Interview de M. Bruno Retailleau, ministre d'État, ministre de l'intérieur, à RTL le 4 juin 2025, sur les violences en France à l'occasion de la victoire du PSG en Ligue des champions, l'islamisme, les crimes racistes et le trafic de drogue.

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Média : RTL

Texte intégral

THOMAS SOTTO
Bonjour et bienvenu sur RTL, Bruno RETAILLEAU,

BRUNO RETAILLEAU
Bonjour, Thomas SOTTO,

THOMAS SOTTO
" On ne mettra jamais des cordons de CRS devant chaque vitrine et des gendarmes mobiles dans chaque rue de France ", avez-vous dit et répété après les incidents dramatiques et nombreux qui ont suivi la victoire du PSG samedi. Et pourtant, quelques heures avant, vous disiez aussi que vous ne supporteriez aucune exaction. C'est quoi ? C'est un sentiment d'échec ? C'est un aveu d'impuissance ? Comment vous jugez ce qui s'est passé aujourd'hui ?

BRUNO RETAILLEAU
Pas du tout, pour ce qui concerne la réponse sécuritaire, policière, nous n'avions jamais autant mobilisé de force. Je vous rappelle qu'il y avait 5 400 policiers, gendarmes, là où pour une manifestation similaire, il y a 4 ans, il y avait le PSG, c'était la Ligue des champions, il y en avait 3 000. Vous vous rendez compte ?

THOMAS SOTTO
On était en Covid.

BRUNO RETAILLEAU
On était en Covid, mais quand même, 3 000, 5 400. Et surtout, il n'y a jamais eu autant d'interpellations, ni de gardées à vue. C'étaient les consignes très claires. Vous m'avez interrogé, j'essaie de vous répondre. Les consignes que j'avais données, c'était d'aller tout de suite au contact pour interpeller, déférer à la justice au maximum. 563 interpellations sur Paris, son agglomération, 491. Jamais on n'a vu autant d'interpellations. Ça veut dire, et je le re-hommage, dans des conditions d'une extrême violence, les gendarmes mobiles, les policiers sont allés au contact pour que les types, les voyous, les barbares, comme je les ai appelés, puissent être interpellés.

THOMAS SOTTO
Il paraît que Laurent NUNEZ, le préfet de Paris, réclamait davantage d'effectifs. C'est vrai ou pas ?

BRUNO RETAILLEAU
Non, mais à chaque fois qu'on a des demandes, tous les préfets demandent beaucoup plus.

THOMAS SOTTO
Donc c'est vrai.

BRUNO RETAILLEAU
C'est vrai, mais il l'a dit lui-même, d'ailleurs. Il avait les forces, puisqu'il y a eu, là encore, plus de 32 unités de forces mobiles qui ont été mobilisées, et qu'il a complétées simplement par les forces de la préfecture de police de Paris. Donc, le problème n'a pas été un problème de nombre de forces. Ce n'est pas moi qu'il dit, d'ailleurs. C'est un grand syndicat de commissaires de police, Frédéric LAUZE. Il dit, " Vous auriez ajouté 2 000 gendarmes ou policiers, ça n'aurait rien changé.

THOMAS SOTTO
Donc, vous ne pouviez rien faire de plus ? Vous n'estimez avoir aucune responsabilité dans ce qui s'est passé ?

BRUNO RETAILLEAU
Non, mais vous me rappelez la France insoumise, Thomas SOTTO. Samedi soir, monsieur LEAUMENT d'ailleurs, a fait un tweet pour me désigner comme fauteur de trouble. C'est-à-dire que l'organisateur, le fauteur de trouble, les fauteurs de trouble, ce ne sont pas les pilleurs, ce ne sont pas les casseurs, c'est le ministre de l'Intérieur. On est dans une société qui est en train d'inverser les valeurs. La responsabilité, ce n'est pas celle du ministre de l'Intérieur, la responsabilité, c'est celle des barbares, des voyous.

THOMAS SOTTO
Mais le maintien de l'ordre, pardon, c'est la responsabilité du ministre de l'Intérieur. Je n'ai, ni dit ni évoqué le fait que vous soyez fauteur de trouble. Je dis juste, est-ce que le maintien de l'ordre a été correct et cohérent, sachant qu'il y a eu de morts, de très nombreuses dégradations et des incidents inédits, vous le dites vous-même ?

BRUNO RETAILLEAU
Il y a eu une extrême violence. On vit dans une société qui représente une violence qui est devenue maintenant endémique. Ce que je veux dire simplement, c'est que moi, je ne me contente pas du tout de la réponse sécuritaire. Et je n'ai jamais dit que j'étais heureux du bilan de samedi ou de dimanche. Ce n'est pas ce que je dis. Ce que je dis, c'est que ce n'est pas là que ça se passe désormais. Il y a d'autres réponses à apporter. Les réponses à apporter, elles sont judiciaires, elles sont technologiques. Je pense qu'il faudrait, dans le cadre d'enquêtes judiciaires, nous permettre, pour mieux déceler les visages, pour mieux pointer les coupables, nous permettre d'utiliser, par exemple, la reconnaissance faciale, très encadrée.

THOMAS SOTTO
Il faut aller plus vite sur les réponses technologiques.

BRUNO RETAILLEAU
Il faut s'approprier les réponses technologiques, bien sûr, de façon encadrée. Je parle de la reconnaissance faciale. Évidemment, là aussi, c'est insupportable pour des policiers et des gendarmes qui risquent leur vie. Au moment où on se parle, je voudrais vous rappeler qu'à Coutances, vous avez un policier, on lui a tiré un pétard dans la tête, vous vous rendez compte qu'il est dans le coma. Je lisais une information selon laquelle un jeune de ces barbares, de ces voyous de 19 ans, a été retrouvé avec un sac plein d'artifices, d'accord ? Il a frappé un policier, il sort du tribunal, il n'a pas un jour de prison. Alors, il a un bracelet électronique, mais pas un jour de prison.

THOMAS SOTTO
D'abord, j'ai une question. Les barbares, vous l'utilisez beaucoup. C'est qui les barbares ? Est-ce que quand vous dites barbares, vous pensez jeunes de banlieue ? C'est qui les barbares ?

BRUNO RETAILLEAU
La barbarie pour moi, c'est quand il y a décivilisation. La barbarie pour moi, c'est quand tout devient prétexte à une extrême violence, quand tout devient prétexte à la destruction. Donc les barbares, ça peut être n'importe qui. Mais on voit bien que là, on a affaire à des gens qui ne sont plus civilisés, qui ont la haine anti-flic, qui vont piller des magasins, qui prennent un plaisir, en réalité, pour la haine anti-flic, mais aussi un plaisir à piller, à voler, à détruire.

THOMAS SOTTO
Vous parlez de la réponse judiciaire. Gérald DARMANIN, le garde des Sceaux, veut supprimer les peines avec sursis pour toute agression envers un représentant de l'État. François BAYROU, hier, à l'Assemblée, a ressuscité l'idée des peines planchées. C'est la solution ou pas ?

BRUNO RETAILLEAU
Non, mais c'est une des solutions. Simplement, moi, ce que je dis, c'est que je connais parfaitement le temps qu'il faut pour faire passer des lois. La révolution pénale, j'ai utilisé ce mot depuis des années. Donc oui, mille fois oui.

THOMAS SOTTO
Mais ça veut dire quoi ? Pardon, mais on a l'impression que et le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur remettent en cause le travail des juges, parce qu'aujourd'hui, ils ont des textes qui permettent de condamner, de rendre des sanctions plus fortes. Vous n'êtes pas satisfait de la réponse des juges ?

BRUNO RETAILLEAU
Non, globalement, non. Deux choses. Je pense qu'il faudra une révolution pénale. Il faudra d'ailleurs, ça devrait figurer en haut de la pile, supprimer le texte de madame BELLOUBET, notamment, qui interdit les peines de prison de moins d'un mois et avec des aménagements de peine quand on est condamné à moins d'un an.

THOMAS SOTTO
Nicole BELLOUBET, qui était la première garde des Sceaux en 2019.

BRUNO RETAILLEAU
Parce qu'on ne pourra pas sanctionner avec des... Ça interdit les courtes peines de prison. Or, moi, je pense que ça fait partie des solutions. Maintenant, ce que je dis, c'est qu'on est dans un pays où on a des centaines, des milliers, des dizaines de milliers de lois. Et dans nos lois actuelles, on a de quoi condamner. Et moi, je ne comprends pas…

THOMAS SOTTO
Quand un juge ne condamne pas à de la prison ferme ou à des peines plus lourdes, c'est que les charges établies par la police ne sont peut-être pas suffisamment lourdes. Et c'est peut-être la justice.

BRUNO RETAILLEAU
Il peut y avoir des circonstances où les faits n'ont pas suffisamment été établis. Ça, je veux bien le croire. Mais franchement, quand vous avez un type qui est chargé de pétards, etc., dont on sait qu'ils sont des armes par destination, j'ai rappelé ce qui s'était passé à Coutances, qu'il frappe un policier, qu'il ne fera pas un jour de prison, moi, ça me révolte. Parce qu'on ne peut pas me demander, quotidiennement quasiment aujourd'hui, d'envoyer des pères de famille, des mères de famille, en première ligne, qui risquent parfois leur vie, sans qu'il y ait de sanctions, qui soient des sanctions suffisantes. Or, dans le code pénal, encore une fois, là aussi, on ne se sert pas de ce qu'est une infraction, un délit, quand vous avez une participation dans un groupe qui est soit armé ou qui veut détruire. Il y a des responsabilités collectives qu'on pourrait faire jouer. La responsabilité des familles défaillantes.

THOMAS SOTTO
Les juges n'appliquent pas suffisamment ou pas suffisamment sévèrement la loi, Bruno RETAILLEAU.

BRUNO RETAILLEAU
Par exemple, on a, pour sanctionner les familles, je pense qu'il va falloir beaucoup plus taper au portefeuille. Quand on commet des dégâts, il faut les forcer à réparer. Y compris pour des mineurs. Or, il y a l'article du code pénal 227-17 qui permet de frapper des familles qui sont défaillantes. Y compris pour les aides sociales. Pourquoi est-ce que la société française va continuer à payer des aides sociales ? C'est le contribuable français pour des gens qui vont casser. Donc, ça va bien.

THOMAS SOTTO
Bruno RETAILLEAU, dimanche soir, quand il a reçu les joueurs et les dirigeants du PSG à l'Elysée, Emmanuel MACRON a eu des mots très chaleureux pour le Qatar. Il a remercié l'émir, en particulier. Est-ce que vous êtes aussi élogieux que le chef de l'Etat sur le Qatar, alors qu'il y a une semaine, le Qatar était mis en cause directement dans un rapport qui vous tient à coeur et qui vous préoccupe, qui a fait l'objet d'un conseil de défense à l'Elysée, celui de l'entrisme des frères musulmans en France. On ne sait plus très bien sur quelles jambes on marche là. Ça vous trouble ou pas ?

BRUNO RETAILLEAU
Moi, ce qui me trouble, c'est l'entrisme islamiste.

THOMAS SOTTO
Est-ce que le Qatar a une responsabilité dans cet entrisme ?

BRUNO RETAILLEAU
Le Qatar a eu des responsabilités. Je sais que le Qatar commence à changer de pied et je l'encourage, bien sûr, à changer de pied. Ce que je veux dire simplement sur les frères, notamment les frères musulmans, ce sont les pays musulmans eux-mêmes qui sont les plus durs vis-à-vis de l'entrisme musulman. N'oubliez pas que ceux qui ont interdit les frères musulmans, ce ne sont pas les démocraties occidentales. Ce n'est pas Bruno RETAILLEAU qui a demandé. Le dernier, c'est la Jordanie. Ce sont des pays musulmans eux-mêmes qui savent que ces gens-là ont fait d'énormes dégâts pour leur propre peuple.

THOMAS SOTTO
En tout cas, il n'est pas choquant, aujourd'hui, de remercier le Qatar pour son apport au Paris-Saint-Germain.

BRUNO RETAILLEAU
Écoutez, c'est la prison de République. Il est prison de République. Moi, je suis ministre de l'Intérieur. J'ai mes idées et j'ai mes convictions et je n'en changerai pas.

THOMAS SOTTO
Autre sujet, Bruno RETAILLEAU. Ce crime raciste, sans doute anti-musulman, commis dans le Var à Puget-sur-Argens et dont s'est saisi le Parquet national antiterroriste, la victime, un monsieur qui s'appelait Hicham Mirawi, avait 46 ans, il était coiffeur, n'avait jamais fait parler de lui. À votre connaissance, l'auteur de cet assassinat a-t-il agi seul ? Est-ce que c'est un acte isolé ?

BRUNO RETAILLEAU
À ma connaissance... Alors, aujourd'hui, c'est le PNAT, c'est le Parquet national antiterroriste qui conduit l'enquête. Donc, c'est l'autorité judiciaire qui a ces informations. À ma connaissance, au moment où je vous parle, c'est la DGSI et la SDAT, la sous-direction antiterroriste, qui sont chargées de l'enquête. À mon sens et à ma connaissance, il n'y a pas, justement, aujourd'hui, au moment où je vous parle, ça peut d'heure en heure changer, mais il aurait agi seul.

THOMAS SOTTO
Mais on en est où de cette menace terroriste d'ultra-droite, dont on entend un peu moins parler, mais quand même, qui est présente ?

BRUNO RETAILLEAU
Très franchement, là, on voit bien que si le PNAT s'est saisi, d'abord, un, rappelons les faits, c'est un crime raciste, très clément raciste, sans doute anti-musulman. Il faudra le documenter, ça, c'est l'autorité judiciaire, le PNAT, qui devra le faire. Mais ça ressemble vraiment à un crime où serait impliquée une idéologie de ce que le PNAT appelle l'ultra-droite radicale. Voilà. Cet individu raciste voulait s'en prendre à des étrangers. C'est ce qui a justifié, d'ailleurs, la saisine du PNAT. Ce que je veux dire, c'est que le racisme, c'est un poison, c'est un poison qui peut tuer, et un acte raciste est un acte anti-français. Parce que nous sommes une République qui ne fait pas de différence par rapport à la religion, ou par rapport aux origines, ou à la couleur de la peau.

THOMAS SOTTO
Et dans le climat général du pays, certains, Olivier FAURE, premier secrétaire du Parti Socialiste, vous accusent de banaliser ce qu'il appelait un racisme d'atmosphère. Qu'est-ce que vous lui répondez ?

BRUNO RETAILLEAU
Mais pourquoi le dit-il ? Vous rendez compte l'accusation ? C'est lamentable, c'est même minable, c'est insupportable. Si j'ai bien compris Olivier FAURE, c'est parce que je suis en première ligne contre l'islamisme que je donnerais du grain à moudre au racisme. Mais je dis " Faisons très attention, l'islamisme, ça n'est pas l'islam ". Au contraire, l'islamisme défigure la foi de nos compatriotes musulmans qui, eux, pratiquent une foi compatible avec les principes de la République. Donc, c'est terrible, et je le disais encore une fois, ce sont les pays musulmans eux-mêmes qui ont été les plus durs avec l'islamisme. L'islamisme, ça n'est pas une religion, c'est une doctrine politique. L'islamisme, ça n'est pas une foi, c'est une idéologie. Et je rappelle à monsieur FAURE qu'il y a quelques mois, simplement pour gagner quelques places à l'Assemblée nationale, il faisait alliance avec les insoumis. Les insoumis qui, chaque jour, chaque semaine, pour draguer le vote musulman, tisonnent les braises de l'antisémitisme.

THOMAS SOTTO
J'ai une dernière question. Mohamed AMRA, l'homme à l'origine du carnage du péage d'Incarville il y a un an, quand deux agents pénitentiaires avaient été abattus comme des chiens au péage d'Incarville lors d'un transfèrement, va de nouveau être extrait de sa prison de Condé-sur-Sarthe pour être entendu par un juge d'instruction à Paris la semaine prochaine. Les syndicats pénitentiaires sont furieux. Ils parlent, je les cite, d'incompréhension, d'affront et même de foutage de gueule. C'est vous qui allez devoir sécuriser ce convoi. Est-ce que vous souhaitez que ce soit le juge qui se rende à la prison ou que ça se fasse en visio comme tout cela est possible ?

BRUNO RETAILLEAU
Ils ont raison, parce qu'on voit bien que chaque extraction, non seulement, consomme des moyens notamment de gendarmerie, les moyens du ministère de l'Intérieur, ça coûte cher aux contribuables, mais surtout, à chaque fois, ce sont des risques. Nous nous sommes battus sur la loi narcotrafic pour qu'il y ait précisément une disposition législative qui rendra de droit précisément la non-extraction.

THOMAS SOTTO
C'est déjà possible aujourd'hui, donc est-ce qu'il faut que le juge s'y rende ?

BRUNO RETAILLEAU
Bien sûr qu'il faudrait que le juge s'y rende.

THOMAS SOTTO
Vous le demandez officiellement ?

BRUNO RETAILLEAU
Je suis ministre de l'Intérieur Thomas SOTTO, vous savez bien que je ne suis pas garde des sceaux.

THOMAS SOTTO
On a bien des gardes des sceaux qui, parfois, se prennent un peu pour des mises de l'intérieur.

BRUNO RETAILLEAU
On essaie de rester à notre place. Simplement, dans la loi narcotrafic, il y a un dispositif qui rendra obligatoire précisément l'audition de ces gens-là par visioconférence. C'est fondamental parce que sinon, nos policiers, nos gendarmes, les agents de la pénitentiaire peuvent risquer leur vie. Faire sortir des types aussi dangereux d'une prison, ce sont des risques majeurs. Donc, il faut que nous nous y adaptions et qu'on entende soit que le juge se déplace, soit qu'il y ait une visioconférence.

THOMAS SOTTO
Merci Bruno RETAILLEAU, d'être venu sur RTL, ce matin. On va vous réinviter, vous serez encore ministre de l'Intérieur, vous n'allez pas démissionner à cause de la proportionnelle, parce qu'on a encore beaucoup de questions à vous poser. C'est prévu ou pas ?

BRUNO RETAILLEAU
La proportionnelle, nous n'en voulons pas.

THOMAS SOTTO
Et vous démissionnerez ?

BRUNO RETAILLEAU
Non, mais chaque semaine, on voudrait me faire démissionner.

THOMAS SOTTO
C'est vous qui l'avez évoqué.

BRUNO RETAILLEAU
Non, j'ai dit que toutes les options étaient sur la table. Simplement, j'ai dit au Premier ministre que si on voulait, en réalité, incruster dans l'Assemblée nationale cette instabilité qui rend le pays très difficilement gouvernable, alors il fallait faire la proportionnelle. Mais la proportionnelle, ça reviendrait à déstabiliser le pays. Et nous n'en voulons pas parce qu'au contraire, ça n'est pas l'impuissance publique qu'il faut rechercher, mais au contraire la gouvernabilité, la stabilité. Et le scrutin majoritaire peut, de préférence, l'apporter, cette stabilité au pays.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 5 juin 2025