Texte intégral
ROMAIN DESARBRES
Bonjour Stanislas GUERINI.
STANISLAS GUERINI
Bonjour.
ROMAIN DESARBRES
Merci d'être avec nous sur CNews et sur Europe 1, c'est votre " Grande Interview " ce matin. Beaucoup d'actualités évidemment à commenter, à balayer avec vous. Je voulais qu'on commence par ce qui s'est passé à Viry-Châtillon, près de Paris, dans l'Essonne, un adolescent de 15 ans est entre la vie et la mort après s'est fait lyncher hier après-midi, il n'y a pas d'autre mot, par d'autres jeunes, a priori de son âge, ce n'est malheureusement pas la première victime de cette ultra-violence entre adolescents, on va parler de ce qui s'est passé à Montpellier avec Samara évidemment dans un instant. Comment en est-on arrivé là, dans ce pays ?
STANISLAS GUERINI
C'est évidemment insupportable, c'est évidemment injustifiable, ça ressemble à une forme de guet-apens, on n'a pas encore évidemment toutes les conditions, tout le contexte, on commence à en savoir plus sur ce qui est arrivé à Samara, à Montpellier, mais on ne doit pas laisser passer cette ultra-violence là, comme vous le dites, il faut beaucoup de sévérité. Il faut remettre tout simplement de l'ordre à tous les étages, on peut le faire, et on doit le faire, en remettant des policiers dans nos rues, c'est ce qu'on s'emploie à faire…
ROMAIN DESARBRES
…Avec des enfants de 15 ans…
STANISLAS GUERINI
Mais il faut le faire…
ROMAIN DESARBRES
Avec des ados de 15 ans ça ne se réglera pas qu'avec des policiers.
STANISLAS GUERINI
C'est pour ça, je le dis, il faut remettre, au fond, de l'autorité à tous les étages dans notre société. Ça doit démarrer évidemment à l'école, et le Premier ministre en a fait un sujet prioritaire, d'appliquer les règles, tout simplement. Voyez le harcèlement qu'a subi Samara, on doit pouvoir, là aussi, appliquer les règles sur les harceleurs, appliquer les règles tout simplement sur la loi de 1905 et la laïcité, il faut remettre de l'autorité partout dans notre société.
ROMAIN DESARBRES
Y compris dans les familles ?
STANISLAS GUERINI
Bien sûr. La question des parents, évidemment, se pose, elle s'est posée lors des émeutes urbaines, et cette question de l'autorité qui doit s'appliquer partout elle va évidemment aussi dans les familles
ROMAIN DESARBRES
Un adolescent de 15 ans entre la vie et la mort, c'est ça l'ensauvagement ?
STANISLAS GUERINI
En tout cas c'est une forme de décivilisation, c'est le terme qu'avait utilisé le président de la République, et je crois qu'il est juste. Vous savez, pour bien régler les problèmes il faut nommer les choses, il faut mettre des mots. Moi hier j'ai écouté la maman de Samara, qui a parlé, cette adolescente qui elle aussi était entre la vie et la mort, je pense à elle, j'espère qu'elle se rétablira complètement, je pense à sa famille, j'ai trouvé sa mère absolument remarquable, dans les propos qu'elle a eus elle a été d'une dignité incroyable, et elle a dit, elle a dit, et il faut la croire, immédiatement, ce qui s'est passé pour sa fille, non pas depuis une semaine ou quelques jours, mais depuis des années, elle subissait visiblement un harcèlement pour son mode de vie, tout simplement, pour ce qu'elle était. Elle était attaquée, harcelée, est-ce que les sanctions ont été à la bonne hauteur, pour ceux qui menaient ces harcèlements-là ? eh bien c'est que l'enquête devra déterminer, c'est pour ça que je pense que ma collègue Nicole BELLOUBET, la ministre de l'Education nationale, a eu raison de tout de suite diligenter une enquête pour tout savoir et pouvoir en tirer toutes les conséquences.
ROMAIN DESARBRES
La mère de Samara qui raconte qu'on reprochait à sa fille d'être habillée à l'européenne, sur Europe1 et sur CNews, et hier soir sur C8 avec Cyril HANOUNA, elle a expliqué que sa fille était victime donc d'insultes, notamment à cause de sa façon de s'habiller, Samara se maquille un peu, toute la journée elle la traitait de " kouffar ", qui veut dire " mécréant " en arabe, toute la journée c'était des insultes, harcelée donc. Vous qualifiez ça comment, c'est du harcèlement scolaire, c'est autre chose, comment vous appréciez ce qui s'est passé ?
STANISLAS GUERINI
C'est une attitude hostile à ce qu'est la République française. La République française c'est la liberté, c'est la liberté de croire, de ne pas croire, c'est la liberté d'appliquer sa religion comme on le veut, c'est la laïcité, c'est le joyau de notre République la laïcité. La loi de 1905, vous savez, elle permet aussi d'attaquer ceux qui veulent imposer une forme de religion aux autres, il faut qu'on puisse l'appliquer pleinement, en l'occurrence on verra ce qui s'est passé exactement, et c'est pour ça que je pense qu'on a besoin d'avoir tous les faits, une enquête, mais visiblement, et moi je le dis, ce que sa maman explique sur ce qu'a vécu sa fille, Samara, je la crois immédiatement. Il y a des gens qui veulent imposer la loi de la religion sur la loi de la République, eh bien, ça ce n'est pas acceptable, et la mobilisation elle devrait être totale, c'est celle, évidemment, dans les établissements, des professeurs, du personnel enseignant, qui doit pouvoir encadrer, mais c'est une mobilisation de toute notre société parce qu'on voit bien que ce n'est pas dans un pan ou un autre, seul, qu'on réglera le problème, c'est une bataille culturelle qu'il faut pouvoir mener pour dire que notre République c'est une loi de liberté et qu'il faut absolument la protéger. Vous savez, les femmes en Iran, elles se battent aujourd'hui pour leur liberté, pour pouvoir enlever leur voile, eh bien nous en France nous avons cette chance-là, on doit la défendre absolument.
ROMAIN DESARBRES
Et c'est compliqué de la défendre, j'allais dire dans la vie de tous les jours, sur le terrain, dans les écoles, ces coups de griffe à la laïcité ou ces coups de poing à la laïcité, ou ces coups de boutoir à la laïcité…
STANISLAS GUERINI
C'est pour ça qu'il faut être très clair.
ROMAIN DESARBRES
Il y a les discours à Paris, c'est ce que disent les professeurs, il y a les discours à Paris, et puis il y a la réalité du terrain.
STANISLAS GUERINI
Vous avez raison et, vraiment, je crois que…
ROMAIN DESARBRES
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a une volonté politique, mais…
STANISLAS GUERINI
Depuis 2017, vous savez, on a essayé, il y avait cette attitude qui consistait à dire au fond, pas de vagues, on met les problèmes sous le tapis, et on a décidé de sortir de cette attitude-là. C'est Jean-Michel BLANQUER, le ministre de l'Education nationale, à l'époque, qui a fait réaliser au fond qu'il y avait cette bataille là à l'école, qui doit être une bataille pour pouvoir aussi accompagner et protéger…
ROMAIN DESARBRES
Pap NDIAYE un peu moins.
STANISLAS GUERINI
Non, je ne crois pas. On a essayé d'opposer les uns aux autres, la ligne elle a toujours été claire…
ROMAIN DESARBRES
Vous ne le citez pas, vous citez BLANQUER
STANISLAS GUERINI
J'ai cité Jean-Michel BLANQUER parce que c'est lui le premier qui a initié ce mouvement de sortir du pas de vague. Notre Premier ministre était absolument clair, quand il a pris des décisions fortes, interdire l'abaya à l'école, mais surtout, et c'est ça que je voulais souligner, en rebond à ce que vous dites, de pouvoir accompagner et protéger ceux qui sont en première ligne et qui font appliquer la laïcité, je pense au personnel encadrant, enseignant dans nos établissements scolaires, je pense, et je le dis en tant, je suis ministre de la fonction publique…
ROMAIN DESARBRES
Alors justement, Stanislas GUERINI vous êtes le ministre de la fonction publique, comment vous protégez…
STANISLAS GUERINI
Je le dis pour tous les agents publics…
ROMAIN DESARBRES
Qu'est-ce qu'il faut faire pour mieux les protéger, plus les protéger ?
STANISLAS GUERINI
Moi je crois que notre premier devoir par rapport à ceux qui sont en première ligne, ils sont parfois dans les établissements scolaires, ils sont parfois derrière des guichets dans nos administrations, ils sont parfois à l'hôpital, et vous le savez, ils subissent au fond les dérives de notre société, elles sont parfois des dérives religieuses, elles sont parfois des dérives en termes de santé mentale, en termes de violence, en termes de décivilisation, vous le disiez à l'instant, et donc, oui, il nous faut mieux protéger ceux qui sont en première ligne. Moi je suis prêt à changer la loi, sur cette question-là, vous savez que je prépare un projet de loi de réforme de la fonction publique, eh bien je souhaite que, dans ce projet de loi, on puisse porter une mesure qui consiste à permettre aux administrations de porter plainte systématiquement à la place des agents publics, si des agents publics ne souhaitent pas le faire. Dans la réalité des faits, prenez un hôpital, un agent qui va subir une menace, une violence, parfois il considère que c'est une forme de double peine d'être lui obligé d'aller nominativement porter plainte en son nom…
ROMAIN DESARBRES
S'en est une.
STANISLAS GUERINI
Eh bien demain je souhaite que, quelles que soient les situations, son administration, son employeur public, son hôpital, son école, puisse porter plainte à sa place, être en première ligne.
ROMAIN DESARBRES
C'est une annonce que vous faites ce matinale de CNews et d'Europe 1 ?
STANISLAS GUERINI
Oui, je souhaite qu'on puisse porter cette mesure, c'est un signal très fort pour, au fond, montrer à tous les agents publics de notre pays, à tous ceux qui mènent des missions de service public, qu'ils ne seront jamais seuls. Et donc il faut le faire en les protégeant, il faut le faire aussi en anticipant, en les équipant. J'étais il y a quelques jours à Nice, je suis allé voir sur le terrain très directement l'équipement, le matériel qu'on peut proposer aux agents publics pour être mieux protégés, j'ai débloqué un fonds de 3 millions d'euros pour, dans toutes nos maisons France Services, partout en France, pouvoir mettre des boutons d'alerte, c'est des choses très concrètes, un bouton qui permet à un agent de se sentir mieux protégé parce que moins seul et alerter directement un service municipal ou un commissariat directement. Ces boutons-là ont déjà, j'en suis certain, sauvé des vies, en réalité, parce qu'on peut immédiatement déclencher une alerte, eh bien ce matériel de protection je souhaite qu'on puisse le déployer partout où ce sera nécessaire. Il faut mieux protéger ceux qui nous protègent et ceux qui nous servent.
ROMAIN DESARBRES
Stanislas GUERINI, ministre de la Transition et de la Fonction Publiques, invité de la " Grande Interview " sur CNews et Europe 1. La dette, panique à bord à propos des finances publiques, le gouvernement tente de masquer son inquiétude, mais vous allez pourtant devoir trouver des pistes d'économies. Dans le fonctionnement des services publics qu'est-ce que vous pouvez faire comme économies ?
STANISLAS GUERINI
D'abord, ce n'est pas panique à bord, la stratégie de ce gouvernement elle est claire, elle a permis, dans un premier temps, de rétablir les comptes publics, et puis ensuite de faire face à des crises, comme on n'en n'avait pas vécu parfois depuis 100 ans, c'est la crise du Covid, on en est sorti grâce au " quoi qu'il en coûte " et je pense qu'il ne faut pas remettre en cause cette stratégie-là. Il y a eu la crise de l'inflation, on en sorti en deux ans, ça nous avait pris 10 ans à la suite des années 1970, donc il faut assumer des choix qui ont permis de protéger les Français, mais maintenant il faut revenir à une trajectoire de maîtrise de nos finances publiques, et le gouvernement il sait prendre ses responsabilités. Il y a eu moins de recettes cette année, et donc, je pense que chacun peut le comprendre, moins de recettes c'est moins de dépenses. On a immédiatement, c'est la première fois qu'un Premier ministre prenait un décret d'annulation de 10 milliards d'euros de dépenses, ça concerne tous les ministères, ça concerne l'Etat…
ROMAIN DESARBRES
Mais sur près de 3200 milliards d'euros…
STANISLAS GUERINI
De dette, parce que c'est difficile de comparer effectivement le volume de dette et puis les montants, mais je vous l'accorde, cet effort-là doit être amplifié, et je crois que la première responsabilité…
ROMAIN DESARBRES
Vous dites ce n'est pas la panique…
STANISLAS GUERINI
C'est de dire les choses en transparence.
ROMAIN DESARBRES
Heureusement que ce n'est pas la panique, mais c'est inquiétant, et d'ailleurs les agences de notation vont probablement nous le faire payer ce mois-ci et le mois prochain.
STANISLAS GUERINI
Il ne faut pas le faire pour les agences de notation, il faut le faire pour notre propre souveraineté.
ROMAIN DESARBRES
Accessoirement si les agences de notation baissent leur note, notre dette va coûter plus cher, on empruntera pour plus cher…
STANISLAS GUERINI
Vous avez raison. Mais, n'empêche, il faut le faire tout simplement pour rester maître de notre destin. Et quand on a un niveau de dette qui est aussi important, on perd une part de sa souveraineté. Donc…
ROMAIN DESARBRES
On l'est de moins en moins, on est de moins en moins maître de son destin.
STANISLAS GUERINI
... le premier point, c'est de partir d'un constat clair et de dire la vérité, oui, il va falloir trouver des économies, et le faire dans tous les champs des politiques publiques. Moi je vais vous donner un exemple très concret, parce que souvent on parle de ces sujets-là de façon un peu éthérée et je crois qu'il faut mieux aller dans le concret des choses. Nous avions des dépenses que nous consacrions au conseil en stratégie, on dépenser beaucoup d'argent, ça nous a été reproché, vous vous en souvenez parfaitement…
ROMAIN DESARBRES
On a cité beaucoup un cabinet…
STANISLAS GUERINI
Des cabinets de conseil, etc. On s'est beaucoup focalisé sur un cabinet de conseil, mais il y avait des dépenses qui étaient importantes. Depuis trois ans, depuis deux ans, on a divisé par trois ces dépenses-là. Je me suis occupé de ce dossier très directement. C'est 190 millions d'euros économisés sur nos dépenses de conseil, parfois, parce qu'on a tout simplement réinternalisé les compétences pour pouvoir moins dépenser…
ROMAIN DESARBRES
Je ne vais pas vous dire que c'est une paille, Monsieur le Ministre, dans la Fonction publique, mais pas loin.
STANISLAS GUERINI
La réalité, c'est que ce qu'il faut pouvoir regarder, c'est l'efficacité de chacune de nos dépenses publiques. Parce que sinon, moi j'entends ceux qui ont des grands discours d'économie, mais dès lors qu'il faut mettre des propositions sur la table, il y a un petit peu moins de monde au portillon et ça ne se bouscule pas pour proposer des économies. Donc la réalité…
ROMAIN DESARBRES
Lutter contre l'absentéisme dans la Fonction publique, c'est une piste ou pas ?
STANISLAS GUERINI
Moi je l'ai dit, évidemment sur l'incitation au travail, insuffler…
ROMAIN DESARBRES
Ça représente combien de jours d'arrêts cumulés dans la Fonction publique ?
STANISLAS GUERINI
Ça a beaucoup augmenté, dans le privé comme dans le public, mais ça a un augmenté dans le public. On était en 2015 à 8 jours en moyenne d'absentéisme, on est aujourd'hui à un peu plus de quatorze jours d'absentéisme par an…
ROMAIN DESARBRES
On a quasiment doublé. Pourquoi est-ce qu'on est plus malade dans le public que dans le privé ?
STANISLAS GUERINI
Ça a aussi augmenté dans le privé. C'est environ onze jours dans le privé.
ROMAIN DESARBRES
Pourquoi est-ce qu'on est plus malade dans le public, que dans le privé ?
STANISLAS GUERINI
Je pense qu'il y a plusieurs causes. Il y a peut-être des causes managériales. J'ai diligenté justement une mission pour faire des recommandations sur cette question-là, administration par administration, parce qu'il faut regarder les choses très finement. Tous les versants de la Fonction publique. Il y a des causes aussi, tout simplement de pénibilité, ce sont des métiers de première ligne, ce sont des métiers aussi, dans la Fonction publique, il y a un âge moyen qui est plus important et donc ça joue sur l'absentéisme. Vous voyez, on est en train de mettre en place des fonds de prévention de l'usure, de la pénibilité, pour pouvoir adapter parfois des postes, et c'est…
ROMAIN DESARBRES
Et c'est l'emploi, c'est également une raison, le fait que bon, on ne risque pas grand-chose…
STANISLAS GUERINI
J'y arrive. Il ne faut pas mélanger absolument tous les sujets, mais il y a des causes qui sont multiples et il y a évidemment parfois aussi, je le dis, des risques psychosociaux. Ce sont des métiers sur lesquels les conditions de travail sont très importantes et donc il faut travailler sur tout cela à la fois. Pardon de pas être simpliste devant vous, et en tout cas le gouvernement…
ROMAIN DESARBRES
J'essaie de ne pas l'être non plus.
STANISLAS GUERINI
... sera très engagé pour pouvoir agir là-dessus. Parce qu'évidemment c'est tout simplement une cause de productivité, d'efficacité de la Fonction publique et de bonne maîtrise de nos dépenses. Donc j'en suis d'accord. Il faut aussi que chacun puisse travailler le même nombre d'heures…
ROMAIN DESARBRES
Alors, vous avez souligné récemment que 200 000 fonctionnaires travaillent moins de 35 heures par semaine.
STANISLAS GUERINI
Oui, c'est vrai et cela n'est pas conforme à la loi. Nous avons en 2019, pris une loi…
ROMAIN DESARBRES
Donc, à partir de quand travailleront-ils 35 heures ?
STANISLAS GUERINI
... pour que dans la Fonction publique, tout le monde soit, c'est normal, à 35 heures par semaine. Il y a encore dans les administrations d'Etat, 200 000 fonctionnaires qui ne sont pas à ces 35 heures. J'ai été très clair sur ce sujet. Si chacun travaillait 35 heures, c'est l'équivalent de 6 000 emplois, ce n'est pas une paille, sur cet effort là que nous devons réaliser. Donc, j'ai réuni la semaine dernière l'ensemble des secrétaires généraux de chaque ministère, pour que, avant l'été, nous puissions avoir un plan d'action extrêmement concret, pour que, ministère par ministère, on puisse tout simplement être en conformité avec la loi.
ROMAIN DESARBRES
Donc, en septembre, ces 200 000 fonctionnaires travailleront 35 heures ?
STANISLAS GUERINI
Je souhaite, mais il peut y avoir des conditions qui sont très particulières, qui sont liées à des métiers. Et donc je pense qu'il ne faut pas faire de fausses promesses ici. Mais je veux qu'il y ait un plan d'action pour que métier par métier, en prenant en compte et en considérant là encore, pas de simplisme, les conditions particulières, parfois, c'était quasiment une forme de pacte au fond, par rapport à une condition de pénibilité particulière d'un métier, mais qu'on puisse se mettre en conformité avec la loi, c'est tout simplement une question de justice. Et ceux qui me le disent les premiers, ce sont les agents publics sur le terrain. Ils veulent que les conditions soient les mêmes pour tous, et ça me semble assez logique.
ROMAIN DESARBRES
C'était la grande interview de Stanislas GUERINI, ministre de la Transition et de la Fonction publiques. Merci d'être venu ce matin sur CNews et sur Europe 1.
STANISLAS GUERINI
Merci à vous.
ROMAIN DESARBRES
Bonne journée.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 9 avril 2024