Texte intégral
Monsieur le ministre,
Avec la deuxième lecture, le gouvernement avait fait un effort méritoire. Il avait décidé que le littoral de la Corse resterait soumis à la même législation que l'ensemble du littoral de la République. Le dépit de certains était réjouissant. La contradiction est patente. On veut permettre à l'assemblée régionale de faire la loi mais pas dans tous les domaines.
La sagesse aurait été de poursuivre dans la même direction. Disons-le clairement, votre processus dit de Matignon a du plomb dans l'aile. Plus personne n'y croit. Le gouvernement, lui-même, fait semblant. Car, pour lui, reconnaître le décès, c'est avouer qu'il s'est lourdement trompé. A quatre mois d'une échéance décisive, c'est donner raison à celui qui l'avait refusé.
Votre processus devait ramener la paix dans l'île, comme si la Corse était en guerre. Non, la Corse subissait de graves troubles à l'ordre public sous la forme d'attentats et d'assassinat. Cette violence se poursuit à un rythme soutenu. Les ethnicistes continuent à s'entretuer. Que dans ces meurtres il y ait des aspects de droit commun, ne doit pas étonner. Qui n'a jamais douté des liens entre les ethnicistes et le crime organisé ?
Bien que dans un coma prolongé, votre processus demeure dangereux. Quels que soient les faux-semblants, l'apprentissage de la langue régionale demeure obligatoire. L'unité de la République serait menacée. L'abandon à l'assemblée territoriale d'une part du pouvoir législatif est programmé. L'égalité des citoyens devant la loi en serait rompue.
Enfin, reste la perspective de 2004, le rendez-vous de tous les dangers. La réforme constitutionnelle envisagée ne peut avoir d'autre véritable objectif que d'engager la dissolution de la France dans l'Europe des régions. Vous déposez ainsi une formidable bombe à retardement et à fragmentation contre la République.
C'est pour cela que nous voterons contre votre projet de loi.
(Source http://www.mdc-France.org, le 7 janvier 2002)
Avec la deuxième lecture, le gouvernement avait fait un effort méritoire. Il avait décidé que le littoral de la Corse resterait soumis à la même législation que l'ensemble du littoral de la République. Le dépit de certains était réjouissant. La contradiction est patente. On veut permettre à l'assemblée régionale de faire la loi mais pas dans tous les domaines.
La sagesse aurait été de poursuivre dans la même direction. Disons-le clairement, votre processus dit de Matignon a du plomb dans l'aile. Plus personne n'y croit. Le gouvernement, lui-même, fait semblant. Car, pour lui, reconnaître le décès, c'est avouer qu'il s'est lourdement trompé. A quatre mois d'une échéance décisive, c'est donner raison à celui qui l'avait refusé.
Votre processus devait ramener la paix dans l'île, comme si la Corse était en guerre. Non, la Corse subissait de graves troubles à l'ordre public sous la forme d'attentats et d'assassinat. Cette violence se poursuit à un rythme soutenu. Les ethnicistes continuent à s'entretuer. Que dans ces meurtres il y ait des aspects de droit commun, ne doit pas étonner. Qui n'a jamais douté des liens entre les ethnicistes et le crime organisé ?
Bien que dans un coma prolongé, votre processus demeure dangereux. Quels que soient les faux-semblants, l'apprentissage de la langue régionale demeure obligatoire. L'unité de la République serait menacée. L'abandon à l'assemblée territoriale d'une part du pouvoir législatif est programmé. L'égalité des citoyens devant la loi en serait rompue.
Enfin, reste la perspective de 2004, le rendez-vous de tous les dangers. La réforme constitutionnelle envisagée ne peut avoir d'autre véritable objectif que d'engager la dissolution de la France dans l'Europe des régions. Vous déposez ainsi une formidable bombe à retardement et à fragmentation contre la République.
C'est pour cela que nous voterons contre votre projet de loi.
(Source http://www.mdc-France.org, le 7 janvier 2002)