Texte intégral
ROMAIN DESARBRES
La grande interview, c'est News Europe 1. Bonjour Catherine VAUTRIN.
CATHERINE VAUTRIN
Bonjour.
ROMAIN DESARBRES
Merci d'être avec nous ce matin. Ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France. Comme tous les matins, on va balayer toute l'actualité. Je voulais évidemment qu'on commence par les retraites. Les négociations sur la réforme des retraites penchent à gauche. Pour se mettre bien avec le Parti Socialiste qui voterait alors le budget, le Gouvernement pourrait annuler ou suspendre la réforme des retraites. J'utilise bien le conditionnel. On a les moyens financiers de revenir sur la réforme des retraites, Catherine VAUTRIN ?
CATHERINE VAUTRIN
D'abord, je crois qu'il est important d'être vigilant sur les termes que l'on emploie parce que vous dites annuler, suspendre. Aujourd'hui, la discussion qui a lieu est une discussion avec l'ensemble des groupes politiques de l'Assemblée nationale. Donc je rencontre l'ensemble des groupes, ceux qui, effectivement, représentaient la gauche, qui peut représenter le bloc central. Je vais rencontrer chacun des groupes. Et j'ai évidemment également invité le Rassemblement national – 11 millions de Français – pour écouter chacun, discuter avec les uns et les autres de façon à d'abord entendre quelles sont les demandes de ces différents groupes pour ensuite chercher ce qui pourrait être le plus petit dénominateur commun.
ROMAIN DESARBRES
Mais la petite musique qu'on entend, c'est que la négociation penche à gauche et que vous écoutez les doléances des Socialistes.
CATHERINE VAUTRIN
Pour être très clair, j'écoute tout le monde. Et c'est normal, quand vous êtes au Gouvernement, vous écoutez celles et ceux qui représentent le plus grand ensemble des Français. Ensuite, nous discuterons avec, évidemment, le Premier ministre, le Président de la République, pour déterminer quelles seront les évolutions potentielles et possibles.
ROMAIN DESARBRES
Mais annuler la réforme des retraites ou la suspendre, on va dire, ce qui peut revenir au même, c'est une possibilité ce matin ?
CATHERINE VAUTRIN
Le terme d'annulation…
ROMAIN DESARBRES
Suspension.
CATHERINE VAUTRIN
Je n'emploierai aucun de ces deux termes parce que nous n'en sommes pas encore là dans la discussion. Nous travaillons, nous regardons ce qui est possible ou ce qui ne l'est pas. Vous savez que cette réforme, elle a des dates et notamment au mois de janvier - nous sommes au mois de janvier - les personnes qui ont 62 ans et 3 mois sont ceux qui peuvent, au moment où nous nous parlons. Partir pour cela, par définition, rien ne changera.
ROMAIN DESARBRES
On pourrait revenir à un départ à 62 ou, pourquoi pas, 63 ans ?
CATHERINE VAUTRIN
Écoutez, pour l'instant, nous ne sommes pas encore sur quel âge. Ce que je vous dis, c'est qu'au moment où je vous parle, les personnes de 62 ans et 3 mois qui étaient ceux qui étaient concernés au mois de janvier, la situation n'a pas changé. La discussion est ouverte. Elle se tiendra toute la journée d'aujourd'hui encore. Vous le savez, le discours de politique générale du Premier ministre est attendu mardi. J'ose dire que jusqu'à lundi soir, chacun travaille pour trouver, je le répète, le plus petit dénominateur commun, car il est important… Vous parlez de la gauche. Moi, je parle de l'ensemble des groupes.
ROMAIN DESARBRES
Annuler la réforme des retraites, ça ne coûterait pas très cher, dit la n°1 de la CGT. Vous l'avez certainement entendue, Sophie BINET. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
CATHERINE VAUTRIN
Moi, je dis quand même qu'il y a un sujet important, qui est celui de l'évolution de notre démographie. Et nous savons tous qu'il y avait… Au moment où la réforme a été faite, ce qui était un des points les plus importants était le nombre d'actifs par rapport au nombre de retraités. Au moment où nous nous parlons, nous avons 1,7 actif pour une personne retraitée. Et nous savons qu'en 2030, pour être très précise, nous aurons plus de personnes de plus de 65 ans que de jeunes de moins de 15 ans. Ce qui veut dire que notre pays est un pays qui vieillit durablement avec un nombre de naissances qui a baissé et que nous aurons de toute manière à travailler sur le sujet du virage démographique du pays, qui est un sujet que je veux travailler avec l'ensemble des ministères du pôle dont j'ai la responsabilité, parce que ce sujet démographique, je le répète, il commence à la naissance et il va jusqu'à la fin de la vie. C'est un enjeu majeur pour la France actuellement.
ROMAIN DESARBRES
Catherine VAUTRIN, au sujet du budget, Édouard PHILIPPE s'est dit prêt à accepter un effort budgétaire un peu moindre si ça permet de débloquer la situation politique et de revenir un peu plus de stabilité. Vous partagez ce point de vue ou pas ?
CATHERINE VAUTRIN
Vous savez, déjà, il y a un esprit de responsabilité. Il faut qu'on se rappelle que la censure du mois de décembre a de toute manière un coût. Elle a un coût parce qu'à partir du moment où les mesures envisagées ne sont pas appliquées – puisque je rappelle que nous vivons, au moment où nous nous parlons, sans projet de loi de finances – nous sommes le 10 janvier, nous vivons sans projet de loi de financement de la Sécurité sociale, et donc des mesures qui avaient été envisagées pour améliorer la situation financière du pays ne sont pas entrées en vigueur.
ROMAIN DESARBRES
Et à la base, on est dans cette situation à cause de la censure aussi, mais à cause de la dissolution à la base.
CATHERINE VAUTRIN
Non mais le sujet, concrètement, matériellement, c'est la censure. C'est quand même quelque chose de tout à fait particulier que de commencer une année sans budget, ni pour la Sécurité sociale, ni pour le pays. Et ça, il faut que les Français le sachent. Je donne un exemple très précis. Vous savez que j'ai la responsabilité, avec Yannick NEUDER, de la Santé, par exemple. Au moment où nous nous parlons, l'objectif national des dépenses d'assurance maladie n'est pas arrêté puisque le texte de loi n'est pas voté. Ce qui veut dire que la tarification des hôpitaux, pour être très concrète… la campagne de tarification n'a pas démarré. Donc vous le voyez, il y a des sujets financiers qui, de toute façon, sont dans un premier temps le coût de la censure ; dans un deuxième temps, la réflexion avec quand même un sujet qui est celui de la dette du pays que chacun connaît qui est à 3 300 milliards d'euros.
ROMAIN DESARBRES
Dans des périodes comme celle que l'on vit, il y a le concours Lépine des propositions. Selon l'opinion, Bercy a mis sur la table, pour séduire la gauche, une taxe sur les très gros patrimoines. Vous l'accepteriez ?
CATHERINE VAUTRIN
Ecoutez, moi aujourd'hui, je n'ai pas connaissance de projet arrêté.
ROMAIN DESARBRES
Mais sur le principe, ça vous choquerait ou pas ?
CATHERINE VAUTRIN
Mais écoutez, tout dépend des contours. Moi, je ne vais pas comme ça dire, oui, oui, c'est génial. Je pense que nous sommes le pays qui a la plus forte fiscalité au monde. Derrière, regardons quels sont les éléments ? Qui cela concerne ? Parce qu'on a un deuxième point qui est très important ; c'est évidemment, une situation comme celle-ci est une situation qui a des conséquences très importantes sur la consommation. Beaucoup de nos concitoyens… Nous sommes en période de vœux. Vous savez, moi, je reste une élue locale. Qu'est-ce que j'entends ? J'étais hier soir dans ma bonne ville de Reims pour les vœux du maire. Qu'est-ce que j'entendais ? Stabilité. Je n'ai jamais autant entendu ce mot. Ce qui veut dire que quelque part, trouver les voies et les moyens d'une situation budgétaire, comprise par chacun, partagée par tous, qui génère de la stabilité, c'est peut-être une capacité à retrouver un peu de croissance, parce que nos concitoyens pourraient commencer à reconsommer, ce qui est un élément important.
ROMAIN DESARBRES
Catherine VAUTRIN, ministre du Travail et de la Santé, invitée de la grande interview Cnews-Europe 1 ce matin. Sur le front de l'emploi, le ciel s'assombrit. Quelles sont les chiffres que vous voyez pour 2025 ? Combien de pertes nettes d'emplois cette année ?
CATHERINE VAUTRIN
Un peu tôt pour le dire, mais nous revenons à un niveau de plans sociaux extrêmement importants. La seule bonne nouvelle dans cet horizon, c'est qu'en parallèle, nous continuons à avoir de la création d'emplois. Donc on a des cycles industriels préoccupants, je pense notamment au secteur…
ROMAIN DESARBRES
On en perd plus qu'on en crée, mais on en crée toujours.
CATHERINE VAUTRIN
On en crée toujours et il y a des secteurs qui évidemment nous interpellent, je pense à celui de l'automobile, pour être très concrète, et notamment le passage du thermique à l'électrique génère des conséquences très importantes, y compris sur le territoire. La réponse à ça, qu'est-ce que c'est ? C'est l'organisation de France Travail que je veux mettre en avant ; l'accompagnement des personnes pour préparer leur reconversion, les former pour, derrière, les aider à rebondir.
ROMAIN DESARBRES
Catherine VAUTRIN, l'objectif d'Emmanuel MACRON du plein emploi en 2027, donc dans deux ans, il est atteignable ou il faut l'oublier ?
CATHERINE VAUTRIN
Il ne faut jamais oublier des objectifs positifs…
ROMAIN DESARBRES
Mais… ?
CATHERINE VAUTRIN
Mais il est difficile. Pour autant, il faut rester mobilisé. D'où, je le répète, l'accompagnement, la formation. Et deux sujets : le taux d'emploi des jeunes qui est faible et le taux d'emploi des seniors qui nous ramène à votre première question. Plus nous augmentons le taux d'emploi des personnes, je dirais, sur 58-62, si je prends les barrières actuelles, plus nous réglerons le sujet de finances publiques.
ROMAIN DESARBRES
L'épidémie de grippe… Vous êtes ministre de la Santé ; vous avez la santé dans vos responsabilités. L'épidémie de grippe, combien d'hôpitaux ont-ils déclenché ce matin le plan blanc ?
CATHERINE VAUTRIN
Alors, moi, j'ai des chiffres… Hier soir, j'étais…
ROMAIN DESARBRES
Hier soir, oui.
CATHERINE VAUTRIN
Pour être tout à fait honnête j'étais à plus d'une centaine d'hôpitaux.
ROMAIN DESARBRES
Plus d'une centaine ?
CATHERINE VAUTRIN
Oui. Maintenant, le plan blanc, qu'est-ce que ça veut dire ? C'est une mobilisation de nos hôpitaux pour gérer les urgences de façon à être en capacité de répondre aux attentes. Et tout de suite, un message pour les auditeurs que je salue particulièrement, en rappelant deux choses. La première, ce sont les gestes barrières. En d'autres termes, j'ai quelques symptômes, je mets un masque, je me lave les mains et je suis vigilant. La deuxième, c'est évidemment la vaccination. Aujourd'hui, nous sommes en fin de campagne.
ROMAIN DESARBRES
Il n'est pas trop tard ?
CATHERINE VAUTRIN
La campagne a démarré le 15 octobre. Celles et ceux qui ne sont pas encore vaccinés ont intérêt à le faire. Maintenant, en général, on termine les campagnes fin janvier. Donc, c'est dire que celles et ceux qui se feront vacciner maintenant sont en retard. Mais il vaut mieux encore aller se faire vacciner. Donc, moi, j'appelle vraiment à ce sujet. Et je le dis, pourquoi ? Parce que quand on regarde les arrivées aux urgences, et notamment les cas de complications, ce sont pour plus de 70 % – on parle des complications – des gens qui ne sont pas vaccinés et qui sont des gens éligibles, c'est-à-dire des gens de plus de 75 ans, qui sont des gens qui ont reçu des bons pour aller se faire vacciner. Puisque vous savez que dans notre pays, toutes personnes de plus de 65 ans, toutes personnes atteintes de maladies chroniques, les femmes enceintes, sont des personnes éligibles à une vaccination qui est une vaccination totalement gratuite et que nous incitons fortement parce que c'est une mesure de prévention.
ROMAIN DESARBRES
Catherine VAUTRIN, est-ce que la situation tendue dans les hôpitaux a un impact sur les chances de survie des malades ?
CATHERINE VAUTRIN
Alors, aujourd'hui, la situation des hôpitaux est une situation qui est une situation maîtrisée, une organisation qui permet d'accompagner nos concitoyens et notamment celles et ceux qui ont des complications. Mais je répète quand même que la meilleure solution pour éviter la complication, c'est la vaccination.
ROMAIN DESARBRES
Vaccination et gestes barrières. Selon un sondage CSA pour Europe 1, Cnews et le JDD, 87 % des Français estiment que la sécurité doit être une priorité pour le nouveau Gouvernement. Je vous en parle parce que 12 personnels de la clinique privée Pays de Savoie à Annemasse ont été agressés par deux frères dont l'un se faisait soigner. Le personnel a exercé son droit de retrait. Les urgences vont rouvrir lundi. Des agressions dans les hôpitaux, il y en a quasiment quotidiennement. Ça se multiplie. Est-ce que ça vous inquiète ?
CATHERINE VAUTRIN
Ça m'inquiète. Je voudrais d'abord dire toute ma solidarité aux agents de l'hôpital d'Annemasse, à l'ensemble des agents des services des urgences partout en France. C'est aussi une des raisons pour lesquelles nous travaillons sur les services des urgences pour les organiser, pour mieux les fluidifier, pour éviter ces sujets. Mais c'est absolument inacceptable et ce type d'action doit faire l'objet de sanctions et je connais l'engagement du ministre de la Justice sur le sujet.
ROMAIN DESARBRES
Je voulais vous entendre également sur l'influenceur algérien qui a été arrêté à Montpellier pour des propos très violents sur les réseaux sociaux, qui a été expulsé vers l'Algérie. L'Algérie a dit "Non, on n'en veut pas, on l'interdit de territoire." Résultat des courses, il est revenu en France. Il est dans un CRA au Mesnil-Amelot, près de Roissy, de l'aéroport de Roissy. Ça résume bien notre incapacité à maîtriser notre immigration ?
CATHERINE VAUTRIN
C'est clairement un sujet y compris dans les relations internationales. Maintenant, je pense que ça fait partie des attentes de nos concitoyens, que la capacité de répondre sur ces sujets et de respect des valeurs de la République est également le sujet des réseaux sociaux. Moi, je fais partie de celles et ceux qui considèrent que les réseaux sociaux sont malheureusement un des canaux utilisés par nos concitoyens et qui sont des canaux qui, mal utilisés, peuvent atteindre notre cohésion sociale. Et je pense que là-dessus, il y a une vraie vigilance. C'est trop facile, derrière des réseaux sociaux, d'insulter les gens dans un anonymat qui, un, est une preuve de lâcheté et qui, deux, est inacceptable.
ROMAIN DESARBRES
C'est Bruno RETAILLEAU qui a donné le go pour expulser cet individu. Bruno RETAILLEAU qui veut interdire le port du voile dans les universités et pour les accompagnatrices de sorties scolaires. Vous le disiez à l'instant, vous êtes avant tout, j'allais dire, avant d'être ministre, une élue locale à Reims. Vous êtes favorable, vous, à l'interdiction du port du voile islamique dans les universités et lors des sorties scolaires pour les mères accompagnatrices ?
CATHERINE VAUTRIN
Écoutez, moi, ça fait partie des sujets sur lesquels il faut probablement qu'on discute. Moi, je me souviens très bien de la discussion qu'on avait eue sur les différents signes ostentatoires qui nécessitaient qu'on soit vigilant. Après, je pense que toute la nécessité est de trouver un équilibre entre le respect des convictions des uns et les valeurs de la République. Pour moi, le numéro un, c'est le respect des valeurs de la République.
ROMAIN DESARBRES
Donc, les mères accompagnatrices doivent retirer leur voile ?
CATHERINE VAUTRIN
Elles peuvent mettre des foulards.
ROMAIN DESARBRES
C'est-à-dire ? Quelle est la différence ?
CATHERINE VAUTRIN
Vous avez des choix avec… Vous avez des signes qui sont moins ostentatoires que d'autres.
ROMAIN DESARBRES
Donc, un petit foulard, ça vous irait ?
CATHERINE VAUTRIN
Un petit foulard, ça peut tout à fait respecter les convictions des uns et les valeurs de la République des autres. Tout est dans la nuance. Je pense que là-dessus, moins on aura d'attitude provocatrice, mieux on se portera. Et je pense que c'est ça qu'attendent nos concitoyens.
ROMAIN DESARBRES
Catherine VAUTRIN, est-ce que vous avez été choquée par les rassemblements de joie après la mort de Jean-Marie LE PEN ?
CATHERINE VAUTRIN
Alors, je pense que la mort d'un homme mérite le respect. Et donc, à partir de là, on ne peut pas se réjouir de la mort d'un homme. Après, je ne suis pas du tout dans une logique qui serait une logique de réhabilitation ou autre. Chacun a son idée sur un personnage public. Mais un personnage public est avant tout quelqu'un qui a une famille, qui a des proches. Et le moment du deuil est un moment de respect.
ROMAIN DESARBRES
Brigitte MACRON - et ça sera ma dernière question - dit que son mari, Président de la République, Emmanuel MACRON, est extrêmement blessé par tout ce qui se dit sur lui. Vous qui voyez souvent le Président de la République, est-ce que vous le sentez blessé ? Et qu'est-ce que vous pensez de cette phrase de sa femme ?
CATHERINE VAUTRIN
Je pense que le Président de la République est élu démocratiquement, d'une part, qu'on n'a pas une fonction comme celle-ci sans être particulièrement engagé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, et qu'au-delà des convictions politiques de chacun, il y a le respect d'un homme, de son engagement, et il y a le respect de ce qu'il représente vis-à-vis de la République. Et donc, moi, je redis mon soutien au Président de la République. Et je dis que le débat politique gagnerait à être plus respectueux de chacun des individus, parce que, je le répète, derrière chaque femme, chaque homme politique, il y a la personne en elle-même, sa famille, ses proches. Mesurons effectivement les propos. Je n'ai jamais été une adepte ni de l'invective, ni du non-respect. Cela ne fait pas avancer le débat, et c'est extrêmement dangereux pour notre démocratie.
ROMAIN DESARBRES
Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, était avec nous ce matin sur Cnews et sur Europe 1. Merci madame la ministre, bonne journée.
CATHERINE VAUTRIN
Merci, bonne journée à tous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 13 janvier 2025