Interview de Mme Sarah El Haïry, ministre déléguée, chargée de l'enfance, de la jeunesse et des familles, à Radio J le 21 mars 2024, sur le budget de l'État pour les familles, le réarmement démographique et les adoptions illicites.

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Média : Radio J

Texte intégral

JOURNALISTE
Tout de suite, c'est l'invitée de Christophe BARBIER : Sarah EL HAÏRY, ministre déléguée en charge de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles.

CHRISTOPHE BARBIER
Sarah EL HAÏRY, bonjour.

SARAH EL HAÏRY
Bonjour.

CHRISTOPHE BARBIER
Vous avez compris, on va parler de vos dossiers sur les familles, et les combats nouveaux que vous menez, avec juste une question pour commencer, parce que c'est l'actualité du jour : est-ce que vous avez des craintes pour vos budgets ? On sait que 10 milliards d'économies doivent être trouvés, est-ce que c'est ambiance « on sort les ciseaux » ?

SARAH EL HAÏRY
Non, vous savez, enfin, 10 milliards d'économies, c'est 10 milliards d'économies pour les Français, ce n'est pas le plaisir de réduire ou de restreindre, c'est des économies qui sont justes. Des raisons toutes simples, on parlait d'héritage tout à l'heure avec la Princesse Sarah, eh bien la réalité, c'est qu'il ne faut pas donner en héritage à nos enfants, des dettes, en tout cas le moins possible, et on sait aujourd'hui à quel point l'explosion des taux fait peser sur les épaules de nos enfants demain, eh bien une dette colossale.

CHRISTOPHE BARBIER
Donc on se réorganise, on fonctionne mieux, et on les trouve, les économies.

SARAH EL HAÏRY
On fonctionne mieux, on va chercher de l'efficacité, on demande, c'est vrai, parfois des efforts complémentaires, en tout cas on se pose les questions. C'est toujours sain, il suffit de regarder comment on réagit dans une famille. Quand ton budget est de plus en plus serré ou que le poids de ton crédit est plus élevé, eh bien tu réfléchis à comment mieux organiser. Ça fait partie de la responsabilité qu'on a, quand on est gouvernant.

CHRISTOPHE BARBIER
Le réarmement démographique, c'est la philosophie qui habite votre ministère ?

SARAH EL HAÏRY
Vous savez, moi, ce que je vois aujourd'hui, c'est que les Françaises en particulier ont envie de faire plus d'enfants que ce qu'elles font vraiment. C'est ça l'écart, ce n'est pas une sorte de désir, le désir il existe, mais ce n'est pas facile, il faut dire les choses telles qu'elles sont. Alors il y a des choses qui sont plus générales, on voit, bon, il y a la guerre, il y a le terrorisme, il y a la planète…

CHRISTOPHE BARBIER
Le réchauffement « planitique ».

SARAH EL HAÏRY
Bien sûr, il y a tout ça. Et ça c'est plus global, je veux dire, c'est des réponses mondiales, c'est des réponses de société. Mais après il y a des réalités quotidiennes. On a des appartements plus petits, plus chers, on a l'inflation, on a surtout des problèmes de garde…

CHRISTOPHE BARBIER
Et là on peut agir.

SARAH EL HAÏRY
Bien sûr. Bien sûr, on peut agir, on peut agir au quotidien. Moi, je veux construire une société, en tout cas participer à construire une société plus « Family Friendly ». Ça veut dire quoi, concrètement ? Parce que bon, je sais que je vais me faire engueuler sur l'anglicisme, mais l'expression elle est là. L'idée c'est quoi ? C'est de dire : eh bien, il faut qu'on puisse avoir nos enfants dans les transports sans avoir l'impression qu'ils allaient être écrasés. C'est de pouvoir prendre une place dans un train sans se dire « je ne sais pas, mes enfants, ils vont pleurer, ça va déranger tout le monde ». Pouvoir avoir une place de garde sans se dire « je ne suis pas sûre de pouvoir retrouver un travail parce que la crèche je n'ai pas de place, parce que l'assistante maternelle c'est trop cher ». Et donc tout ça, ce sont des mesures concrètes. Je fais quoi ? Je crée des places en crèche, c'est le service public de la petite enfance. Je soutiens le renouvellement des assistantes maternelles. Elles ont elles aussi des appartements de plus en plus petits, donc on crée des maisons d'assistantes maternelles, mais surtout on prend en charge l'écart de prix entre la crèche et les assistantes maternelles. Parce qu'aujourd'hui, il y a des familles qui ne reprennent pas le travail. Non pas qu'elles ne le veuillent pas, moi je suis très à l'aise pour accompagner celles qui souhaitent rester plus longtemps avec les enfants, mais c'est qu'elles ne peuvent pas. 160 000 femmes aujourd'hui en France, par an, c'est dire que ce n'est pas rien.

CHRISTOPHE BARBIER
Alors, il y a beaucoup de dossiers, dossiers lourds dans votre ministère. Vous avez reçu un rapport sur les adoptions illicites, 28 mesures qui vous ont recommandées. Est-ce qu'il faut vraiment durcir l'action française ?

SARAH EL HAÏRY
Oui, ça c'était quand même franchement assez dur comme rapport. J'ai rencontré les gens, j'ai rencontré les associations et les familles. Ça date d'avant, c'est à peu près dans les années 2000, il y a eu beaucoup à l'époque d'adoptions internationales. Franchement…

CHRISTOPHE BARBIER
Limite trafic d'enfants.

SARAH EL HAÏRY
Oui, non mais il faut dire les choses. C'était par exemple des enfants qui ont été changés d'orphelinats, exprès, pour que leur maman ne les retrouve pas. Ça a été des visas qui ont été donnés pour des soins, mais en réalité, les enfants ont été adoptés. Ça a été des faux actes de naissance, pour pouvoir couper la filiation. Enfin, mais c'est de ça qu'on parle, ce n'est pas des petits arrangements, c'est en réalité des actes qui sont graves. Et on a arrêté ça, parce qu'il y a eu des mesures. A l'époque, il y avait 4 000 adoptions par an. En ce moment, il y a plus que 200 adoptions par an, parce que c'est plus dur, c'est vrai, mais en tout cas, aujourd'hui, il y a une reconnaissance et donnée, et faite. Il y a eu ces pratiques illicites, il ne faut plus que ça se reproduise.

CHRISTOPHE BARBIER
Pourtant, il y a beaucoup d'enfants malheureux, orphelins dans le monde et…

SARAH EL HAÏRY
Oui, et en France aussi. Et en fait, moi je souhaite qu'on continue à faire de l'adoption internationale, parce qu'il y a des familles qui ont envie de donner de l'amour, qui ont envie d'accompagner, et je pense que c'est important pour ces enfants de pouvoir être dans des foyers, en tout cas, chaleureux, heureux, mais pour ça, il faut que ça se fasse proprement, que ça se fasse dans les règles. On ne peut pas arracher un enfant à sa famille parce qu'elle est dans la misère ou parce que son pays est dans une crise humanitaire. D'ailleurs, la France maintenant suspend systématiquement, quand il y a une crise humanitaire. Ce n'est pas de bonnes conditions. Et après, pour se construire, quand tu es l'enfant adopté, enfin, c'est quand même hyper dur de ne pas savoir dans quelles conditions ça a été fait. Et quand tu as été arraché à tes parents, et que tes parents, tu ne sais pas quelle est ton histoire, tu ne sais pas si tes parents étaient consentants ou pas…

CHRISTOPHE BARBIER
C'est un traumatisme long.

SARAH EL HAÏRY
Total. Et donc aujourd'hui, c'est pour éviter ça, c'est aussi comme ça qu'on avance.

CHRISTOPHE BARBIER
Il y a aussi des couples homosexuels ou hétérosexuels qui sont tentés de recourir à la gestation pour autrui à l'étranger, s'ils en ont les moyens. Et ils savent que quand ils vont revenir avec un enfant, on va évidemment l'inscrire à l'Etat civil et le régulariser. Comment les convaincre de ne pas faire cela ?

SARAH EL HAÏRY
Vous savez, moi je regarde la France comme elle est. Aujourd'hui, il y a des familles avec effectivement deux papas ou même des couples avec un père, une mère et un enfant qui est né de GPA, parce que c'est une pratique qui n'est pas autorisée dans notre pays. Mais, moi je ne serai jamais dans celles et ceux qui font la morale. Je vois juste une chose, c'est que la priorité c'est l'intérêt des enfants. Les enfants, ils sont là, dans une très grande majorité, un peu comme dans toutes les familles, ils vont plutôt bien, il faut protéger leurs droits, créer les filiations nécessaires. Et puis à un moment, il faut sortir du tabou et de l'hypocrisie. Dans notre pays, on n'a jamais eu le débat sur la GPA ou sur est-ce qu'il faut, est-ce qu'il ne faut pas ? Ces enfants, ils sont là. Donc un jour, il y aura un débat, il faudra le trancher, il faudra le poser…

CHRISTOPHE BARBIER
On peut le trancher par la GPA éthique, comme on dit…

SARAH EL HAÏRY
Bien sûr.

CHRISTOPHE BARBIER
C'est-à-dire, on ne loue pas un ventre, mais on fait ça…

SARAH EL HAÏRY
Moi, je suis totalement opposée à la question de la commercialisation du corps. C'est contraire, absolument, fondamentalement à nos valeurs. La seule question qui peut se poser sincèrement, c'est dire : il y a des pays où ça se passe bien, parce que ce n'est effectivement pas rémunéré, éthique, contrôlé, il n'y a pas de commercialisation. Et ça accompagne en réalité un besoin, c'est vrai, il y a des pays où c'est dramatique, où on flirte avec la traite humaine, parce que c'est des femmes qui sont dans la misère, c'est ça la vérité aussi. Et moi je ne veux pas de ça, je ne veux pas de ça dans mon pays. Par contre, ces enfants, ils sont là, ils sont mignons, ils sont dans nos classes, ils sont aujourd'hui Français. Ceux-là, il faut les accompagner et ne pas les stigmatiser.

CHRISTOPHE BARBIER
C'est un beau débat pour 2027, ça.

SARAH EL HAÏRY
Je pense que c'est de toute façon un pays qui qui se sent bien. C'est un pays qui n'a pas honte des silences, qui n'est pas mal à l'aise. C'est un pays qui débat, il y a des accords et parfois des désaccords, mais qui est capable de parler sans s'insulter ou sans s'invectiver, et sans être dans le déni aussi. Et je pense que c'est précieux.

CHRISTOPHE BARBIER
Vous avez relancé également le plan pour lutter contre la prostitution des mineurs. On a du mal à connaître les effectifs, certains disent « ça peut monter jusqu'à 10 000 mineurs par an qui se qui se prostituent ». Un plan, en 2021, avait été lancé, il y avait un budget, 14 millions d'euros. Où en est-on ?

SARAH EL HAÏRY
Aujourd'hui, on est surtout dans un grand tabou. On dit 10 000, moi je pense qu'il y en a un peu plus, puisqu'en fait, il n'y a pas de chiffres. Personne ne se déclare en train de se prostituer quand il est enfant. Moi, je veux dire qu'un mineur qui se prostitue c'est un enfant qui est en danger. Il n'y a pas de prostitution encadrée, accompagnée ou consciente d'un enfant. Un mineur est un enfant. Et donc déjà quand on est témoin, ou même quand on soupçonne, il faut appeler le 119. Le 119, c'est simplement les enfants en danger. Et pourquoi je vous dis qu'on y travaille aujourd'hui et on va faire des maraudes numériques par exemple, c'est parce que ça touche toutes les familles, beaucoup plus la classe moyenne, alors qu'on ne l'imagine pas. Ce n'est pas qu'une histoire de précarité. Aujourd'hui, on a trois phénomènes pour être synthétique, mais rapide : il y a de la traite humaine, des jeunes femmes principalement, qui viennent de l'étranger, qui viennent à cause de passeurs et qui les mettent au trottoir, mais qui les exploitent comme si ce n'était pas des êtres humains.

CHRISTOPHE BARBIER
A 14, 15 ans.

SARAH EL HAÏRY
Mais bien sûr, mais c'est atroce. Et ça c'est, on lutte contre ces passeurs, mais c'est un truc très organisé. On a un phénomène nouveau dû à internet, OnlyFans, Mym, ce sont des sites Internet où tu peux vendre un petit bout de pied, puis une photo de nude, et puis finalement peut-être une vidéo. C'est le début d'une pornographie. Enfin, il faut dire les choses. On est en train de vivre dans une société qui hyper sexualise les enfants, et qui aujourd'hui permet une rémunération, suite à ça. C'est de l'argent qui est plus facile. Attention, aujourd'hui les parents ne savent même pas c'est quoi ces sites internet. Donc en fait, même s'ils ont le téléphone sous les yeux, ils ne sont même pas en alerte, puisqu'ils ne sont pas conscients de ce danger. Et puis enfin, quelque chose d'assez dramatique et qui touche tout le monde, les Loveur boy. Alors ça c'est un fléau qui est en train d'arriver dans notre pays. On est dragué sur Internet ou pas d'ailleurs. C'est un petit copain, on le présente à ses parents, on est contentes, on a l'impression d'être hyper amoureuses, et finalement ce garçon se transforme et vous met soit vous tape, donc il est violent, et vous prostitue. Sauf qu'on a trop honte de le dire, ni à ses parents, ni à ses amis, parce qu'on l'a d'abord présenté comme son petit copain. Aujourd'hui, ce phénomène des lover boy se développe. Ça touche tout le monde, ça ne touche pas des filles plus que d'autres, ça touche, ça peut toucher tout le monde. Donc si j'ai un seul conseil, parce que voilà, c'est aussi comme ça qu'on n'accompagne au plus l'information, osez parler de ça à la maison. Ce n'est pas facile, ce n'est pas des sujets qu'on aime évoquer, mais comme le porno, enfin, c'est des sujets, on est mal à l'aise. Mais sincèrement, la seule manière de protéger nos enfants, c'est de savoir s'ils sont confrontés ou pas, s'ils ont parfois des amis ou pas. Parce que ça permet surtout de libérer la parole, et surtout de ne pas avoir honte. Ce qui pèse sur les épaules de ces jeunes filles, c'est la honte.

CHRISTOPHE BARBIER
Jeunesse et identité sexuelle, des sénateurs de droite veulent interdire les bloqueurs de puberté pour les mineurs, c'est-à-dire limiter le changement de genre, précoce. C'est enclenché au Sénat. Vous allez discuter avec eux ?

SARAH EL HAÏRY
Je n'ai pas encore pris connaissance, sincèrement, de ce rapport. Je crois qu'il y a eu énormément aussi de travaux au sein de la DILCRAH. Là pour le coup, je reste particulièrement attentive. Mais ça, les réponses arriveront après les travaux.

CHRISTOPHE BARBIER
C'est un débat de médecins aussi, quelles sont les conséquences réelles sur…

SARAH EL HAÏRY
Oui, c'est pour ça. Enfin, c'est ni une question de société, ni une question sociétale, c'est une question médicale. C'est pour ça que, pour le coup, je laisserai évidemment mes collègues travailler et se saisir du sujet. Mais c'est un peu long.

CHRISTOPHE BARBIER
Les familles monoparentales, vous avez voulu mettre l'accent sur ces familles et souvent des mères solitaires. Ça va être bientôt la règle dans l'existence d'une vie, à un moment donné, on sera en famille monoparentale.

SARAH EL HAÏRY
C'est intéressant ce que vous venez de dire. Souvent, on dit que les, on essaie de catégoriser tout le monde. Moi, je déteste ça. Tu es une famille monoparentale, tu es une famille, je vais dire classique ou traditionnelle…

CHRISTOPHE BARBIER
Classique, ou recomposée, etc.

SARAH EL HAÏRY
Une famille recomposée, ou...Mais en fait, il faut arrêter. Dans une vie, on peut être plein de famille à la fois, et c'est hyper important de le rappeler. Et donc c'est, il faut accompagner des situations, parce que parfois c'est plus difficile, quand on est une famille monoparentale, c'est-à-dire qu'on a un seul salaire avec des enfants, eh bien oui, c'est plus dur de payer un loyer, de payer les transports, de ne pas avoir de répit. C'est la vérité. Mais on peut aussi être une famille nombreuse parce que recomposée. On peut être une famille divorcée et avoir deux parents qui sont très présents et très engagés, et puis on peut se retrouver dans une famille où il y en a un des deux qui a déserté. Tout ça c'est juste la vraie vie du quotidien. Et quand tu es une famille monoparentale, puisque je travaille aussi, je réuni un colloque la semaine prochaine, vendredi prochain, pour réunir les associations, on a des besoins spécifiques. Par exemple, typiquement, quand il y a une grève, qui va chercher les enfants, qui dépose parfois son congé, comment on fait ? Eh bien c'est plus dur.

CHRISTOPHE BARBIER
C'est plus dur.

SARAH EL HAÏRY
Et encore plus quand on n'a pas la famille à côté pour dépanner ou pour donner un coup de main.

CHRISTOPHE BARBIER
Alors, il y a une famille un peu monoparentale, c'est le MoDem, avec un patriarche très présent, François BAYROU. Vous êtes en congrès ce week-end. Est-ce que l'après BAYROU est en train de s'esquisser ? Parce qu'il a l'âge qu'il a, il le sait.

SARAH EL HAÏRY
François BAYROU, il a cette force des présidents de partis politiques qui ne coupent pas des têtes, qui construisent en fait des générations, qui nous mettent en situation de porter un héritage. François BAYROU porte l'héritage de 100 ans d'une tradition, d'abord démocrate chrétienne, profondément centriste. Et ces 100 ans, on les a et on va les fêter à Blois le week-end prochain. Eh bien il y a une génération qui devra accompagner et porter l'autre…

CHRISTOPHE BARBIER
Elle est là, elle est prête la relève.

SARAH EL HAÏRY
Mais bien sûr. Mais évidemment. Mais parce qu'il l'a construite, il nous a permis d'avoir des responsabilités gouvernementales, d'être parlementaires, d'avoir des responsabilités dans nos partis, dans nos territoires, en tant qu'élus locaux. Et c'est pour ça que parfois on se dit, il y a des responsables politiques qui détestent avoir, eh bien, du coup, une génération qui suit. Et donc dès qu'il y en a un qui dépasse, hop il n'est plus là. Eh bien non, ce n'est pas le cas de notre famille politique, d'ailleurs on a même plusieurs générations : Patrick MIGNOLA, Marc FESNEAU, moi, Jean-Noël BARROT, Marina FERRARI, on est quelques-uns.

CHRISTOPHE BARBIER
Et vous serez là, tous, en 2027. C'est une famille qui va compter.

SARAH EL HAÏRY
Mais tout le monde continuera à compter. Et il y a une chose sur laquelle on est en obsession, c'est que je ne veux pas que l'extrême droite soit la seule, du coup, force dynamique en 2027, et donc on défendra notre projet et le projet pour les Français.

CHRISTOPHE BARBIER
Sarah EL HAÏRY, merci et bonne journée.

SARAH EL HAÏRY
Bonne journée à tous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 22 mars 2024