Texte intégral
Bonjour à toutes et à tous. Tout d'abord, merci beaucoup. Nous sommes tous très heureux d'être ici pour essayer de faire des progrès concrets.
Je pense que nous avons besoin de plus d'argent intelligent qui soit canalisé sur le terrain. Ce que nous essayons de faire ces dernières années, c'est de mobiliser de l'argent public sur le changement climatique et également sur la lutte contre la pauvreté. Ce que nous essayons de faire, avec votre initiative - depuis plus de deux ans - c'est de développer cette idée pour que les financements soient redirigés vers les pays les plus pauvres. En plus de tout cela, nous avons essayé de mobiliser le FMI et la Banque mondiale.
Ce que nous construisons aujourd'hui avec le Pacte de Paris, pour les peuples et la planète, c'est une approche très simple. Tout d'abord, personne n'a à choisir entre la lutte contre la pauvreté et celle contre le changement climatique car c'était une protestation de nombreux pays, en Afrique, en Amérique latine, etc. Ils disaient : oui, alors vous nous parlez beaucoup du changement climatique, mais vous ne nous donnez pas l'argent pour lutter contre la pauvreté. Oui, c'est vrai.
Deuxièmement, la façon de résoudre ce problème devrait être décidée par les personnes en charge. Et chaque pays doit décider de sa propre solution. Donc, c'est une question d'objectifs, mais ce n'est pas un modèle unique qui doit être décidé à Washington, à Bruxelles ou à Paris. Ça ne fonctionne pas comme ça. C'est une approche nationale.
Ce que nous avons lancé à Glasgow avec le JETP, ce que nous avons lancé avec les country packages pour la forêt, la biodiversité, c'est de mobiliser beaucoup plus d'argent. Et ce que nous avons décidé, ce que nous avons lancé à Paris, à Nairobi, à New York, c'est de multiplier par trois la mobilisation de l'argent entre le FMI et la Banque mondiale. Nous le faisons en commun. Et je voudrais remercier toutes les banques multilatérales et les banques de développement qui sont présentes aujourd'hui.
Et quatrièmement, nous avons besoin de beaucoup plus d'argent privé. Je pense que nous avons fait des progrès, car, par exemple, par rapport au SDR, nous sommes à 110 milliards de dollars, et même plus grâce à l'engagement des Emirats arabes unis aujourd'hui. Et je voudrais remercier Mia, car c'est une initiative qu'elle a lancée et nous engageons, la France, 100 millions de dollars par rapport à ce fonds. Et je pense que nous avons besoin de beaucoup plus. Nous avons besoin d'une série de clarifications.
Je voudrais remplir ce programme et cette approche sur quatre piliers en ajoutant trois éléments. Tout d'abord, les pertes et dommages. Nous devons simplifier la gouvernance. Et c'est évidemment une question de gouvernance. Nous devons distinguer les pays les plus riches et les plus pauvres. Nous devons donner un mandat ouvert aux gouvernements, ça ne devrait pas être surveillé de façon trop importante. Nous devons faire très attention à deux choses par rapport aux pertes et dommages. Tout d'abord, ça ne doit pas être un substitut d'assurance et de réassurance, car pour de nombreux pays, c'est leur travail. Et nous devons repenser, je dirais peut-être, réimaginer, cela. Ça ne doit pas être l'argent des subventionneurs, sinon, ça créera véritablement un désordre.
Le deuxième point, c'est en termes de contribution. Tous ceux qui contribuent à la situation devraient faire partie de cela. Nous ne devrions pas oublier la prévention non plus. C'est la raison pour laquelle, grâce au SDR, ce que le FMI finance dans de nombreux pays, ce sont des actions préventives. Et c'est très important, car c'est beaucoup plus profitable que de financer les pertes et dommages, car cela est trop tard.
Donc, je pense que nous devons nous concentrer sur deux choses supplémentaires.
Tout d'abord, comment avoir un marché du carbone meilleur ? Nous avons beaucoup d'argent privé. Nous devons le canaliser de façon juste vers les meilleures actions. Et c'est ce que nous avons lancé avec Rishi pour refinancer le marché du carbone et travailler ensemble sur les crédits de biodiversité. Mais nous avons besoin maintenant d'avoir un marché qui considère les impacts du charbon et de la biodiversité pour canaliser les financements vers les bonnes actions.
Et mon dernier point est celui-ci : nous avons clairement de l'argent privé, nous avons de l'argent public pour nos engagements, mais nous avons besoin de taxes internationales. Je voudrais remercier mon bon ami William RUTO, car nous avons parlé à Paris, à Nairobi, pendant le sommet, nous avons lancé cette initiative. Et pendant cette COP, nous avons lancé, de façon très claire, ce groupe de travail pour la taxation internationale. L'idée, c'est d'avoir ce groupe de travail car cette taxation internationale devrait financer la lutte contre la pauvreté et les actions contre le changement climatique. Et ce groupe de travail doit faire son rapport l'année prochaine pour trouver un compromis et pour mettre en oeuvre ce compromis avant la COP 30 au Brésil.
Voilà donc pour moi des compléments très positifs à ce que nous avons lancé et ce que nous faisons. Globalement, ce que nous faisons de façon très concrète, c'est une façon de penser de nouveau tout ce que nous avons fait. Notre architecture actuelle n'est pas adaptée au défi actuel. Nous avons besoin de beaucoup plus d'argent, nous avons besoin d'une meilleure articulation entre le public et le privé, mais nous avons besoin de beaucoup plus d'inclusivité. De nombreux pays, aujourd'hui, n'existaient pas quand ces institutions ont été créées. Ils n'ont pas de voix dans ces institutions. Et c'est la raison pour laquelle certaines de ces institutions concrètes doivent être repensées ces prochaines années par rapport à la façon dont cette architecture financière fonctionne, pour qu'elles soient plus claires.
Merci beaucoup.