Texte intégral
Nous sommes réunis, ce matin, pour débattre et échanger sur ce que nous avons de plus précieux et de plus cher : la démocratie, l'Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux ; parce que nous avons créé l'Union européenne pour préserver et protéger.
Protéger contre les ennemis de l'extérieur, contre les assauts répétés des mages du Kremlin, des ingénieurs du chaos. J'étais hier à la Maison Jean Monnet avec mes homologues allemand et polonais pour dénoncer publiquement une nouvelle salve de 31 sites associés à des canaux Telegram et destinés à propager de la désinformation russe pendant la période électorale dans 19 pays de l'Union européenne. J'appelle les grandes plateformes de réseaux sociaux et moteurs de recherche à déréférencer et bloquer l'accès à ces sites qui compromettent la sincérité et l'intégrité des processus électoraux dans l'Union européenne.
Protéger l'Etat de droit également contre ses ennemis de l'intérieur : nous avons créé de nouveaux mécanismes de protection de l'indépendance de la justice, de la liberté des médias, de la protection des minorités, ou de la lutte contre la corruption, avec la conditionnalité financière. Ces outils ont montré leur efficacité en évitant, ou en permettant d'éviter, la dégradation des conditions de l'Etat de droit dans un certain nombre d'Etats de l'Union. Il nous faut sans doute aller plus loin pour renforcer ces outils et préserver l'Etat de droit dans toute l'Union européenne.
Ces échanges, nous allons les avoir avec les pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne. Ce qui est l'occasion de rappeler que nous fêtons demain le vingtième anniversaire d'un grand élargissement, celui de 2004, qui a contribué à renforcer l'Union européenne et à en faire cet îlot de démocratie et de protection des libertés que beaucoup de peuples nous envient et qu'ils aspirent à rejoindre.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 mai 2024