui du suivi et de la sécurité des données de santé et de leurs échanges. Énorme travail qui a été conduit par la Commission, très important aujourd'hui que nous puissions échanger avec mes collègues, puisque ça n'est pas qu'une question technique d'hébergement, de lieux d'hébergement, de conditions de partage des données. C'est un sujet éminemment politique de sécurisation et de souveraineté, pour que nos concitoyens, c'est le premier objectif, aient confiance dans tous les dispositifs que nous mettons en œuvre pour conserver et pour utiliser, pour le bien de la santé et notamment pour la prévention, toutes les données de santé.
Q - Le COVID long, est-ce que c'est un sujet au niveau européen ? Est-ce que les pays européens devront plus communiquer sur ce sujet-là ?
M. Aurélien Rousseau : Je pense que ce sujet fera l'objet de discussions formelles. Mais de très nombreux pays, dont la France, remontent en mobilisation sur les pathologies liées au COVID-19 et le sujet est majeur. Il y a des débats scientifiques sur la caractérisation de ces COVID longs et le sujet majeur, c'est qu'au-delà des débats scientifiques, il faut de la recherche et des moyens pour cette recherche. Il faut avant tout prendre en compte la douleur et les difficultés de la vie quotidienne des malades et j'ai eu l'occasion de discuter en bilatéral avec plusieurs de mes homologues qui rencontrent évidemment les mêmes sujets que nous connaissons aujourd'hui en France.
Q - Concernant la réforme pharmaceutique, quels sont les points les plus importants pour la France tel que c'est proposé pour le moment, est ce que vous êtes satisfait ?
M. Aurélien Rousseau : Aujourd'hui donc nous saluons le travail qui a été fait dans le Conseil et par la Commission, le sujet, c'est évidemment celui de la souveraineté et des conditions d'accès, mais aussi de production sur le territoire de l'Union et que ça permette que nous ne connaissions plus, dans aucun pays de l'Union, ces pénuries de médicaments, notamment sur les médicaments innovants, qui créent du doute chez nos concitoyens sur la solidité de nos systèmes de santé, alors même que nos systèmes de santé sont solides : ils l'ont montré quand on a dû faire face collectivement au COVID-19".
Source https://ue.delegfrance.org, le 7 décembre 2023