Texte intégral
SONIA MABROUK
Bonjour Sophie PRIMAS.
SOPHIE PRIMAS
Bonjour Sonia MABROUK.
SONIA MABROUK
Bienvenue à la grande interview sur CNEWS et Europe 1. Vous êtes la porte-parole du Gouvernement. Beaucoup de sujets à vous soumettre ce matin sur le plan international et national. Et tout d'abord, ce rapport-choc, il était annoncé depuis des semaines par le ministre de l'Intérieur, Bruno RETAILLEAU. Finalement, il a été dévoilé ce matin sur le site du Figaro. Rapport sur l'entrisme des Frères musulmans, Madame PRIMAS, et qui doit d'ailleurs être présenté au conseil de défense demain. Un rapport montrant la volonté d'instaurer la charia en France. Très concrètement, je le dis à nos auditeurs et téléspectateurs qui le découvrent en même temps, ce sont 139 lieux de culte touchés par cette mouvance, 21 établissements scolaires, au moins 280 associations qui œuvrent comme une organisation secrète et tentaculaire avec des ramifications partout, des subventions multiples. Un rapport très documenté par les renseignements. Est-ce que vous diriez qu'il peut y avoir, qu'il devrait y avoir un avant et un après ce rapport ?
SOPHIE PRIMAS
Je crois, oui, qu'il y aura une prise de conscience de l'ensemble de la population sur les faits réels. Nous ne sommes pas dans les on-dit, nous ne sommes pas dans les perceptions, nous ne sommes pas dans une tentative politique de quelque sorte que ce soit. Nous sommes dans des faits qui sont documentés, qui sont anonymisés pour des raisons de sécurité naturellement, mais qui montrent l'ampleur de la difficulté à laquelle nous faisons face. Nous le ressentions, j'allais dire nous les élus, puisque j'étais élue locale également, nous les élus locaux, nous ressentions quelque chose de pas très sain en réalité, mais sans percevoir la réalité du danger. Ce rapport vient corroborer des faits réels et va nous permettre d'agir.
SONIA MABROUK
C'est très important, vous dites des faits réels. On apprend aussi que les outils, les outils de l'État de droit qui doivent nous protéger, parfois agissent comme des entraves et qu'il y a même une prudence de certaines administrations qui encouragent ces entraves avec le risque et la crainte de réaction victimaire, en gros le fameux procès "d'islamophobie" qui serait fait.
SOPHIE PRIMAS
Oui, l'islamophobie est un concept qui est utilisé en fait de façon victimaire pour justement justifier un certain nombre d'actions. Je pense que ce rapport va apporter de la clarté et va nous permettre soit d'utiliser tous les outils juridiques qui sont en notre possession, soit d'améliorer la loi et de nous permettre d'aller plus loin dans les outils qui sont nécessaires pour garder notre État laïc. Tout en respectant, je dois le dire, parce qu'il ne faut pas faire d'amalgame ou de mélange…
SONIA MABROUK
C'est ce qui est dit d'ailleurs, c'est qu'une majorité évidemment des Français musulmans vivent leur foi…
SOPHIE PRIMAS
Naturellement.
SONIA MABROUK
Mais malgré tout, il y a aussi des subventions, par exemple, puisque vous citiez des organisations de financement de l'Union européenne, qui vont directement dans les poches de ces associations. Tout doit être remis à plat ?
SOPHIE PRIMAS
Oui, il faut être remis à plat. Il y aura un conseil de défense demain. Je pense que la volonté du Gouvernement s'affichera, j'en suis persuadée, pour aller dans le sens d'une plus grande fermeté, moins de naïveté et plus d'outils efficaces.
SONIA MABROUK
Alors, moins de naïveté, peut-être aussi dans les négociations à l'international, Sophie PRIMAS, sur l'Ukraine. Il y a eu un appel, hier, entre le président américain et le président russe, POUTINE, qui parle d'une discussion utile, des discussions, négociations, qui pourraient se tenir au Vatican à la demande du peuple. Est-ce que c'est une éventualité qui, vraiment, pourrait se tenir avant eux ?
SOPHIE PRIMAS
En tout cas, ce serait un beau symbole qu'au moins, un cessez-le-feu ou des négociations puissent se tenir au Vatican. Donc, j'en accepte, évidemment, l'augure. Moi, j'attends les actes, parce qu'il y a beaucoup de discussions dans les dernières semaines, beaucoup de bonne volonté du Président ZELENSKY, beaucoup de paroles du Président POUTINE, beaucoup d'efforts de l'Union européenne et également du président des États-Unis.
SONIA MABROUK
On voit surtout l'activisme de Monsieur TRUMP.
SOPHIE PRIMAS
On va attendre les actes, on va attendre la réalité. On appelle évidemment de nos vœux le cessez-le-feu pour rentrer dans les négociations. C'est le préalable essentiel. Pour l'instant, les bombardements continuent.
SONIA MABROUK
Autre front, Sophie PRIMAS, et là, c'est une rare initiative diplomatique. La France, le Royaume-Uni et le Canada ont donc émis hier soir une déclaration commune adressant une menace explicite à Israël. Je la cite : "Si Israël ne met pas fin aux nouvelles restrictions imposées à l'aide humanitaire, nous prendrons des mesures supplémentaires et concrètes en réponse." NETANYAHOU dit que la France fait le jeu du Hamas et de tous ceux qui crient au génocide. Que répondez-vous ? Que répond la France et la porte-parole du Gouvernement ce matin ?
SOPHIE PRIMAS
Je réponds que de façon très unanime, nous avons condamné les attaques du 7 octobre, que nous avons demandé sans cesse la libération des otages israéliens, mais que nous n'acceptons plus la honte de la rupture de l'aide humanitaire à Gaza.
SONIA MABROUK
Vous reprenez le mot du président.
SOPHIE PRIMAS
Je reprends le mot du président car la situation à Gaza, elle est terrible et elle est en train de constituer un terreau épouvantable pour les années qui viennent. Nous condamnons cette rupture de l'aide humanitaire qui pousse à la faim, à la soif, au manque de médicaments à l'ensemble de la population. Et nous condamnons toutes les déclarations d'Israël concernant la Cisjordanie.
SONIA MABROUK
Mais en clair, ça peut aller jusqu'à des sanctions à l'endroit d'Israël. Là, on franchit un cap…
SOPHIE PRIMAS
Ça peut aller jusqu'à des sanctions qui reviendront évidemment au président de la République, au ministère des Affaires étrangères de décider. Mais nous souhaitons que cette situation s'arrête immédiatement. Elle contrevient, elle viole tout le droit international, elle est d'un point de vue humanitaire absolument épouvantable. Et je répète, nous avons été unanimes lorsqu'il s'agit de la sécurité d'Israël, de reconnaître…
SONIA MABROUK
Donc vous estimez que ce qui est dit par Monsieur NETANYAHOU, le reproche qui est fait est totalement injustifié ?
SOPHIE PRIMAS
Monsieur NETANYAHOU doit revenir à une position qui est une position de l'ordre de l'humanitaire. Il y a des populations palestiniennes qui sont en train de mourir de faim, de soif. C'est inacceptable.
SONIA MABROUK
Madame PRIMAS, politique internationale, politique nationale, tout autre chose. Après la très large victoire de Bruno RETAILLEAU, vous avez chaleureusement félicité le nouveau patron des LR et ministre de l'Intérieur. D'ailleurs, vous-même, en tant que membre de LR, vous l'aviez soutenu dans cette campagne, donc tout est logique, et vous avez déclaré ceci : "Plus que jamais, il peut, il doit rester au Gouvernement". Est-ce que vous estimez donc, si je vous comprends bien, que ce score légitime sa stratégie de rester au Gouvernement dans votre équipe ?
SOPHIE PRIMAS
Il légitime la stratégie qu'avait prise l'ensemble du parti de participer à ce Gouvernement pour éviter d'avoir un autre gouvernement dont nous ne souhaitions pas l'arrivée. Et il légitime à la fois son action, légitime la décision qui est prise, le travail que nous effectuons en tant que membres du Gouvernement, de la famille des Républicains. Je crois que la réponse a été très claire de la part de nos adhérents.
SONIA MABROUK
Encore hier, à cette même place, Bruno RETAILEAU a rappelé, et il tenait à le rappeler, il n'est pas macroniste. Donc on peut…
SOPHIE PRIMAS
Moi non plus.
SONIA MABROUK
D'accord, ce n'est pas une nouvelle, puisque vous êtes membre des LR, mais ça veut dire qu'on peut être ministre-clé du Gouvernement et être un opposant au macronisme.
SOPHIE PRIMAS
La question, ce n'est pas être opposant au macronisme. Le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du quinquennat, du deuxième quinquennat du Président MACRON. La question est de savoir comment on rebâtit la suite. Oui, Bien sûr, dans la situation politique particulière qu'est la nôtre aujourd'hui, sans majorité absolue à l'Assemblée nationale, dans une situation de quasi-coalition du bloc central.
SONIA MABROUK
Oui, le bloc central, il y a des crispations à l'endroit de Monsieur RETAILLEAU.
SOPHIE PRIMAS
C'est normal, il agit, et quand on agit, on fait un petit peu de remous sur les bords, c'est normal.
SONIA MABROUK
Vous êtes aussi, Sophie PRIMAS, une proche de David LISNARD, qui appelait, lui, à l'organisation d'une primaire ouverte pour désigner le candidat en 2027 qui irait jusqu'à Reconquête. Est-ce qu'il faut une primaire ? Certains considèrent que c'est une machine à perdre. Est-ce que vous estimez que Monsieur RETAILLEAU, depuis hier, il a acquis un statut à part qui le place comme le candidat naturel de la droite ?
SOPHIE PRIMAS
Bruno RETAILLEAU, à force de travail et puis par son élection hier, a effectivement une stature d'abord de patron politique de la droite. Il a la volonté de reconstruire un corpus idéologique, une proposition, une vision pour la France. Et c'est là-dessus que se fera la désignation de notre candidat, évidemment.
SONIA MABROUK
Primaire ou pas, Madame PRIMAS ?
SOPHIE PRIMAS
Je veux qu'il n'y ait qu'un seul candidat, en réalité, parce que je trouve que le danger politique est très très fort. C'est à partir du programme qu'on pourra fédérer le plus possible de gens qui partagent.
SONIA MABROUK
Est-ce qu'on passe par une primaire ?
SOPHIE PRIMAS
On passera par une primaire si rien n'est évident.
SONIA MABROUK
Donc, c'est la plus mauvaise solution, mais s'il n'y a pas d'autre choix…
SOPHIE PRIMAS
Je ne sais pas si c'est une mauvaise solution. Vous savez, moi, j'ai fait la primaire de François FILLON à cette époque-là. Ça crée un élan. Là, Bruno RETAILLEAU vient de créer un élan pour la droite. Donc, est-ce que cet élan entraînera les autres ? C'est mon souhait le plus cher. Si cet élan n'est pas créé naturellement, il faut créer un élan par les primaires, mais ce sera une autre décision si elle n'est pas naturelle.
SONIA MABROUK
La droite ou les droites ? L'union des droites ? Est-ce qu'il faut appeler certaines personnalités ?
SOPHIE PRIMAS
Je ne veux pas faire de fantaisie de vocabulaire. Moi, ce que je veux, c'est que notre parti aille chercher tous ceux qui sont partis des partis de droite. Ceux qui sont partis plus à notre droite, ceux qui sont partis plus à notre gauche, dans le macronisme, etc. Je veux qu'on ait un projet qui soit tellement puissant qu'on ne se demande pas d'où on vient.
SONIA MABROUK
D'accord, donc vous serez la force, l'aimant qui va attirer toutes les autres droites ?
SOPHIE PRIMAS
On veut être ça, on veut incarner...
SONIA MABROUK
C'est ambitieux pour un parti qui était à 5 % à la dernière présidentielle.
SOPHIE PRIMAS
Regardez, Bruno, ce n'était pas évident qu'il gagne cette élection. Il gagne à 75 %, il crée un élan dans la droite. Moi, je pense qu'on a les capacités à proposer une vision pour notre pays et une vision pour la droite qui soit assez ambitieuse.
SONIA MABROUK
Sophie PRIMA, on poursuit notre entretien sur CNEWS et Europe 1. Dans l'actualité, l'interdiction par le garde des Sceaux, Gérald DARMANIN, d'activités ludiques en prison a été retoquée par le Conseil d'État. Le ministre avait ordonné, je l'explique rapidement, en février dernier, l'arrêt en prison de toute activité hors du sport et de l'éducation après une polémique, concernant une maison d'arrêt en Haute-Garonne. Le Conseil d'État a désavoué le ministre qui, quand même, dit : "S'il faut, je passerai par la loi, il faudra légiférer". Est-ce qu'au nom des victimes qui peuvent, et on peut le comprendre, même des Français qui n'ont rien à dire, d'être choqués par une telle situation, il faudra peut-être légiférer ?
SOPHIE PRIMAS
Alors, d'abord, une petite précision. Le Conseil d'État, à ma connaissance, n'a pas interdit les activités dites "provocantes". Tout va être dans l'interprétation de "provocante". On peut considérer peut-être que les massages ou le karting sont des activités provocantes. Le garde des Sceaux n'a jamais voulu retirer des activités d'éducation ou de sport qui participent aussi à l'équilibre. Dans une prison, il faut des activités, parce que sinon la tension monte de façon très importante.
SONIA MABROUK
Là, on parlait de massages, de soins du visage.
SOPHIE PRIMAS
Là, on parle de massages, donc ça, ça n'est pas interdit. Le Conseil d'État, de ma connaissance et de la lecture que j'en ai, n'interdit pas cela. Mais si, effectivement, la loi nous empêche d'interdire ce genre d'activités, nous changerons la loi. C'est le principe. Le Conseil d'État agit sur la loi. Si la loi ne va pas assez loin, nous la changerons. Ce sera fait.
SONIA MABROUK
Dans le domaine économique, Sophie PRIMAS, la huitième édition du Sommet Choose France est vantée par Emmanuel MACRON comme une réussite. Il y a près de quarante milliards d'euros d'investissement. Vous-même, vous y serez tout à l'heure.
SOPHIE PRIMAS
J'y étais hier.
SONIA MABROUK
Vous y étiez hier avec le Premier ministre ?
SOPHIE PRIMAS
Non, j'y étais pour rencontrer des entreprises.
SONIA MABROUK
Très bien. Alors, vous avez dû rencontrer des entreprises, pour certaines qui ont le sourire, pour d'autres pas, parce que la France est une terre d'accueil pour des investissements étrangers, Madame PRIMAS, et en même temps, ça ne masque pas la réalité de notre économie.
SOPHIE PRIMAS
Bien sûr, je crois qu'il ne faut pas se priver d'une bonne nouvelle. Et le fait que nous soyons pour la sixième fois le premier pays en Europe en termes d'attractivité des investissements étrangers, il faut s'en féliciter. Il n'y a pas tant de bonnes nouvelles générales, ni dans le monde, ni en Europe, ni en France, pour se priver de celle-ci. Moi, j'ai vu beaucoup de chefs d'entreprise hier qui sont extrêmement intéressés pour venir investir en France dans des secteurs d'activité qui sont à la fois innovants, mais aussi, j'ai été très surprise, dans des secteurs d'activité plus classiques. Donc ça, c'est une bonne nouvelle. Ça ne masque pas, effectivement, comme vous le disiez, un certain nombre de nuages qui viennent sur notre industrie. Je pense à l'industrie pharmaceutique, je pense bien sûr à l'automobile, où là, il va falloir qu'on ait une action vraiment très très forte de l'Union européenne pour protéger un certain nombre de productions.
SONIA MABROUK
Mais vous parlez d'une réindustrialisation, Madame PRIMAS.
SOPHIE PRIMAS
Oui.
SONIA MABROUK
Mais alors, très concrètement, est-ce que, selon vous, en France, il y a plus d'usines qui ouvrent ou qui ferment ?
SOPHIE PRIMAS
Il y en a plus qui ouvrent que d'usines qui ferment.
SONIA MABROUK
Et pourtant, la production industrielle est inférieure à ce qu'elle était en 2017.
SOPHIE PRIMAS
Oui, parce que, vous savez, ce sont des mécanismes qui sont des mécanismes de long terme. Il y a dix ans ou quinze ans, vingt ans, on a dit : "On veut une France sans industrie, sans usine". Et donc, effectivement, on n'a pas pris peut-être les bonnes orientations et on a, avec l'Europe, des problèmes de compétitivité. Aujourd'hui, on retrouve des mécanismes qui sont des mécanismes d'industrie, de réindustrialisation. Donc, on a plus d'usines qui ouvrent…
SONIA MABROUK
Vous maintenez qu'il y en a plus qui ouvrent que qui ferment. Et d'ailleurs, certains économistes vraiment le contestent.
SOPHIE PRIMAS
Moi, ce sont les chiffres que j'ai.
SONIA MABROUK
Pas de tableau de bord.
SOPHIE PRIMAS
Et sur l'emploi industriel, c'est le seuil, d'ailleurs, qui est à peu près stable, voire légèrement positif, malgré, effectivement, les nouvelles que nous apprenons et qui sont des mauvaises nouvelles sectorielles. Il faut vraiment que l'Europe se réveille, nous protège, et la France, là-dessus, est très allante.
SONIA MABROUK
En tous les cas, il y a des colères qui pourraient converger. On parle de la déception. Même le mot est peut-être trop en deçà de la réalité, puisque les agriculteurs parlent de trahison. Mais je voudrais d'abord insister sur les taxis, Madame PRIMAS. Ce qui s'est passé hier dans la capitale, quand même, est assez inédit : des manifestations avec 64 interpellations et puis des rassemblements un peu partout en France. Je précise que les taxis prévoient de manifester encore toute la semaine contre le projet de l'assurance-maladie qui instaure un modèle unique pour le transport des malades par les chauffeurs conventionnels. Alors, il y a deux sons de cloche : ceux qui disent que c'est injuste, ceux qui disent "attention, c'est un peu scandaleux ce lamento" de la part des taxis dixit par exemple, ce matin, L'Opinion. Quel est votre avis ?
SOPHIE PRIMAS
Mon avis, c'est que, comme pour toutes les dépenses de l'État, les dépenses de santé, on ne s'interdit aucune analyse. Et dans l'analyse, on voit deux choses. D'abord, le coût des transports sanitaires, je veux le dire à ceux qui nous écoutent, c'est six milliards par an et ça a progressé de façon spectaculaire dans les dernières années. Par ailleurs, nous savons qu'il y a quelques poches de fraude à droite à gauche. Donc, nous regardons effectivement tout cela. Les chauffeurs de taxi ont par ailleurs des revendications, notamment par rapport à des contrôles sur d'autres types de transports sanitaires. Donc, nous allons regarder avec le ministre des Transports et Madame VAUTRIN, ministre de la Santé, ce qui peut être fait de ce côté-là. Mais on ne s'interdit pas de regarder la tarification qui, aujourd'hui, présente quelques curiosités.
SONIA MABROUK
Curiosités ?
SOPHIE PRIMAS
En tout cas, quelques éléments où on peut optimiser les dépenses. On a tous besoin aujourd'hui que l'argent public soit bien dépensé et dépensé à sa juste place. Donc, garder la qualité du service pour les gens qui ont besoin de transports sanitaires, et en même temps, s'assurer que c'est bien dépensé.
SONIA MABROUK
Bien dépensé, et avec malgré le risque d'une gilet-jaunisation, puisqu'on voit dans certaines régions une convergence entre agriculteurs et taxis. Vous voyez d'ailleurs des proximités, des parallèles entre les deux revendications ?
SOPHIE PRIMAS
Non, il n'y a aucune proximité entre les deux revendications. Les agriculteurs ont des revendications sur le texte, sur les contraintes, la levée des contraintes, qui est aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Je veux leur dire que le Gouvernement est déterminé à le porter. Annie GENEVARD est vraiment déterminée à le porter.
SONIA MABROUK
Mais ce qui s'est passé en commission, Madame la porte-parole, quand même. Allons redire encore : les contraintes et les normes pour nos agriculteurs…
SOPHIE PRIMAS
Ce n'est pas le sens du tout de ce que veut faire Annie GENEVARD, dans le sens de la proposition de loi largement adoptée au Sénat. Et donc, le Gouvernement sera très attentif à ce que l'équilibre revienne dans la discussion à l'Assemblée nationale, et puis après, dans le cadre de la Commission mixte paritaire.
SONIA MABROUK
Nous y serons attentifs également. Merci Sophie PRIMAS.
SOPHIE PRIMAS
Merci Sonia MABROUK.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 mai 2025