Texte intégral
Madame la députée Nicole Sanquer,
Veuillez excuser l'absence du ministre d'Etat, ministre des Outre-mer, qui est aujourd'hui en déplacement à Mayotte.
Vous évoquez dans votre question les menaces de déstabilisation que sont les ingérences étrangères dans nos territoires ultramarins. Je pense notamment à l'Azerbaïdjan. Car depuis 2023 et par le biais du groupe d'initiative de Bakou, il souffle sur les braises des crises qui touchent ces territoires : violences en Nouvelle-Calédonie et en Martinique, cyclone Chido à Mayotte. Les modes opératoires sont connus : ingérences numériques, cyberattaques, manipulation de l'information, la narration d'une France belliqueuse et coloniale pour attiser la montée de revendications indépendantistes. Nous condamnons fermement ces ingérences étrangères. Elles ont pour seul le dessein de fracturer notre cohésion sociale dans les territoires ultramarins. Nous veillons aussi à ne pas leur donner plus de publicité qu'elles n'en méritent, c'est-à-dire aucune.
Mais je le dis tout aussi clairement, il ne m'appartient pas de juger des convictions des responsables ou des organisations indépendantistes. Ces revendications peuvent d'ailleurs tout à fait s'exprimer dans le cadre de la loi. Je veux dire à celles et ceux qui participent à ces initiatives que leur combat est instrumentalisé dans le cadre d'un jeu diplomatique. Il l'est par des pays, d'ailleurs, qui ne s'illustrent pas par leur respect des pratiques et des valeurs démocratiques.
S'agissant plus particulièrement de la Polynésie, je sais, Madame la Députée, que vous êtes une fervente défenseur de ces archipels qui ont chacun leur histoire et leur identité culturelle propre, des îles de la Société, Marquise, Tuamotu, les Gambiers et les Australes. Je veux vous dire le souhait du Gouvernement, sous l'autorité du Premier ministre, de continuer à travailler auprès des maires, en partenariat avec l'Assemblée et le gouvernement de Polynésie et dans le cadre défini par la loi organique. Travailler avec un seul but : répondre aux attentes des Polynésiens, qui sont d'abord celles du quotidien - lutte contre la vie chère, santé, éducation et jeunesse, autonomie alimentaire ou encore adaptation au changement climatique.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 avril 2025