Interview de M. Alain Madelin, président de Démocratie libérale et candidat à l'élection présidentielle, dans "Le Monde" du 17 mars 2002, sur ses propositions en matière de fiscalité de l'épargne.

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Média : Emission la politique de la France dans le monde - Le Monde

Texte intégral

Le monde : Le prochain gouvernement devra-t-il apporter des modifications à la fiscalité de l'épargne ?
Alain Madelin : " Il faut remettre à plat la fiscalité de l'épargne pour éliminer les doubles et triples taxations, éviter une surimposition qui pousse à la délocalisation. Cela doit s'inscrire dans une perspective européenne. Parce que je crois qu'il est juste de permettre d'épargner et de transmettre à ses enfants le fruit de toute une vie, je m'engage à supprimer fortement l'impôt sur les successions pour les petits et moyens patrimoines, qui sont ceux de l'immense majorité des Français. "
Le monde : Faut-il réformer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF)
Alain Madelin : " Il faut réformer l'impôt sur la fortune, plus symbolique qu'efficace, dans une perspective globale de rapprochement de la fiscalité de l'épargne en Europe. Pour le moins cette réforme devra déboucher sur la non-prise en compte d'une résidence familiale dans l'ISF."
Le monde : Souhaitez-vous favoriser une nouvelle épargne-retraite en plus du système par répartition ?
Alain Madelin : " Nous devons, au-delà de la consolidation de notre système de répartition, favoriser l'accès aux fonds de pension pour tous les Français grâce à un mécanisme fiscal simple, comme je m'avais moi-même instauré pour les professions indépendantes en 1994 (dans le loi sur l'initiative et l'entreprise individuelle), et comme cela existe pour les fonctionnaires (Préfon).
Le développement des fonds de pension est aussi un moyen de développer la large diffusion du capital des entreprises au profit de tous les Français . Il serait facultatif et individuel. "
(Source http://www.alainmadelin.com, le 20 mars 2002)