Texte intégral
Monsieur le Maire Adjoint de Paris
Monsieur le Sénateur, Président de l'Association des Maires de Paris,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Présidents
Je voudrais tout d'abord remercier la Ville de Paris et son maire, Bertrand Delanoë, pour cette journée de rencontres et de débat autour du cirque qui est une des priorités de l'action de mon ministère.
Nous nous retrouvons aujourd'hui, neuf mois après l'ouverture de l'Année des arts du cirque, le 6 juin dernier.
A mi-parcours je suis heureuse de constater le travail accompli en quelques mois. Mieux encore, ils laissent présager des développements prometteurs pour l'avenir.
Je voudrais d'emblée remercier les personnes qui oeuvrent à la réussite de ce projet, et particulièrement Bernard Latarjet, qui préside le comité de pilotage de l'Année des arts du cirque, l'association HorsLesMurs, son président Emmanuel Wallon et son directeur Jean-Luc Baillet, ainsi que l'ensemble des professionnels qui se sont fortement mobilisés.
De nombreuses actions structurantes ont pu être initiées :
des nouveaux dispositifs pour mieux accompagner la création et la diffusion du cirque, son itinérance, en particulier, mais aussi ses équipements ;
6 pôles en région, lieux de référence pour l'accueil des cirques et le développement de ses publics ;
des partenariats avec le ministère de l'Education nationale dans le cadre du plan " L'art à l'école " ;
une réflexion de fond sur la formation et la qualification des formateurs avec le ministère de la Jeunesse et des Sports ;
des mesures incitatives, comme l'aide à la résidence, pour faire se rencontrer les cirques avec les établissements d'action culturelle, ou la " librairie du cirque ", opération conjointe du Centre national du livre et de la DMDTS, pour l'édition d'ouvrages sur le cirque
Au delà, de très nombreuses initiatives sont nées de la dynamique créée par l'Année du cirque.
Si ces avancées ont pu être réalisées, c'est aussi parce que le cirque s'affirme comme un élément porteur dans le développement des politiques territoriales et que beaucoup de collectivités sont aux côtés de l'Etat, des partenaires déterminés et engagés dans ce nouvel élan.
Votre présence ici, mesdames et messieurs les élus aujourd'hui en est bien le témoignage.
La mise en place de la charte d'accueil des cirques dans les communes qui nous réunit aujourd'hui est l'aboutissement d'un chantier qui a réuni les représentants de la profession, de toute la profession, les représentants des communes et l'Etat. Elle signifie qu'un nouveau dialogue, dans le respect de la diversité de chacun, est possible lorsqu'il y a accord sur des objectifs prioritaires : la défense de la qualité, le souci du bien public et la volonté d'écoute des populations.
La charte touche à des aspects essentiels du cirque, l'itinérance, qui fait partie de son identité profonde, mais aussi de son quotidien. Il suffit de penser aux dizaines de villes que visite chaque année une entreprise comme celle d'Arlette Gruss, ou d'autres entreprises de cirque qui représentent un rendez-vous attendu par des milliers de spectateurs.
Pour les communes, la charte est à la fois un outil de repérage pour mieux accueillir les cirques, et un levier pour initier des politiques plus volontaires d'offre culturelle. C'est en ce sens que nous apprécions toute la portée que représente l'adhésion à la charte des communes, qu'elles soient des capitales régionales ou des petites communes rurales.
On remarque, en effet, ici et là, que certaines villes s'engagent dans l'aménagement de nouveaux espaces, des terrains autrefois délaissés qui deviennent des plates-formes de propositions artistiques, où les arts du cirque jouent un rôle moteur.
[ C'est le cas de la Ville de Marseille qui a réhabilité un môle de l'ancien port, le J4, pour en faire un espace d'accueil des chapiteaux avec une programmation régulière de spectacles de cirque. ]
Je veux saluer aussi l'action de la ville d'Amiens et de ses élus très engagés dans cette année du cirque.
L'établissement public du parc et de la grande halle de la Villette à Paris a joué un rôle de pionnier, c'est aujourd'hui un lieu reconnu dans toute l'Europe pour la qualité de ses propositions.
Signe important, la Ville de Paris souhaite aujourd'hui consacrer au cirque d'autres espaces. La pelouse de Reuilly devrait étendre son accueil des cirques sur l'année. Il ne faudra en effet plus attendre les fêtes de Noël, pour s'y rendre, car dès la rentrée 2002 les Arts Sauts nous y convoquent pour les dernières représentations de " Kayassine ". D'autres lieux seront aussi aménagés et les compagnies présentes à Paris seront confortées dans leurs moyens de fonctionnement.
J'y reconnais un des signes forts de la nouvelle politique culturelle que la Ville de Paris met en place.
D'autres projets d'espaces chapiteaux sont à l'étude à Lyon, Lille, Strasbourg, dans l'agglomération toulousaine
Le chapiteau est un emblème fort du cirque. J'ai souhaité mettre en oeuvre de nouvelles mesures pour le préserver, car on connaît la fragilité économique qui pèse sur les entreprises de cirque.
Outre les aides à l'investissement pour l'acquisition des chapiteaux et de leur équipement et des moyens supplémentaires de fonctionnement pour les compagnies ayant cet outil, j'ai mis en place une nouvelle aide : l'aide à l'itinérance.
Ce troisième volet d'intervention, complémentaire des deux autres, répond plus spécifiquement aux coûts importants du transport, du montage et du démontage des chapiteaux. Des coûts souvent dissuasifs pour les programmateurs ou les petites communes qui souhaitent accueillir un cirque et qui freinent, par conséquent, la diffusion des spectacles de cirque sous chapiteau.
Préserver le chapiteau, c'est préserver le cirque ou du moins cette part de rêve et d'enfance que chacun de nous garde au fond de sa mémoire.
Il suffit de voir le succès que connaissent les arts du cirque sur le champ des pratiques amateurs. Plus de 500 écoles sont actives sur toute la France, un nombre qui interpelle la responsabilité publique. Pour mieux connaître ce paysage, ses composantes et ses besoins, notamment en terme de qualification des formateurs, j'ai confié, en pilotage avec le Ministère de la Jeunesse et des Sport, une étude à l'association HorsLesMurs. Ses résultats, attendus pour le mois d'avril, apporteront un nouvel éclairage à la réflexion déjà en cours sur le schéma de la formation et des diplômes pour le cirque.
Ces croisements fertiles entre action artistique, développement de l'art à l'école, soutien des pratiques en amateur seront au coeur de l'événement national " 1,2,3 cirque ! " qui se déroulera à partir de demain et tout le long du week-end.
Une centaine d'opérations mêlant les spectacles, les ateliers, les débats, les rencontres sont lancées dans toute la France, grâce à la mobilisation des communes, des opérateurs, des compagnies, des établissements scolaires
Point d'étape de cette Année des arts du cirque, " 1,2,3 cirque ! " ouvrira en fanfare la suite des autres événements. On peut déjà noter, la création de Carles Santos à la Villette, la forte présence du cirque au Festival d'Avignon avec le Théâtre du Centaure dans son nouveau chapiteau dessiné par Patrick Bouchain, sans compter les rendez-vous désormais habituels aux festivals " Pisteurs d'étoiles " à Obernai en mai et " La Route du Cirque " à Nexon en juillet. En septembre, un nouvel événement se profile au Théâtre de la Cité Internationale à Paris : les " Jeunes talents cirque ", des rencontres entre des artistes en éclosion, pour découvrir les primeurs d'un art en perpétuelle mutation.
Il y a neuf mois, j'avais émis le voeu que cette Année des arts du cirque soit l'occasion d'une reconnaissance pleine et entière d'un art véritablement populaire qui sache allier tradition et modernité dans une myriade d'aventures étonnantes. J'ai le sentiment que ce mouvement est en marche et que le succès est à notre portée. Il contribue pleinement à l'objectif que s'était fixé notre gouvernement sous la conduite de Lionel Jospin de faire de l'égal accès de tous à la culture une priorité et du soutien aux arts vivants une priorité de mon ministère.
Je tiens à remercier toute la profession du cirque, dans sa merveilleuse diversité, ainsi que l'ensemble des collectivités partenaires avec, et je suis heureuse de la faire ici, un coup de chapeau particulier aux communes qui sont les relais et les acteurs privilégiés de la présence du cirque sur l'ensemble de notre territoire.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 7 mars 2002)
Monsieur le Sénateur, Président de l'Association des Maires de Paris,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Présidents
Je voudrais tout d'abord remercier la Ville de Paris et son maire, Bertrand Delanoë, pour cette journée de rencontres et de débat autour du cirque qui est une des priorités de l'action de mon ministère.
Nous nous retrouvons aujourd'hui, neuf mois après l'ouverture de l'Année des arts du cirque, le 6 juin dernier.
A mi-parcours je suis heureuse de constater le travail accompli en quelques mois. Mieux encore, ils laissent présager des développements prometteurs pour l'avenir.
Je voudrais d'emblée remercier les personnes qui oeuvrent à la réussite de ce projet, et particulièrement Bernard Latarjet, qui préside le comité de pilotage de l'Année des arts du cirque, l'association HorsLesMurs, son président Emmanuel Wallon et son directeur Jean-Luc Baillet, ainsi que l'ensemble des professionnels qui se sont fortement mobilisés.
De nombreuses actions structurantes ont pu être initiées :
des nouveaux dispositifs pour mieux accompagner la création et la diffusion du cirque, son itinérance, en particulier, mais aussi ses équipements ;
6 pôles en région, lieux de référence pour l'accueil des cirques et le développement de ses publics ;
des partenariats avec le ministère de l'Education nationale dans le cadre du plan " L'art à l'école " ;
une réflexion de fond sur la formation et la qualification des formateurs avec le ministère de la Jeunesse et des Sports ;
des mesures incitatives, comme l'aide à la résidence, pour faire se rencontrer les cirques avec les établissements d'action culturelle, ou la " librairie du cirque ", opération conjointe du Centre national du livre et de la DMDTS, pour l'édition d'ouvrages sur le cirque
Au delà, de très nombreuses initiatives sont nées de la dynamique créée par l'Année du cirque.
Si ces avancées ont pu être réalisées, c'est aussi parce que le cirque s'affirme comme un élément porteur dans le développement des politiques territoriales et que beaucoup de collectivités sont aux côtés de l'Etat, des partenaires déterminés et engagés dans ce nouvel élan.
Votre présence ici, mesdames et messieurs les élus aujourd'hui en est bien le témoignage.
La mise en place de la charte d'accueil des cirques dans les communes qui nous réunit aujourd'hui est l'aboutissement d'un chantier qui a réuni les représentants de la profession, de toute la profession, les représentants des communes et l'Etat. Elle signifie qu'un nouveau dialogue, dans le respect de la diversité de chacun, est possible lorsqu'il y a accord sur des objectifs prioritaires : la défense de la qualité, le souci du bien public et la volonté d'écoute des populations.
La charte touche à des aspects essentiels du cirque, l'itinérance, qui fait partie de son identité profonde, mais aussi de son quotidien. Il suffit de penser aux dizaines de villes que visite chaque année une entreprise comme celle d'Arlette Gruss, ou d'autres entreprises de cirque qui représentent un rendez-vous attendu par des milliers de spectateurs.
Pour les communes, la charte est à la fois un outil de repérage pour mieux accueillir les cirques, et un levier pour initier des politiques plus volontaires d'offre culturelle. C'est en ce sens que nous apprécions toute la portée que représente l'adhésion à la charte des communes, qu'elles soient des capitales régionales ou des petites communes rurales.
On remarque, en effet, ici et là, que certaines villes s'engagent dans l'aménagement de nouveaux espaces, des terrains autrefois délaissés qui deviennent des plates-formes de propositions artistiques, où les arts du cirque jouent un rôle moteur.
[ C'est le cas de la Ville de Marseille qui a réhabilité un môle de l'ancien port, le J4, pour en faire un espace d'accueil des chapiteaux avec une programmation régulière de spectacles de cirque. ]
Je veux saluer aussi l'action de la ville d'Amiens et de ses élus très engagés dans cette année du cirque.
L'établissement public du parc et de la grande halle de la Villette à Paris a joué un rôle de pionnier, c'est aujourd'hui un lieu reconnu dans toute l'Europe pour la qualité de ses propositions.
Signe important, la Ville de Paris souhaite aujourd'hui consacrer au cirque d'autres espaces. La pelouse de Reuilly devrait étendre son accueil des cirques sur l'année. Il ne faudra en effet plus attendre les fêtes de Noël, pour s'y rendre, car dès la rentrée 2002 les Arts Sauts nous y convoquent pour les dernières représentations de " Kayassine ". D'autres lieux seront aussi aménagés et les compagnies présentes à Paris seront confortées dans leurs moyens de fonctionnement.
J'y reconnais un des signes forts de la nouvelle politique culturelle que la Ville de Paris met en place.
D'autres projets d'espaces chapiteaux sont à l'étude à Lyon, Lille, Strasbourg, dans l'agglomération toulousaine
Le chapiteau est un emblème fort du cirque. J'ai souhaité mettre en oeuvre de nouvelles mesures pour le préserver, car on connaît la fragilité économique qui pèse sur les entreprises de cirque.
Outre les aides à l'investissement pour l'acquisition des chapiteaux et de leur équipement et des moyens supplémentaires de fonctionnement pour les compagnies ayant cet outil, j'ai mis en place une nouvelle aide : l'aide à l'itinérance.
Ce troisième volet d'intervention, complémentaire des deux autres, répond plus spécifiquement aux coûts importants du transport, du montage et du démontage des chapiteaux. Des coûts souvent dissuasifs pour les programmateurs ou les petites communes qui souhaitent accueillir un cirque et qui freinent, par conséquent, la diffusion des spectacles de cirque sous chapiteau.
Préserver le chapiteau, c'est préserver le cirque ou du moins cette part de rêve et d'enfance que chacun de nous garde au fond de sa mémoire.
Il suffit de voir le succès que connaissent les arts du cirque sur le champ des pratiques amateurs. Plus de 500 écoles sont actives sur toute la France, un nombre qui interpelle la responsabilité publique. Pour mieux connaître ce paysage, ses composantes et ses besoins, notamment en terme de qualification des formateurs, j'ai confié, en pilotage avec le Ministère de la Jeunesse et des Sport, une étude à l'association HorsLesMurs. Ses résultats, attendus pour le mois d'avril, apporteront un nouvel éclairage à la réflexion déjà en cours sur le schéma de la formation et des diplômes pour le cirque.
Ces croisements fertiles entre action artistique, développement de l'art à l'école, soutien des pratiques en amateur seront au coeur de l'événement national " 1,2,3 cirque ! " qui se déroulera à partir de demain et tout le long du week-end.
Une centaine d'opérations mêlant les spectacles, les ateliers, les débats, les rencontres sont lancées dans toute la France, grâce à la mobilisation des communes, des opérateurs, des compagnies, des établissements scolaires
Point d'étape de cette Année des arts du cirque, " 1,2,3 cirque ! " ouvrira en fanfare la suite des autres événements. On peut déjà noter, la création de Carles Santos à la Villette, la forte présence du cirque au Festival d'Avignon avec le Théâtre du Centaure dans son nouveau chapiteau dessiné par Patrick Bouchain, sans compter les rendez-vous désormais habituels aux festivals " Pisteurs d'étoiles " à Obernai en mai et " La Route du Cirque " à Nexon en juillet. En septembre, un nouvel événement se profile au Théâtre de la Cité Internationale à Paris : les " Jeunes talents cirque ", des rencontres entre des artistes en éclosion, pour découvrir les primeurs d'un art en perpétuelle mutation.
Il y a neuf mois, j'avais émis le voeu que cette Année des arts du cirque soit l'occasion d'une reconnaissance pleine et entière d'un art véritablement populaire qui sache allier tradition et modernité dans une myriade d'aventures étonnantes. J'ai le sentiment que ce mouvement est en marche et que le succès est à notre portée. Il contribue pleinement à l'objectif que s'était fixé notre gouvernement sous la conduite de Lionel Jospin de faire de l'égal accès de tous à la culture une priorité et du soutien aux arts vivants une priorité de mon ministère.
Je tiens à remercier toute la profession du cirque, dans sa merveilleuse diversité, ainsi que l'ensemble des collectivités partenaires avec, et je suis heureuse de la faire ici, un coup de chapeau particulier aux communes qui sont les relais et les acteurs privilégiés de la présence du cirque sur l'ensemble de notre territoire.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 7 mars 2002)