Texte intégral
Mesdames, messieurs,
Au moment où la saison touristique d'été va commencer nous sommes évidemment tous sensibles à la situation des communes du littoral atlantique touchées par le naufrage de l'Érika.
Une situation qui a connu, heureusement, des évolutions.
Dès le naufrage, il s'est agit de ne pas céder à l'affolement et bien au contraire de faire preuve de la plus grande lucidité.
Je sais les difficultés qu'il y a eu à communiquer autour de cet événement sans tomber ni dans le catastrophisme, ni dans l'excès d'optimisme.
Je sais aussi les difficultés qu'on rencontré les professionnels du tourisme pour ne pas être entraîner dans une spirale où se mêlent, à la fois, un profond désarroi ou une trop grande confiance. Alors que chaque jour apporte son lot d'épreuves ou d'espoir dans une situation aussi lourde et incertaine, comment peut-il en être autrement. Aussi, pour ma part, et dès le début, je me suis donnée comme règle de conduite en toutes circonstances de maintenir le cap avec l'oeil fixé sur un objectif : faire en sorte que le préjudice pour la saison touristique soit le plus faible possible.
La mobilisation de tous, et je voudrais tout particulièrement saluer celles des élus et des maires des communes du littoral, la solidarité de la population et les moyens mis en oeuvre permettent de relever ce défi.
Je rappelle, par exemple, que dans le cadre des mesures arrêtées par le gouvernement, nous avons lancé dès le mois de mars une vaste campagne de communication, en France comme à l'étranger, pour reconstituer l'image de ce littoral atlantique si fortement atteinte.
Cette campagne menée en partenariat avec l'ensemble des organismes départementaux et régionaux du tourisme concernés, accompagnée de celles menées par les régions et les départements dans une parfaite coordination, a eu des résultats positifs qui peuvent être mesurés aujourd'hui.
D'autre part, il nous est apparu indispensable de se doter rapidement d'outils réels et fiables pour ne pas naviguer à vue et parvenir a une estimation des préjudices la plus proche de la réalité.
C'est pourquoi une mission conduite par l'Inspection Générale des Finances et l'Observatoire National du Tourisme, a été mise en place pour évaluer les risques économiques encourus par le secteur du tourisme. Cette mission remettra ses conclusions après le 15 juin.
Jusque-là, il convient cependant d'être prudent sur l'interprétation de chiffres sur les réservations ou les fréquentations attendues qui ne peut être que partielle et parfois subjective. Je rappelle qu'habituellement les réservations ne représentent que 35 % du chiffre d'affaire des professionnels du tourisme.
De plus, il est difficile de faire référence aux années précédentes puisque le secteur des professionnels du Tourisme ne dispose pas d'une base de données antérieures qui nous permettrait de faire des comparaisons et d'établir des prévisions de fréquentation fiables.
J'ai donc demandé à l'Observatoire National du Tourisme de réaliser des enquêtes spécifiques sur les intentions de départ des français.
Les résultats des deux vagues de ces enquêtes réalisées en mars et mai montrent que 16 % des personnes ayant l'intention de partir en vacances et connaissant leur lieu de destination partiraient cet été sur le littoral atlantique ; ce nombre augmentant de plus en plus avec l'approche du début de saison (83% à ce jour ont arrêté leur lieu de vacances).
Ce taux n'a pas varié d'une enquête à l'autre et ne révèle aucun effondrement de la destination par rapport au début de l'année, ni d'une année sur l'autre. D'ailleurs ce taux était de 17 % en 1999.
Ces taux de départ sont même supérieures pour la Bretagne Nord et la Charente Maritime. Néanmoins, il convient d'attendre la troisième vague d'enquête de fin juin pour avoir une idée plus précise d'une fidélisation de nos concitoyens pour le littoral atlantique.
Plus concrètement encore, l'observation concrète de la fréquentation depuis le mois de janvier et surtout depuis les semaines de vacances scolaires, suivi des week-ends important du mois de mai vois celle-ci s'améliorer progressivement.
La clientèle française semble retrouver le chemin du littoral et le déficit important de début de l'année se résorbe petit à petit.
Personne n'aurait pu imaginer en janvier que nous en serions là aujourd'hui. Je rappelle que la première réaction observée laissaient présager des baisses de 35 % à 60 %. Il faut rapprocher ces chiffres des 20 % estimés aujourd'hui.
C'est dans cette situation qu'aujourd'hui nous abordons la saison touristique.
Quelques paramètres peuvent encore néanmoins en influencer positivement le cours.
Le premier est sans aucun doute le facteur climatique, essentiel pour l'activité touristique du littoral atlantique.
Le second est lié au fait que 17% de nos concitoyens n'ont pas encore décidé de leur destination de vacances.
Le troisième, c'est l'espoir que la tendance naturelle au catastrophisme des informations ne l'emporte pas, nous permettant raisonnablement d'investir dans la confiance.
Je sais qu'il y a encore un grand débat sur la propreté des plages.
Je tiens d'abord à souligner tous les efforts qui ont permis d'aboutir à ce qu'une majorité d'entre elles soient en capacité d'accueillir les vacanciers dès les premières semaines de l'été.
Je vous rappelle que sur les 630 plages que compte le littoral touché par la marée noire, 1/4 n'ont pas été touchées.
La transparence sur l'état des plages est une démarche traditionnelle qui concerne l'ensemble des littoraux de notre pays. Elle intervient chaque année à la même époque.
Les critères qui déterminent la qualité des plages ont été adaptés à la situation exceptionnelle du littoral atlantique. Elle ne peut que conforter la confiance des visiteurs et les encourager à venir sur notre littoral.
j'ai d'ailleurs décidé la mise en uvre d'un site d'information qui permettra de préciser, de la manière la plus compréhensible et la plus transparente, l'état des plages des départements touchés par le naufrages de l'Erika.
Ce site internet, qui sera accessible dans les prochaines semaines via le serveur de Maison de la France, s'efforcera de répondre à toutes les interrogations concernant la propreté, la situation sanitaire ou la restauration de la faune et de la flore du littoral.
Je suis persuadée que la mobilisation de tous contribuera à redonner progressivement à cette partie du littoral atlantique tous ses attraits touristiques.
En ce qui me concerne, je peux vous assurer de toute ma détermination à garder le cap que je m'étais fixé, c'est à dire, redonner toutes leurs chances aux régions touchées par la marée noire pour le bon déroulement de la saison.
( Source http://www.equipement.gouv.fr, le 14 juin 2000)
Au moment où la saison touristique d'été va commencer nous sommes évidemment tous sensibles à la situation des communes du littoral atlantique touchées par le naufrage de l'Érika.
Une situation qui a connu, heureusement, des évolutions.
Dès le naufrage, il s'est agit de ne pas céder à l'affolement et bien au contraire de faire preuve de la plus grande lucidité.
Je sais les difficultés qu'il y a eu à communiquer autour de cet événement sans tomber ni dans le catastrophisme, ni dans l'excès d'optimisme.
Je sais aussi les difficultés qu'on rencontré les professionnels du tourisme pour ne pas être entraîner dans une spirale où se mêlent, à la fois, un profond désarroi ou une trop grande confiance. Alors que chaque jour apporte son lot d'épreuves ou d'espoir dans une situation aussi lourde et incertaine, comment peut-il en être autrement. Aussi, pour ma part, et dès le début, je me suis donnée comme règle de conduite en toutes circonstances de maintenir le cap avec l'oeil fixé sur un objectif : faire en sorte que le préjudice pour la saison touristique soit le plus faible possible.
La mobilisation de tous, et je voudrais tout particulièrement saluer celles des élus et des maires des communes du littoral, la solidarité de la population et les moyens mis en oeuvre permettent de relever ce défi.
Je rappelle, par exemple, que dans le cadre des mesures arrêtées par le gouvernement, nous avons lancé dès le mois de mars une vaste campagne de communication, en France comme à l'étranger, pour reconstituer l'image de ce littoral atlantique si fortement atteinte.
Cette campagne menée en partenariat avec l'ensemble des organismes départementaux et régionaux du tourisme concernés, accompagnée de celles menées par les régions et les départements dans une parfaite coordination, a eu des résultats positifs qui peuvent être mesurés aujourd'hui.
D'autre part, il nous est apparu indispensable de se doter rapidement d'outils réels et fiables pour ne pas naviguer à vue et parvenir a une estimation des préjudices la plus proche de la réalité.
C'est pourquoi une mission conduite par l'Inspection Générale des Finances et l'Observatoire National du Tourisme, a été mise en place pour évaluer les risques économiques encourus par le secteur du tourisme. Cette mission remettra ses conclusions après le 15 juin.
Jusque-là, il convient cependant d'être prudent sur l'interprétation de chiffres sur les réservations ou les fréquentations attendues qui ne peut être que partielle et parfois subjective. Je rappelle qu'habituellement les réservations ne représentent que 35 % du chiffre d'affaire des professionnels du tourisme.
De plus, il est difficile de faire référence aux années précédentes puisque le secteur des professionnels du Tourisme ne dispose pas d'une base de données antérieures qui nous permettrait de faire des comparaisons et d'établir des prévisions de fréquentation fiables.
J'ai donc demandé à l'Observatoire National du Tourisme de réaliser des enquêtes spécifiques sur les intentions de départ des français.
Les résultats des deux vagues de ces enquêtes réalisées en mars et mai montrent que 16 % des personnes ayant l'intention de partir en vacances et connaissant leur lieu de destination partiraient cet été sur le littoral atlantique ; ce nombre augmentant de plus en plus avec l'approche du début de saison (83% à ce jour ont arrêté leur lieu de vacances).
Ce taux n'a pas varié d'une enquête à l'autre et ne révèle aucun effondrement de la destination par rapport au début de l'année, ni d'une année sur l'autre. D'ailleurs ce taux était de 17 % en 1999.
Ces taux de départ sont même supérieures pour la Bretagne Nord et la Charente Maritime. Néanmoins, il convient d'attendre la troisième vague d'enquête de fin juin pour avoir une idée plus précise d'une fidélisation de nos concitoyens pour le littoral atlantique.
Plus concrètement encore, l'observation concrète de la fréquentation depuis le mois de janvier et surtout depuis les semaines de vacances scolaires, suivi des week-ends important du mois de mai vois celle-ci s'améliorer progressivement.
La clientèle française semble retrouver le chemin du littoral et le déficit important de début de l'année se résorbe petit à petit.
Personne n'aurait pu imaginer en janvier que nous en serions là aujourd'hui. Je rappelle que la première réaction observée laissaient présager des baisses de 35 % à 60 %. Il faut rapprocher ces chiffres des 20 % estimés aujourd'hui.
C'est dans cette situation qu'aujourd'hui nous abordons la saison touristique.
Quelques paramètres peuvent encore néanmoins en influencer positivement le cours.
Le premier est sans aucun doute le facteur climatique, essentiel pour l'activité touristique du littoral atlantique.
Le second est lié au fait que 17% de nos concitoyens n'ont pas encore décidé de leur destination de vacances.
Le troisième, c'est l'espoir que la tendance naturelle au catastrophisme des informations ne l'emporte pas, nous permettant raisonnablement d'investir dans la confiance.
Je sais qu'il y a encore un grand débat sur la propreté des plages.
Je tiens d'abord à souligner tous les efforts qui ont permis d'aboutir à ce qu'une majorité d'entre elles soient en capacité d'accueillir les vacanciers dès les premières semaines de l'été.
Je vous rappelle que sur les 630 plages que compte le littoral touché par la marée noire, 1/4 n'ont pas été touchées.
La transparence sur l'état des plages est une démarche traditionnelle qui concerne l'ensemble des littoraux de notre pays. Elle intervient chaque année à la même époque.
Les critères qui déterminent la qualité des plages ont été adaptés à la situation exceptionnelle du littoral atlantique. Elle ne peut que conforter la confiance des visiteurs et les encourager à venir sur notre littoral.
j'ai d'ailleurs décidé la mise en uvre d'un site d'information qui permettra de préciser, de la manière la plus compréhensible et la plus transparente, l'état des plages des départements touchés par le naufrages de l'Erika.
Ce site internet, qui sera accessible dans les prochaines semaines via le serveur de Maison de la France, s'efforcera de répondre à toutes les interrogations concernant la propreté, la situation sanitaire ou la restauration de la faune et de la flore du littoral.
Je suis persuadée que la mobilisation de tous contribuera à redonner progressivement à cette partie du littoral atlantique tous ses attraits touristiques.
En ce qui me concerne, je peux vous assurer de toute ma détermination à garder le cap que je m'étais fixé, c'est à dire, redonner toutes leurs chances aux régions touchées par la marée noire pour le bon déroulement de la saison.
( Source http://www.equipement.gouv.fr, le 14 juin 2000)